- JohnMédiateur
http://www.midilibre.fr/2012/06/06/education-ce-tres-cher-internat-d-excellence,512800.php
Montpellier, ses équipes de sport qui brillent comme son soleil, et le coût souvent exorbitant de ses bâtiments. Cette fois, ce n’est pas la nouvelle mairie ou Pierrevives qui sont dans le collimateur mais l’internat d’excellence.
L’Idem, ouvert en 2010 sur ce qui fut un temps l’Ecat, a récemment reçu les honneurs, lors de la venue du candidat Sarkozy durant la dernière campagne. Et dont il assurait qu’il faisait la fierté de sa politique éducative...
Un rapport sévère
Mais un rapport des inspections générales sur les 26 établissements, réalisé l’an passé et rendu public par le nouveau ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, livre une analyse particulièrement sévère, notamment sur le ratio coût/élèves accueillis.
Sur les 23 établissements français, Montpellier fait figure de mauvais élève. Pour les 60 M€ qu’il a fallu débourser pour acquérir et réhabiliter l’ancien site militaire de l’Emsam et accueillir 88 élèves, puis 250 aujourd’hui. Le tout sans aide des collectivités locales. Lesquelles avaient prétexté "un projet d’État élitiste", selon les élus de gauche et que les moyens de l’internat d’excellence avaient été octroyés "au détriment d’autres établissements", soulignait, de son côté, la FCPE de l’Hérault.
Bien sûr, le proviseur de l’établissement, Michel Sirvent (qui n’a pas souhaité nous répondre malgré nos appels répétés), aurait pu rétorquer que l’objectif pour la prochaine rentrée était de 516 élèves.
La cible mise en cause
Autre problème relevé par le rapport, la cible : les internats d’excellence ont été mis en place à destination des jeunes issus de milieux défavorisés. À Montpellier, 25 % des élèves accueillis sont non boursiers. Durant leur enquête, les inspecteurs se sont étonnés "de la présence d’un enfant de professeur des écoles, d’un enfant de notaire, de vétérinaire… et même de proviseur."
Sur le site de Montpellier ? Autre remarque : le taux d’abandon de ces élèves dont la population est, par définition, difficile : à Montpellier, "15 élèves sur 90 ont manifesté de gros problèmes de comportement. Depuis la rentrée 2010-2011, huit ont quitté, volontairement ou par exclusion, l’internat d’excellence", note le rapport.
Le proviseur estimait en février "mal vivre cette situation. Cela ne fait jamais plaisir. C’est tout à fait normal que tout le monde ne réussisse pas à s’adapter. On savait que c’était inévitable."
Enfin, sur la pérennité de ces internats d’excellence, clairement mis en cause dans un rapport gardé sous le coude par le précédent ministre de l’Éducation, on ne saura pas plus ce qu’en pense le proviseur montpelliérain. Dommage.
Montpellier, ses équipes de sport qui brillent comme son soleil, et le coût souvent exorbitant de ses bâtiments. Cette fois, ce n’est pas la nouvelle mairie ou Pierrevives qui sont dans le collimateur mais l’internat d’excellence.
L’Idem, ouvert en 2010 sur ce qui fut un temps l’Ecat, a récemment reçu les honneurs, lors de la venue du candidat Sarkozy durant la dernière campagne. Et dont il assurait qu’il faisait la fierté de sa politique éducative...
Un rapport sévère
Mais un rapport des inspections générales sur les 26 établissements, réalisé l’an passé et rendu public par le nouveau ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, livre une analyse particulièrement sévère, notamment sur le ratio coût/élèves accueillis.
Sur les 23 établissements français, Montpellier fait figure de mauvais élève. Pour les 60 M€ qu’il a fallu débourser pour acquérir et réhabiliter l’ancien site militaire de l’Emsam et accueillir 88 élèves, puis 250 aujourd’hui. Le tout sans aide des collectivités locales. Lesquelles avaient prétexté "un projet d’État élitiste", selon les élus de gauche et que les moyens de l’internat d’excellence avaient été octroyés "au détriment d’autres établissements", soulignait, de son côté, la FCPE de l’Hérault.
Bien sûr, le proviseur de l’établissement, Michel Sirvent (qui n’a pas souhaité nous répondre malgré nos appels répétés), aurait pu rétorquer que l’objectif pour la prochaine rentrée était de 516 élèves.
La cible mise en cause
Autre problème relevé par le rapport, la cible : les internats d’excellence ont été mis en place à destination des jeunes issus de milieux défavorisés. À Montpellier, 25 % des élèves accueillis sont non boursiers. Durant leur enquête, les inspecteurs se sont étonnés "de la présence d’un enfant de professeur des écoles, d’un enfant de notaire, de vétérinaire… et même de proviseur."
Sur le site de Montpellier ? Autre remarque : le taux d’abandon de ces élèves dont la population est, par définition, difficile : à Montpellier, "15 élèves sur 90 ont manifesté de gros problèmes de comportement. Depuis la rentrée 2010-2011, huit ont quitté, volontairement ou par exclusion, l’internat d’excellence", note le rapport.
Le proviseur estimait en février "mal vivre cette situation. Cela ne fait jamais plaisir. C’est tout à fait normal que tout le monde ne réussisse pas à s’adapter. On savait que c’était inévitable."
Enfin, sur la pérennité de ces internats d’excellence, clairement mis en cause dans un rapport gardé sous le coude par le précédent ministre de l’Éducation, on ne saura pas plus ce qu’en pense le proviseur montpelliérain. Dommage.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ClarinetteGrand Maître
Mon mari s'est demandé s'il n'allait pas postuler à l'Id'E de Montpellier quand il a ouvert, mais la conversation téléphonique qu'il a eue avec Michel Sirvent l'en a dissuadé. Il l'a trouvé très moudugenou bisounours.
Bien l'en a pris, apparemment. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans qu'on nous relate une incivilité quelconque. Le recrutement des élèves ne se fait pas du tout dans l'esprit du dispositif. Quand je vois certains élèves qu'on y envoie, pas étonnant que ça dérape...
Bien l'en a pris, apparemment. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans qu'on nous relate une incivilité quelconque. Le recrutement des élèves ne se fait pas du tout dans l'esprit du dispositif. Quand je vois certains élèves qu'on y envoie, pas étonnant que ça dérape...
- DhaiphiGrand sage
Dans un reportage, deux "recrutés" avaient été endimanchés (chemise et cravate) pour passer à la TV, assez croquignolesque. Surtout quand ils ont ouvert la bouche pour répondre aux questions du journaliste. :shock: :lol:Clarinette a écrit: Quand je vois certains élèves qu'on y envoie, pas étonnant que ça dérape...
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- MarieLNeoprof expérimenté
Ceux qui sont interviewés viennent souvent de chez nous. Ils s'endimanchent volontiers eux-mêmes dans les grandes occasions (la rentrée, la photo scolaire...) Pourquoi pas pour une interview ?
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- Panta RheiExpert
Serait-il possible d'avoir un lien vers une vidéo de l'interview?
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- DhaiphiGrand sage
Mais oui, pourquoi pas ? Je n'ai rien contre.Axel a écrit: Pourquoi pas pour une interview ?
C'est le décalage entre le discours et la tenue qui était assez... amusant.
Désolé pour le lien Maladroit mais j'ai vu l'interview à la télé et pas sur le net.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- MarieLNeoprof expérimenté
Juste un point de vue forcément partiel : l'un des élèves interviewés était un garçon très pénible en 3°, il a été réellement transformé. Peut-être aurait-il de toute façon évolué au lycée, mais ce n'était vraiment pas gagné.
La jeune fille que l'on pousse à s'exprimer devant Sarkozy était une fille vraiment méritante et qui ne pouvait étudier chez elle.
L'inspection générale a certainement de bonnes raisons, mais cet internat a aussi des réussites à son actif.
La jeune fille que l'on pousse à s'exprimer devant Sarkozy était une fille vraiment méritante et qui ne pouvait étudier chez elle.
L'inspection générale a certainement de bonnes raisons, mais cet internat a aussi des réussites à son actif.
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- L'inspection générale critique les E3C
- L'inspection générale (Igaenr) se dote d'une charte déontologique très stricte.
- Roberto Casati (CNRS) : interview très critique sur le rôle du numérique dans les apprentissages.
- Sondage BVA : Les Français portent un regard très critique sur le fonctionnement actuel de l’école en France
- Guyane : "Le climat scolaire se dégrade dans nombre d'établissements, les incidents - parfois très graves - se multiplient dans l'indifférence générale" (Sgen-Cfdt)
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