Gestion de classe : astuces

Ci-joints plusieurs documents qui peuvent être utiles pour faire face aux problèmes de comportement des élèves, ou pour réfléchir sur sa pratique ...


Bonne lecture

Hou la la ! J'ai téléchargé le premier pour voir, et j'ai pris peur :

"organiser et animer des situations d'apprentissage", ça m'a un peu donné des frissons, je préférerais tellement "enseigner"...

Bon, je vais en regarder un autre, quand même, il ne faut pas fuir trop vite.

Oui oui, il faut en prendre et en laisser ...

Ce serait bien qu'on se donne nos petites astuces aussi (avec un langage simple )

Honnêtement, j'ai regardé un autre (communication non verbale), et j'ai trouvé que c'était plein de poncifs.

Genre : soyez en forme, soyez dynamiques ! Ben oui, on le sait bien qu'il faudrait toujours être en forme et dynamiques, que les cours passent mieux... mais on n'est pas au top de sa forme tout le temps !

Pour moi, je n'ai guère de trucs et astuces, mais en vieillissant, je me suis rendue compte que j'étais trop présente dans la classe, trop envahissante, et que je calmais beaucoup le jeu si par moments j'allais m'asseoir à mon bureau (qui est en fond de classe).

Pendant longtemps, je ne l'ai pas fait, parce que je passais dans les rangs pour aider / solliciter / recadrer les élèves en difficulté. Mais je me suis rendue compte que ça crée une excitation supplémentaire quand même, et un petit bruit de fond qui gêne parfois. Donc, maintenant, je vais à mon bureau, je m'assied, j'exige le silence total, je laisse les petits gratter dix bonnes minutes (j'en profite pour remplir de la paperasse, bien sûr), et ensuite seulement je vais me pencher sur leur boulot.

Je trouve l'ensemble des idées plutôt correct dans la fiche "11 idées pour la discipline".

Ah, je n'avais pas regardé, merci, je vais aller voir.

Effectivement, mais c'est destiné aux grands.

Un doute tout de même sur ceci :

Les messages où le prof explique ce qu’il ressent : tout d’abord, une description du comportement de l’élève : « quand tu parles en même temps que moi… », puis l’effet que ce comportement a sur celui du prof : « …je dois m’arrêter… », et enfin le sentiment que cela occasionne chez le prof en question : « … et cela m’énerve. »
Un exemple : un jour un prof a dit ceci à un élève agité : « Je n’arrive pas à comprendre ce que je t’ai fait pour ne pas obtenir de toi le respect que les autres élèves de la classe m’accordent. Si j’ai été blessant ou négligent d’une manière ou d’une autre, dis-le moi. J’ai l’impression de t’avoir offensé et que maintenant tu refuses de me témoigner du respect. » L’élève ensuite s’est tu pendant ses cours.

Je n'ai pas envie de commencer à discuter avec mes élèves pour savoir ce qui les aurait offensé, ni demander le pardon de mes offenses !

Un autre petit truc en cas de grosse agitation : le compte à rebours.

Je commence à 10 (sans donner les règles du jeu, les gamins comprennent spontanément), et celui qui à 0 n'est pas assis à sa table sans bruit a perdu.

Au début, je dis juste "Untel, perdu".

Si ce sont des "gros durs", je punis les perdants.

J'ai regardé la fiche sur les troubles de la concentration et ..... je trouve qu'elle enfonce des portes ouvertes. J'applique une grande partie des préceptes énoncés et.... je n'ai pas trouvé le moyen d'améliorer la concentration de mes élèves.


Et je rejoins Rikki à 100% sur le fait de ne pas être trop active. Depuis que je reste à mon bureau à gérer la paperasse (depuis que je suisPP de 6e en fait) et bien mes élèves travaillent bien plus au calme. Ils ne commencent à s'agiter que lorsque je viens vérifier ce qu'ils ont fait.

Je suis bien d'accord vous : certains points sont déjà connus ... Mais pas forcément par tout le monde, et des choses qui peuvent nous paraître évidentes ne le sont pas pour certains collègues qui ont de réelles difficultés à gérer leurs classes ...

Ainsi, le simple fait de considérer la salle de classe comme MON territoire m'a permis d'assurer un peu plus mon autorité.
D'autre part, nous n'avons pas tous les mêmes publics ... Parfois, bien que ce ne soit pas dans mon caractère, j'ai dû me montrer agressive et m'imposer physiquement pour ne pas avoir de problèmes dans les couloirs ... Nous avons fait un stage de gestion des conflits au collège, où il s'est avéré qu'une réflexion sur ce que nous dégagions physiquement était mine de rien intéressante (je ne sais pas si je suis claire )

Pour revenir sur le fait de dire ce que l'on ressent, je ne sais pas si ça peut marcher avec des petits, en effet, ça ne me viendrait pas à l'idée , mais avec des collégiens il m'arrive de leur exprimer ce que je ressens parce qu'ils ne comprennent pas toujours en quoi leur attitude peut poser problème ...

Lors de mes nombreux remplacements (de la Ps à la SEGPA), j'avais adopté une attitude assez péremptoire: pas le temps de négocier et de tergiverser sur telle ou telle posture à prendre avec les élèves. Dès l'appel, les élèves récalcitrants étaient repérés; soit je les sollicitais en les responsabilisant, soit selon leur attitude (parole irrespectueuse, prise de parole sans mon autorisation, geste déplacé...) je le sortais et direction la classe d'à côté pour marquer le coup, 15 mn tout au plus (bien sûr , je m'étais assuré du soutien des collègues en arrivant). Et cela fonctionnait assez bien. En parallèle, je les mettais au travail tout de suite après leur avoir fait un petit laîus assez court sur ma fonction et ce que j'attendais d'eux pr les jours à venir... travail et Silence!
Avec les Segpa, c'était plus délicat ... cela dépendait beaucoup de l'administration . Et j'avais remarqué que si je leur laissé les 10 premières mn à finir leurs conversations, je pouvais tant bien que mal les mettre au travail...
Bien sûr, j'étais tendue tout le long de la journée; Il fallait que je sois vigilante à chaque instant, ne rien laisser passer... Epuisée nerveusement, mais il le fallait si je voulais que ça se passe au mieux et pour les élèves et pr moi.
En poste fixe, les règles sont établies dès les premiers jours: on travaille en silence, point. On chuchote qd je le permets. Souvent lorsqu'ils travaillent, je mets de la musique classique.

Rikki a écrit:Effectivement, mais c'est destiné aux grands.

Un doute tout de même sur ceci :

Les messages où le prof explique ce qu’il ressent : tout d’abord, une description du comportement de l’élève : « quand tu parles en même temps que moi… », puis l’effet que ce comportement a sur celui du prof : « …je dois m’arrêter… », et enfin le sentiment que cela occasionne chez le prof en question : « … et cela m’énerve. »
Un exemple : un jour un prof a dit ceci à un élève agité : « Je n’arrive pas à comprendre ce que je t’ai fait pour ne pas obtenir de toi le respect que les autres élèves de la classe m’accordent. Si j’ai été blessant ou négligent d’une manière ou d’une autre, dis-le moi. J’ai l’impression de t’avoir offensé et que maintenant tu refuses de me témoigner du respect. » L’élève ensuite s’est tu pendant ses cours.

Je n'ai pas envie de commencer à discuter avec mes élèves pour savoir ce qui les aurait offensé, ni demander le pardon de mes offenses !

et c'est très ifumeux: "dis-moi mon petit, je ne comprends paaaas..." gggrrr...

mais sinon merci pour ces règles Pluie!

Pluiedetoiles a écrit:Ainsi, le simple fait de considérer la salle de classe comme MON territoire m'a permis d'assurer un peu plus mon autorité.

Oui, ça a l'air tout bête, mais c'est vrai que ça marche. J'ai la même salle depuis vingt ans, ils viennent "chez moi", je les accueille en début d'année comme des invités, c'est une situation confortable.

Je n'ai pas le temps de lire les documents envoyés, mais voici un "truc" que j'utilise pour éviter l'agitation souvent suscitée par la restitution de copies: après correction, je les classe chez moi par ordre de rangée, comme ça, en classe, je ne perds pas de temps à faire des aller-retours d'un rang à l'autre, mon agitation favorisant la leur. Distribuant par rang, ils sont plus calmes car savent quand leur tour viendra..
Autre truc si je dois retrouver une classe agitée ou qui l'a été au dernier cours: je m'arrange pour avoir écrit au tableau à l'avance une leçon, et dès qu'ils arrivent, ils copient, carnets sur leur table, pendant que je passe dans les rangs pour surveiller et que pas un ne moufte. (nb: il faut les avoir en première heure du matin ou de l'après-midi, ou après une récré pour avoir le temps de copier avant eux. nb 2: avoir sa salle, c'est plus pratique. nb3 utiliser un rétro ou un vidéoprojecteur, ça facilite les choses évidemment!)

Cripure a écrit:

Pluiedetoiles a écrit:Ainsi, le simple fait de considérer la salle de classe comme MON territoire m'a permis d'assurer un peu plus mon autorité.

Oui, ça a l'air tout bête, mais c'est vrai que ça marche. J'ai la même salle depuis vingt ans, ils viennent "chez moi", je les accueille en début d'année comme des invités, c'est une situation confortable.

+1 C'est également pour cela que je place les élèves dans ma classe. Je considère qu'ils sont chez moi donc ils doivent s'asseoir là où je leur indique.
Merci pluie pour ces documents.

je n'ai lu qu'une partie des documents, ça peut être intéressant surtout pour les stagiaires.

ce qui m'a gênée dans un des docs "gestion de classe", celui avec le tableau pb -> solution, c'est que les problèmes rencontrés sont toujours dus au professeur. ex : les élèves s'ennuient ou chahutent -> votre cours est mal conçu. mais c'est peut être aussi : un élève qui a été mal orienté, qui n'a rien à faire là. ça peut aussi être la 8e semaine de cours depuis début janvier ou un des derniers cours de juin.

La personne qui a rédigé ce tableau avait certainement de très bonnes intentions et bien sûr on doit analyser les causes possibles de l'ennui des élèves et faire en sorte que nos cours ou nos attitudes soient les plus adaptées à notre public. Mais on ne peut pas tout prendre pour nous. Grâce aux supers discours IUFM, j'ai longtemps pensé que si ça ne se passait pas bien, c'était parce que je n'étais pas compétente.

mimile a écrit:bien sûr on doit analyser les causes possibles de l'ennui des élèves et faire en sorte que nos cours ou nos attitudes soient les plus adaptées à notre public. Mais on ne peut pas tout prendre pour nous. Grâce aux supers discours IUFM, j'ai longtemps pensé que si ça ne se passait pas bien, c'était parce que je n'étais pas compétente.

L'ennui est signe de deux choses : 1) L'élève est confronté à ce qu'il ne connaît pas et donc qu'il refuse a priori. Et 2) L'élève n'a pas la possibilité de zapper. C'est donc un excellent signe que l'ennui.

Je pense aussi que, devant certaines situations, nous n'y pouvons rien (orientation, problèmes familiaux, heure de la journée ...)

Nous pouvons donc nous pencher uniquement sur ce qui nous concerne ... à savoir le contenu de nos cours, leur agencement, notre façon de bouger, de nous exprimer, de nouer la relation avec nos élèves ...

Je dis la même chose aux élèves. quand on a un problème, 3 façons d'agir s'offrent en général à nous :

1 - Penser que le problème est dû à une cause extérieure à soi -même (le prof est nul, le contrôle est trop dur, il fait chaud, j'ai faim ...)

2 - Penser qu'on est le seul responsable et s'accabler (je suis nul, j'y arriverai jamais, c'est pas la peine d'essayer ...)

3 - et enfin, tenter de trouver ce qu'on peut améliorer en soi, pour régler une partie du problème (demander à changer de place, venir aux cours de soutien, mieux s'organiser dans les devoirs ...)

Cette réflexion est valable pour nous aussi. En tout cas, moi ça m'a beaucoup aidée (j'avais tendance à suivre l'exemple numéro 2, à savoir penser que tout était de ma faute ...)

c'est ce qu'à l'IUFM on m'avait appris "la théorie de l'attribution causale". Ce jour là, je me suis rendue compte que je ne faisais que de l'attribution interne à mes problèmes. Je pense que c'est le cas de beaucoup de jeunes enseignants, ce n'est pas toujours facile de prendre confiance en soi.

mimile a écrit:à l'IUFM on m'avait appris "la théorie de l'attribution causale".

Dans quels manuels va-t-on la mettre, celle-là ?

Je vais me pencher sur la question.
J'ai déjà parcouru le 1er doc. Bof.

Le 2e est déjà plus intéressant.

Oui, il y a tout de même des conseils et des analyses intéressants, dans ces documents. C'est vrai que, pour la plupart, lorsque nous avons de l'expérience, nous les appliquons déjà. Mais, un petit rappel n'est pas vain.
Je vous ai déjà expliqué que, entamant pourtant ma treizième année d'enseignement, et bien que crainte par les élèves ( ), cette année, je me sens souvent dépassée par une classe. Eh bien ces documents m'ont permis de faire un retour sur certaines situations de classe. Donc, les télécharger "au cas où" ne me semblent pas inutile.
Et bien sûr, échanger sur nos pratiques, c'est encore mieux !