- RoninMonarque
Moi je sais, si les étudiants de première année sont nuls c'est parce que les profs de lycée et ben y foutent rien du tout :lol!: :lol!:
- La JabotteNeoprof expérimenté
Ben, je le vivais très mal parce que je ne comprenais vraiment pas à quoi ça servait, pour comprendre une histoire et la trouver belle et tout ça. Du coup, je l'enseignais mal, je pense, et surtout, très vite - pour que ça apparaisse dans le cahier de texte pour l'inspectrice. Ensuite, elle est venue, et elle m'a fait comprendre que, bon, dans un texte, ce n'est pas ça l'important. (Yahoooo !).Ronin a écrit:
PS : les collègues de lettres, ce n'est pas une attaque juste une question, quand vous aviez les schémas actanciels et tout et tout dans vos programmes de collège vous le viviez comment en terme d'efficacité ? pas taper c'est une vraie question qui ne vise que les programmes et pas les enseignants.
Après, j'ai arrêté de l'enseigner, et après ça a disparu des programmes.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Ronin a écrit:C'est marrant ça m'est déjà venu à l'esprit cette idée qu'il y avait une sorte de complexe d'infériorité et qu'il fallait faire des trucs vachement compliqué pour impressionner son monde, enfin les parents surtout.
Il me semblait que c'était surtout réservé à nous autres les petits PE qui complexons forcément d'être moins forts que les spécialistes du secondaire. Mais si dans le secondaire on complexe du supérieur, dans le supérieur y font quoi ? ne me dites pas qu'ils complexent de la maternelle quand même !
M'enfin avec tout ça on dégoute en plus les élèves. Je suis sûr que la linguistique c'est top mais moi gamin on m'a fait lire du Molière au collège, c'était top. La linguistique je suis sûr que j'aurais foutu le bordel en cours...
Mais je ne comprends vraiment pas comment des PE peuvent envisager les choses comme ça ! A votre avis, pourquoi vos collègues de secondaire qui se plaignent sans cesse de la longueur de leurs copies n'ont pas choisi de passer le concours de PE ?
Pour ma part, c'est bien parce que j'avais peur de ne pas être à la hauteur dans toutes les matières ! Apprendre à lire-écrire à des enfants, quelle responsabilité ! C'est bien plus difficile que de se planter devant un amphi et disserter deux heures durant sur un auteur qu'on maîtrise à fond vu qu'on en est spécialiste depuis 30 ans !
(Bon, aujourd'hui j'ai compris qu'en fait, pour avoir le concours, il ne faut pas montrer qu'on maîtrise toutes les matières ou qu'on est capable de les maîtriser et de les transmettre, mais qu'on est capable de se couler dans le moule et de ne pas faire de vagues, mais comme je ne sais pas le faire non plus...)
En tout cas, je ne complexe vraiment pas vis à vis des collègues du supérieur. Je sais que si je le voulais, je pourrais - en admettant que je sois recrutée, ce qui n'aura jamais lieu - alors que eux ne tiendraient pas 10 mn devant une classe de 6 (madaaaaame, je dois mettre en vert ou en rouge ?) et 2 mn en maternelle (heu, mais comment on leur explique ça ?).
- La JabotteNeoprof expérimenté
Véro, toi au moins tu as la possibilité (navrante) de t'exiler vers le privé...
Et si j'étais toi, c'est ce que je ferais, car il est tout à fait anormal que les parents doivent consacrer autant de temps à la maison à faire faire ce qui n'est pas fait en classe. Tu ne pourras pas suivre jusqu'en juin avec tout le boulot plus tout le bouquet !
Et si j'étais toi, c'est ce que je ferais, car il est tout à fait anormal que les parents doivent consacrer autant de temps à la maison à faire faire ce qui n'est pas fait en classe. Tu ne pourras pas suivre jusqu'en juin avec tout le boulot plus tout le bouquet !
- RoninMonarque
La Jabotte : ce n'est pas ce que je ressens. C'était une hypothèse parmi d'autres sur le pourquoi du comment on en est arrivé là. Moi je suis bien content d'être PE.
En ce qui concerne les éléments de linguistique j'ai pris cet exemple car j'ai l'impression qu'il montre le même type de dérive dans le secondaire que dans le primaire.
De la même manière que l'on nous dit qu'il faut travailler le sens en lecture parce qu'avant c'était de l'ânonage bête et méchant, j'ai l'impression que l'on fait travailler la linguistique pour bien montrer que l'on fait des choses compliquées et intelligentes. Il va de soi que progresser dans la compréhension et la connaissance de la langue mais sans snobisme intellectuel et savoir écrire correctement ne semblait pas assez noble pour les les enseignants de collège, apprendre à lire et écrire n'était pas assez bien pour les instits.
On pourrait y voir un parallèle dans les intentions des promoteurs des réformes de ces deux/trois dernières décennies.
En ce qui concerne les éléments de linguistique j'ai pris cet exemple car j'ai l'impression qu'il montre le même type de dérive dans le secondaire que dans le primaire.
De la même manière que l'on nous dit qu'il faut travailler le sens en lecture parce qu'avant c'était de l'ânonage bête et méchant, j'ai l'impression que l'on fait travailler la linguistique pour bien montrer que l'on fait des choses compliquées et intelligentes. Il va de soi que progresser dans la compréhension et la connaissance de la langue mais sans snobisme intellectuel et savoir écrire correctement ne semblait pas assez noble pour les les enseignants de collège, apprendre à lire et écrire n'était pas assez bien pour les instits.
On pourrait y voir un parallèle dans les intentions des promoteurs des réformes de ces deux/trois dernières décennies.
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- La JabotteNeoprof expérimenté
Je suis dakodak avec toi !
Et au fait, pour répondre à je ne sais plus qui, née en 77, j'ai appris le b a ba, j'en suis presque sûre.
Presque, parce que je ne me souviens pas du tout comment j'ai appris à lire : c'est à ça que je distingue, chez mes élèves, la méthode par laquelle ils ont appris. Il y a ceux qui se souviennent un peu, pas vraiment, et ceux qui se souviennent avoir appris des listes de mots.
Et au fait, pour répondre à je ne sais plus qui, née en 77, j'ai appris le b a ba, j'en suis presque sûre.
Presque, parce que je ne me souviens pas du tout comment j'ai appris à lire : c'est à ça que je distingue, chez mes élèves, la méthode par laquelle ils ont appris. Il y a ceux qui se souviennent un peu, pas vraiment, et ceux qui se souviennent avoir appris des listes de mots.
- supersosoSage
V.Marchais a écrit:carolette a écrit:Mais ce n'est pas un problème d'enseignement privé ou public ! Les IEN sont les mêmes dans le primaire, les programmes aussi.
C'est un souci d'enseignants, de méthodes fortement préconisées, voire imposées, qui ne sont pas efficaces.
Chez toi il se trouve que tu estimes le privé plus efficace, mais ailleurs ce peut tout à fait être l'inverse.
C'est vrai, Carolette, il y a de tout, dans le privé, le meilleur et le pire.
Mais souvent, la pression des parents qui veillent au grain et se comportent en clients est plus forte que celle des IEN, et du coup, même si les programmes sont a priori les mêmes, les contenus diffèrent du tout au tout.
Je me porte en faux contre ce que tu dis : la pression des IEN peut être extrêmement forte. Là où je bosse, on nous impose des évals départementales CP début d'année et milieu d'année, complètement basée sur du pro-ribambelle and co. Si tu suis une progression du simple vers le complexe, tes élèves se plantent à coup sûr (même si ils sont réellement en train d'apprendre à lire)... Et bien sûr depuis deux ans, on vient te demander des comptes sur chaque éval foirée... Dans ce contexte, si tu cherches des méthodes réellement efficaces, tu es en minorité, ça n'est pas suivi, tu te fais donc taper sur les doigts par l'ien, les cpc, ton directeur (qui n'aime pas les remous) et au final tes collègues...
Et bien dans ce contexte, difficile de faire autrement que de suivre comme des moutons ou de changer de niveau (voire d'envisager sérieusement de changer de métier parce que de toute façon, je ne vois pas bien ce qu'on peut leur apprendre à passer notre temps à les évaluer sans cesse dès la maternelle...)
- HannibalHabitué du forum
Ronin a écrit:Il va de soi que progresser dans la compréhension et la connaissance de la langue mais sans snobisme intellectuel et savoir écrire correctement ne semblait pas assez noble pour les les enseignants de collège, apprendre à lire et écrire n'était pas assez bien pour les instits.
On pourrait y voir un parallèle dans les intentions des promoteurs des réformes de ces deux/trois dernières décennies.
Plus d'un prof se sent tenu de justifier de son professionnalisme, à tous les niveaux d'enseignement. Cela donne aussi bien, dans les pratiques individuelles et jusque dans les programmes, une surenchère dans la technicité disciplinaire, que la fièvre pédagogique que l'on sait - choses parfaitement compatibles d'ailleurs, quand on aime jargonner, ou qui se compensent l'une par l'autre (j'ai le concours mais au fond je ne suis pas si calé que ça dans ma discipline, je compense par une réflexion ésotérique sur ma "pratique").
Cela se voit parfois assez nettement je crois en E.P.S. par exemple, où l'on a tendance à compenser l'absence de contenu purement intellectuel par des raffinements théorico-pédagogiques parfois burlesques, histoire de ne pas passer pour un maître-nageur à la Cabu.
Dans tous les cas, on ne s'adresse plus seulement aux élèves: on s'adresse tout autant à leurs parents, à l'inspecteur et à l'institution, aux collègues, que sais-je.
Résultat, l'enseignant n'est plus un être de culture qui a approfondi une discipline, c'est un professionnel spécialisé dont l'activité se prétend inaccessible au profane. Les concours eux-mêmes me semblent d'ailleurs évoluer doucement dans ce sens. Je doute que ce soit une bonne chose et que cela revalorise réellement la profession.
- SowandiNiveau 10
Je ne suis pas sûre que le tout-venant soit capable des trésors de patience qu'il faut déployer dans ce domaine (le tout-venant pouvant être par ailleurs très patient).Hannibal a écrit:Ca sert à montrer qu'on n'a pas fait des études pour rien et à faire croire qu'enseigner correctement les choses c'est affaire de pur spécialiste.Ronin a écrit:
C'est de cela dont je voulais être sûr. Parce que je ne vois vraiment pas, à part pour de futurs profs de lettres, à quoi ça peut servir d'apprendre ça à des collégiens, même très bons élèves.
Parce que faire réciter des conjugaisons à des gamins, ça donne l'impression que le tout-venant en serait capable - et après tout c'est peut-être vrai : et alors ?
J'ai souvent des parents qui m'en font la remarque quand j'aide leurs enfants à faire leurs devoirs, ils me disent qu'ils auraient gueulé et engueulé depuis longtemps, donc ils préfèrent que ce soit moi qui m'y colle (ça tombe bien, moi j'aime bien !).
C'est aussi pour ça que c'est un métier, instit'.
- CathEnchanteur
[/quote]Ronin a écrit:
PS : les collègues de lettres, ce n'est pas une attaque juste une question, quand vous aviez les schémas actanciels et tout et tout dans vos programmes de collège vous le viviez comment en terme d'efficacité ? pas taper c'est une vraie question qui ne vise que les programmes et pas les enseignants.
Le schéma actantiel m'a toujours paru artificiel et dénué d'intérêt, et après avoir vu une formatrice IUFM tordre un texte pour le faire entrer dans les cases, j'ai été définitivement convaincue: je n'ai jamais utilisé ce terme avec mes élèves de LP.
- RoninMonarque
Et ben Hannibal pareil et c'est pas réconfortant !
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- DhaiphiGrand sage
Exemple pris totalement au hasard naturellement... mais le seul qui vienne à l'esprit. :lol:Hannibal a écrit:Cela se voit parfois assez nettement je crois en E.P.S. par exemple, où l'on a tendance à compenser l'absence de contenu purement intellectuel par des raffinements théorico-pédagogiques parfois burlesques, histoire de ne pas passer pour un maître-nageur à la Cabu.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- KakHabitué du forum
V.Marchais a écrit:
Pour moi, c'est pas de la lecture. C'est cette merdouille de devinade perpétuelle à laquelle se livrent mes collégiens qui, dressés à cet usage, se montrent incapables de déchiffrer rigoureusement, remplacent sans cesse un mot par un autre et finissent par ne plus rien comprendre à ce qu'ils ont lu n'importe comment.
Je ne veux pas qu'on dresse mon fils à cette habitude.
Bon je ne lis pas tout le fil (pas le temps), j'apporte mon témoignage et fais mon mea culpa.
C'est le genre d'exercices que j'ai proposés à des sixièmes en remédiation à mes débuts (pris dans des méthodes conçues pour).
L'objectif affiché était d'améliorer la vitesse de lecture par des exercices adaptés des méthode de lecture rapide.
Pour ma part, je préférais effacer les mots difficiles pour leur montrer qu'on peut comprendre un texte même si on ne connais pas le sens d'un mot, et que le sens peut se déduire du contexte (remplacer des mots par "schtroumpf " marchait tout aussi bien et était plus ludique).
Mais je ne proposais pas des textes aussi techniques.
edit: je n'avais pas vu combien cette discussion avait dévié!
- User5899Demi-dieu
Je suis bien d'accord avec votre analyse. Hélas.Hannibal a écrit:Ronin a écrit:Il va de soi que progresser dans la compréhension et la connaissance de la langue mais sans snobisme intellectuel et savoir écrire correctement ne semblait pas assez noble pour les les enseignants de collège, apprendre à lire et écrire n'était pas assez bien pour les instits.
On pourrait y voir un parallèle dans les intentions des promoteurs des réformes de ces deux/trois dernières décennies.
Plus d'un prof se sent tenu de justifier de son professionnalisme, à tous les niveaux d'enseignement. Cela donne aussi bien, dans les pratiques individuelles et jusque dans les programmes, une surenchère dans la technicité disciplinaire, que la fièvre pédagogique que l'on sait - choses parfaitement compatibles d'ailleurs, quand on aime jargonner, ou qui se compensent l'une par l'autre (j'ai le concours mais au fond je ne suis pas si calé que ça dans ma discipline, je compense par une réflexion ésotérique sur ma "pratique").
Cela se voit parfois assez nettement je crois en E.P.S. par exemple, où l'on a tendance à compenser l'absence de contenu purement intellectuel par des raffinements théorico-pédagogiques parfois burlesques, histoire de ne pas passer pour un maître-nageur à la Cabu.
Dans tous les cas, on ne s'adresse plus seulement aux élèves: on s'adresse tout autant à leurs parents, à l'inspecteur et à l'institution, aux collègues, que sais-je.
Résultat, l'enseignant n'est plus un être de culture qui a approfondi une discipline, c'est un professionnel spécialisé dont l'activité se prétend inaccessible au profane. Les concours eux-mêmes me semblent d'ailleurs évoluer doucement dans ce sens. Je doute que ce soit une bonne chose et que cela revalorise réellement la profession.
- DHMonarque
euh... Je le jure: pas de mauvaise sintentions ni volonté de remettre un sou dans la machine mais Mufab ne devait-elle pas revenir?
- SapotilleEmpereur
Dr Housette a écrit:euh... Je le jure: pas de mauvaise sintentions ni volonté de remettre un sou dans la machine mais Mufab ne devait-elle pas revenir?
C'est 30 jours dans un cachot noir au pain sec et à l'eau !!!
Mais nous continuons à papoter par Mails...
Elle va pour le mieux et Néoprof lui manque !
- MéluEmpereur
Mais je croyais que Celeborn avait dit qu'elle était bannie 2 jours
_________________
"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- DHMonarque
comment a-t-elle pu être bannie deux jours puis trente alors qu'entre deux elle n'a fait aucune intervention?
ça me fait de la peine de savoir que néo lui manque....
ça me fait de la peine de savoir que néo lui manque....
- ProvenceEnchanteur
Quelles nouvelles, Véronique? Est-ce que ça se passe mieux?
- JaneMonarque
condorcet a écrit:Mufab a été bannie 2 jours puis 30 jours
pourquoi ? (j'ai pas tout suivi ces derniers temps, désolée)
- CondorcetOracle
Jane a écrit:condorcet a écrit:Mufab a été bannie 2 jours puis 30 jours
pourquoi ? (j'ai pas tout suivi ces derniers temps, désolée)
Tout est parti d'ici : https://www.neoprofs.org/t40041p30-ecole-naze-ou-c-est-moi
- mel93Grand sage
En résumé, le ban de 2 jours valait avertissement, le 3e pour Mufab, son ban a donc été soumis au vote des modérateurs, il a donc été décidé qu'elle serait bannie 30 jours.
Le plus simple lorsque l'on s'interroge sur ce genre de question est encore de s'adresser directement à un modérateur en MP.
Le plus simple lorsque l'on s'interroge sur ce genre de question est encore de s'adresser directement à un modérateur en MP.
- Sophie 37Niveau 8
Ah cette Mufab, on ne la changera pas :lol!: Vivement qu'elle revienne quand même !!
- JaneMonarque
mel93 a écrit:En résumé, le ban de 2 jours valait avertissement, le 3e pour Mufab, son ban a donc été soumis au vote des modérateurs, il a donc été décidé qu'elle serait bannie 30 jours.
Le plus simple lorsque l'on s'interroge sur ce genre de question est encore de s'adresser directement à un modérateur en MP.
J'avoue que ça ne m'est pas venu à l'idée mais je n'y manquerai pas la prochaine fois
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