- HypermnestreÉrudit
Bonsoir,
Je cherche un texte de César, présents dans de nombreux manuels de collège, et montrant la naïveté des Gaulois terrifiés par une arme romaine (une tour mobile) qu'ils prennent pour une divinité...
Si quelqu'un avait cela scanné quelque part, je lui serais très reconnaissante !
Je cherche un texte de César, présents dans de nombreux manuels de collège, et montrant la naïveté des Gaulois terrifiés par une arme romaine (une tour mobile) qu'ils prennent pour une divinité...
Si quelqu'un avait cela scanné quelque part, je lui serais très reconnaissante !
- ZazkFidèle du forum
Bonsoir,
Je ne sais pas s'il s'agit des textes que vous recherchez, mais "okazou"... voici un extrait de la Guerre des Gaules (où il est question de tours) suivi de sa traduction en copié-collé :
[2,12] Postridie eius diei Caesar, prius quam se hostes ex terrore ac fuga reciperent, in fines Suessionum, qui proximi Remis erant, exercitum duxit et magno itinere {confecto} ad oppidum Nouiodunum contendit. Id ex itinere oppugnare conatus, quod uacuum ab defensoribus esse audiebat, propter latitudinem fossae murique altitudinem paucis defendentibus expugnare non potuit. Castris munitis uineas agere quaeque ad oppugnandum usui erant comparare coepit. Interim omnis ex fuga Suessionum multitudo in oppidum proxima nocte conuenit. Celeriter uineis ad oppidum actis, aggere iacto turribusque constitutis, magnitudine operum, quae neque uiderant ante Galli neque audierant, et celeritate Romanorum permoti legatos ad Caesarem de deditione mittunt et petentibus Remis ut conseruarentur impetrant.
[2,13] Caesar, obsidibus acceptis primis ciuitatis atque ipsius Galbae regis duobus filiis armisque omnibus ex oppido traditis, in deditionem Suessiones accipit exercitumque in Bellouacos ducit. Qui cum se suaque omnia in oppidum Bratuspantium contulissent atque ab eo oppido Caesar cum exercitu circiter milia passuum V abesset, omnes maiores natu ex oppido egressi manus ad Caesarem tendere et uoce significare coeperunt sese in eius fidem ac potestatem uenire neque contra populum Romanum armis contendere. Item, cum ad oppidum accessisset castraque ibi poneret, pueri mulieresque ex muro passis manibus suo more pacem ab Romanis petierunt.
César passe chez les Nerviens
[2,12]
(1) Le lendemain, César, avant que l'ennemi se fût rallié et remis de sa terreur, dirigea son armée vers le pays des Suessions, contigu à celui des Rèmes, et, après une longue marche, arriva devant la ville de Noviodunum. (2) Il essaya de l'emporter d'assaut, sur ce qu'il avait appris qu'elle manquait de garnison ; mais la largeur des fossés, la hauteur de ses murs défendus par un petit nombre d'hommes, l'empêchèrent de s'en rendre maître. (3) Il retrancha son camp, et se mit à faire des mantelets et à disposer tout ce qui était nécessaire pour le siège. (4) Pendant ces préparatifs, tous ceux des Suessions qui avaient échappé à la défaite entrèrent la nuit suivante dans la place. (5) On pousse aussitôt les mantelets contre les murs, on élève la terrasse, on établit les tours. Les Gaulois, effrayés de la grandeur de ces travaux qu'ils n'avaient jamais vus, dont ils n'avaient jamais entendu parler, et de la promptitude des Romains à les exécuter, envoient des députés à César pour traiter de leur reddition ; et, sur la prière des Rèmes, ils obtiennent la vie sauve.
________________________________________
[2,13]
(1) César reçut pour otages les principaux de la ville, les deux fils du roi Galba lui-même, se fit livrer toutes les armes de la place, accepta la soumission des Suessions, et marcha avec son armée contre les Bellovaques. (2) Ils s'étaient renfermés avec tous leurs biens dans la place de Bratuspantium. Lorsque César et son armée en furent à cinq milles environ, tous les vieillards, sortant de la ville, vinrent lui tendre les mains et lui annoncer qu'ils se mettaient sous sa protection et sous sa puissance ; et qu'ils ne voulaient point prendre les armes contre le peuple romain. (3) Comme il s'était approché de la place et s'occupait à établir son camp, les enfants et les femmes tendaient aussi les mains du haut des murs, selon leur manière de supplier et nous demandaient la paix.
Je ne sais pas s'il s'agit des textes que vous recherchez, mais "okazou"... voici un extrait de la Guerre des Gaules (où il est question de tours) suivi de sa traduction en copié-collé :
[2,12] Postridie eius diei Caesar, prius quam se hostes ex terrore ac fuga reciperent, in fines Suessionum, qui proximi Remis erant, exercitum duxit et magno itinere {confecto} ad oppidum Nouiodunum contendit. Id ex itinere oppugnare conatus, quod uacuum ab defensoribus esse audiebat, propter latitudinem fossae murique altitudinem paucis defendentibus expugnare non potuit. Castris munitis uineas agere quaeque ad oppugnandum usui erant comparare coepit. Interim omnis ex fuga Suessionum multitudo in oppidum proxima nocte conuenit. Celeriter uineis ad oppidum actis, aggere iacto turribusque constitutis, magnitudine operum, quae neque uiderant ante Galli neque audierant, et celeritate Romanorum permoti legatos ad Caesarem de deditione mittunt et petentibus Remis ut conseruarentur impetrant.
[2,13] Caesar, obsidibus acceptis primis ciuitatis atque ipsius Galbae regis duobus filiis armisque omnibus ex oppido traditis, in deditionem Suessiones accipit exercitumque in Bellouacos ducit. Qui cum se suaque omnia in oppidum Bratuspantium contulissent atque ab eo oppido Caesar cum exercitu circiter milia passuum V abesset, omnes maiores natu ex oppido egressi manus ad Caesarem tendere et uoce significare coeperunt sese in eius fidem ac potestatem uenire neque contra populum Romanum armis contendere. Item, cum ad oppidum accessisset castraque ibi poneret, pueri mulieresque ex muro passis manibus suo more pacem ab Romanis petierunt.
César passe chez les Nerviens
[2,12]
(1) Le lendemain, César, avant que l'ennemi se fût rallié et remis de sa terreur, dirigea son armée vers le pays des Suessions, contigu à celui des Rèmes, et, après une longue marche, arriva devant la ville de Noviodunum. (2) Il essaya de l'emporter d'assaut, sur ce qu'il avait appris qu'elle manquait de garnison ; mais la largeur des fossés, la hauteur de ses murs défendus par un petit nombre d'hommes, l'empêchèrent de s'en rendre maître. (3) Il retrancha son camp, et se mit à faire des mantelets et à disposer tout ce qui était nécessaire pour le siège. (4) Pendant ces préparatifs, tous ceux des Suessions qui avaient échappé à la défaite entrèrent la nuit suivante dans la place. (5) On pousse aussitôt les mantelets contre les murs, on élève la terrasse, on établit les tours. Les Gaulois, effrayés de la grandeur de ces travaux qu'ils n'avaient jamais vus, dont ils n'avaient jamais entendu parler, et de la promptitude des Romains à les exécuter, envoient des députés à César pour traiter de leur reddition ; et, sur la prière des Rèmes, ils obtiennent la vie sauve.
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[2,13]
(1) César reçut pour otages les principaux de la ville, les deux fils du roi Galba lui-même, se fit livrer toutes les armes de la place, accepta la soumission des Suessions, et marcha avec son armée contre les Bellovaques. (2) Ils s'étaient renfermés avec tous leurs biens dans la place de Bratuspantium. Lorsque César et son armée en furent à cinq milles environ, tous les vieillards, sortant de la ville, vinrent lui tendre les mains et lui annoncer qu'ils se mettaient sous sa protection et sous sa puissance ; et qu'ils ne voulaient point prendre les armes contre le peuple romain. (3) Comme il s'était approché de la place et s'occupait à établir son camp, les enfants et les femmes tendaient aussi les mains du haut des murs, selon leur manière de supplier et nous demandaient la paix.
- DerborenceModérateur
Je pensais au même texte.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- HypermnestreÉrudit
Merci beaucoup pour vos réponses, c'est très gentil d'avoir pris le temps de mettre un mot, mais il ne me semble pas que ce soit cela... c'est un texte que j'ai fait quand j'avais des collégiens et, comme il était dans leur manuel, je n'ai pas pris le soin de le scanner.
Maintenant, il ne me reste que ma préparation... et les questions que je posais ne correspondent pas au passage que vous proposez.
Ma seule piste : je crois qu'il y a une phrase comme "existimare Romanos sine ope divina bellum gerere"... maigre piste...
Je suis pourtant sûre qu'il traîne dans la moitié des manuels de 5e !
Encore merci cependant pour la tentative.
Maintenant, il ne me reste que ma préparation... et les questions que je posais ne correspondent pas au passage que vous proposez.
Ma seule piste : je crois qu'il y a une phrase comme "existimare Romanos sine ope divina bellum gerere"... maigre piste...
Je suis pourtant sûre qu'il traîne dans la moitié des manuels de 5e !
Encore merci cependant pour la tentative.
- KakHabitué du forum
Et en passant par là:
http://www.google.fr/#sclient=psy-ab&hl=fr&site=&source=hp&q=%22existimare+Romanos+sine+ope+divina+bellum+gerere%22&pbx=1&oq=%22existimare+Romanos+sine+ope+divina+bellum+gerere%22&aq=f&aqi=&aql=&gs_sm=e&gs_upl=987l987l0l2144l1l1l0l0l0l0l120l120l0.1l1l0&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_cp.,cf.osb&fp=d4ab84a6c42ee1d6&biw=923&bih=664
?
http://www.google.fr/#sclient=psy-ab&hl=fr&site=&source=hp&q=%22existimare+Romanos+sine+ope+divina+bellum+gerere%22&pbx=1&oq=%22existimare+Romanos+sine+ope+divina+bellum+gerere%22&aq=f&aqi=&aql=&gs_sm=e&gs_upl=987l987l0l2144l1l1l0l0l0l0l120l120l0.1l1l0&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_cp.,cf.osb&fp=d4ab84a6c42ee1d6&biw=923&bih=664
?
- ZazkFidèle du forum
Re-bonjour,
Quelle était l'édition du manuel en question ?
Je peux essayer de rechercher dans mes nombreuses archives : ce serait peut-être plus simple !
Quelle était l'édition du manuel en question ?
Je peux essayer de rechercher dans mes nombreuses archives : ce serait peut-être plus simple !
- ZazkFidèle du forum
J'ai peut-être trouvé !
[2,30] Ac primo aduentu exercitus nostri crebras ex oppido excursiones faciebant paruulisque proeliis cum nostris contendebant; postea uallo pedum XII in circuitu milium crebrisque castellis circummuniti oppido sese continebant. Ubi uineis actis aggere extructo turrim procul constitui uiderunt, primum inridere ex muro atque increpitare uocibus, quod tanta machinatio a tanto spatio institueretur: quibusnam manibus aut quibus uiribus praesertim homines tantulae staturae (nam plerumque omnibus Gallis prae magnitudine corporum quorum breuitas nostra contemptui est) tanti oneris turrim in muro sese posse conlocare confiderent?
[2,31] Ubi uero moueri et adpropinquare muris uiderunt, noua atque inusitata specie commoti legatos ad Caesarem de pace miserunt, qui ad hunc modum locuti; non se existimare Romanos sine ope diuina bellum gerere, qui tantae altitudinis machinationes tanta celeritate promouere possent; se suaque omnia eorum potestati permittere dixerunt. Unum petere ac deprecari: si forte pro sua clementia ac mansuetudine, quam ipsi ab aliis audirent, statuisset Atuatucos esse conseruandos, ne se armis despoliaret. Sibi omnes fere finitimos esse inimicos ac suae uirtuti inuidere; a quibus se defendere traditis armis non possent. Sibi praestare, si in eum casum deducerentur, quamuis fortunam a populo Romano pati quam ab his per cruciatum interfici inter quos dominari consuessent.
[2,30]
(1) À l'arrivée de notre armée, ils firent d'abord de fréquentes sorties et engagèrent de petits combats contre nous ; (2) mais, quand nous eûmes établi une circonvallation de douze pieds de haut, dans un circuit de quinze milles, qu'elle fut garnie de forts nombreux, ils se tinrent renfermés dans la place. (3) Lorsqu'ils virent de loin qu'après avoir posé les mantelets et élevé la terrasse, nous construisions une tour, ils se mirent à en rire du haut de leurs murailles, et à nous demander à grands cris ce que nous prétendions faire, à une si grande distance, d'une si énorme machine ; (4) avec quelles mains, avec quelles forces des nains comme nous (car la plupart des Gaulois, à cause de l'élévation de leur taille, méprisent la petitesse de la nôtre) espéraient approcher de leurs murs une tour d'un si grand poids.
________________________________________
[2,31]
(1) Mais, dès qu'ils la virent se mouvoir et s'approcher de leurs murailles, frappés de ce spectacle nouveau et inconnu, ils envoyèrent à César, pour traiter de la paix, des députés qui lui dirent : (2) "Nous ne doutons plus que les Romains ne fassent la guerre avec l'assistance des dieux, puisqu'ils peuvent ébranler avec tant de promptitude de si hautes machines pour combattre de près ; (3) nous remettons entre leurs mains nos personnes et nos biens. (4) Nous ne demandons, nous n'implorons qu'une grâce. Si la clémence et la douceur de César, que nous avons entendu vanter, le portent à nous laisser la vie, qu'il ne nous dépouille pas de nos armes ; (5) tous nos voisins sont des ennemis jaloux de notre courage ; comment, si nous livrons nos armes, pourrons-nous nous défendre contre eux ? (6) Nous préférons, si tel doit être notre sort, souffrir tout du peuple romain que dépérir au milieu des supplices, par les mains de ceux dont nous avons été longtemps les maîtres.
[2,30] Ac primo aduentu exercitus nostri crebras ex oppido excursiones faciebant paruulisque proeliis cum nostris contendebant; postea uallo pedum XII in circuitu milium crebrisque castellis circummuniti oppido sese continebant. Ubi uineis actis aggere extructo turrim procul constitui uiderunt, primum inridere ex muro atque increpitare uocibus, quod tanta machinatio a tanto spatio institueretur: quibusnam manibus aut quibus uiribus praesertim homines tantulae staturae (nam plerumque omnibus Gallis prae magnitudine corporum quorum breuitas nostra contemptui est) tanti oneris turrim in muro sese posse conlocare confiderent?
[2,31] Ubi uero moueri et adpropinquare muris uiderunt, noua atque inusitata specie commoti legatos ad Caesarem de pace miserunt, qui ad hunc modum locuti; non se existimare Romanos sine ope diuina bellum gerere, qui tantae altitudinis machinationes tanta celeritate promouere possent; se suaque omnia eorum potestati permittere dixerunt. Unum petere ac deprecari: si forte pro sua clementia ac mansuetudine, quam ipsi ab aliis audirent, statuisset Atuatucos esse conseruandos, ne se armis despoliaret. Sibi omnes fere finitimos esse inimicos ac suae uirtuti inuidere; a quibus se defendere traditis armis non possent. Sibi praestare, si in eum casum deducerentur, quamuis fortunam a populo Romano pati quam ab his per cruciatum interfici inter quos dominari consuessent.
[2,30]
(1) À l'arrivée de notre armée, ils firent d'abord de fréquentes sorties et engagèrent de petits combats contre nous ; (2) mais, quand nous eûmes établi une circonvallation de douze pieds de haut, dans un circuit de quinze milles, qu'elle fut garnie de forts nombreux, ils se tinrent renfermés dans la place. (3) Lorsqu'ils virent de loin qu'après avoir posé les mantelets et élevé la terrasse, nous construisions une tour, ils se mirent à en rire du haut de leurs murailles, et à nous demander à grands cris ce que nous prétendions faire, à une si grande distance, d'une si énorme machine ; (4) avec quelles mains, avec quelles forces des nains comme nous (car la plupart des Gaulois, à cause de l'élévation de leur taille, méprisent la petitesse de la nôtre) espéraient approcher de leurs murs une tour d'un si grand poids.
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[2,31]
(1) Mais, dès qu'ils la virent se mouvoir et s'approcher de leurs murailles, frappés de ce spectacle nouveau et inconnu, ils envoyèrent à César, pour traiter de la paix, des députés qui lui dirent : (2) "Nous ne doutons plus que les Romains ne fassent la guerre avec l'assistance des dieux, puisqu'ils peuvent ébranler avec tant de promptitude de si hautes machines pour combattre de près ; (3) nous remettons entre leurs mains nos personnes et nos biens. (4) Nous ne demandons, nous n'implorons qu'une grâce. Si la clémence et la douceur de César, que nous avons entendu vanter, le portent à nous laisser la vie, qu'il ne nous dépouille pas de nos armes ; (5) tous nos voisins sont des ennemis jaloux de notre courage ; comment, si nous livrons nos armes, pourrons-nous nous défendre contre eux ? (6) Nous préférons, si tel doit être notre sort, souffrir tout du peuple romain que dépérir au milieu des supplices, par les mains de ceux dont nous avons été longtemps les maîtres.
- HypermnestreÉrudit
C'est cela même !
Un très grand merci Zazk !
C'est une parenthèse, mais je précise, au passage, que c'est la deuxième fois que je règle un problème grâce à un membre de ce forum ; je suis vraiment touchée de voir que des gens se démènent pour en aider d'autres qu'ils ne connaissent même pas, et ce sans rien espérer de leur geste...
Qui dira après cela que l'homme n'est pas bon par nature ?...
Encore merci tous les trois de m'avoir aidée !
Un très grand merci Zazk !
C'est une parenthèse, mais je précise, au passage, que c'est la deuxième fois que je règle un problème grâce à un membre de ce forum ; je suis vraiment touchée de voir que des gens se démènent pour en aider d'autres qu'ils ne connaissent même pas, et ce sans rien espérer de leur geste...
Qui dira après cela que l'homme n'est pas bon par nature ?...
Encore merci tous les trois de m'avoir aidée !
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