Français, 5e/ 4e: je cherche des poèmes en lien avec Gargantua, et les Misérables

Bonjour,

J'ai l'habitude de donner une récitation en lien avec le thème étudié, pour chaque séquence.
Pour Gargantua, je n'ai aucune idée et je sèche complètement.

Pour les Misérables, j'ai déjà donné, les années précédentes, les poèmes suivants, tous de Victor Hugo: Sur une barricade, Souvenir de la nuit du 4, un extrait de Melancholia, Le mendiant. Ils font plutôt penser aux personnages de Gavroche ou de Jean Valjean,  et cette année j'aimerais changer un peu et trouver un poème qui puisse plutôt évoquer Fantine ou Cosette. J'ai relu mes anthologies, en vain... Qui aurait une idée?
Merci d'avance!

Bonjour,

Question intéressante pour Gargantua ! Pour l'instant, après très courte réflexion, je pense à quelque chose de Marot, dans la lignée de L'Éloge de la Folie, par exemple.

Pour des 5e, est-ce que le petit rondeau "À un poète ignorant" ("Qu'on mène aux champs ce coquardeau...") serait accessible ? Petit poème satirique et comique, que l'on peut présenter dans la lignée de la satire de certaines figures intellectuelles chez Rabelais...

Texte ici, par exemple : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/clement_marot/a_un_poete_ignorant.html

Pour Fantine, toujours dans "Melancholia", Contemplations, les v. 13 à 48 (une toute jeune femme qui tombe dans la prostitution) : De "Cette fille au front doux..." à "Va-t-en, infâme !"".

Merci pour tes idées!
Oui, suis-je bête, je n'avais pas pensé à cet extrait de Melancholia! C'est parfait et exactement ce que je cherchais.

Pour le texte de Marot, je ne le connaissais pas et il va bien avec le thème; en revanche, je crains que ce soit difficile pour des élèves faibles. Je vais creuser de ce côté.

http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/arthur_rimbaud/les_effares.html

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Arthur RIMBAUD (1854-1891)

Les effarés

Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond,

A genoux, cinq petits, - misère ! -
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le Boulanger au gras sourire
Grogne un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein.

Quand pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche
On sort le pain,

Quand, sous les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées
Et les grillons,

Que ce trou chaud souffle la vie,
Ils ont leur âme si ravie
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu'ils sont là tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au treillage, grognant des choses
Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,

Si fort qu'ils crèvent leur culotte
Et que leur chemise tremblote
Au vent d'hiver.

Qu'as-tu étudié, dans Gargantua ?
Tu peux aussi faire étudier et écouter La bataille de Marignan,
http://blogs.univ-tlse2.fr/musique-renaissance/2013/11/13/la-guerre-ou-la-bataille-de-marignan/

ou le poème d'Olivier de Magny.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/olivier_de_magny/gordes_que_ferons_nous_aurons_nous_point_la_paix.html

magnifiquement mis en musique par une autre Magny, Colette

https://www.youtube.com/watch?v=Vn7HMh_fH0A

Merci pour ce lien évident (après coup!) avec Rimbaud. Je sais maintenant comment nous lirons le passage des Misérables où Gavroche rencontre ses frères ... :-)

retraitée a écrit:Qu'as-tu étudié, dans Gargantua ?
Tu peux aussi faire étudier et écouter La bataille de Marignan,
http://blogs.univ-tlse2.fr/musique-renaissance/2013/11/13/la-guerre-ou-la-bataille-de-marignan/

ou le poème d'Olivier de Magny.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/olivier_de_magny/gordes_que_ferons_nous_aurons_nous_point_la_paix.html

magnifiquement mis en musique par une autre Magny, Colette

https://www.youtube.com/watch?v=Vn7HMh_fH0A

Retraitée, je viens de voir ton message, je réponds donc à retardement!
Pour Gargantua, j'ai finalement fait un choix qui ne m'a que moyennement satisfaite (mais qui a beaucoup plu aux élèves!): j'ai choisi Le géant, de Victor Hugo. Comme j'avais fait travailler les élèves sur les images de la démesure, ça les a beaucoup intéressés. Je leur en ai donné seulement une partie à apprendre, car il est assez long (mais trois élèves ont voulu l'apprendre en entier).

Merci pour tes idées; je les ai mises de côté pour une prochaine fois (j'aime bien ne pas toujours faire étudier les mêmes textes).

Dans Les misérables, j'étudie le portrait de Cosette vue par Marius dans le jardin du Luxembourg et je donne à apprendre "Une allée du Luxembourg" de Nerval. (Sur le même thème, on peut aussi proposer "A une passante" de Baudelaire.)