Page 1 sur 2 • 1, 2
- JohnMédiateur
A Paris IX, on bizute :
Dans la Drôme, on pique :
M6 vient de faire un reportage sur des élèves de Segpa dans la Drôme qui ont piqué 10 autres élèves avec une seringue... Il faudra attendre trois mois pour être sûr que les élèves piqués n'ont pas contracté quelque chose ! :shock:
FAIT-DIVERS - Une réunion de recrutements de nouveaux membres d'une association de l'université a mal tourné...
Dernière info dimanche 18h17: Le conseil de discipline convoqué par l'université Paris-Dauphine, après le bizutage violent d'un étudiant dans ses locaux, aura lieu «dans une vingtaine de jours», a indiqué dimanche à l'AFP la direction de l'établissement.
Des lettres de sang sur le dos. Un étudiant de première année de l'université Paris-Dauphine a porté plainte après un bizutage en «lettres de sang», a annoncé samedi à l'AFP Laurent Batsch, le président de la faculté qui va se porter partie civile et convoquer un conseil de discipline.
Lors d'une réunion de recrutement de nouveaux adhérents de l'association d'étudiants Japad, «un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, a gravé sur le dos du candidat les lettres "Japad"», a expliqué M. Batsch, interrogé par l'AFP.
Lettres de sang
«Ce ne sont pas des plaies ouvertes ni des incisions profondes, mais des lettres de sang», a-t-il précisé. Ces agissements «portent atteinte à l'intégrité physique et morale» de l'étudiant, il s'agit d'«un geste odieux et abject qui a appelé une réaction déterminée dès qu'on en a eu connaissance, en fin de semaine», a-t-il ajouté.
L'association Japad a été «immédiatement radiée de l'université, ses locaux fermés» et un conseil de discipline va être convoqué, «au cours duquel nous traduirons à la fois les responsables de l'association, les membres présents lors de cette funeste séance et le ou les responsables du forfait».
Tristesse et colère
La victime, en première année de licence, venait d'entrer à l'université et «pouvait souhaiter un autre accueil», a commenté M. Batsch. «Nous l'avons rencontré et nous sommes en contact permanent avec lui et sa famille. Nous saluons le courage qui est le sien d'avoir porté plainte», a-t-il ajouté.
«C'est un sujet qui nous plonge dans une certaine tristesse et dans une colère à la hauteur de cette tristesse», a-t-il encore dit.
Le président de l'université a fait part de sa «détermination personnelle à éradiquer ce genre de pratique».
«Week-end de Désintégration»
Selon l'université, Japad est «une association ancienne et importante, car elle organise le Gala annuel».
Sur son site internet, la «Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine» précise que «depuis de nombreuses années», elle «met en place plusieurs soirées par an (...), le prestigieux Gala Dauphine dans les locaux de l'Université et le Week-end de Désintégration pour les master 1 et master 2 quittant Dauphine.»
«Traumatismes psychologiques graves»
Bien que le bizutage soit légalement punissable depuis une loi de 1998, imaginée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, il se poursuit parfois dans certaines universités et grandes écoles, lors de réunions fortement alcoolisées.
Il entraîne des «traumatismes psychologiques graves» pour 92% des parents d'élèves et 78% y voient «une épreuve humiliante», selon une enquête publiée en septembre dernier par le Comité national contre le bizutage (CNCB).
Dans une enquête diffusée un an plus tôt, la Peep, deuxième fédération de parents d'élèves, révélait qu'environ 10% des parents interrogés avaient eu connaissance d'un cas de bizutage dans leur entourage en 2009-2010.
Actes humiliants et dégradants
Dans une lettre envoyée en 2010 aux présidents d'université, Valérie Pécresse, alors ministre de l'Enseignement supérieur, avait donné des consignes de prévention et leur avait rappelé leur responsabilité morale.
La loi de 1998 définit le bizutage comme le fait d’amener autrui contre son gré ou non à subir ou commettre des actes humiliants ou dégradants. Il est passible de six mois de prison et 7.500 euros d'amende.
Malgré la loi, «les victimes déposent rarement plainte et quand elles le font, elles sont classées sans suite», selon Marie-France Henry, présidente du CNCB.
Dans la Drôme, on pique :
M6 vient de faire un reportage sur des élèves de Segpa dans la Drôme qui ont piqué 10 autres élèves avec une seringue... Il faudra attendre trois mois pour être sûr que les élèves piqués n'ont pas contracté quelque chose ! :shock:
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- IgniatiusGuide spirituel
Je suis tjrs effaré que le bizutage existe dans nos écoles les plus prestigieuses.
Quand je suis rentré en sup en 1993, nous avons été bizutés : cela a été relativement "bon enfant", nous nous sommes seulement fait recouvrir de produits divers et variés (oeufs, huile...), pour la partie débile, et nous avons dû arpenter les rues de Nantes avec des gages à accomplir, ça c'était sympa.
Mais j'ai vu lors de cette journée les comportements de certains spé qui m'ont vraiment paru pitoyables : les plus introvertis se retrouvaient soudain en situation de puissance et de contrôle, et cherchaient l'humiliation de certains sup.
L'année d'après, je ne suis pas allé bizuter, je trouvais cela débile.
C'est en voyant cela, et en y repensant, que je me dis que la culture et l'intelligence ne protègent vraiment pas de la connerie la plus ultime. Les réflexes de foule sont tjrs à craindre.
Je ne comprends pas que cela puisse arriver à Dauphine : la direction me semble un peu tartuffesque. Elle connaît les pratiques limites, et joue la vierge effarouchée aujourd'hui.
La tolérance dans les écoles est suspecte, la pire étant sans doute celle des Arts et Métiers.
Quand je suis rentré en sup en 1993, nous avons été bizutés : cela a été relativement "bon enfant", nous nous sommes seulement fait recouvrir de produits divers et variés (oeufs, huile...), pour la partie débile, et nous avons dû arpenter les rues de Nantes avec des gages à accomplir, ça c'était sympa.
Mais j'ai vu lors de cette journée les comportements de certains spé qui m'ont vraiment paru pitoyables : les plus introvertis se retrouvaient soudain en situation de puissance et de contrôle, et cherchaient l'humiliation de certains sup.
L'année d'après, je ne suis pas allé bizuter, je trouvais cela débile.
C'est en voyant cela, et en y repensant, que je me dis que la culture et l'intelligence ne protègent vraiment pas de la connerie la plus ultime. Les réflexes de foule sont tjrs à craindre.
Je ne comprends pas que cela puisse arriver à Dauphine : la direction me semble un peu tartuffesque. Elle connaît les pratiques limites, et joue la vierge effarouchée aujourd'hui.
La tolérance dans les écoles est suspecte, la pire étant sans doute celle des Arts et Métiers.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JPhMMDemi-dieu
Ils se prennent pour une grande confrérie antique ou quelque mystérieux Mystère, pour des Pythagoriciens ou des Orphiques.
Tout cela est pitoyable et d'un ridicule abyssal.
Tout cela est pitoyable et d'un ridicule abyssal.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
Igniatius a écrit:
Je ne comprends pas que cela puisse arriver à Dauphine : la direction me semble un peu tartuffesque. Elle connaît les pratiques limites, et joue la vierge effarouchée aujourd'hui..
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DhaiphiGrand sage
C'est le plus effrayant ! :shock:Igniatius a écrit:C'est en voyant cela, et en y repensant, que je me dis que la culture et l'intelligence ne protègent vraiment pas de la connerie la plus ultime.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- User5899Demi-dieu
J'avais refusé le bizuthage en HKH en 83, et il y a une témoin sur ce forum, mais ça n'avait nullement prêté à conséquence et ce qu'on m'en avait rapporté avait été bon enfant. Mais j'avais décidé de faire mon hautain capricieux
- HannibalHabitué du forum
Tout pareil. Comme quoi, quand on ne veut pas, on peut refuser. Je ne comprendrai cependant jamais que les écoles ferment les yeux et laissent faire ce genre de trucs.Cripure a écrit:J'avais refusé le bizuthage en HKH en 83, et il y a une témoin sur ce forum, mais ça n'avait nullement prêté à conséquence et ce qu'on m'en avait rapporté avait été bon enfant. Mais j'avais décidé de faire mon hautain capricieux
- AbraxasDoyen
Heu… Dauphine n'est pas Paris II (Assas…)…
- CondorcetOracle
C'est Paris-IX, me semble-t-il.
- JohnMédiateur
Je suis victime de mes préjugés : j'aurais bien vu ça à Paris II
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- llaimaHabitué du forum
Igniatius a écrit:Je suis tjrs effaré que le bizutage existe dans nos écoles les plus prestigieuses.
Quand je suis rentré en sup en 1993, nous avons été bizutés : cela a été relativement "bon enfant", nous nous sommes seulement fait recouvrir de produits divers et variés (oeufs, huile...), pour la partie débile, et nous avons dû arpenter les rues de Nantes avec des gages à accomplir, ça c'était sympa.
je suis aussi éffaré que ce genre de comportement puisse exister et qu'il puisse avoir ce genre de personnes prendre plaisir à humilier les autres... Ca permet peut-être parfois juste de mieux comprendre comment le monde va mal! Mais ce que je ne comprends pas aussi c'est que pour faire un bizutage il faut des crétins qui se complaisent à humilier les autres mais il faut aussi des victimes qui assistent à ce genre de journées d'intégration où tout le monde sait ce qui se passe!!!! Il suffirait aussi de ne pas y aller à ce genre de chose ou de se casser quand on voit ce que sait. Finalement le bizutage révèle un problème de sadisme des boureaux mais aussi le problème du respect des règles d'un groupe qui n'a pourtant aucune légitimité et que beaucoup préfère ce faire traiter comme des merdes plutôt que de se tenir à l'écart du groupe même si c'est un groupe de crétins!
- doublecasquetteEnchanteur
L'école où je suis allée avait, après plusieurs années d'interdiction du bizuthage, transformé celui-ci en accueil.
Ças'appelait "accueil des poulots". Les poulots ou poules sont les élèves de première annnée vétérinaires (les 2° années sont les barbares, les 3° années les plumasseaux et les 4° années s'octroient le titre de "praticiens" )
Comme seule humiliation subie, j'ai dû aller au guignol du Parc de la Tête d'Or assister à un spectacle en me comportant comme un gosse de six ans. C'était plutôt amusant.
L'accueil durait une semaine, organisé par les "quatrième année " et était une succession de fiesta et beuveries, avec apprentissage des paillardes, couronné par la sortie Beaujolais nouveau, facultative, et ceux qui y allaient revenaient en piteux état.
Ces cérémonies d'accueil étaient facultatives mais y participer contribuait à une intégration rapide des élèves.
Si elles étaient si bon enfant, c'est qu'elles avaient été longtemps interdites du fait des exactions qui étaient commises auparavant et qui devenaient intolérables avec la féminisation galopante, et même impensables.
Pour pouvoir à nouveau être autorisés à accueillir les bizuths, les anciens du cercle des Elèves avaient dû montrer patte blanche et prouver que toute humiliation physique ou sexuelle (surtout tant la misère sexuelle de ces pauvres garçons était grande) en serait exclue.
Tout ça pour vous dire qu'on peut aider les étudiants à faire du "bon" bizuthage et que les vieilles écoles ont pris le mord aux dents il y a bien longtemps puisque mon "bizuthage" date d'octobre 1977.
En une semaine, nous nous connaissions tous (120 élèves par promo, 4 promos ) et les nouveaux connaissaient tous les recoins de l'école et toutes les horreurs scolaires qui les attendaient.
Il n'y a plus de"brimades" dans les écoles véto, même si le vieux nom reste, par tradition.
Ças'appelait "accueil des poulots". Les poulots ou poules sont les élèves de première annnée vétérinaires (les 2° années sont les barbares, les 3° années les plumasseaux et les 4° années s'octroient le titre de "praticiens" )
Comme seule humiliation subie, j'ai dû aller au guignol du Parc de la Tête d'Or assister à un spectacle en me comportant comme un gosse de six ans. C'était plutôt amusant.
L'accueil durait une semaine, organisé par les "quatrième année " et était une succession de fiesta et beuveries, avec apprentissage des paillardes, couronné par la sortie Beaujolais nouveau, facultative, et ceux qui y allaient revenaient en piteux état.
Ces cérémonies d'accueil étaient facultatives mais y participer contribuait à une intégration rapide des élèves.
Si elles étaient si bon enfant, c'est qu'elles avaient été longtemps interdites du fait des exactions qui étaient commises auparavant et qui devenaient intolérables avec la féminisation galopante, et même impensables.
Pour pouvoir à nouveau être autorisés à accueillir les bizuths, les anciens du cercle des Elèves avaient dû montrer patte blanche et prouver que toute humiliation physique ou sexuelle (surtout tant la misère sexuelle de ces pauvres garçons était grande) en serait exclue.
Tout ça pour vous dire qu'on peut aider les étudiants à faire du "bon" bizuthage et que les vieilles écoles ont pris le mord aux dents il y a bien longtemps puisque mon "bizuthage" date d'octobre 1977.
En une semaine, nous nous connaissions tous (120 élèves par promo, 4 promos ) et les nouveaux connaissaient tous les recoins de l'école et toutes les horreurs scolaires qui les attendaient.
Il n'y a plus de"brimades" dans les écoles véto, même si le vieux nom reste, par tradition.
- doublecasquetteEnchanteur
Et pourtant, les vétos, comme crétins, ils se posaient là !
Autre brimade amusante: un des anciens était un très bon joueur de cor de chasse et nous réveillait toutes les nuits, pendant l'abominable première semaine de TP d'anatomie (dix heures de travail quotidien que la prépa, à côté, c'est de la rigolade), en parcourant les couloirs de la cité u. en sonnant du cor tandis qu'un de ses camarades fracassait nos portes de chambre à coup de baguettes de tambour. C'était redoutable.
Autre brimade amusante: un des anciens était un très bon joueur de cor de chasse et nous réveillait toutes les nuits, pendant l'abominable première semaine de TP d'anatomie (dix heures de travail quotidien que la prépa, à côté, c'est de la rigolade), en parcourant les couloirs de la cité u. en sonnant du cor tandis qu'un de ses camarades fracassait nos portes de chambre à coup de baguettes de tambour. C'était redoutable.
- doublecasquetteEnchanteur
Finalement, le pire dans les bizuthages, c'est surtout l'alcoolisation obligatoire.
Encore qu'à l'époque, il n'y avait pas de sponsorisation par Ricard.
Juste l'Institut Mérieux pour le champagne, à l'issue de la quatrième année.
A présent, c'est probablement devenu plus grave, vu que je ne fais pas une confiance immodérée aux gros, enfin énormes, labos pharmaceutiques disposant de moyens publicitaires faramineux. A l'époque, ça n'existait pas.
Encore qu'à l'époque, il n'y avait pas de sponsorisation par Ricard.
Juste l'Institut Mérieux pour le champagne, à l'issue de la quatrième année.
A présent, c'est probablement devenu plus grave, vu que je ne fais pas une confiance immodérée aux gros, enfin énormes, labos pharmaceutiques disposant de moyens publicitaires faramineux. A l'époque, ça n'existait pas.
- illiziaEsprit éclairé
Cripure a écrit:J'avais refusé le bizuthage en HKH en 83, et il y a une témoin sur ce forum, mais ça n'avait nullement prêté à conséquence et ce qu'on m'en avait rapporté avait été bon enfant. Mais j'avais décidé de faire mon hautain capricieux
Oui oui, je suis témouine!
En effet, ce fut très bon enfant: on s'est déguisé d'une toge en vieux drap et peinturluré d'inscriptions au rouge à lèvres, je crois, soi-même (personne ne nous a rien lancé), on a arpenté Marseille en chantant un hymne en latin de cuisine et en vendant du PQ pour réinvestir l'argent ultérieurement dans une soirée tous ensemble(c'est là qu'il y a dû y avoir beuverie, me souviens plus) et -très intellos les khâgneux- certains ont dû faire des discours en certains lieux de la ville (devant une statue, devant le cinéma porno)...
Surtout, il me semblait bien aussi que ceux qui n'avaient pas souhaité participer et refusaient donc l'effet "truc en groupe/troupeau", tout de même inévitable (ou faisaient leur "hautain capricieux" ), n'avaiet subi aucun ostracisme par la suite, alors qu'en prépa sciences il y avait des représailles,(les absents rasaient les murs pour ne pas se faire bombarder d'oeufs ensuite) et des gages bien lourds (ex: pour les filles, coudre un bouton sur la braguette des mecs avec les dents... ): pfff ces matheux, quel bourrins! (et hop j'ai plein d'amis sur le forum en 3 secondes chrono ) .
Donc en effet le phénomène dans son aspect humiliant voire violent est tout à fait évitable, si l'institution pose des règles dès le début (et si les étudiants concernés sont des gens d'esprit, ça aide bien sûr... )
- llaimaHabitué du forum
Vraiment il n'y a pas de "bon bizutage" même sans violence (ce qui est quand même le minimum) à quoi servent ces activités ridicules? Qu'apportent-elles? Qu'est-ce-qui est amusant là-dedans? En fac de science il y a jamais ce genre de choses et ça n'empêche pas de se connaitre! Comme quoi étude et beauferie font bon ménage...
- illiziaEsprit éclairé
Bah, je me contentais de résumer le déroulement de ce que j'ai connu et qui ne m'a pas paru bien méchant..ensuite, je n'ai pas un goût immodéré pour les pratiques de groupe, donc je ne vais pas m'amuser à argumenter pour la défense de certains bizutages , et ai d'autant moins envie de poursuivre face à un ton aussi suffisant et méprisant. Comme quoi études et absence de subtilité ne font, hélas,pas toujours mauvais ménage...(et je ne vais pas faire ma prof, alors je ne dis rien sur l'orthographe...)
- doublecasquetteEnchanteur
Dans le cas que je décris, ça servait à fêter l'arrivée des nouveaux en leur offrant une semaine de réjouissances facultatives intégralement payées et organisées par les élèves plus âgés.
Pratiquement, ça permettait de mettre en place dès la fin de la première semaine pas mal de choses, dont le covoiturage, chaque parrain de quatrième année étant choisi en fonction de la proximité géographique de son domicile avec celui de son "poulot".
En fait, ça accélérait le processus de mise en place des amitiés et camaraderies puisque la première semaine était une semaine sans cours ni TP, ou très allégée.
Ça soulageait aussi le personnel enseignant et administratif puisque le répérage de l'école (géographie des lieux et mode de fonctionnement) par les nouveaux élèves était organisé par leurs aînés.
C'est tout ce que je vois pour l'instant ...
Pratiquement, ça permettait de mettre en place dès la fin de la première semaine pas mal de choses, dont le covoiturage, chaque parrain de quatrième année étant choisi en fonction de la proximité géographique de son domicile avec celui de son "poulot".
En fait, ça accélérait le processus de mise en place des amitiés et camaraderies puisque la première semaine était une semaine sans cours ni TP, ou très allégée.
Ça soulageait aussi le personnel enseignant et administratif puisque le répérage de l'école (géographie des lieux et mode de fonctionnement) par les nouveaux élèves était organisé par leurs aînés.
C'est tout ce que je vois pour l'instant ...
- llaimaHabitué du forum
illizia a écrit:Comme quoi études et absence de subtilité ne font, hélas,pas toujours mauvais ménage
C'est vrai que ce que tu as décrit à Marseille témoigne d'une grande subtilité de la part de tes camarades étudiants mais à la base mon propos n'était pas en soi contre les victimes du bizutage mais juste le regret que ces ces derniers semblent accepter au final ce type de choses, un genre de syndrome de Stokolm : on fini pas trouver normal voir positif quelque chose qui ne l'est pas du tout!!!
- illiziaEsprit éclairé
Je visais, tu l'as bien compris, la tonalité de vertu outragée de ton message et son absence de mesure face à des témoignages qui n'avaient rien d'une défense tous azimuts de ces pratiques (ensuite la référence au syndrome de Stockholm pour les cas relatés par DC et moi-même, ne fait que confirmer cette impression, mais bon, tu as les indignations que tu veux, hein!), et non la potacherie évidente de cette journée (quoique les discours eussent été d'une grande qualité et très drôles: la tête des piétons marseillais devant notre assemblée déclamant sur la dépravation des moeurs face à ce ciné était cocasse! et je pense que certains n'ont pas osé assister à leur séance à cette heure-là..!) et de mes "camarades" d'il y a plus de vingt ans. J'ai bizuté de la même façon l'année suivante, donc tu peux même me compter au nombre des bourreaux, , ce qui m'a conduite par la suite à abuser honteusement du corps du jeune filleul que le hasard m'avait alors affecté...ça y est j'ai honte, il doit être encore traumatisé à l'heure qu'il estllaima a écrit:illizia a écrit:Comme quoi études et absence de subtilité ne font, hélas,pas toujours mauvais ménage
C'est vrai que ce que tu as décrit à Marseille témoigne d'une grande subtilité de la part de tes camarades étudiants mais à la base mon propos n'était pas en soi contre les victimes du bizutage mais juste le regret que ces ces derniers semblent accepter au final ce type de choses, un genre de syndrome de Stokolm : on fini pas trouver normal voir positif quelque chose qui ne l'est pas du tout!!!
Comme je l'ai dit plus haut, je ne vais pas prendre la peine, comme l'a fait très pédagogiquement DC, de développer un point de vue nuancé sur le thème: ça ne m'intéresse pas assez pour que je m'y colle. Donc je te laisse là dessus. Bon après-midi.
- AbraxasDoyen
illizia a écrit: on a arpenté Marseille en chantant un hymne en latin de cuisine
Vara tibi khagna vara tibi dat gloriam…
etc…
Sur l'air des trompettes de Nabucco.
Nous, nous avions remonté la Canebière à poil, en chasubles de soie transparentes…
C'était très drôle…
Au bout d'une semaine, surboum (comme on disait alors) d'intégration, pendant laquelle nous avions enfin eu accès au corps des hypokhâgneuses, que pendant une semaine les khâgneux s'étaient cru autorisés à se réserver…
- illiziaEsprit éclairé
...quomodo in tuto boiresanzo!
Je crois me souvenir que nous étions en maillot de bain sous le drap...
Et le ratio filles/garçons étant nettement en notre défaveur, lors des boum, il y avait de la concurrence, d'où l'intérêt du parrainage qui me permit d'accélérer la prise de contact avec un des rares mâles et de griller mes condisciples, hé hé!
Je crois me souvenir que nous étions en maillot de bain sous le drap...
Et le ratio filles/garçons étant nettement en notre défaveur, lors des boum, il y avait de la concurrence, d'où l'intérêt du parrainage qui me permit d'accélérer la prise de contact avec un des rares mâles et de griller mes condisciples, hé hé!
- Marie LaetitiaBon génie
llaima a écrit:Vraiment il n'y a pas de "bon bizutage" même sans violence (ce qui est quand même le minimum) à quoi servent ces activités ridicules? Qu'apportent-elles? Qu'est-ce-qui est amusant là-dedans? En fac de science il y a jamais ce genre de choses et ça n'empêche pas de se connaitre! Comme quoi étude et beauferie font bon ménage...
c'est seulemnent un rite d'intégration. C'est vieux, ça fait partie des traditions des sociétés anciennes où l'individu était considéré comme incapable de s'en sortir sans intégration dans un groupe...
Après, en fonction de ce que la bêtise ou l'intelligence humaine en fait, ça donne le pire ou le meilleur comme le décrit DC pour son école de véto.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- doublecasquetteEnchanteur
Il y a fort à parier que, contrairement à vous, anciens bizuts à l'esprit de corps très développé, Llaima ne tienne aucun compte de mon témoignage, ayant compris que je n'appartenais pas à votre grande fraternité des professeurs, ce qui est tout de même, nous pouvons le dire, paradoxal.Marie Laetitia a écrit:llaima a écrit:Vraiment il n'y a pas de "bon bizutage" même sans violence (ce qui est quand même le minimum) à quoi servent ces activités ridicules? Qu'apportent-elles? Qu'est-ce-qui est amusant là-dedans? En fac de science il y a jamais ce genre de choses et ça n'empêche pas de se connaitre! Comme quoi étude et beauferie font bon ménage...
c'est seulemnent un rite d'intégration. C'est vieux, ça fait partie des traditions des sociétés anciennes où l'individu était considéré comme incapable de s'en sortir sans intégration dans un groupe...
Après, en fonction de ce que la bêtise ou l'intelligence humaine en fait, ça donne le pire ou le meilleur comme le décrit DC pour son école de véto.
Alors, oui, Llaima, soyons francs, l'avantage du bizuthage, de la brimade, et le but avoué de ces pratiques, ets de développer l'esprit de corps d'un groupe humain. C'est très laid.
Chaque école, chaque prépa, a son bizutage.
en prépa véto, on devait ingurgiter une soupe aux vers de terre, sous le regard méprisant des taupins, khâgneux et agro, qui étaient, eux, gens de bonne compagnie aux mœurs élégantes.
- Marie LaetitiaBon génie
Ah non mais moi être pure produit de l'université, aussi moi pas très bien maîtriser le français et n'avoir jamais connu bizutage...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Paris, Poitiers, Pau, Perpignan, Tarbes, Drôme, Aisne, Hérault, Var, Réunion, Hauts-de-Seine, Rouen... - Rentrée 2013 : 30 à 40 établissements en grève dans toute la France.
- Etudiants et anciens étudiants de Paris 4 : vos avis sur les masters de littérature française et de littérature comparée
- Sevran : des enfants se piquent avec des seringues dans la cour de récré
- Témoignage désabusé mais révolté : La der dans ma segpa
- Etudiants dans une académie, profs stagiaires dans une autre
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum