- VudiciFidèle du forum
Ne lisez pas les commentaires... forcément partiaux.
Je ne donne pas mon avis non plus, il ne pourrait être plus objectif. Mais je suis plus que curieuse de voir ce que vous, enseignants français, pensez de ce genre de choses: http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-02-15/jette-une-animosite-vis-a-vis-des-francophones-dans-les-ecoles-897405.php
Je ne donne pas mon avis non plus, il ne pourrait être plus objectif. Mais je suis plus que curieuse de voir ce que vous, enseignants français, pensez de ce genre de choses: http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-02-15/jette-une-animosite-vis-a-vis-des-francophones-dans-les-ecoles-897405.php
- ChocolatGuide spirituel
Je suis consternée par la bêtise qui règne au sein de l'école !
Qu'elle est belle, la société du XXIe siècle !
Qu'elle est belle, la société du XXIe siècle !
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- DuplayExpert
Merveilleux !
Ça me fait penser à la chasse aux sorcières que la Generalitat avait prévu d'organiser en Catalogne, il y a quelques années, contre les enseignants qui auraient eu l'indécence de laisser échapper un mot d'espagnol pendant les cours. Les élèves étaient censés les dénoncer !
http://mundo-edicion-impresa.vlex.es/vid/delatar-profesores-hablen-castellano-19158220
http://www.tolerancia.org/asp/index2.asp?area=area6&p=77&t=1
http://www.vozbcn.com/2011/02/15/58394/marcados-por-hablar-castellano/
Ça me fait penser à la chasse aux sorcières que la Generalitat avait prévu d'organiser en Catalogne, il y a quelques années, contre les enseignants qui auraient eu l'indécence de laisser échapper un mot d'espagnol pendant les cours. Les élèves étaient censés les dénoncer !
http://mundo-edicion-impresa.vlex.es/vid/delatar-profesores-hablen-castellano-19158220
http://www.tolerancia.org/asp/index2.asp?area=area6&p=77&t=1
http://www.vozbcn.com/2011/02/15/58394/marcados-por-hablar-castellano/
- ProvenceEnchanteur
Ça me fait penser à un texte que j'avais lu en 5e (ne me demandez pas de qui il était, je ne suis plus assez jeune pour m'en souvenir!) dans lequel un petit garçon racontait comment, à force de brimades et de punitions dans les écoles, les instituteurs avaient chassé les langues régionales des écoles au début du siècle...
Il me semble ahurissant d'interdire à un enfant de parler sa propre langue dans la cour de récréation.
Il me semble ahurissant d'interdire à un enfant de parler sa propre langue dans la cour de récréation.
- frecheGrand sage
je suis partagée, si mes enfants étaient dans une école française et ne pouvaient comprendre les conversations de certains camarades qui volontairement parleraient entre eux une langue étrangère, ce qui met les autres à l'écart, je ne suis pas sûre que j'apprécierai.
Nous avons des enfants d'origine étrangère au collège, et après un temps d'adaptation, ils parlent français entre eux la plupart du temps. Nous avons notamment deux gamines néerlandaises qui aiment bien parler en hollandais, ce que je conçois, mais qui n'en font pas une exclusivité, et je trouve ça positif, surtout que l'une d'elle a encore un peu de mal en français.
Bref, ça dépend du systématisme du choix de la langue je trouve. Mais bon, la punition, c'est aller un peu fort à mon humble avis.
Nous avons des enfants d'origine étrangère au collège, et après un temps d'adaptation, ils parlent français entre eux la plupart du temps. Nous avons notamment deux gamines néerlandaises qui aiment bien parler en hollandais, ce que je conçois, mais qui n'en font pas une exclusivité, et je trouve ça positif, surtout que l'une d'elle a encore un peu de mal en français.
Bref, ça dépend du systématisme du choix de la langue je trouve. Mais bon, la punition, c'est aller un peu fort à mon humble avis.
- ysabelDevin
Provence a écrit:Ça me fait penser à un texte que j'avais lu en 5e (ne me demandez pas de qui il était, je ne suis plus assez jeune pour m'en souvenir!) dans lequel un petit garçon racontait comment, à force de brimades et de punitions dans les écoles, les instituteurs avaient chassé les langues régionales des écoles au début du siècle...
Il me semble ahurissant d'interdire à un enfant de parler sa propre langue dans la cour de récréation.
Ce fut une manière officielle de tuer les patois à la fin du XIX/début XX (grâce à l'école obligatoire en fait). Les enfants étaient punis s'ils ne parlaient pas français à l'école et pour bp personne à la maison ne connaissait le français.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ProvenceEnchanteur
ysabel a écrit:Provence a écrit:Ça me fait penser à un texte que j'avais lu en 5e (ne me demandez pas de qui il était, je ne suis plus assez jeune pour m'en souvenir!) dans lequel un petit garçon racontait comment, à force de brimades et de punitions dans les écoles, les instituteurs avaient chassé les langues régionales des écoles au début du siècle...
Il me semble ahurissant d'interdire à un enfant de parler sa propre langue dans la cour de récréation.
Ce fut une manière officielle de tuer les patois à la fin du XIX/début XX (grâce à l'école obligatoire en fait). Les enfants étaient punis s'ils ne parlaient pas français à l'école et pour bp personne à la maison ne connaissait le français.
Je sais bien!
Je me souviens tout particulièrement de l'histoire de la bobine: l'élève surpris à parler patois (ou bien une langue régionale) recevait la bobine et devait copier cent lignes par jours jusqu'à ce que quelqu'un d'autre soit surpris à son tour et récupère ladite bobine et le pensum qui lui était attaché.
- VudiciFidèle du forum
ysabel a écrit:Provence a écrit:Ça me fait penser à un texte que j'avais lu en 5e (ne me demandez pas de qui il était, je ne suis plus assez jeune pour m'en souvenir!) dans lequel un petit garçon racontait comment, à force de brimades et de punitions dans les écoles, les instituteurs avaient chassé les langues régionales des écoles au début du siècle...
Il me semble ahurissant d'interdire à un enfant de parler sa propre langue dans la cour de récréation.
Ce fut une manière officielle de tuer les patois à la fin du XIX/début XX (grâce à l'école obligatoire en fait). Les enfants étaient punis s'ils ne parlaient pas français à l'école et pour bp personne à la maison ne connaissait le français.
C'est exact, et encore plus en Belgique... Sauf qu'ici, aucun choix net ne fut fait: le wallon, une "langue" ou un ensemble de dialectes était parlé en Wallonie, et un ensemble de dialectes brabançons et flamands dans ce qui constitue actuellement la "Flandre" (dénomination officielle mais ne reposant pas sur une entité historique). La classe dirigeante, aussi bien en Flandre qu'en Wallonie, était francophone depuis plusieurs siècles...
Le wallon a quasi disparu (il reste des pièces de théâtre amateur en wallon, mais les acteurs reçoivent une traduction en français sinon ils ne comprendraient pas ce qu'ils doivent dire... ), seuls quelques personnes âgées le parlent encore. Restent quelques mots et expressions figées... La scolarisation obligatoire date de 1914 (mais la loi ne fut appliquée qu'après 1918), mais la francisation fut rapide en Wallonie (c'est évidemment plus facile quand on a un dialecte roman), d'autant que la richesse de la région a permis une scolarisation plus massive et plus précoce. Dans le village voisin de celui où je me suis installée il y a 15 ans, la commune payait la scolarisation primaire des familles pauvres dès 1865.
En Flandre, par contre, l'ambivalence prévalut jusqu'en 1932. Il y a moins d'écoles primaires au 19e siècle, l'école secondaire et l'université sont en français mais l'école primaire en néerlandais. De toute façon, les Flamands sont pauvres, d'une pauvreté qu'on peine à imaginer et dans certains villages, l'analphabétisme est encore de 80 % au tournant du siècle. Les dialectes y perdurent donc, d'où un sentiment d'infériorité et d'insécurité culturelle ressenti par les Flamands.
Des histoires d'enfants punis pour avoir parlé leur langue maternelle, il y en a dans toutes les familles, aussi bien en Flandre qu'en Wallonie. Pour mieux comprendre cet article, il faut savoir que Bruxelles, où se trouve cette école réputée, est actuellement francophone à 90 %, que la Flandre possède tous les pouvoirs politiques et économiques et que les parents font ce que leurs grands-parents ont fait en sens inverse: ils inscrivent leurs enfants à l'école néerlandophone pour leur donner une chance de trouver un emploi (sans connaissance approfondie du néerlandais, on ne peut même pas postuler pour un emploi de balayeur, à Bruxelles, 80 % des policiers et des postiers sont des néerlandophones qui font la navette).
La question est de savoir si ce genre de méthodes à sa place au 21e siècle: en temps qu'enseignants, pensez-vous que cela puisse être nécessaire, moralement acceptable et/ou efficace dans une situation où ces enfants ne sont justement plus des gosses d’illettrés, disposent de la télévision, de la radio, en français...
J'éditerai pour enlever les infos personnelles, merci de ne pas citer... édité
- VudiciFidèle du forum
C'est long mais ça vaut la peine... Marcel Sel (Marcel Zout, qui veut dire "sel", sur le blog de Jean Quatremer ) est journaliste et écrivain.
http://blog.marcelsel.com/archive/2012/02/16/saint-pierre-l-ecole-qu-on-jette-un-peu-vite.html#more
http://blog.marcelsel.com/archive/2012/02/16/saint-pierre-l-ecole-qu-on-jette-un-peu-vite.html#more
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