- AbraxasDoyen
J'avais lu le compte-rendu du livre l'année dernière dans le Herald Tribune. Gallimard vient de le traduire en français :
Et Laurence Debril en rend compte sur son blog :
http://blogs.lexpress.fr/mammouth-mon-amour/2011/11/14/les-meres-chinoises-les-meilleures-du-monde-la-methode-amy-chua/
Je sens que les mères fusionnelles du blog vont aimer — mais ne venez pas dire après qu'on ne vous a pas informé(es) des bonne sméthodes d'éducation pour faire des enfants heureux et, surtout, des élèves exemplaires…
Alors, voilà :
"LE 14 NOVEMBRE 2011 7H23 | PAR MAMMOUTH-MON-AMOUR
C’est le genre de femme qu’on aime détester. Le style tiré à quatre épingles qui réussit tout, tout le temps, du macaron de pain d’épices au foie gras à un créneau en Hummer dans une rue de San Francisco (en montée). Evidemment, pour l’éducation de ses enfants, elle se surpasse. Amy Chua, 49 ans, auto-proclamée « Tiger mom », diplômée de Harvard et professeur de droit à Yale, est de celles-là. L’an dernier, elle a sorti un livre qui a fait du bruit aux Etats-Unis, Battle Hymn of the Tiger Mother. Il vient juste de sortir en France, chez Gallimard (qui l’a traduit littéralement, alors que les Espagnols par exemple ont choisi Tiger mother, Lions daughters). Je ne lis évidemment jamais ce genre de genre d’ouvrage, mais quelques phrases dans l’argumentaire m’ont intriguée – vive les pros du marketing.
Amy Chua, mariée à un certain Jed Rubenfeld, également professeur de droit à Yale, a deux filles, Sophia et Louisa. Elle les a élevée à « la manière chinoise ». Comprenez qu’elle ne les a jamais autorisées à dormir ou aller jouer chez une amie. Ni à participer aux pièces et spectacles de l’école. Ni à regarder la télé, jouer sur l’ordinateur, ni de jouer d’un autre instrument que le violon ou le piano. Surtout, Sophia et Louisa ont toujours été « condamnées » à obtenir des 20/20 dans toutes les matières (sauf en éducation physique et en théâtre), sous peine de se faire traiter de « gros lards », de « déchets » ou de « boudins ». J’ai trouvé ça marrant. J’ai eu envie de lire. Pour voir ce qu’il en était vraiment. Sur Facebook, Amy pose volontiers avec ses deux filles, mignonnes et souriantes, l’une d’elle vient visiblement d’être diplômée d’une grande école, on la voit lors de son discours de remise des prix et Amy a commenté « Sophia’s valedictory speech was SO funny and so powerful. Jed, Lulu, and I couldn’t have been more proud! But wow, she’s all grown up. ». J’adore ce genre de truc kitsch et américain… Je voulais en avoir le coeur net et aller au-delà des clichés. Pouvoir me moquer en connaissance de cause, quoi.
Le livre, donc. 288 pages. Dès la page 17, on apprend que son aînée, Sophia, était exceptionnelle dès la naissance. « A l’époque, je me démenais pour écrire un article de droit, et Sophia comprit cela dès l’âge de deux mois. calme et contemplative, elle se contenta de dormir, de manger et d’observer chez moi le syndrome de la page blanche, jusqu’à ce qu’elle ait un an ». Je trouve ça chouette que cette enfant se soit abstenue de faire ses besoins durant tout ce temps pour permettre à sa mère de cartonner et d’obtenir un poste d’enseignante. Premier bon point…
A 3 ans, la petite lisait Sartre.
Sa petite soeur, Louisa, arrivée au moment de La Nausée, avait l’air moins cool. Elle n’aimait pas le lait de soja, avait des coliques et « hurlait et griffait violemment ». Mince. Ce deuxième modèle était casse pied. « L’ironie veut que Lulu et moi nous ressemblions beaucoup: colérique, langue de vipère, mais pas rancunière ». Avec Lulu, Amy va en baver. A 3 ans, elle refuse de se mettre au piano et préfère taper des deux mains violemment sur le clavier. Dehors, en plein hiver, le vent souffle et le thermomètre affiche moins 6 degrés. Elle la colle dehors, en jupe. La gamine serre les dents mais ne cède pas. « Elle préférait mourir de froid que de capituler ». Amy doit trouver une solution. « Je pouvais être envoyée en prison par les services de protection de l’enfance ». Elle la fait rentrer, la dorlote, la réchauffe. « Mais Lulu m’avait sous-estimée. Chacune avait choisi son camp et elle ne s’en doutait même pas ». A 3 ans, on est naïf aussi parfois.
D’autres passages sont plus poignants, notamment ceux qui concernent la propre enfance d’Amy, élevée de la même manière, dans le culte de l’excellence. Elle se raconte à la chinoise, sans pathos, froidement, avec des remarques pas toujours politiquement correctes. Sa description d’un prof de piano un peu baba sur les bords, qui estimait que le « monde du piano avait été détruit par le commerce et la concurrence acharnée » m’a amusée. Elle le tue d’un : « le pauvre, je suppose qu’il n’était pas très doué ». Tout comme son évocation du test passé par sa fille pour entrer en maternelle, au cours duquel l’enfant rechigne à montrer qu’elle sait compter : « Dieu merci nous vivons en Amérique, où l’esprit de rébellion est apprécié. En Chine, elle aurait été envoyée dans un camp de travail ».
J’ai aussi souri à son évocation des « parents occidentaux » – américains dans son cas – dont les enfants ne craignent pas le jugement, et même, se moquent volontiers. Elle les trouve « velléitaires et indulgents » – rappelons qu’Amy, elle, menaçait de brûler toutes les peluches de sa fille si elle ne jouait pas correctement du piano. Elle condamne aussi leurs compliments permanents qui ne font que ramollir leur progéniture, et leur lâcheté qui leur fait « acheter leur obéissance à coups de cadeaux ». Amy raconte innocemment une scène dans un dîner : elle confie qu’elle traite sa fille de « minable » quand elle n’obtient pas le résultat voulu. Une convive, nommée Marcy, « fut tellement bouleversée qu’elle éclata en sanglots et dut partir plus tôt »…
Son regard d’entomologiste sur ses congénères américains, qu’elle juge de toute évidence gentiment à la ramasse, m’a étonnée et amusée à la fois. Et si elle n’avait pas totalement tort? : « Les parents chinois peuvent ordonner à leurs enfants de n’avoir que les meilleures notes, tandis que les occidentaux doivent se contenter de demander aux leurs de faire de leur mieux. (…) les parents occidentaux luttent contre leurs sentiments contradictoires vis à vis de la réussite et essaient de se convaincre qu’ils ne sont pas déçus par ce que sont devenus leurs enfants ». Et aussi : « Les parents occidentaux se font énormément de souci pour l’amour propre de leur enfant, s’inquiètent de ses sentiments s’il subit un échec. (…). Ils sont inquiets pour leur psychisme. Pas les parents chinois, qui présument la force, non la fragilité, et par conséquent, se comportent très différemment ». Elle décrit deux modèles d’éducation et deux rapports à l’excellence qui n’ont rien à voir.
L’hymne de bataille d’une mère tigre se poursuit, avec des épisodes plus ou moins glaçants ou drôles, selon la manière dont on veut les voir. Amy Chua aborde aussi d’autres thèmes, comme le sentiment d’être immigré, le désir d’appartenance à la culture américaine, la peur du déclin né de la prospérité économique (son père était un brillant chercheur spécialiste de la théorie du chaos). Elle livre aussi en creux une description du monde universitaire anglo-saxon, beaucoup plus dur que chez David Lodge, où tout n’est compétition et cirage de pompes. J’avoue avoir décroché quand elle aborde l’existence de son chien Coco, son premier animal de compagnie, qu’elle décide d’éduquer « à la manière chinoise » : « J’avais entendu parler de chiens qui savent compter et exécuter la manoeuvre de Heimlich [je vous laisse m'expliquer de quoi il s'agit]. Coco était incroyablement rapide et agile et je voyais bien qu’elle avait un vrai potentiel ».
J’avais eu ma dose.
Je ne vous inciterai pas à acheter ce livre, mais il a tout de même le mérite de faire réfléchir à la place des parents dans la réussite de leurs enfants, justement au moment où PISA sort son étude issue des tests 2009: « Réussite scolaire, comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants ? ». Lorsque je lis les conclusions principales qui en ressortent (Privilégier la qualité du temps passé avec l’enfant plutôt que la quantité; Lire des histoires et parler avec son enfant ; Discuter et partager avec les ados; Aider les parents à jouer leur rôle…), je ne peux m’empêcher d’imaginer le sourire crispé (botoxé? oui sans doute) d’Amy et me marrer. Pour elle, une seule règle : travailler, travailler, travailler."
Et Laurence Debril en rend compte sur son blog :
http://blogs.lexpress.fr/mammouth-mon-amour/2011/11/14/les-meres-chinoises-les-meilleures-du-monde-la-methode-amy-chua/
Je sens que les mères fusionnelles du blog vont aimer — mais ne venez pas dire après qu'on ne vous a pas informé(es) des bonne sméthodes d'éducation pour faire des enfants heureux et, surtout, des élèves exemplaires…
Alors, voilà :
"LE 14 NOVEMBRE 2011 7H23 | PAR MAMMOUTH-MON-AMOUR
C’est le genre de femme qu’on aime détester. Le style tiré à quatre épingles qui réussit tout, tout le temps, du macaron de pain d’épices au foie gras à un créneau en Hummer dans une rue de San Francisco (en montée). Evidemment, pour l’éducation de ses enfants, elle se surpasse. Amy Chua, 49 ans, auto-proclamée « Tiger mom », diplômée de Harvard et professeur de droit à Yale, est de celles-là. L’an dernier, elle a sorti un livre qui a fait du bruit aux Etats-Unis, Battle Hymn of the Tiger Mother. Il vient juste de sortir en France, chez Gallimard (qui l’a traduit littéralement, alors que les Espagnols par exemple ont choisi Tiger mother, Lions daughters). Je ne lis évidemment jamais ce genre de genre d’ouvrage, mais quelques phrases dans l’argumentaire m’ont intriguée – vive les pros du marketing.
Amy Chua, mariée à un certain Jed Rubenfeld, également professeur de droit à Yale, a deux filles, Sophia et Louisa. Elle les a élevée à « la manière chinoise ». Comprenez qu’elle ne les a jamais autorisées à dormir ou aller jouer chez une amie. Ni à participer aux pièces et spectacles de l’école. Ni à regarder la télé, jouer sur l’ordinateur, ni de jouer d’un autre instrument que le violon ou le piano. Surtout, Sophia et Louisa ont toujours été « condamnées » à obtenir des 20/20 dans toutes les matières (sauf en éducation physique et en théâtre), sous peine de se faire traiter de « gros lards », de « déchets » ou de « boudins ». J’ai trouvé ça marrant. J’ai eu envie de lire. Pour voir ce qu’il en était vraiment. Sur Facebook, Amy pose volontiers avec ses deux filles, mignonnes et souriantes, l’une d’elle vient visiblement d’être diplômée d’une grande école, on la voit lors de son discours de remise des prix et Amy a commenté « Sophia’s valedictory speech was SO funny and so powerful. Jed, Lulu, and I couldn’t have been more proud! But wow, she’s all grown up. ». J’adore ce genre de truc kitsch et américain… Je voulais en avoir le coeur net et aller au-delà des clichés. Pouvoir me moquer en connaissance de cause, quoi.
Le livre, donc. 288 pages. Dès la page 17, on apprend que son aînée, Sophia, était exceptionnelle dès la naissance. « A l’époque, je me démenais pour écrire un article de droit, et Sophia comprit cela dès l’âge de deux mois. calme et contemplative, elle se contenta de dormir, de manger et d’observer chez moi le syndrome de la page blanche, jusqu’à ce qu’elle ait un an ». Je trouve ça chouette que cette enfant se soit abstenue de faire ses besoins durant tout ce temps pour permettre à sa mère de cartonner et d’obtenir un poste d’enseignante. Premier bon point…
A 3 ans, la petite lisait Sartre.
Sa petite soeur, Louisa, arrivée au moment de La Nausée, avait l’air moins cool. Elle n’aimait pas le lait de soja, avait des coliques et « hurlait et griffait violemment ». Mince. Ce deuxième modèle était casse pied. « L’ironie veut que Lulu et moi nous ressemblions beaucoup: colérique, langue de vipère, mais pas rancunière ». Avec Lulu, Amy va en baver. A 3 ans, elle refuse de se mettre au piano et préfère taper des deux mains violemment sur le clavier. Dehors, en plein hiver, le vent souffle et le thermomètre affiche moins 6 degrés. Elle la colle dehors, en jupe. La gamine serre les dents mais ne cède pas. « Elle préférait mourir de froid que de capituler ». Amy doit trouver une solution. « Je pouvais être envoyée en prison par les services de protection de l’enfance ». Elle la fait rentrer, la dorlote, la réchauffe. « Mais Lulu m’avait sous-estimée. Chacune avait choisi son camp et elle ne s’en doutait même pas ». A 3 ans, on est naïf aussi parfois.
D’autres passages sont plus poignants, notamment ceux qui concernent la propre enfance d’Amy, élevée de la même manière, dans le culte de l’excellence. Elle se raconte à la chinoise, sans pathos, froidement, avec des remarques pas toujours politiquement correctes. Sa description d’un prof de piano un peu baba sur les bords, qui estimait que le « monde du piano avait été détruit par le commerce et la concurrence acharnée » m’a amusée. Elle le tue d’un : « le pauvre, je suppose qu’il n’était pas très doué ». Tout comme son évocation du test passé par sa fille pour entrer en maternelle, au cours duquel l’enfant rechigne à montrer qu’elle sait compter : « Dieu merci nous vivons en Amérique, où l’esprit de rébellion est apprécié. En Chine, elle aurait été envoyée dans un camp de travail ».
J’ai aussi souri à son évocation des « parents occidentaux » – américains dans son cas – dont les enfants ne craignent pas le jugement, et même, se moquent volontiers. Elle les trouve « velléitaires et indulgents » – rappelons qu’Amy, elle, menaçait de brûler toutes les peluches de sa fille si elle ne jouait pas correctement du piano. Elle condamne aussi leurs compliments permanents qui ne font que ramollir leur progéniture, et leur lâcheté qui leur fait « acheter leur obéissance à coups de cadeaux ». Amy raconte innocemment une scène dans un dîner : elle confie qu’elle traite sa fille de « minable » quand elle n’obtient pas le résultat voulu. Une convive, nommée Marcy, « fut tellement bouleversée qu’elle éclata en sanglots et dut partir plus tôt »…
Son regard d’entomologiste sur ses congénères américains, qu’elle juge de toute évidence gentiment à la ramasse, m’a étonnée et amusée à la fois. Et si elle n’avait pas totalement tort? : « Les parents chinois peuvent ordonner à leurs enfants de n’avoir que les meilleures notes, tandis que les occidentaux doivent se contenter de demander aux leurs de faire de leur mieux. (…) les parents occidentaux luttent contre leurs sentiments contradictoires vis à vis de la réussite et essaient de se convaincre qu’ils ne sont pas déçus par ce que sont devenus leurs enfants ». Et aussi : « Les parents occidentaux se font énormément de souci pour l’amour propre de leur enfant, s’inquiètent de ses sentiments s’il subit un échec. (…). Ils sont inquiets pour leur psychisme. Pas les parents chinois, qui présument la force, non la fragilité, et par conséquent, se comportent très différemment ». Elle décrit deux modèles d’éducation et deux rapports à l’excellence qui n’ont rien à voir.
L’hymne de bataille d’une mère tigre se poursuit, avec des épisodes plus ou moins glaçants ou drôles, selon la manière dont on veut les voir. Amy Chua aborde aussi d’autres thèmes, comme le sentiment d’être immigré, le désir d’appartenance à la culture américaine, la peur du déclin né de la prospérité économique (son père était un brillant chercheur spécialiste de la théorie du chaos). Elle livre aussi en creux une description du monde universitaire anglo-saxon, beaucoup plus dur que chez David Lodge, où tout n’est compétition et cirage de pompes. J’avoue avoir décroché quand elle aborde l’existence de son chien Coco, son premier animal de compagnie, qu’elle décide d’éduquer « à la manière chinoise » : « J’avais entendu parler de chiens qui savent compter et exécuter la manoeuvre de Heimlich [je vous laisse m'expliquer de quoi il s'agit]. Coco était incroyablement rapide et agile et je voyais bien qu’elle avait un vrai potentiel ».
J’avais eu ma dose.
Je ne vous inciterai pas à acheter ce livre, mais il a tout de même le mérite de faire réfléchir à la place des parents dans la réussite de leurs enfants, justement au moment où PISA sort son étude issue des tests 2009: « Réussite scolaire, comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants ? ». Lorsque je lis les conclusions principales qui en ressortent (Privilégier la qualité du temps passé avec l’enfant plutôt que la quantité; Lire des histoires et parler avec son enfant ; Discuter et partager avec les ados; Aider les parents à jouer leur rôle…), je ne peux m’empêcher d’imaginer le sourire crispé (botoxé? oui sans doute) d’Amy et me marrer. Pour elle, une seule règle : travailler, travailler, travailler."
- RoninMonarque
Moi je vais prendre des notes. Comme les chinois sont en train de nous racheter, on fera pareil dans trente ans.
_________________
- PalouNiveau 3
Je suis bien heureuse que mes parents n'appliquent pas la méthode chinoise
J'ai lu le livre - en anglais niveau lycée, donc plus ou moins mal -, et j'en ai tiré deux conclusions : les mères chinoises n'ont pas intérêts à vouloir travailler, et les enfants chinois ont sûrement une enfance heureuse malgré tout ce qu'on dit.
Par contre, en tant que musicienne quasi professionnelle (plus qu'un diplôme et c'est bon), j'ai de sérieux doute sur la réussite que donne sa "méthode" de travail de musique. Aprés, la trompette et la flûte sont beaucoup plus simples que le piano ou le violon, alors peut être suis je mauvaise juge.
J'ai lu le livre - en anglais niveau lycée, donc plus ou moins mal -, et j'en ai tiré deux conclusions : les mères chinoises n'ont pas intérêts à vouloir travailler, et les enfants chinois ont sûrement une enfance heureuse malgré tout ce qu'on dit.
Par contre, en tant que musicienne quasi professionnelle (plus qu'un diplôme et c'est bon), j'ai de sérieux doute sur la réussite que donne sa "méthode" de travail de musique. Aprés, la trompette et la flûte sont beaucoup plus simples que le piano ou le violon, alors peut être suis je mauvaise juge.
_________________
"Le degré d'intelligence de cette entité qu'on appelle une foule est inversément proportionnel au nombre d'individus qui la composent."
Terry Pratchett
Vi Veri Veniversum Vivus Vici.
Faust
- doublecasquetteEnchanteur
Sa description d’un prof de piano un peu baba sur les bords, qui estimait que le « monde du piano avait été détruit par le commerce et la concurrence acharnée » m’a amusée. Elle le tue d’un : « le pauvre, je suppose qu’il n’était pas très doué ».
DC Véto, ça te rappelle personne ? :lol!: :lol!:
- JPhMMDemi-dieu
Dans le genre, "sont trop forts ces asiatiques !"Dès la page 17, on apprend que son aînée, Sophia, était exceptionnelle dès la naissance. « A l’époque, je me démenais pour écrire un article de droit, et Sophia comprit cela dès l’âge de deux mois. calme et contemplative, elle se contenta de dormir, de manger et d’observer chez moi le syndrome de la page blanche, jusqu’à ce qu’elle ait un an ». Je trouve ça chouette que cette enfant se soit abstenue de faire ses besoins durant tout ce temps pour permettre à sa mère de cartonner et d’obtenir un poste d’enseignante. Premier bon point…
A 3 ans, la petite lisait Sartre.
:colere:
Bref...
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
Ronin a écrit:Moi je vais prendre des notes. Comme les chinois sont en train de nous racheter, on fera pareil dans trente ans.
Il y a vingt ans, on encensait l'éducation des Japonais. Quand cessera-t-on de confondre réussite économique et éducation idéale ?
- Thalia de GMédiateur
Tiens, cela me rappelle la Plante d'A Nothomb...« A l’époque, je me démenais pour écrire un article de droit, et Sophia comprit cela dès l’âge de deux mois. calme et contemplative, elle se contenta de dormir, de manger et d’observer chez moi le syndrome de la page blanche, jusqu’à ce qu’elle ait un an »
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ChocolatGuide spirituel
Au secours !
Quant à l'efficacité de la "méthode chinoise", comment dire, en restant politiquement correcte... ah merde, c'est vrai que je ne suis pas très douée pour être politiquement correcte, tant pis: les étudiants chinois sont ceux avec lesquels j'ai eu le plus de mal à bosser. Et dans les boîtes privées, c'est un peu pareil, dixit les membres de mon entourage plus ou moins proche - ils ont un fonctionnement incompréhensible, qui ne peut en aucun cas être "expliqué" à travers le fameux "choc des cultures".
Quant à l'efficacité de la "méthode chinoise", comment dire, en restant politiquement correcte... ah merde, c'est vrai que je ne suis pas très douée pour être politiquement correcte, tant pis: les étudiants chinois sont ceux avec lesquels j'ai eu le plus de mal à bosser. Et dans les boîtes privées, c'est un peu pareil, dixit les membres de mon entourage plus ou moins proche - ils ont un fonctionnement incompréhensible, qui ne peut en aucun cas être "expliqué" à travers le fameux "choc des cultures".
_________________
- ysabelDevin
J'avais vu un reportage sur les pb des ado chinois qui ressemblait fort aux nôtres, voire pire à cause de l'enfant unique, enfant roi...
Et puis il serait bien de trouver un équilibre quand même.
Et puis il serait bien de trouver un équilibre quand même.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- L'accompagnement personnalisé au collège, cauchemar pédagogique ?
- Annie Da Costa Lasne - La singulière réussite scolaire des enfants d’enseignants : des pratiques éducatives parentales spécifiques ?
- à propos des médiateurs de réussite scolaire: le CA est souverain en la matière
- Attributions de George Pau-Langevin: "la réussite scolaire de tous les élèves"
- [Le Monde] Réussite en licence : "le passé scolaire joue plus que l'origine sociale"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum