"Dans ce collège on ne donne pas de notes aux élèves"

Diffusé le 16/11/2011 sur TF1 :

http://videos.tf1.fr/jt-13h/dans-ce-college-on-ne-donne-pas-de-notes-aux-eleves-6822373.html

Allez-y, ouvrez le feu !
:succes:

milasaintanne a écrit:

Allez-y, ouvrez le feu !
:succes:

C'est pour cela que tu ouvres ce fil? On a les divertissements qu'on peut.

Allez, on y va.

Je cite la collègue de maths: "Passer du rouge au orange, c'est comme s'il passait de 0 à 8."

Donc c'est la même chose, non?

et en ce moment sur france 2, aux USA on distribue de l'argent aux élèves qui ont de bonnes notes (d'où sort l'argent ?)

Il y a quelques semaines,déjà sur France-Inter ...

http://leblogdelapresidente.over-blog.com/article-de-la-suppression-des-notes-a-l-ecole-et-autres-coquecigrues-87336657.html

... S'agirait-il d'une offensive concertée ?

retour à la maternelle pour tout le monde.
J'attends que cette méthode s'exporte au lycée et pendant qu'on y est pourquoi pas dans le supérieur!

Et y a-t-il du orange foncé ou du rouge clair ? Parce que de 0 à 8 on a une belle marge.

je l'avais vu... des VA des VA+ des VA-, tordant !

milasaintanne a écrit:Diffusé le 16/11/2011 sur TF1 :

http://videos.tf1.fr/jt-13h/dans-ce-college-on-ne-donne-pas-de-notes-aux-eleves-6822373.html

Allez-y, ouvrez le feu !
:succes:

Mais pourquoi ?
J'imagine bien Torquemada dire à un hérétique : "Allez-y, prouvez-moi que Dieu n'existe pas."
La démo aurait eu autant d'impact sur lui que les propos de ceux qui trouvent cette suppression des notes grotesque sur toi, ma pauvre.
C'est sans doute le privilège des fanatiques.

Les agences de notation mettent des A, on voit bien que c'est infiniment plus rassurant.

Parce que les vieux c... sans coeur qui mettent des notes n'essaient pas de soutenir ni de faire progresser leurs élèves ? Belle hypocrisie !

sand a écrit:Parce que les vieux c... sans coeur qui mettent des notes n'essaient pas de soutenir ni de faire progresser leurs élèves ? Belle hypocrisie !

Voilà , l'élève qui a du rouge il peut aller en soutien , mais quand on a une note chiffrée le soutien n'existe pas , c'est bien connu.

Sinon à 1:33 , les élèves de 3e qui ont 15 jours pour préparer un exercice ( de leur choix). Oui , c'est beau , mais on fait une année scolaire de 36 mois .

Et je n'imagine pas les frais en matière de stylos : un rouge , un orange ( foncé) , un autre orange ( mais un plus clair) , un jaune , un vert pomme , un vert foncé et un bleu. :lol:

Ben moi, perso, je suis de plus en plus convaincu par les arguments des anti notes. J'en laisserai 2 ou 3 par trimestre, pour de grosses occasions, et puis basta cosi.

sand a écrit:Parce que les vieux c... sans coeur qui mettent des notes n'essaient pas de soutenir ni de faire progresser leurs élèves ? Belle hypocrisie !

Je te rassure : cela n'a rien à voir avec l'âge, une bonne moitié des promoteurs de ces lubies sont plus âgés que nous.

MAis c'est vrai que la liste des "arguments" employés par les collègues dans ce reportage est à se pisser dessus : en résumé, c'est mieux !

JE me demande comment l'élève qui n'a que du rouge se positionne par rapport à ceux qui n'ont que du vert : cela ne lui fait pas "un peu mal" comme le dit un des gamins ?
D'ailleurs, je trouve particulièrement malhonnête de faire parler les gosses : celui qui "compare" ce fonctionnement aux notes est manifestement trop jeune pour avoir connu un système de notation (pour le peu qu'il en reste en primaire), mais on lui a dit de dire que c'était mieux.
Enfin, les Khmers rouges de la pédagogie n'en sont pas à une manipulation près, chacun peut le constater.

doctor who a écrit:Ben moi, perso, je suis de plus en plus convaincu par les arguments des anti notes. J'en laisserai 2 ou 3 par trimestre, pour de grosses occasions, et puis basta cosi.

Lesquels ?

Igniatius a écrit:

doctor who a écrit:Ben moi, perso, je suis de plus en plus convaincu par les arguments des anti notes. J'en laisserai 2 ou 3 par trimestre, pour de grosses occasions, et puis basta cosi.

Lesquels ?

Pas ceux du lien de Mila, pas le temps de regarder. Mais le côté "Je n'ai que les notes pour mettre un peu la pression aux élèves pour les faire bosser", ça me gave.

kensington a écrit:Allez, on y va.

Je cite la collègue de maths: "Passer du rouge au orange, c'est comme s'il passait de 0 à 8."

Donc c'est la même chose, non?

J'avais un stylo rouge, je suis passé au violet, c'est beaucoup moins agressif. Mais bon, les notes n'ont pas changé. Sinon, je n'ai pas envie de lire l'article, j'ai l'impression d'être dans Un jour sans fin (et sans faim).

Cripure a écrit:

kensington a écrit:Allez, on y va.
Je cite la collègue de maths: "Passer du rouge au orange, c'est comme s'il passait de 0 à 8."
Donc c'est la même chose, non?

J'avais un stylo rouge, je suis passé au violet, c'est beaucoup moins agressif. Mais bon, les notes n'ont pas changé. Sinon, je n'ai pas envie de lire l'article, j'ai l'impression d'être dans Un jour sans fin (et sans faim).

J'aime beaucoup également les patatoïdes et de toutes les couleurs. :injuste:

Je propose la même chose pour le permis de conduire: vous avez grillé un feu rouge à l'examen, ce n'est pas grave: revenez dans 15 jours, on postera la voiture à 100 m du feu, et si cette fois, vous avez bien compris qu'il fallait passer au vert, vous aurez votre permis ! C'est beau la vie tout de même ...

doctor who a écrit:

Igniatius a écrit:

doctor who a écrit:Ben moi, perso, je suis de plus en plus convaincu par les arguments des anti notes. J'en laisserai 2 ou 3 par trimestre, pour de grosses occasions, et puis basta cosi.

Lesquels ?

Pas ceux du lien de Mila, pas le temps de regarder. Mais le côté "Je n'ai que les notes pour mettre un peu la pression aux élèves pour les faire bosser", ça me gave.

Donc c'est plutôt que cet argument en faveur des notes ne te satisfait pas ?
Mais les arguments prouvant que ne pas mettre de notes permet de résoudre les problèmes, je les attends toujours.

Toute évaluation, chiffrée ou non, constitue une pression : l'élève travaillant pour le plaisir, on le cherche tous, mais il ne constitue pas la majorité de nos classes.
Par suite, je crains qu'en ne mettant pas de notes, on ne laisse de facto de côté ceux qui ont besoin qu'on les pousse : je suis d'accord que ce n'est pas pleinement satisfaisant, et surtout qu'on ne réussit pas à les faire avancer QUE par ce procédé, mais il me semble essentiel.

J'ai de plus remarqué que lorsque je ne notais pas pdt une longue période (par exemple quand j'en ai marre de corriger des copies), j'ai tjrs eu l'illusion, en les faisant bosser pdt que mes cours, que bcp plus d'élèves maîtrisaient la nouvelle notion qu'en réalité, avérée lorsque j'évalue en fin de course : j'en déduis que le contrôle noté permet aussi d'évaluer notre propre travail, sans complaisance, contrairement à l'évaluation au doigt mouillé, qui nous amène à être plus tolérant avec les approximations de nos élèves.

J'ai craqué, j'ai regardé! :aaq:

Nan,sérieux, tout le monde sait que rouge c'est mal et vert c'est bien! C'est super traumatisant!
Ce qu'il faudrait, pour que les élèves ne soient vraiment pas traumatisés, ce sont des codes couleurs aléatoires! Ainsi, on ne saurait pas s'il vaut mieux avoir un violet ou un marron, surtout que ce ne serait pas le même code pour le voisin qui aurait, lui, jaune et blanc, par exemple!
Comme ça, pas de stress...

Si je voyais mes élèves tous les jours, pendant deux heures, en effectif raisonnable (pas plus de 20 élèves), et si je n'avais pas à m'occuper constamment de discipline, oui, j'abandonnerais les notes (et je ne les remplacerais pas par des gommettes, des compétences ou d'autres machins), puisque je serais en mesure de suivre, au jour le jour, les apprentissages de mes élèves, leur compréhension, leurs progrès, etc, bref d'être constamment sur leur dos.

Sauf que ce n'est pas le cas. 1h30 à 2h de physique-chimie par semaine en collège, en classe entière (parce que les groupes ça coûte trop cher), une dizaine de classes à charge, 25 à 30 élèves par classe...
Il est où le suivi là-dedans?
Alors j'ai besoin d'un temps pour évaluer et la note me sert de repère. C'est simple, c'est pratique, c'est clair pour tout le monde (tu as le point ou tu ne l'as pas, tu sais faire ou tu ne sais pas).

Ce qui est traumatisant pour l'élève, ce n'est pas la note, mais l'affectif associé à la note: "papa et maman ne seront pas contents si je rapporte une mauvaise note à la maison", "j'ai eu une mauvaise note donc je suis nul, donc je ne vaux rien, personne ne va m'aimer". Et mettre des gommettes vertes ou des Acquis/Non Acquis ne changera rien à ce problème.
Il faut préciser et repréciser la signification de la note tant que l'élève n'est pas capable de travailler pour lui (et non pour les autres): la note évalue les connaissances à un instant donné, et surtout pas la valeur de l'élève.

J'ai regardé, je me suis arrêté au milieu.

Pour la subdivision des savoirs faire / Savoir en exercices je le fais déjà. Mais je met un note sur l'exo avec un petit barème... c'est la même chose qu'un couleur, on différencie plusieurs niveaux.

Ensuite, tous les trucs d'organisation à côté, sur la rattrapage : C'est un boulot monstre, ça n'a rien à voir avec la présence ou l'absence de la note.

De plus, face à la problématique du décrochage scolaire, c'est une goutte d'eau. ça aide en premier lieu les moyens qui voient les points ou progresser et encore s'ils font preuve d'un minimum d'autonomie.

Mais ceux qui ont rouge partout,hum... c'est encore pire. Ils ne valent plus 2 ou 3/20,ils ne valent plus rien. Et finalement, ce qui va les aider ne part pas de cette idée, qui n'intervient qu'après si on les a convaincu de rattraper les notions une par une (et encore une fois, c'est l'enseignant qui fait ça "en plus").

Et puis, les gens ils aiment bien qu'on leur fasse un bilan, qu'on leur donne une vue d'ensemble, avec ... une note.

Reste aussi le problème des tâches complexes, qui peuvent être prise en compte mais nécessite un exercice à part. On est perdant à ce niveau, les élèves sont de plus en plus faible,non redoublement oblige (et programme du primaire aidant) et si on veut aller chercher les 10 derniers de la classe, il faut passer moins de temps sur ce qui nécessite initiative et raisonnement en plusieurs étapes.

On se retrouve en fin de collège et en seconde avec les élèves que Igniatus, cripure et moi même (avant qu'on me supprime ! grrr) avons en seconde, qui ne sont pas à leur place ou s'il le sont, qui semblent partir de zéro (et en partent vraiment en fait).

Donc, pour avoir enchainé lycée-collège, je préviens mes collègues !Aucune chance que ça s'arrange dans le contexte actuel. Cette idée là est, au mieux, une goutte d'eau.

Mais bon, je continue quand même, j'attends le moment, en conseil, ou on va dire que tel élève passe, pour ajouter avec une fausse naïveté : "mais il ne sait rien , pas la moindre compétence n'est validée*, ne pourrai-ton pas s'intéresser plus en détail à son cas plutôt que de s'en débarrasser ?


*je dis compétence... pour faire sérieux. Mais je ne sais pas ce que c'est. La seule définition que j'en ai comprise ne s'applique pas à mes collégiens puisqu'elle suppose raisonnement et initiative alors qu'ils peinent à retenir la moindre méthode élémentaire, qu'elle soit travaillée à partir de définitions ou d'activités.

Igniatius a écrit:

doctor who a écrit:

Igniatius a écrit:

doctor who a écrit:Ben moi, perso, je suis de plus en plus convaincu par les arguments des anti notes. J'en laisserai 2 ou 3 par trimestre, pour de grosses occasions, et puis basta cosi.

Lesquels ?

Pas ceux du lien de Mila, pas le temps de regarder. Mais le côté "Je n'ai que les notes pour mettre un peu la pression aux élèves pour les faire bosser", ça me gave.

Donc c'est plutôt que cet argument en faveur des notes ne te satisfait pas ?
Mais les arguments prouvant que ne pas mettre de notes permet de résoudre les problèmes, je les attends toujours.

Toute évaluation, chiffrée ou non, constitue une pression : l'élève travaillant pour le plaisir, on le cherche tous, mais il ne constitue pas la majorité de nos classes.
Par suite, je crains qu'en ne mettant pas de notes, on ne laisse de facto de côté ceux qui ont besoin qu'on les pousse : je suis d'accord que ce n'est pas pleinement satisfaisant, et surtout qu'on ne réussit pas à les faire avancer QUE par ce procédé, mais il me semble essentiel.

J'ai de plus remarqué que lorsque je ne notais pas pdt une longue période (par exemple quand j'en ai marre de corriger des copies), j'ai tjrs eu l'illusion, en les faisant bosser pdt que mes cours, que bcp plus d'élèves maîtrisaient la nouvelle notion qu'en réalité, avérée lorsque j'évalue en fin de course : j'en déduis que le contrôle noté permet aussi d'évaluer notre propre travail, sans complaisance, contrairement à l'évaluation au doigt mouillé, qui nous amène à être plus tolérant avec les approximations de nos élèves.

doctor who est plus partisan, il me corrigera sinon, du plus petit nombre de notes possible. Si les notes sont rares, elles "pèsent" d'autant plus. Vouloir les supprimer, c'est une autre histoire.

j'ai cherché à compter les élèves. Ils ne m'ont pas l'air très nombreux...