des romans sur le rêve !

Bonsoir à tous,

J'ai un groupe d'élèves qui souhaite travailler en TPE sur le thème du rêve en littérature.
Je leur ai donné une liste conséquente de textes poétiques mais à part le Rêve de Zola j'ai du mal à trouver d'autres titres de romans sachant que le fantastique est bien sûr à mettre de côté!....
si vous avez des idées ! car là je bloque
merci

En littérature germanique, la "nouvelle rêvée" (Traumnovelle) d'Arthur Schnitzler. Contexte Vienne décadentiste, sur fond de freudisme naissant.

C'est la seule chose qui me vient tout de suite et à cette heure!

Le Grand Meaulnes est un rêve, je crois... Mais en GT, ça ne conviendrait pas. :|

Les Fleurs bleues.
Heinrich von Ofterdingen

Des nouvelles, il y en a des centaines.

Bien que ce soit un film, je ne peux m'empêcher de te conseiller Eternal Sunshine of the Spotless Mind.

Dommage de se limiter aux romans... En poésie, je leur conseillerais d'aller voir des haïkus, c'est un thème récurrent. Les contes traitant de ce thème sont légions...
Pour le roman... c'est un rêve qui pousse le héros dans l'action dans L'Alchimiste. A part ça...

Un grand merci à tous pour ces bonnes pistes.
J'ai oublié de préciser qu'il faut que cela soit de la littérature française ( c'est là que cela se complique!)
Je pense que la poésie va être leur seule issue pour conserver leur sujet car il y a peu de romans

Dans ce cas, tu ne peux pas passer à côté de "fantaisie", de Nerval, un de mes poèmes favoris.

Oui !
Comment ai-je pu l'oublier ...merci j'ajoute à ma liste!

Tu as deux bouquins critiques sur la question, la thèse de Dumora-Mabille chez Champion sur le rêve dans la littérature du XVII, L'oeuvre nocturne, et Conter les rêves de J.D. Gollut chez Corti (plutôt de la narratologie, sur le XIXème si je me souviens bien).

Il y a un récit de rêve dans A rebours, il y a un aussi dans l'Histoire comique de Francion chez Sorel. Pour le rêve baroque, ne pas oublier la première méditation métaphysique de Descartes. Je dois avoir des notes sur le sujet, mais je ne peux pas les chercher avant ce week-end.

Merci c'est un riche rendu de recherche!
Pour Descartes ce sera trop difficile pour mes élèves, ne cherchez pas.
Je vais regarder les ouvrages critiques
Merci merci

J'ai oublié de te signaler ce livre :

Fanny Déchanet-Platz

L'ÉCRIVAIN, LE SOMMEIL ET LES RÊVES (1800-1945) [2008] , 400 pages, 140 x 225 mm. Collection Bibliothèque des Idées, Gallimard -étu. ISBN 9782070785971. 25,00 €


Résumé
Entre les deux dates qui bornent cette étude, une forme de cycle se déploie, depuis l'essor et l'avènement du rêve puis du sommeil en littérature, à la fin du XVIIIe siècle, jusqu'à leur bouleversement ou leur destructuration pour les rescapés de la Seconde Guerre mondiale et de la déportation. Il s'agit ici de confronter cette description littéraire des « phénomènes du sommeil » (Nodier) par les écrivains de langue française aux apports de la neurophysiologie et de la psychanalyse, Freud principalement.
Pour ce faire, l'ouvrage s'attache à suivre le sommeil dans son déroulement : endormissement, sommeil profond et réveil. Qu'il s'agisse de Balzac, de Gautier, de Valéry, de Proust, de Cocteau, des surréalistes ou encore de Yourcenar, chacun s'engage dans ce qu'il a de plus inconscient et de plus poétique. Mais tous témoignent également de ces guets-apens du sommeil que sont l'insomnie, le somnambulisme, les rêves traumatiques.
Le parcours de cette nuit fictive rend ainsi au sommeil la place qu'il occupe dans la vie et la littérature, constituant une véritable anthologie.

Ainsi que l'étude philosophique de P. Carrique :

ierre Carrique

RÊVE, VÉRITÉ . Essai sur la philosophie du sommeil et de la veille [2002] , 400 pages, 140 x 225 mm. Collection NRF Essais, Gallimard -etu. ISBN 2070765695. 21,00 €


Résumé
Depuis Platon jusqu'à Heidegger, qui la fait sienne, la différence entre l'homme qui philosophe et celui qui ne philosophe pas est tenue pour la différence entre la veille et le sommeil. La veille est le domaine soit de la conscience (Descartes, Leibniz, Kant), soit de la pensée (Hegel, Husserl, Heidegger). Si prendre garde à ce qui est vrai constitue bien l'essence de la vigilance philosophique, sommeil et rêve sont alors l'intime inquiétude, la mise à l'épreuve quotidienne de la raison humaine en son aspect nocturne. Poser, en philosophe, la question du sommeil, c'est penser ce que la philosophie occidentale n'a cessé de reléguer : examiner les différents concepts de vérité tirés de la distinction entre le sommeil et la veille permet d'éclairer le privilège accordé à celle-ci et le prix de la négligence de celui-là.
Car, au terme des aventures oniriques de la métaphysique que nous narre Pierre Carrique, la conclusion s'impose, évidente : penser, à la suite de la philosophie occidentale, une vérité de l'être qui ne nous dirait pas l'être du rêve, est-ce vraiment penser la vérité ?

En roman, il y a Aurélia de Nerval, c'est proche de la poésie par certains aspects mais c'est quand même du narratif.

Nadja d'André Breton?

En rade, de Huysmans.
Extraordinaire