- InvitéMAFidèle du forum
Juste un petit message pour dire que j'ai le sentiment que cette grève sera plus suivie que les autres.
Je trouve que cette journée d'action est particulièrement lisible, car elle a pour but de contrer une réforme précise (même si elle permet aussi de mettre d'autres problèmes en lumière). Il est plus facile et rapide de s'informer sur une réforme, de prendre position pour ou contre une réforme, et donc de faire grève ou pas! Enfin, c'est mon sentiment!
Je trouve que cette journée d'action est particulièrement lisible, car elle a pour but de contrer une réforme précise (même si elle permet aussi de mettre d'autres problèmes en lumière). Il est plus facile et rapide de s'informer sur une réforme, de prendre position pour ou contre une réforme, et donc de faire grève ou pas! Enfin, c'est mon sentiment!
- DinaaaExpert spécialisé
wlise a écrit:Juste un petit message pour dire que j'ai le sentiment que cette grève sera plus suivie que les autres.
Je trouve que cette journée d'action est particulièrement lisible, car elle a pour but de contrer une réforme précise (même si elle permet aussi de mettre d'autres problèmes en lumière). Il est plus facile et rapide de s'informer sur une réforme, de prendre position pour ou contre une réforme, et donc de faire grève ou pas! Enfin, c'est mon sentiment!
Je te rejoins parfaitement sur ce point, je n'y connais rien aux syndicats et vos messages précédents sont du chinois à mes yeux, mais le motif de la journée du 15 est clair et net, et donc j'en serai. Plusieurs collègues sont dans le même cas.
- pkHabitué du forum
Postulat: le fonctionnement des établissements est possible par la bonne volonté - et elle est grande - des enseignants.
La plupart des points cités font déjà l'objet de recommandations de syndicats sur leur site. Mais un appel national explicite de plusieurs syndicats avec affichage en salle des professeurs pour une période choisie, cela peut permettre de montrer l'ampleur du malaise actuel et aussi de resserrer les rangs.
Quelques idées pour avis, à compléter:
* Chaise vide aux commissions disciplinaires, aux réunions PAI, conseil de mi-trimestre, etc.
* Absence - obligatoire! - à TOUTES les réunions sauf le minimum légal que j'ignore,
* Refus de toutes les heures de vie de classe non payés, il y en a un paquet,
* Cahier de textes réduit au strict minimum: objectif de la séance en quelques mots, travail à faire,
* Bulletins remplis avec une seule mention: TB, B, AB, passable, insuffisant, sans aucun autre commentaire,
* Refus des relevés de mi-trimestre,
* Seulement la moyenne par trimestre sera fournie sur les relevés,
...
La plupart des points cités font déjà l'objet de recommandations de syndicats sur leur site. Mais un appel national explicite de plusieurs syndicats avec affichage en salle des professeurs pour une période choisie, cela peut permettre de montrer l'ampleur du malaise actuel et aussi de resserrer les rangs.
Quelques idées pour avis, à compléter:
* Chaise vide aux commissions disciplinaires, aux réunions PAI, conseil de mi-trimestre, etc.
* Absence - obligatoire! - à TOUTES les réunions sauf le minimum légal que j'ignore,
* Refus de toutes les heures de vie de classe non payés, il y en a un paquet,
* Cahier de textes réduit au strict minimum: objectif de la séance en quelques mots, travail à faire,
* Bulletins remplis avec une seule mention: TB, B, AB, passable, insuffisant, sans aucun autre commentaire,
* Refus des relevés de mi-trimestre,
* Seulement la moyenne par trimestre sera fournie sur les relevés,
...
- InvitéMAFidèle du forum
Dinaaa a écrit:wlise a écrit:Juste un petit message pour dire que j'ai le sentiment que cette grève sera plus suivie que les autres.
Je trouve que cette journée d'action est particulièrement lisible, car elle a pour but de contrer une réforme précise (même si elle permet aussi de mettre d'autres problèmes en lumière). Il est plus facile et rapide de s'informer sur une réforme, de prendre position pour ou contre une réforme, et donc de faire grève ou pas! Enfin, c'est mon sentiment!
Je te rejoins parfaitement sur ce point, je n'y connais rien aux syndicats et vos messages précédents sont du chinois à mes yeux, mais le motif de la journée du 15 est clair et net, et donc j'en serai. Plusieurs collègues sont dans le même cas.
Ce sera d'ailleurs ma toute première journée de grève! (même si j'ai très peu d'heures de cours ce jour-là)
- Jim ThompsonExpert
et que disent les syndicats des chefs d'établissement?
dans l'US on a un entrefilet
le snpden (unsa) reste très vague comme à son habitude
id est pour
le snupden-fsu est contre
quelqu'un sait pour les syndicats chef FO et cfdt?
dans l'US on a un entrefilet
le snpden (unsa) reste très vague comme à son habitude
id est pour
le snupden-fsu est contre
quelqu'un sait pour les syndicats chef FO et cfdt?
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- MoonchildSage
J'ai encore une idée idiote (puisque le siège du ministère - ou des rectorats - ne semble pas provoquer un grand enthousiasme), je ne sais pas si c'est très utile ou même possible, mais que se passerait-il si, en signe de protestation, on décidait massivement de ne pas signer les avis de notations de cette année ? Est-ce que ça peut bloquer la machine administrative ? ou pas ?pk a écrit:Postulat: le fonctionnement des établissements est possible par la bonne volonté - et elle est grande - des enseignants.
La plupart des points cités font déjà l'objet de recommandations de syndicats sur leur site. Mais un appel national explicite de plusieurs syndicats avec affichage en salle des professeurs pour une période choisie, cela peut permettre de montrer l'ampleur du malaise actuel et aussi de resserrer les rangs.
Quelques idées pour avis, à compléter:
* Chaise vide aux commissions disciplinaires, aux réunions PAI, conseil de mi-trimestre, etc.
* Absence - obligatoire! - à TOUTES les réunions sauf le minimum légal que j'ignore,
* Refus de toutes les heures de vie de classe non payés, il y en a un paquet,
* Cahier de textes réduit au strict minimum: objectif de la séance en quelques mots, travail à faire,
* Bulletins remplis avec une seule mention: TB, B, AB, passable, insuffisant, sans aucun autre commentaire,
* Refus des relevés de mi-trimestre,
* Seulement la moyenne par trimestre sera fournie sur les relevés,
...
- micaschisteMonarque
Moonchild, c'est surtout nous que ça bloquerait, je pense.
- AuroreEsprit éclairé
Les CDE risqueraient-ils leur peau pour la liberté pédagogique des profs ?Jim Thompson a écrit:et que disent les syndicats des chefs d'établissement?
dans l'US on a un entrefilet
le snpden (unsa) reste très vague comme à son habitude
id est pour
le snupden-fsu est contre
quelqu'un sait pour les syndicats chef FO et cfdt?
- Jim ThompsonExpert
pour l'instant un syndicat est contre celui de la FSU
je pense que celui dela cgt l'est aussi mais pas trouvé leur site idem pour FO
je pense que celui dela cgt l'est aussi mais pas trouvé leur site idem pour FO
_________________
CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- AuroreEsprit éclairé
Jim Thompson a écrit:pour l'instant un syndicat est contre celui de la FSU
je pense que celui dela cgt l'est aussi mais pas trouvé leur site idem pour FO
Le problème, c'est que l'UNSA est très largement majoritaire...
- SchéhérazadeNiveau 10
Aurore a écrit:Les CDE risqueraient-ils leur peau pour la liberté pédagogique des profs ?Jim Thompson a écrit:et que disent les syndicats des chefs d'établissement?
dans l'US on a un entrefilet
le snpden (unsa) reste très vague comme à son habitude
id est pour
le snupden-fsu est contre
quelqu'un sait pour les syndicats chef FO et cfdt?
Euh...le mien a fait un éloge vibrant d'Antibi en début d' année...En clair, surnotez, sinon je vous lâche en pâture aux parents...
Heureusement que de fait, dans mon collège, il règne mais ne gouverne pas, sinon, ce serait
Alors comme toi je :Descartes:
- mathmaxExpert spécialisé
Le syndicat FO des chefs d"établissement est contre. Voici le communiqué.
S.N.A.C.E
Syndicat National des Adjoints et Chefs d'Etablissement
Force Ouvrière
Evaluation des enseignants :
préservons notre indépendance de fonctionnaires !
Ce n’est pas la première fois que la question de l’évaluation des enseignants est relancée au moment même où leur liberté pédagogique est discutée. On les menace de n’avoir plus qu’un seul notateur, celui qui, dans les statuts actuels, n’a pas la légitimité pour les évaluer strictement pédagogiquement : le chef d’établissement. Comment nous, chefs d’établissements, pourrions-nous être légitimes dans ce rôle ?
Aujourd’hui, dans le contexte de l’austérité officielle et du train camouflé de mesures d’atteinte aux revenus des personnels, c’est notre statut de fonctionnaire qui est en jeu, avec sa nécessaire garantie d’indépendance qui fait de nous les serviteurs de l’Etat, non pas ceux des gouvernements.
Les enseignants bénéficient d’une double notation pour deux aspects de leur activité : les IA-IPR notent leurs qualités pédagogiques, les chefs d’établissements leur manière de servir. Ainsi leur liberté pédagogique est-elle garantie et encadrée, afin de leur permettre de mettre en œuvre ce qu’ils ont de meilleur, chacun, pour transmettre les connaissances aux élèves en dehors de toute pression mais de façon contrôlée. Avec un seul notateur, qui plus est non compétent dans leur discipline sauf heureux hasard, l’arbitraire deviendrait possible. Au-delà de ce soupçon inévitable, on peut aussi se demander pourquoi, au moment où l’application des nouveaux programmes du lycée et du socle commun au collège semble si difficile, on demanderait aux chefs d’établissement de devenir les seuls évaluateurs des enseignants : aurait-on besoin de pères fouettards pour appliquer des mesures discutables ?
Les IA-IPR, qui détiennent, eux, la légitimité de l’expertise pédagogique par discipline d’enseignement, ne risquent-ils pas de devenir simples « grands vérificateurs » de la conformité du travail des équipes enseignantes : leurs compétences ne s’éloigneraient-elles pas bien trop des élèves, pour qui nous travaillons tous ?
Enfin nous, personnels de direction, aujourd’hui déjà comptables de résultats attendus en fonction de critères bureaucratiques, en devenant uniques notateurs des enseignants, ne serions-nous pas ipso facto suspects de rechercher à atteindre nos objectifs chiffrés plutôt que de batailler avec les professeurs pour les progrès des élèves ?
Ce simple doute entacherait définitivement la confiance indispensable entre les équipes de direction et les équipes enseignantes. Le syndicat Force ouvrière des personnels de direction ne veut pas de cela : ce serait une détérioration radicale de nos missions et de notre positionnement.
Le SNACE FO demande fermement le maintien du système actuel de notation des enseignants et du statut des personnels de direction, chefs d’établissements et adjoints.
A Montreuil le 22 novembre 2011
S.N.A.C.E
Syndicat National des Adjoints et Chefs d'Etablissement
Force Ouvrière
Evaluation des enseignants :
préservons notre indépendance de fonctionnaires !
Ce n’est pas la première fois que la question de l’évaluation des enseignants est relancée au moment même où leur liberté pédagogique est discutée. On les menace de n’avoir plus qu’un seul notateur, celui qui, dans les statuts actuels, n’a pas la légitimité pour les évaluer strictement pédagogiquement : le chef d’établissement. Comment nous, chefs d’établissements, pourrions-nous être légitimes dans ce rôle ?
Aujourd’hui, dans le contexte de l’austérité officielle et du train camouflé de mesures d’atteinte aux revenus des personnels, c’est notre statut de fonctionnaire qui est en jeu, avec sa nécessaire garantie d’indépendance qui fait de nous les serviteurs de l’Etat, non pas ceux des gouvernements.
Les enseignants bénéficient d’une double notation pour deux aspects de leur activité : les IA-IPR notent leurs qualités pédagogiques, les chefs d’établissements leur manière de servir. Ainsi leur liberté pédagogique est-elle garantie et encadrée, afin de leur permettre de mettre en œuvre ce qu’ils ont de meilleur, chacun, pour transmettre les connaissances aux élèves en dehors de toute pression mais de façon contrôlée. Avec un seul notateur, qui plus est non compétent dans leur discipline sauf heureux hasard, l’arbitraire deviendrait possible. Au-delà de ce soupçon inévitable, on peut aussi se demander pourquoi, au moment où l’application des nouveaux programmes du lycée et du socle commun au collège semble si difficile, on demanderait aux chefs d’établissement de devenir les seuls évaluateurs des enseignants : aurait-on besoin de pères fouettards pour appliquer des mesures discutables ?
Les IA-IPR, qui détiennent, eux, la légitimité de l’expertise pédagogique par discipline d’enseignement, ne risquent-ils pas de devenir simples « grands vérificateurs » de la conformité du travail des équipes enseignantes : leurs compétences ne s’éloigneraient-elles pas bien trop des élèves, pour qui nous travaillons tous ?
Enfin nous, personnels de direction, aujourd’hui déjà comptables de résultats attendus en fonction de critères bureaucratiques, en devenant uniques notateurs des enseignants, ne serions-nous pas ipso facto suspects de rechercher à atteindre nos objectifs chiffrés plutôt que de batailler avec les professeurs pour les progrès des élèves ?
Ce simple doute entacherait définitivement la confiance indispensable entre les équipes de direction et les équipes enseignantes. Le syndicat Force ouvrière des personnels de direction ne veut pas de cela : ce serait une détérioration radicale de nos missions et de notre positionnement.
Le SNACE FO demande fermement le maintien du système actuel de notation des enseignants et du statut des personnels de direction, chefs d’établissements et adjoints.
A Montreuil le 22 novembre 2011
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- SchéhérazadeNiveau 10
mathmax a écrit:Le syndicat FO des chefs d"établissement est contre. Voici le communiqué.
S.N.A.C.E
Syndicat National des Adjoints et Chefs d'Etablissement
Force Ouvrière
Evaluation des enseignants :
préservons notre indépendance de fonctionnaires !
Ce n’est pas la première fois que la question de l’évaluation des enseignants est relancée au moment même où leur liberté pédagogique est discutée. On les menace de n’avoir plus qu’un seul notateur, celui qui, dans les statuts actuels, n’a pas la légitimité pour les évaluer strictement pédagogiquement : le chef d’établissement. Comment nous, chefs d’établissements, pourrions-nous être légitimes dans ce rôle ?
Aujourd’hui, dans le contexte de l’austérité officielle et du train camouflé de mesures d’atteinte aux revenus des personnels, c’est notre statut de fonctionnaire qui est en jeu, avec sa nécessaire garantie d’indépendance qui fait de nous les serviteurs de l’Etat, non pas ceux des gouvernements.
Les enseignants bénéficient d’une double notation pour deux aspects de leur activité : les IA-IPR notent leurs qualités pédagogiques, les chefs d’établissements leur manière de servir. Ainsi leur liberté pédagogique est-elle garantie et encadrée, afin de leur permettre de mettre en œuvre ce qu’ils ont de meilleur, chacun, pour transmettre les connaissances aux élèves en dehors de toute pression mais de façon contrôlée. Avec un seul notateur, qui plus est non compétent dans leur discipline sauf heureux hasard, l’arbitraire deviendrait possible. Au-delà de ce soupçon inévitable, on peut aussi se demander pourquoi, au moment où l’application des nouveaux programmes du lycée et du socle commun au collège semble si difficile, on demanderait aux chefs d’établissement de devenir les seuls évaluateurs des enseignants : aurait-on besoin de pères fouettards pour appliquer des mesures discutables ?
Les IA-IPR, qui détiennent, eux, la légitimité de l’expertise pédagogique par discipline d’enseignement, ne risquent-ils pas de devenir simples « grands vérificateurs » de la conformité du travail des équipes enseignantes : leurs compétences ne s’éloigneraient-elles pas bien trop des élèves, pour qui nous travaillons tous ?
Enfin nous, personnels de direction, aujourd’hui déjà comptables de résultats attendus en fonction de critères bureaucratiques, en devenant uniques notateurs des enseignants, ne serions-nous pas ipso facto suspects de rechercher à atteindre nos objectifs chiffrés plutôt que de batailler avec les professeurs pour les progrès des élèves ?
Ce simple doute entacherait définitivement la confiance indispensable entre les équipes de direction et les équipes enseignantes. Le syndicat Force ouvrière des personnels de direction ne veut pas de cela : ce serait une détérioration radicale de nos missions et de notre positionnement.
Le SNACE FO demande fermement le maintien du système actuel de notation des enseignants et du statut des personnels de direction, chefs d’établissements et adjoints.
A Montreuil le 22 novembre 2011
ça fait vraiment plaisir de lire des CDE sensés! Merci beaucoup pour l' info.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
[
b]Des profs muets aux conseils de classe du lycée de Luynes (Bouches du Rhône)[/b]
Ils protestent contre un projet de réforme de l'évaluation des enseignants
Hier, les profs de Georges-Duby ont manifesté devant le lycée pour dénoncer une "caporalisation" de leurs carrières.
Au lycée Georges-Duby de Luynes, les conseils de classe du premier trimestre ont commencé vendredi dernier. Dans une ambiance pour le moins particulière pour ces rendez-vous d'ordinaire animés, voire vifs: cette fois-ci, les profs de Duby ont décidé collectivement de ne pas piper mot lors des conseils.
Pas de tour de table sur l'ambiance générale de la classe, pas de point précis élève par élève, pas de note de synthèse du prof principal. Seuls le proviseur et les représentants des parents et élèves ont pris la parole. Comme nombre de leurs collègues du secondaire public en France, les enseignants de Duby protestent contre un projet de modification de leur système d'évaluation, qui pourrait rentrer en vigueur dès 2012.
Auparavant, un professeur était noté à la fois par son chef d'établissement et par un inspecteur régional de l'Éducation nationale, formé spécifiquement dans la matière du prof à noter. Le projet de réforme porté par le ministère de l'Éducation prévoit que seuls les chefs d'établissement garderaient voix au chapitre lors de l'évaluation. "Ça veut dire que si on l'ouvre trop, si on conteste l'autorité du chef, on aura le droit à la mauvaise note et adieu l'avancement !", s'inquiète une prof.
Martine Soreau, enseignante d'EPS à Luynes et membre du syndicat Snep-FSU, dénonce aussi cette mise au pas des professeurs et voit en outre une dérive "dangereuse puisqu'on s'éloigne de notre métier : enseigner aux élèves. Les chefs d'établissement ne sont pas compétents pour juger du travail de chaque professeur dans leur matière spécifique". Rodolphe Pourrade, prof d'histoire-géo et délégué du Snes constate, lui, "qu'on oublie ce qui se passe dans la salle de cours au profit d'un regard purement administratif". Les profs de Duby ne protestent donc pas parce qu'on les évalue, "mais parce qu'on nous évalue mal, en oubliant le coeur même de notre métier", râle Martine Soreau.
Pour Ciro Pannunzio, prof de maths et délégué Snes-FSU, le projet de réforme de l'évaluation vient confirmer"un processus à l'oeuvre depuis plus longtemps". Le syndicaliste pense notamment aux changements dans la formation des professeurs stagiaires. Depuis septembre 2010, l'année en alternance en Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) et en établissement a en effet été supprimée, laissant des profs débutants débarquer devant les classes avec moins d'expérience pédagogique. De son côté, Serge Bard, proviseur du lycée Georges-Duby, regrettait hier se retrouver "encore une fois face à un système malade, qui n'arrive pas à travailler dans la sérénité". Pour lui, la grève du zèle au sein des conseils de classe perturbe"le travail au sein de l'établissement".
Avant de toutefois reconnaître "qu'on passe d'un système qui ne jugeait les professeurs que sur leur matière à un système qui oublie les matières enseignées." Les conseils de classe, eux, vont se poursuivre à Duby pendant presque trois semaines. Avec une exceptionnelle rapidité et dans un profond silence, selon toute vraisemblance. À noter : les différents syndicats de l'Éducation nationale appellent à une journée de grève nationale (de la maternelle au lycée), le jeudi 15 décembre, pour exiger le retrait de la réforme de l'évaluation des enseignants.
Guénaël LEMOUÉE (glemouee@laprovence-presse.fr )
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/des-profs-muets-aux-conseils-de-classe-du-lycee-de-luynes
Ils protestent contre un projet de réforme de l'évaluation des enseignants
Hier, les profs de Georges-Duby ont manifesté devant le lycée pour dénoncer une "caporalisation" de leurs carrières.
Au lycée Georges-Duby de Luynes, les conseils de classe du premier trimestre ont commencé vendredi dernier. Dans une ambiance pour le moins particulière pour ces rendez-vous d'ordinaire animés, voire vifs: cette fois-ci, les profs de Duby ont décidé collectivement de ne pas piper mot lors des conseils.
Pas de tour de table sur l'ambiance générale de la classe, pas de point précis élève par élève, pas de note de synthèse du prof principal. Seuls le proviseur et les représentants des parents et élèves ont pris la parole. Comme nombre de leurs collègues du secondaire public en France, les enseignants de Duby protestent contre un projet de modification de leur système d'évaluation, qui pourrait rentrer en vigueur dès 2012.
Auparavant, un professeur était noté à la fois par son chef d'établissement et par un inspecteur régional de l'Éducation nationale, formé spécifiquement dans la matière du prof à noter. Le projet de réforme porté par le ministère de l'Éducation prévoit que seuls les chefs d'établissement garderaient voix au chapitre lors de l'évaluation. "Ça veut dire que si on l'ouvre trop, si on conteste l'autorité du chef, on aura le droit à la mauvaise note et adieu l'avancement !", s'inquiète une prof.
Martine Soreau, enseignante d'EPS à Luynes et membre du syndicat Snep-FSU, dénonce aussi cette mise au pas des professeurs et voit en outre une dérive "dangereuse puisqu'on s'éloigne de notre métier : enseigner aux élèves. Les chefs d'établissement ne sont pas compétents pour juger du travail de chaque professeur dans leur matière spécifique". Rodolphe Pourrade, prof d'histoire-géo et délégué du Snes constate, lui, "qu'on oublie ce qui se passe dans la salle de cours au profit d'un regard purement administratif". Les profs de Duby ne protestent donc pas parce qu'on les évalue, "mais parce qu'on nous évalue mal, en oubliant le coeur même de notre métier", râle Martine Soreau.
Pour Ciro Pannunzio, prof de maths et délégué Snes-FSU, le projet de réforme de l'évaluation vient confirmer"un processus à l'oeuvre depuis plus longtemps". Le syndicaliste pense notamment aux changements dans la formation des professeurs stagiaires. Depuis septembre 2010, l'année en alternance en Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) et en établissement a en effet été supprimée, laissant des profs débutants débarquer devant les classes avec moins d'expérience pédagogique. De son côté, Serge Bard, proviseur du lycée Georges-Duby, regrettait hier se retrouver "encore une fois face à un système malade, qui n'arrive pas à travailler dans la sérénité". Pour lui, la grève du zèle au sein des conseils de classe perturbe"le travail au sein de l'établissement".
Avant de toutefois reconnaître "qu'on passe d'un système qui ne jugeait les professeurs que sur leur matière à un système qui oublie les matières enseignées." Les conseils de classe, eux, vont se poursuivre à Duby pendant presque trois semaines. Avec une exceptionnelle rapidité et dans un profond silence, selon toute vraisemblance. À noter : les différents syndicats de l'Éducation nationale appellent à une journée de grève nationale (de la maternelle au lycée), le jeudi 15 décembre, pour exiger le retrait de la réforme de l'évaluation des enseignants.
Guénaël LEMOUÉE (glemouee@laprovence-presse.fr )
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/des-profs-muets-aux-conseils-de-classe-du-lycee-de-luynes
- HéliandreExpert
J'aime beaucoup le texte des CDE FO. Je vais l'afficher dans ma SDP !
- AuroreEsprit éclairé
Bravo ! C'est tout à leur honneur.mathmax a écrit:Le syndicat FO des chefs d"établissement est contre. Voici le communiqué.
S.N.A.C.E
Syndicat National des Adjoints et Chefs d'Etablissement
Force Ouvrière
Evaluation des enseignants :
préservons notre indépendance de fonctionnaires !
Ce n’est pas la première fois que la question de l’évaluation des enseignants est relancée au moment même où leur liberté pédagogique est discutée. On les menace de n’avoir plus qu’un seul notateur, celui qui, dans les statuts actuels, n’a pas la légitimité pour les évaluer strictement pédagogiquement : le chef d’établissement. Comment nous, chefs d’établissements, pourrions-nous être légitimes dans ce rôle ?
Aujourd’hui, dans le contexte de l’austérité officielle et du train camouflé de mesures d’atteinte aux revenus des personnels, c’est notre statut de fonctionnaire qui est en jeu, avec sa nécessaire garantie d’indépendance qui fait de nous les serviteurs de l’Etat, non pas ceux des gouvernements.
Les enseignants bénéficient d’une double notation pour deux aspects de leur activité : les IA-IPR notent leurs qualités pédagogiques, les chefs d’établissements leur manière de servir. Ainsi leur liberté pédagogique est-elle garantie et encadrée, afin de leur permettre de mettre en œuvre ce qu’ils ont de meilleur, chacun, pour transmettre les connaissances aux élèves en dehors de toute pression mais de façon contrôlée. Avec un seul notateur, qui plus est non compétent dans leur discipline sauf heureux hasard, l’arbitraire deviendrait possible. Au-delà de ce soupçon inévitable, on peut aussi se demander pourquoi, au moment où l’application des nouveaux programmes du lycée et du socle commun au collège semble si difficile, on demanderait aux chefs d’établissement de devenir les seuls évaluateurs des enseignants : aurait-on besoin de pères fouettards pour appliquer des mesures discutables ?
Les IA-IPR, qui détiennent, eux, la légitimité de l’expertise pédagogique par discipline d’enseignement, ne risquent-ils pas de devenir simples « grands vérificateurs » de la conformité du travail des équipes enseignantes : leurs compétences ne s’éloigneraient-elles pas bien trop des élèves, pour qui nous travaillons tous ?
Enfin nous, personnels de direction, aujourd’hui déjà comptables de résultats attendus en fonction de critères bureaucratiques, en devenant uniques notateurs des enseignants, ne serions-nous pas ipso facto suspects de rechercher à atteindre nos objectifs chiffrés plutôt que de batailler avec les professeurs pour les progrès des élèves ?
Ce simple doute entacherait définitivement la confiance indispensable entre les équipes de direction et les équipes enseignantes. Le syndicat Force ouvrière des personnels de direction ne veut pas de cela : ce serait une détérioration radicale de nos missions et de notre positionnement.
Le SNACE FO demande fermement le maintien du système actuel de notation des enseignants et du statut des personnels de direction, chefs d’établissements et adjoints.
A Montreuil le 22 novembre 2011
- pkHabitué du forum
Ainsi le message est passé. Mille bravo à ces collègues.Palombella Rossa a écrit:[b]Des profs muets aux conseils de classe du lycée de Luynes (Bouches du Rhône)[/b] ... http://www.laprovence.com/article/a-la-une/des-profs-muets-aux-conseils-de-classe-du-lycee-de-luynes
- Thalia de GMédiateur
Et les autres syndicats de cde ?
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Karine B.Guide spirituel
Moonchild a écrit:J'ai encore une idée idiote (puisque le siège du ministère - ou des rectorats - ne semble pas provoquer un grand enthousiasme), je ne sais pas si c'est très utile ou même possible, mais que se passerait-il si, en signe de protestation, on décidait massivement de ne pas signer les avis de notations de cette année ? Est-ce que ça peut bloquer la machine administrative ? ou pas ?pk a écrit:Postulat: le fonctionnement des établissements est possible par la bonne volonté - et elle est grande - des enseignants.
La plupart des points cités font déjà l'objet de recommandations de syndicats sur leur site. Mais un appel national explicite de plusieurs syndicats avec affichage en salle des professeurs pour une période choisie, cela peut permettre de montrer l'ampleur du malaise actuel et aussi de resserrer les rangs.
Quelques idées pour avis, à compléter:
* Chaise vide aux commissions disciplinaires, aux réunions PAI, conseil de mi-trimestre, etc.
* Absence - obligatoire! - à TOUTES les réunions sauf le minimum légal que j'ignore,
* Refus de toutes les heures de vie de classe non payés, il y en a un paquet,
* Cahier de textes réduit au strict minimum: objectif de la séance en quelques mots, travail à faire,
* Bulletins remplis avec une seule mention: TB, B, AB, passable, insuffisant, sans aucun autre commentaire,
* Refus des relevés de mi-trimestre,
* Seulement la moyenne par trimestre sera fournie sur les relevés,
...
non, ça t'empêcherait de contester par ailleurs puisque tu n'en aurais pas pris connaissance
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- HéliandreExpert
Et si les syndicats posaient un préavis de grève reconductible, la ferait ceux qui peuvent et veulent, ce serait déjà embêtant, non, si on est quelques uns ? Et proposition d'actions comme ce silence en conseil de classe, etc...
- Karine B.Guide spirituel
Héliandre a écrit:Et si les syndicats posaient un préavis de grève reconductible, la ferait ceux qui peuvent et veulent, ce serait déjà embêtant, non, si on est quelques uns ? Et proposition d'actions comme ce silence en conseil de classe, etc...
il y a un préavis depuis septembre
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- Karine B.Guide spirituel
Héliandre a écrit:Et proposition d'actions comme ce silence en conseil de classe, etc...
Ben, c'est fait côté SNES (message envoyé à tous les syndiqués il y a déjà longtemps)
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- HéliandreExpert
Un préavis de grève reconductible ? Ca veut dire que, si on veut, on peut ne pas aller travailler depuis septembre ??? Ben dis donc, ça ne se sait pas (si ?). Je vais aller farfouiller dans mes messages, j'ai laissé passer ça...
- patrickdu80Niveau 2
Un préavis ne sert à rien il faut un appel clair et ferme !Karine B. a écrit:Héliandre a écrit:Et si les syndicats posaient un préavis de grève reconductible, la ferait ceux qui peuvent et veulent, ce serait déjà embêtant, non, si on est quelques uns ? Et proposition d'actions comme ce silence en conseil de classe, etc...
il y a un préavis depuis septembre
- Invité31Sage
Karine B. a écrit:Héliandre a écrit:Et si les syndicats posaient un préavis de grève reconductible, la ferait ceux qui peuvent et veulent, ce serait déjà embêtant, non, si on est quelques uns ? Et proposition d'actions comme ce silence en conseil de classe, etc...
il y a un préavis depuis septembre
Ah bon ? Mais pour le 15 ? C'est reconductible, en fait ?
- InvitéInvité
vous avez été entendu : Le Sgen Cfdt suspend son appel à la grève du 15 décembre.
source
source
Le
sgen annonce avoir obtenu "l'ouverture de négociations sur l'évaluation
des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation". Il a obtenu
des "la certitude que les menaces sur le blocage de l'avancement
jusqu'en 2015 sont levées". Un calendrier de négociations a été fixé
avec Mme Théophile. Pour ces raisons, il suspend sa participation à la
grève du 15 décembre mais "appelle les personnels à la vigilance. Il
sera exigeant pendant ces négociations".
"On
est entré dans le processus de négociation préalable prévu par le
Service minimum (dans le primaire)" nous dit Thierry Cadart,
secrétaire général du Sgen Cfdt. "On a demandé l'ouverture de
négociations. Et dans un courrier, J. Théophile, DGRH du ministère, a
donné son accord et fixé des étapes". Pour lui la mobilisation du 15
décembre "n'aurait pas été à la hauteur des efforts nécessaires pour
faire plier le gouvernement".
"On veut en finir avec l'inspection individuelle notée",
continue T Cadart, "et mettre en place un regard croisé pour
l'évaluation des enseignants entre chef d'établissement et inspection
qui soit un instrument intéressant pour les collègues. Pour cela il faut
déconnecter au maximum l'avancement et l'évaluation."
Sur le modèle de gouvernance qui
semble s'imposer dans le projet gouvernemental, basé sur le
rapprochement de l'autorité des enseignants, T Cadart pense qu'il y a
bien "un débat idéologique avec un modèle d'autonomie des établissements
éloigné de ce que l'on souhaite. Ce débat aura lieu aussi à propos de
l'autonomie des établissements".
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