- illiziaEsprit éclairé
Igniatius a écrit:
En 2003, nous avons fait jusqu'à 7 semaines de grève ininterrompue (j'étais à Paris) : c'était très massif, avec au moins deux manifs par semaine, assez impressionnantes, sur Paname, et bcp en province.
Cette durée n'avait jamais été atteinte par les enseignants, même en 1968.
Nous n'avons rien obtenu, et j'ai perdu un mois (!!) de salaire, prélevé l'année suivante en 4 ou 6 mois, je ne me souviens plus.
JE déplore aussi l'inutilité de ces journées de grève et n'ai pas encore décidé de ma participation à celle du 15, mais il faut se rendre à l'évidence : les autorités n'écoutent absolument plus la rue.
J'en étais aussi (nous fûmes peut-être coude à coude dans ces manifs Igniatius ): je n'ai pas cessé pour autant de suivre certains appels à la grève, mais mon optimisme a été sévèrement douché..
- Spoiler:
- Et quand je repense à ce père d'une copine de mon fils, très facilement anti-prof-primaire-café-du-commerce qui me dit "gentiment" après la bataille, "P****n qu'est-ce que vous vous êtes faits avoir là, c'est vrai que les profs vous vous êtes bien battus là, mais hein, vous vous êtes bien faits mettre là, rho la la": ................................... :colere:
- IgniatiusGuide spirituel
Y'avait du monde hein, Illizia ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- illiziaEsprit éclairé
Oui, certaines manifs étaient vraiment impressionnantes (et du coup, à chaque fois que j'en refais une, je suis déçue mais déçue ).Igniatius a écrit:Y'avait du monde hein, Illizia ?
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Dans mon établissement c'est encore pire que d'habitude.. Niveau déception ça bat les records cette fois..et je ne parle pas des divers motifs* fumeux déjà répertoriés plus haut pour justifier de ne pas agir. (*rajouter: "un jour de grève juste avant les vacances ça sert à rien")
Bien que j'ai informé les responsables syndicaux de la grève à venir et de la pétition à signer dès que je l'ai su grâce à Néo, mais une semaine plus tard il n'y avait toujours rien ni sur les panneaux d'affichage ni dans nos casiers.
De rage j'ai finalement pris la liste de tous les collègues dont j'avais l'e-mail (y compris le délégué syndical SNES qui avait pourtant signé la pétition et mais n'avait pas estimé nécessaire d'informer les autres bien sur! :colere: ) pour les avertir individuellement et de la grève du 15 (celle du 13 ils ne la feront pas de toute façon) et les inciter à signer la pétition.
nb: Personne n'a répondu à mon mail ni n'a évoqué la grève en sdp depuis et je n'ai pas eu le courage d'aller voir si quelqu'un avait signé
Comme il y a une réunion parents prévue ce même jour, l'administration qui a été informée de la grève syndicale par mes soins a répondu que l'on ne pouvait pas reporter la date de la réunion, mais qu'on (les profs) pouvait faire la différence entre la grève et la réunion avec les parents et donc venir travailler le soir quand bien même on aurait choisi de faire grève en journée... :colere: :colere:
L'apathie des français me soule, celle des profs m'indigne !
Bien que j'ai informé les responsables syndicaux de la grève à venir et de la pétition à signer dès que je l'ai su grâce à Néo, mais une semaine plus tard il n'y avait toujours rien ni sur les panneaux d'affichage ni dans nos casiers.
De rage j'ai finalement pris la liste de tous les collègues dont j'avais l'e-mail (y compris le délégué syndical SNES qui avait pourtant signé la pétition et mais n'avait pas estimé nécessaire d'informer les autres bien sur! :colere: ) pour les avertir individuellement et de la grève du 15 (celle du 13 ils ne la feront pas de toute façon) et les inciter à signer la pétition.
nb: Personne n'a répondu à mon mail ni n'a évoqué la grève en sdp depuis et je n'ai pas eu le courage d'aller voir si quelqu'un avait signé
Comme il y a une réunion parents prévue ce même jour, l'administration qui a été informée de la grève syndicale par mes soins a répondu que l'on ne pouvait pas reporter la date de la réunion, mais qu'on (les profs) pouvait faire la différence entre la grève et la réunion avec les parents et donc venir travailler le soir quand bien même on aurait choisi de faire grève en journée... :colere: :colere:
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"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- pitchounetteExpert
tu fais grève tuviens pas à la réunion parents profsloup des steppes a écrit:
Comme il y a une réunion parents prévue ce même jour, l'administration qui a été informée de la grève syndicale par mes soins a répondu que l'on ne pouvait pas reporter la date de la réunion, mais qu'on (les profs) pouvait faire la différence entre la grève et la réunion avec les parents et donc venir travailler le soir quand bien même on aurait choisi de faire grève en journée... :colere: :colere:
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- JohnMédiateur
Il y a beaucoup d'établissements qui ont reporté les réunions prévues ce jour-là à la rentrée de janvier.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- loup des steppesNeoprof expérimenté
Ici on a récupéré une hiérarchie formatée à la mode Loreal, avec un petit jeune chefaillon odieux prétentieux et méprisant qui prend tout le pouvoir qu'il n'a pas encore et se la joue Yvan le Terrible avec les profs récalcitrants et personne ne pipe mot en face de lui, alors qu'une unité lui faisant face l'obligerait à faire des concessions et devenir "raisonnable" !!!
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- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Il y a beaucoup d'établissements qui ont reporté les réunions prévues ce jour-là à la rentrée de janvier.
"Avant", les CDE déplaçaient les réunions et les CC les jours de grève : les maintenir fait partie des vexations et emmerdements désormais courants.
Ils assoient leur pouvoir.
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- pkHabitué du forum
Igniatius a écrit:John a écrit:Il y a beaucoup d'établissements qui ont reporté les réunions prévues ce jour-là à la rentrée de janvier.
"Avant", les CDE déplaçaient les réunions et les CC les jours de grève : les maintenir fait partie des vexations et emmerdements désormais courants.
Ils assoient leur pouvoir.
Rater une réunion ou un conseil de classe, cela ne me vexe pas, au contraire. Si Sandy a les félicitations, elle le mérite sûrement.
- MaminoHabitué du forum
Igniatius a écrit:
En 2003, nous avons fait jusqu'à 7 semaines de grève ininterrompue (j'étais à Paris) : c'était très massif, avec au moins deux manifs par semaine, assez impressionnantes, sur Paname, et bcp en province.
Cette durée n'avait jamais été atteinte par les enseignants, même en 1968.
Nous n'avons rien obtenu, et j'ai perdu un mois (!!) de salaire, prélevé l'année suivante en 4 ou 6 mois, je ne me souviens plus.
JE déplore aussi l'inutilité de ces journées de grève et n'ai pas encore décidé de ma participation à celle du 15, mais il faut se rendre à l'évidence : les autorités n'écoutent absolument plus la rue.
Ah oui ! la manif du 25 mai 2003 où les parisiens sur leurs balcons nous écrivaient sur des pancartes le nombre de manifestants qu'on était, relayant les média ... 800 000, 1 million, plus ???
Et cette année-là, j'ai été en grève du 6 mai au 16 juin. Ces 42 jours m'ont été retirés intégralement l'année scolaire suivante, 3 jours par mois pendant 14 mois. Payée à 90% pendant 14 mois, quoi. L'arrêt Omont appliqué strictement.
Mais c'était pas grave, hein, vu ce qu'on avait obtenu ...
- IgniatiusGuide spirituel
pk a écrit:Igniatius a écrit:John a écrit:Il y a beaucoup d'établissements qui ont reporté les réunions prévues ce jour-là à la rentrée de janvier.
"Avant", les CDE déplaçaient les réunions et les CC les jours de grève : les maintenir fait partie des vexations et emmerdements désormais courants.
Ils assoient leur pouvoir.
Rater une réunion ou un conseil de classe, cela ne me vexe pas, au contraire. Si Sandy a les félicitations, elle le mérite sûrement.
"Vexation" est sans doute mal choisi : je voulais juste dire que comme ce genre de comportement a tendance à empêcher certains collègues de faire grève, cela participe des mauvaises manières faites aux grévistes.
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- c.l.Niveau 1
Et pourquoi ne pas invoquer un droit de retrait général ? Au vu des conditions d'exercice impossibles et du nombre élevé de suicides à cause du métier (devant la police et france télécom), serait-ce si aberrant ?
- Karine B.Guide spirituel
Melody Nelson a écrit:
Si on faisait une vraie grève comme on a su en faire il y a quelques années, on obtiendrait probablement plus.
ah oui ? Quand ?
En 2007, on a obtenu des choses avec des grèves perlées
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- MoonchildSage
Malheureusement il faut se rendre à l'évidence, ça fait belle lurette que les profs n'obtiennent plus rien en faisant grève ; les quelques rares petits succès des dernières années ont tous été obtenus quand les jeunes sont aussi descendus dans la rue car ça, ça fait peur à n'importe quel gouvernement.
D'ailleurs il faut reconnaître que la réforme Chatel a été admirablement conçue de ce point de vue : avec son cortège d'accompagnement personnalisé, de stages de réorientation, d'allègement des heures disciplinaires, elle ne risquait de faire bouger massivement les lycéens contre elle et elle est donc passée sans difficultés. Une grande leçon de marketing.
Les futures réformes qui s'attaquent au statut des profs pour le bien des élèves sont un peu du même acabit : il va être difficile de mobiliser des soutiens en dehors de la profession.
Face à ces professionnels de la communication, les syndicats ne semblent pas pouvoir - ou vouloir ? - s'extraire de leur logique traditionnelle de mobilisation/grève/manifestation avec pour but d'instaurer "un rapport de force" avant la négociation ; ça pourrait peut-être marcher, si nous étions en position de force... Malheureusement, nous n'avons pas le pouvoir de bloquer les transports et de paralyser l'économie ; à la rigueur on peut provoquer des problèmes de garderie tout au plus.
En fait, ce n'est pas sur la pédagogie que nous devrions innover, mais sur la protestation.
D'ailleurs il faut reconnaître que la réforme Chatel a été admirablement conçue de ce point de vue : avec son cortège d'accompagnement personnalisé, de stages de réorientation, d'allègement des heures disciplinaires, elle ne risquait de faire bouger massivement les lycéens contre elle et elle est donc passée sans difficultés. Une grande leçon de marketing.
Les futures réformes qui s'attaquent au statut des profs pour le bien des élèves sont un peu du même acabit : il va être difficile de mobiliser des soutiens en dehors de la profession.
Face à ces professionnels de la communication, les syndicats ne semblent pas pouvoir - ou vouloir ? - s'extraire de leur logique traditionnelle de mobilisation/grève/manifestation avec pour but d'instaurer "un rapport de force" avant la négociation ; ça pourrait peut-être marcher, si nous étions en position de force... Malheureusement, nous n'avons pas le pouvoir de bloquer les transports et de paralyser l'économie ; à la rigueur on peut provoquer des problèmes de garderie tout au plus.
En fait, ce n'est pas sur la pédagogie que nous devrions innover, mais sur la protestation.
- pkHabitué du forum
Depuis 2007. Putain, 4 ans!Karine B. a écrit:En 2007, on a obtenu des choses avec des grèves perlées
- DaphnéDemi-dieu
pk a écrit:Igniatius a écrit:John a écrit:Il y a beaucoup d'établissements qui ont reporté les réunions prévues ce jour-là à la rentrée de janvier.
"Avant", les CDE déplaçaient les réunions et les CC les jours de grève : les maintenir fait partie des vexations et emmerdements désormais courants.
Ils assoient leur pouvoir.
Rater une réunion ou un conseil de classe, cela ne me vexe pas, au contraire. Si Sandy a les félicitations, elle le mérite sûrement.
Ils veulent assoir leur pouvoir ?? Il suffit de ne pas aller aux réunions non déplacées ; quitte à faire grève et à perdre sa journée, autant en profiter quand même !!
Ils auront l'air malin si les parents sont là sans les profs :lol: :lol:
- Invité31Sage
Mamino a écrit:Igniatius a écrit:
En 2003, nous avons fait jusqu'à 7 semaines de grève ininterrompue (j'étais à Paris) : c'était très massif, avec au moins deux manifs par semaine, assez impressionnantes, sur Paname, et bcp en province.
Cette durée n'avait jamais été atteinte par les enseignants, même en 1968.
Nous n'avons rien obtenu, et j'ai perdu un mois (!!) de salaire, prélevé l'année suivante en 4 ou 6 mois, je ne me souviens plus.
JE déplore aussi l'inutilité de ces journées de grève et n'ai pas encore décidé de ma participation à celle du 15, mais il faut se rendre à l'évidence : les autorités n'écoutent absolument plus la rue.
Ah oui ! la manif du 25 mai 2003 où les parisiens sur leurs balcons nous écrivaient sur des pancartes le nombre de manifestants qu'on était, relayant les média ... 800 000, 1 million, plus ???
Et cette année-là, j'ai été en grève du 6 mai au 16 juin. Ces 42 jours m'ont été retirés intégralement l'année scolaire suivante, 3 jours par mois pendant 14 mois. Payée à 90% pendant 14 mois, quoi. L'arrêt Omont appliqué strictement.
Mais c'était pas grave, hein, vu ce qu'on avait obtenu ...
Cette manif, je l'ai faite aussi, je m'en souviens très bien ! J'étais encore étudiante, mais j'y étais.
C'est beau de vous être battus ainsi. Et vraiment, vous n'aviez rien obtenu du tout ?
- Invité31Sage
Karine B. a écrit:Melody Nelson a écrit:
Si on faisait une vraie grève comme on a su en faire il y a quelques années, on obtiendrait probablement plus.
ah oui ? Quand ?
En 2007, on a obtenu des choses avec des grèves perlées
En 2005, il y a eu une grève reconductible avec les lycéens en grève, il me semble (mais je me trompe peut-être ?)
J'ai souvenir d'avoir fait grève plusieurs jours de suite il y a deux ou trois ans, je ne sais plus quand exactement. Je suis dans le 93 et ça avait surtout bougé chez nous et à Marseille.
Bon,j'avoue que mes grandes références sont 68 et 36. Je me dis qu'un énorme blocage permettrait sans doute d'obtenir plus de choses.
Mes parents et mes grands-parents en étaient et m'en ont souvent parlé. Je pense que le contexte actuel se prêterait à une action de cette envergure et que nous aurions le soutien des parents. Je suis certaine que d'autres corporations nous rejoindraient dans le mouvement.
- DaphnéDemi-dieu
Melody Nelson a écrit:Mamino a écrit:Igniatius a écrit:
En 2003, nous avons fait jusqu'à 7 semaines de grève ininterrompue (j'étais à Paris) : c'était très massif, avec au moins deux manifs par semaine, assez impressionnantes, sur Paname, et bcp en province.
Cette durée n'avait jamais été atteinte par les enseignants, même en 1968.
Nous n'avons rien obtenu, et j'ai perdu un mois (!!) de salaire, prélevé l'année suivante en 4 ou 6 mois, je ne me souviens plus.
JE déplore aussi l'inutilité de ces journées de grève et n'ai pas encore décidé de ma participation à celle du 15, mais il faut se rendre à l'évidence : les autorités n'écoutent absolument plus la rue.
Ah oui ! la manif du 25 mai 2003 où les parisiens sur leurs balcons nous écrivaient sur des pancartes le nombre de manifestants qu'on était, relayant les média ... 800 000, 1 million, plus ???
Et cette année-là, j'ai été en grève du 6 mai au 16 juin. Ces 42 jours m'ont été retirés intégralement l'année scolaire suivante, 3 jours par mois pendant 14 mois. Payée à 90% pendant 14 mois, quoi. L'arrêt Omont appliqué strictement.
Mais c'était pas grave, hein, vu ce qu'on avait obtenu ...
Cette manif, je l'ai faite aussi, je m'en souviens très bien ! J'étais encore étudiante, mais j'y étais.
C'est beau de vous être battus ainsi. Et vraiment, vous n'aviez rien obtenu du tout ?
En 2003 la réforme des retraites est passée.
Avec la promesse de Nicolas Sarkoszy alors ministre de l'Intérieur qui en avait marre des manifs d'offrir des possibilités de seconde carrière pour les collègues plus âgés : on sait ce qu'il en est
- ArverneGrand sage
Je ne suis pas d'accord avec toi Will sur ce coup. Je prends mon cas : je vis seule, j'ai une maison à payer, un crédit pour ma voiture que j'ai dû changer cet été car je ne pouvais me permettre de tomber en panne avec ma vieille voiture (pas de mari pour m'emmener au boulot, j'habite loin car les terrains étaient moins chers, pas de bus tellement c'est paumé). Je me trouve donc seule avec 2 crédits à payer et je dois faire 2,5 heures sup pour pouvoir m'en sortir. Une journée de grève, ça grève (c'est le cas de le dire) beaucoup mon budget. Ce n'est pas de l'égoïsme, c'est que je n'ai pas le choix. Alors, je ne me permets qu'une grève par an.Will.T a écrit:Melody Nelson a écrit:Sauf qu'on ne sait pas, Will, si personne ne suivrait. Perso je serais pour une caisse de mutuelle à l'ancienne pour assurer une grosse grève...
Je suis certaine de n'être pas la seule à avoir fait le compte de toutes les journées de salaire perdues sur une année pour rien ou si peu. Je suis sûre de n'être pas la seule à penser qu'une grosse grève reconductible aurait plus de poids. Par ex j'ai trouvé que pour la réforme des retraites, ou à la rentrée contre la casse de l'EN, ça avait été bien suivi. pourtant aucun syndicat, me semble-t-il, n'a proposé de reconduire. Je ne comprends pas (peut-être que cela a été proposé et que je me trompe, j'étais en congé mat donc j'ai suivi de loin).
Je suis d'accord avec le fait qu'une grève reconductible aurait plus de poids : mais uniquement si elle était suivie.
Et moi c'est à ça que je ne crois pas. C'est un temps révolu : les collègues deviennent de plus en plus égoïste : tant que tout va bien pour moi, les autres peuvent crever (c'est peut être à nuancer, mais c'est ce que je vis dans mon RAD) et même si je n'ai pas trop d'autre référence et qu'il est difficile de généraliser à partir d'un exemple, je crains d'avoir raison;
Ensuite, comme il a été dit, à quoi ont servi les dernières grèves ? A ce que Sarkozy se foute de notre gueule lors d'un déjeuner à l'UMP ....
Il y a d'autres solutions mais personne n'en parle ici. Ne pas faire les conseils de classe, ne pas remplir les bulletins, ne pas corriger le brevet et le bac. Ca, ça ferait bouger les choses. Mais j'entends d'ici les objections : on va pénaliser les élèves en faisant ça. Oui, d'accord, mais what else ??? S'il n'y a vraiment que ce moyen pour qu'on nous entende, je suis partante. Mais on préfère remplir des pages à disserter sur l'utilité des grèves, à faire une grève par ci, par là, et le PS nous prépare, peu ou prou, la même chose que l'UMP (à fond le socle et les compétences, Hollande parlait hier de sacrifices qu'il faudra faire en échange des créations de 60000 postes....).
- InvitéInvité
Je sais bien que tout le monde n'a pas les moyens de faire grève, même un jour... Alors une grève reconductible!
Ce qui m'énerve c'est quand on vient m'expliquer que c'est inutile et qu'on part battu d'avance. Si on ne veut pas faire grève, c'est un choix perso qui ne me regarde pas, mais il n'est pas utile d'en dégoûter les autres!
Quant aux autres solutions, tout le monde les attends!
Ne pas remplir les bulletins, ne pas corriger le bac... Tout ça fait partie de tes obligations de service. Si tu ne le fais pas tu es sanctionné et pas seulement financièrement pour le coup.
Ce qui m'énerve c'est quand on vient m'expliquer que c'est inutile et qu'on part battu d'avance. Si on ne veut pas faire grève, c'est un choix perso qui ne me regarde pas, mais il n'est pas utile d'en dégoûter les autres!
Quant aux autres solutions, tout le monde les attends!
Ne pas remplir les bulletins, ne pas corriger le bac... Tout ça fait partie de tes obligations de service. Si tu ne le fais pas tu es sanctionné et pas seulement financièrement pour le coup.
- VioletEmpereur
Mais et si des milliers d'enseignants ne remplissaient plus les bulletins par exemple ? Pourraient-ils sanctionner tout le monde ? Et de quelle façon ?
- DaphnéDemi-dieu
Violet a écrit:Mais et si des milliers d'enseignants ne remplissaient plus les bulletins par exemple ? Pourraient-ils sanctionner tout le monde ? Et de quelle façon ?
Prélèvement sur salaire pour service non fait ! Comme une grève quoi : il suffit que les CDE donnent au rectorat le nom de ceux qui n'ont pas fait leur travail, c'est tout simple.
- micaschisteMonarque
et si tous les profs se présentaient à leur administration pour demander désormais de quoi écrire?...cela n'est pas écrit dans nos statuts que l'on doit acheter nous-même le matériel pour travailler.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Violet a écrit:Mais et si des milliers d'enseignants ne remplissaient plus les bulletins par exemple ? Pourraient-ils sanctionner tout le monde ? Et de quelle façon ?
Bien sûr ! Manquement aux obligations de service !
On l'a fait en 2003, lors du mouvement sur les retraites et la décentralisation.
On n'a pas rempli les bulletins, et on est resté muet lors des conseils de classe.
Bilan : les 30emes ont sauté pour service non fait. Certains collègues ont également perdu leur ISO.
Le premier grand mouvement de grève administrative a eu lieu lors du "redéploiement Beullac", première vague de suppression de postes, en 1979. J'étais alors jeune syndiquée au SNES... J'avais 26 ans (soupir...), et, croyais-je, toute ma vie devant moi. Nous ( = bande de gauchistes sudistes nommés contre leur gré en Vendée, donc fort peu disposés à se montrer tendres avec qui que ce fût) avons saboté tout ce qui était administrativement sabotable : en pure perte.
La seule solution, vous le savez bien, c'est la grève du bac, à condition de prendre le courage d'être impopulaire. Mais nos bras sont, en général, moins gros que ceux du S.O. de la CGT...
Certains ont tenté, en 2003 toujours, la rétention des notes -- càd faire passer le bac mais ne pas renvoyer les résultats. là encore, les 30emes ont valsé, et salement.
Donc, avant de faire la fine bouche sur les grèves de 24 h, il faudrait commencer par se demander s'il y a des actions alternatives.
- DaphnéDemi-dieu
Palombella Rossa a écrit:Violet a écrit:Mais et si des milliers d'enseignants ne remplissaient plus les bulletins par exemple ? Pourraient-ils sanctionner tout le monde ? Et de quelle façon ?
Bien sûr ! Manquement aux obligations de service !
On l'a fait en 2003, lors du mouvement sur les retraites et la décentralisation.
On n'a pas rempli les bulletins, et on est resté muet lors des conseils de classe.
Bilan : les 30emes ont sauté pour service non fait. Certains collègues ont également perdu leur ISO.
Le premier grand mouvement de grève administrative a eu lieu lors du "redéploiement Beullac", première vague de suppression de postes, en 1979. J'étais alors jeune syndiquée au SNES... J'avais 26 ans (soupir...), et, croyais-je, toute ma vie devant moi. Nous ( = bande de gauchistes sudistes nommés contre leur gré en Vendée, donc fort peu disposés à se montrer tendres avec qui que ce fût) avons saboté tout ce qui était administrativement sabotable : en pure perte.
La seule solution, vous le savez bien, c'est la grève du bac, à condition de prendre le courage d'être impopulaire. Mais nos bras sont, en général, moins gros que ceux du S.O. de la CGT...
Certains ont tenté, en 2003 toujours, la rétention des notes -- càd faire passer le bac mais ne pas renvoyer les résultats. là encore, les 30emes ont valsé, et salement.
Donc, avant de faire la fine bouche sur les grèves de 24 h, il faudrait commencer par se demander s'il y a des actions alternatives.
Mais on s'en f.............. d'être impopulaire, on l'est déjà !
Le problème si on décide de faire la grève du bac, c'est qu'il sera donné sur dossier, et dé-fi-ni-ti-ve-ment !!
Ça coûte cher le bac, alors dans le chapitre économies
Ils n'attendent que ça, c'est d'ailleurs plus ou moins, plutôt plus d'ailleurs, dans les clous, surtout avec la réforme des rythmes scolaires.
Et ça on veut l'éviter à tout prix.
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