palier 2 non validé en 6ème, help

Bonjour,

Je suis prof de lettres en collège et je viens de démarrer un nouveau remplacement. J'ai, une heure par semaine, en aide individualisée, des élèves de 6ème qui n'ont pas validé le palier 2 en maths et/ou en français.
C'est une première pour moi (surtout pour les maths!!! et dire que j'étais nulle en plus... ).
Pourriez-vous m'indiquer des sites bien faits où trouver des exercices?
Merci d'avance.

juju a écrit:Bonjour,

Je suis prof de lettres en collège et je viens de démarrer un nouveau remplacement. J'ai, une heure par semaine, en aide individualisée, des élèves de 6ème qui n'ont pas validé le palier 2 en maths et/ou en français.
C'est une première pour moi (surtout pour les maths!!! et dire que j'étais nulle en plus... ).
Pourriez-vous m'indiquer des sites bien faits où trouver des exercices?
Merci d'avance.

Là, tu as un "générateur d'opérations" :

http://themathworksheetsite.com/

Merci DC, pour ça et pour les conseils véto aussi!

Les profs de lettres donnent donc des cours de maths au collège...?

Je ne comprends pas bien. Tu es TZR de Lettres. Pourquoi donnes-tu des cours de math? Ce n'est pas ton boulot!

On est bien d'accord. Mais les 6èmes ont une heure d'aide par semaine avec un prof qui doit leur faire valider ce qu'ils ont raté en CM2.

Je suis la seule à faire cette heure pour la classe-là... Je suis donc censée m'y coller, même en maths. Le collègue que je remplace le faisait et les gamins réclament (je ne fais que du français depuis la rentrée).

Ma première réaction a été la même que la tienne Nestya: "ce n'est pas mon boulot!".
Les autres profs, résignés ou dociles, je ne sais pas, me disent que je suis parfaitement capable de faire faire des maths à des 6° en difficultés.

C'est sûr que ça fait peur de voir les moyens mis en oeuvre pour ces élèves qui ont déjà peiné en primaire. C'est dire comme ils sont considérés! C'est embêtant: si je ne les aide pas à faire quelques opérations et des problèmes par exemple (je refuse de me replonger dans des cours de maths plus pointus!), qui le fera?

juju a écrit: si je ne les aide pas à faire quelques opérations et des problèmes par exemple (je refuse de me replonger dans des cours de maths plus pointus!), qui le fera?

Cette attitude t'honore mais c'est la porte ouverte à tous les abus !

juju a écrit: qui le fera?

Ben ce n'est pas à toi de pallier les carences du système.
Il y a quelques années, j'ai fait de l'accompagnement educatif (aide aux devoirs) et il m'est arrivé d'aider les élèves à faire leurs devoirs en math. Eh bien, ça a été la cata! Je suis tellement nulle en math que je ne leur ai pas servi à grand chose (même en 6e ). D'ailleurs pas mal de choses ont changé depuis notre époque (pourtant pas si lointaine) dans l'enseignement des mathématiques. Par exemple, il semblerait qu'on ne leur apprend plus à poser une division comme on me l'avait appris.

Nestya a écrit: Par exemple, il semblerait qu'on ne leur apprend plus à poser une division comme on me l'avait appris.

Tiens donc, je demande à voir. :shock:

juju a écrit:On est bien d'accord. Mais les 6èmes ont une heure d'aide par semaine avec un prof qui doit leur faire valider ce qu'ils ont raté en CM2.

Je suis la seule à faire cette heure pour la classe-là... Je suis donc censée m'y coller, même en maths. Le collègue que je remplace le faisait et les gamins réclament (je ne fais que du français depuis la rentrée).

Ma première réaction a été la même que la tienne Nestya: "ce n'est pas mon boulot!".
Les autres profs, résignés ou dociles, je ne sais pas, me disent que je suis parfaitement capable de faire faire des maths à des 6° en difficultés.

C'est sûr que ça fait peur de voir les moyens mis en oeuvre pour ces élèves qui ont déjà peiné en primaire. C'est dire comme ils sont considérés! C'est embêtant: si je ne les aide pas à faire quelques opérations et des problèmes par exemple (je refuse de me replonger dans des cours de maths plus pointus!), qui le fera?

Oui, tu es aussi sûrement capable de leur apprendre à faire des cookies et peut-être même du tricot. Et deux ou trois poses de yoga.
Le fais-tu ?

Je comprends bien ta position et les raisons qui te font accepter, c'est plutôt l'argument débile de tes collègues qui m'irrite.
A ta place j'assurerais aussi probablement ces cours mais tout en faisant du lobying auprès de la direction pour que ça change ! Il faut les mettre en face de leurs contradictions.

Dhaiphi a écrit:

Nestya a écrit: Par exemple, il semblerait qu'on ne leur apprend plus à poser une division comme on me l'avait appris.

Tiens donc, je demande à voir. :shock:

Ben, je ne sais pas trop mais comme je ne comprenais pas bien ce qu'il y avait dans le cahier de l'élève, j'en avais parlé à ma collègue de math qui m'avait dit qu'effectivement, les choses étaient un peu différentes. Bon, par contre, je ne me souviens plus du tout de son explication.

http://matoumatheux.ac-rennes.fr/accueilniveaux/accueil6.htm

Et que veux-tu dire par "on ne leur apprend plus à poser une division comme on me l'avait appris "?

"la porte ouverte à tous les abus", j'y ai pensé Dhaiphi.
Je n'ai pas commencé les maths, votre avis m'intéresse donc...
C'est fou, parce que ça n'a pas choqué grand monde dans mon collège. Du coup, j'ai remis en question ma position de "rebelle" qui consistait à penser comme toi, ou comme Nestya.

Tu veux peut-être dire qu'on leur demande de trouver le nombre de chiffres qu'aura le quotient avant de commencer la division ? Qu'on leur demande de poser les soustractions des produits, donc d'écrire des points de repère ?

Celadon a écrit:Tu veux peut-être dire qu'on leur demande de trouver le nombre de chiffres qu'aura le quotient avant de commencer la division ? Qu'on leur demande de poser les soustractions des produits, donc d'écrire des points de repère ?

Sincèrement, je ne me souviens plus du tout du cas qui m'avait interpellée. Désolée. Mais il m'arrive de revoir la collègue en question. Je lui demanderai si elle se souvient de cette discussion à l'occasion.

Celadon a écrit:Tu veux peut-être dire qu'on leur demande de trouver le nombre de chiffres qu'aura le quotient avant de commencer la division ? Qu'on leur demande de poser les soustractions des produits, donc d'écrire des points de repère ?

Beaucoup de gens sont surpris par les soustractions intermédiaires. C'est peut être ça.

Tinsel a écrit:Beaucoup de gens sont surpris par les soustractions intermédiaires. C'est peut être ça.

Disons que cette méthode, vu sa lourdeur, est destinée aux élèves qui ne feront jamais de divisions dans la vie de tous les jours autrement qu'avec l'aide d'une calculatrice.

Dhaiphi a écrit:

Tinsel a écrit:Beaucoup de gens sont surpris par les soustractions intermédiaires. C'est peut être ça.

Disons que cette méthode, vu sa lourdeur, est destinée aux élèves qui ne feront jamais de divisions dans la vie de tous les jours autrement qu'avec l'aide d'une calculatrice.

Sais pas. Je n'avais même jamais eu l'idée de les supprimer, ces soustractions.

Spoiler:

J'ai appris comme ça il y a plus de trente ans, ma mère a appris comme ça... Apparemment, on a toujours écrit les soustractions intermédiaires en Belgique. Sans avoir besoin de calculatrice pour autant. Évidemment, on emploie aussi beaucoup moins ce que vous appelez opérations posées, et beaucoup plus le calcul mental (les opérations "écrites", i. e. "posées", ne sont abordées qu'à partir du CE2, mais on ne les utilises que pour des nombres le demandant. L'idée d'écrire 7 + 4 ou 27 + 54 en "calcul écrit" semblerait complètement incongru...).

Vudici a écrit:27 + 54 en "calcul écrit" semblerait complètement incongru...).

L'équivalent de nos CP/CE1 (6/7ans) sont donc capables de trouver la réponse sans support écrit.
J'en suis à la fois étonné et ravi.

C'est au CE1 (au CP, on ne dépasse pas 20 en opérations (en numération, on va jusque 100)). Et ce n'est pas "sans support écrit", question de vocabulaire, le calcul mental = le calcul en ligne, et le calcul écrit = le calcul en colonnes...

Donc, 27 + 54 = ?, 54 - 27 = ?, 18 X 3 = ? et 54 : 9 = ? , ce qui est bien sûr parfaitement réalisable à 7 ans, non?

Vudici a écrit:C'est au CE1 (au CP, on ne dépasse pas 20 en opérations (en numération, on va jusque 100)). Et ce n'est pas "sans support écrit", question de vocabulaire, le calcul mental = le calcul en ligne, et le calcul écrit = le calcul en colonnes...

Donc, 27 + 54 = ?, 54 - 27 = ?, 18 X 3 = ? et 54 : 9 = ? , ce qui est bien sûr parfaitement réalisable à 7 ans, non?

J'ai un cobaye sous la main :
27+54 = 81
18x3=54
54 - 27 = ?, 33 mais si je fais 33+27 ça ne marche pas, dis je peux aller jouer là ?
54 : 9 = ? je ne sais pas diviser, je n'ai pas appris.

frimoussette77 a écrit:

Vudici a écrit:C'est au CE1 (au CP, on ne dépasse pas 20 en opérations (en numération, on va jusque 100)). Et ce n'est pas "sans support écrit", question de vocabulaire, le calcul mental = le calcul en ligne, et le calcul écrit = le calcul en colonnes...

Donc, 27 + 54 = ?, 54 - 27 = ?, 18 X 3 = ? et 54 : 9 = ? , ce qui est bien sûr parfaitement réalisable à 7 ans, non?

J'ai un cobaye sous la main :
27+54 = 81
18x3=54
54 - 27 = ?, 33 mais si je fais 33+27 ça ne marche pas, dis je peux aller jouer là ?
54 : 9 = ? je ne sais pas diviser, je n'ai pas appris.

Pauvres enfants d'enseignants...

Dhaiphi a écrit:

Tinsel a écrit:Beaucoup de gens sont surpris par les soustractions intermédiaires. C'est peut être ça.

Disons que cette méthode, vu sa lourdeur, est destinée aux élèves qui ne feront jamais de divisions dans la vie de tous les jours autrement qu'avec l'aide d'une calculatrice.

Nouvelles de mon fils face aux interrogations de son fils au CE1 !!!

Il n'y a qu'un seul problème : les cours de calcul prodigués par sa grand-mère (fichier SLECC CP) font que J. propose d'utiliser la division quand celle-ci se justifie lors de la résolution d'un problème, or la division est une opération encore interdite dans les nouveaux programmes du CE1... Chiffonnée, la maîtresse est bien obligée d'admettre que la réponse est bonne ; elle se contente de souligner la coupable opération d'un trait rouge en forme de vague, pendant que le malheureux écolier se creuse la tête pour trouver quel autre calcul plus rudimentaire lui permettrait de contenter son enseignante...

Ayé, ça on a eu en 6e primaire: problèmes de partages inégaux à résoudre avec un schéma (méthode apprise en classe). Junior avait les bonnes réponses, mais par la mise en équation de la situation et pas à l'aide du schéma... Barré.

Eh bien moi, dans mon école, le contraire se passe : la maîtresse de CE1 qui a récupéré la moitié de ma classe s'est rendue compte que les enfants proposaient la division, et la proposaient à bon escient...

Et du coup, elle trouve ça super et va commander le SLECC CE1 l'année prochaine !