- V.MarchaisEmpereur
Merci Sapotille. Oui, je vais le faire écrire pendant les vacances. En plus, il aime ça : c'est la seule chose nouvelle pour lui, et qui lui demande un effort - car voilà : il veut faire des efforts...
- V.MarchaisEmpereur
Une petite réflexion avant d'y retourner.
En quittant la réunion d'EE, j'entendais l'équipe pédagogique se dire qu'ils espéraient que le saut de classe d'Abel ne ferait pas réagir trop de parents. Je me demande si, finalement, c'est pas ça, le principal frein : la crainte que tous les parents ne se sentent fondés à réclamer tel ou tel aménagement. L'école à la carte. Déjà que ça devient de plus en plus clientéliste.
Sur ce, je vous laisse : je vais chercher les bambini et annoncer la bonne nouvelle à Junior.
En quittant la réunion d'EE, j'entendais l'équipe pédagogique se dire qu'ils espéraient que le saut de classe d'Abel ne ferait pas réagir trop de parents. Je me demande si, finalement, c'est pas ça, le principal frein : la crainte que tous les parents ne se sentent fondés à réclamer tel ou tel aménagement. L'école à la carte. Déjà que ça devient de plus en plus clientéliste.
Sur ce, je vous laisse : je vais chercher les bambini et annoncer la bonne nouvelle à Junior.
- leyadeEsprit sacré
Super Véro!!!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- KenseiNiveau 8
Je suis d'accord avec toi, et je rajouterai que ce qui est difficile à vivre pour les HQI ce sont leurs caractéristiques inhérentes que sont l'hypersensibilité, l'hyper-lucidité sur le monde et le sentiment de décalage qui renforcent les angoisses existentielles qu'ils ont depuis très jeunes. Bien sûr qu'on peut être HQI et heureux, heureusement, mais personnellement tous les surdoués que je connais (et j'en connais un certain nombre) vivent très mal le décalage et sont réellement dépressifs. Tu as réussi à passer outre tout ça, c'est bien, mais je n'ai pas l'impression que ce soit une généralité, malheureusement.nico robin a écrit:Être intelligent n'est pas un handicap (contrairement à ce que sous entendent les BO), c'est une chance. Même si cela demande davantage d'effort pour s'adapter et de l'énergie pour dompter ses émotions. Il vaut mieux être au-dessus de 130 qu'en dessous de 70.
Il faut aussi se méfier de tout ce qui est dit ou écrit : souvent ce sont des gens qui vont mal qui s'expriment. Ceux qui vont bien ne rencontrent pas les psy, n'écrivent pas de livre pour dire que leur vie est fantastique, que tout va bien.
Pour conclure : on peut être très heureux et très intelligent, ce sont souvent d'autres facteurs que l'intelligence en elle-même qui sont responsables des difficultés des HQI.
- VudiciFidèle du forum
FD a écrit:Il faudrait rappeler ça aux gens qui agitent les chiffres des redoublements de l’époque ou qui prônent la différenciation tout en forçant tous les élèves à aller au même rythme.doublecasquette a écrit: Dans les années soixante, entre ceux qui entraient de façon anticipée au CP et ceux qui "sautaient" le CE1, on arrivait, dans les bonnes classes de Terminale, à avoir 1/3 d'élèves dotés d'une année d'avance.
Le CE1 était une sorte de CP bis, une classe facultative. J'en ai aussi connu qui, après une bonne GS, entraient direct au CE1.
Les programmes étaient étudiés pour et, de ce fait, il y avait beaucoup moins de "surdoués". Un gosse qui apprenait à lire rapidement apprenait à écrire en même temps, ainsi qu'à compter-calculer et tenir un cahier, et de toute façon, faire un CP en sachant déjà lire à l'entrée dans cette classe ne laissait pas sans travail puisqu'il y avait des exigences en écriture et orthographe ainsi qu'en calcul.
Sinon puisque chacun donne des exemples personnels, moi je n’ai pas sauté de classe alors que j’aurais sans doute pu et j’ai regretté plus tard qu’on ne me l’ait jamais proposé. Je savais lire et écrire en entrant en CP, je crois que je savais déjà lire en fin de MS. J’étais très calme en cours et au primaire je n’ai jamais montré de décalage comme celui dont parle Véronique pour son fils, mais je me suis ennuyée dans la majorité des cours du CP à la terminale, j’apprenais des choses mais le rythme était trop lent pour moi, sauf pour quelques cours magistraux au lycée. Au primaire je ne me sentais pas spécialement en décalage, mais vers la fin du collège ou le début du lycée j’ai commencé à en avoir marre et à être très pressée de partir faire des études, et c’est là que j’ai vraiment regretté qu’on ne m’ait pas permis de m’ennuyer un an de moins. J’ai quasiment arrêté de participer en cours assez tôt en primaire parce que je me rendais compte que les élèves « je sais tout » énervent les autres.
Même parcours, plus le harcèlement moral en 5e et dans une moindre mesure en 4e. Alors, je lisais, lisais, lisais,... la nuit, le jour, dans le bus, à l'étude, dans la cour ... et pendant les cours. Ma seule amie à l'époque? La bibliothécaire...
- V.MarchaisEmpereur
Vos témoignages montrent bien la difficulté de l'école à prendre en charge les enfants tout simplement plus rapides.
Je comprends la prudence des équipes - on ne peut pas faire sauter une classe à un enfant juste parce que sa maman crie au génie - mais il y a des résistances qui ont parfois peu à voir avec l'enfant lui-même.
Je comprends la prudence des équipes - on ne peut pas faire sauter une classe à un enfant juste parce que sa maman crie au génie - mais il y a des résistances qui ont parfois peu à voir avec l'enfant lui-même.
- Marie LaetitiaBon génie
V.Marchais a écrit:Une petite réflexion avant d'y retourner.
En quittant la réunion d'EE, j'entendais l'équipe pédagogique se dire qu'ils espéraient que le saut de classe d'Abel ne ferait pas réagir trop de parents. Je me demande si, finalement, c'est pas ça, le principal frein : la crainte que tous les parents ne se sentent fondés à réclamer tel ou tel aménagement. L'école à la carte. Déjà que ça devient de plus en plus clientéliste.
Sur ce, je vous laisse : je vais chercher les bambini et annoncer la bonne nouvelle à Junior.
en même temps, d'après les chiffres donnés plus haut, c'était bcp plus le cas il y a quelques années et ça n'avait pas l'air de poser problème...
En tout cas, il y en a un qui va être heureux chez vous ce soir...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- V.MarchaisEmpereur
C'est marrant, là, tout de suite, ça a l'air de lui faire ni chaud ni froid. Il est allé faire de la balançoire. Mon doudou est d'abord un enfant.
- profecolesHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Pffiou ! Que de posts en deux heures !
Merci à tous pour votre sollicitude et vos nombreuses informations.
Je sors de la réunion d'équipe éducative et je suis fort soulagée : Abel passera en CE1 dès le retour des vacances de Toussaint. J'ai hâte de lui annoncer la nouvelle : il va enfin pouvoir se projeter dans un avenir un peu plus motivant.
Frèche, merci pour ton lien. Effectivement, nous avons eu droit aux objections du style "il y en a d'autres dans sa classe qui savent lire", "ce n'est même pas le meilleur, il va souvent trop vit et il se trompe, il rêve, il n'écoute pas les consignes" et même "ça risque de lui poser des problèmes plus tard" (peut-être. Mais si on s'attaquait aux problèmes réels de maintenant au lieu de spéculer sur d'hypothétiques problèmes plus tard ? Pas à pas)... J'ai eu un peu peur à un moment que ça ne tourne à la fin de non recevoir mais la psychologue privée nous a bien épaulés. Et puis, donner les résultats du bilan, très complet, qui évalue l'enfant domaine par domaine, ça objective les choses. Il a bien fallu admettre que notre demande n'était pas le fruit des élucubrations d'une mère hystéro-narcissique. Parce que, oui, Tinsel, Abel galope loin au-delà des 132 de QI. Bon, comme on le voit sur ce fil, il y en a d'autres, c'est pas si rare. Mais en tant que simple parent, comment le faire admettre ? Je ne sais pas si les assos, les psy spécialisés et consort tendraient à une démarche sectaire, mais je sais que c'est la seule aide que nous avons trouvée. Ces interlocuteurs ont rendu notre démarche crédible.
La psy scolaire était tout à fait ouverte, elle nous a beaucoup interrogés sur les manifestations de la souffrance d'Abel, davantage que sur ses performances, ce que j'ai apprécié. Tout cela a permis au reste de l'équipe de nous entendre et de proposer une solution. Enfin, j'espère que le travail en CE1 redonnera de la motivation à Abel. Ça lui montrera au moins qu'on est capable de prendre en compte ses besoins, et rien que ça, c'est important.
Mais pour en revenir à l'élève de Tinsel, c'est vrai pour lui aussi. Quoi qu'il en soit, la première chose à faire me semble de discuter avec les parents.
Je voulais dire d'autres choses et puis j'ai oublié. Je suis assez émue. J'attends beaucoup de ce saut de classe. J'espère qu'Abel ira mieux. Enfin, je peux y croire.
Je me suis heurtée aux mêmes réticences pour 3 de mes enfants il y a quelques années ...
Je me souviens particulièrement de l'épreuve que cela avait été pour mon second : le directeur affirmant qu'il était foncièrement contre, que 90% des élèves "ayant sauté une classe" reperdaient leur année avant le bac' (Ses sources ?), du conseil de cycle très tendu où avec 4 votes pour et 4 votes contre, on m'avait finalement laissé le choix en me précisant que je n'aurais qu'à m'en prendre à moi-même en cas d'échec, de la maîtresse de la future classe d'accueil (le CE2, il avait sauté le CE1) qui pérorait sur le fait qu'elle ne pourrait pas l'aider car elle avait des enfants en difficulté qui avaient besoin d'elle, EUX !
Résultat des courses : il a fait un excellent CE2 (en tête de classe 2 semaines après son arrivée après la Toussaint justement). Aujourd'hui, à 20 ans, il est en Master de droit des affaires et en réussite.
Pour mes deux filles, dont l'uen a fini Sciences Po paris et l'autre y est étudiante, j'ai eu un peu moins de mal mais cela n'a pas été facile non plus ...
Même pour le 4e, alors que j'étais collègue dans l'école, il a fallu que j'insiste pour que le maître (mon collègue) reconnaisse qu'il pouvait facilement faire glisser mon fils du CE2 au CM1 dans le double niveau où il était inscrit. Ayant un CE2 moi-même, j'étais bien placée pour savoir que mon fils maîtrisait très bien les compétences de ce niveau et qu'il perdait son temps. Je suis passée pour une mère narcissique ...jusqu'à ce que les résultats des évaluations de CM2 l'année suivante prouvent à tous que j'avais eu raison (car cela restait à démontrer apparemment ...Mon fils, comme le tien et comme beaucoup d'enfants doués allait trop vite et faisait des fautes d'inattention qui faisaient qu'il n'avait pas toujours 20 au CM1). Un de ses camarades, largement aussi doué que lui, voire plus, est resté au CE2 cette année -là car il n'avait pas la chance d'avoir des parents capables de secouer cette chape de plomb qui pèse sur le "saut de classe".
Maintenant, il est vrai que des parents, souvent "jaloux" du saut de classe d'un camarade font parfois un forcing alors que c'est injustifié. ça s'est produit lors du saut de mes enfants et la petite , bien qu'elle ait réussi les tests grâce au bachotage des parents, a fini sa scolarité de primaire "dans la moyenne" ....
J'en ai aussi un "échantillon" dans ma classe cette année. Mais je reste foncièrement attachée à la possibilité de sauter une classe pour les enfants (et je le propose sans problème si besoin en tant qu'enseignante) qui en ont vraiment les possibilités et déplore les nombreuses réticences des collègues du primaire. C'est vrai que c'est une décision difficile et qu'elle doit rester collégiale mais on doit aussi écouter les parents. ils ne sont pas tous narcissiques ....
- sorceressNiveau 9
Je suis le sujet, mais je ne sais pas si j'aurais une réponse.
Mon fils né en Février 2005 a appris à lire et écrire tout seul, total au CP, la maîtresse qui a un petit effectif lui fait un programme de Ce1, mais que que dois-je faire l'année prochaine ? demander un saut de classe ?
Mon fils est très bien intégré dans sa classe, par contre en récré, il est seul.
Ma fille qui est née en Juin 2006 sait lire, elle aussi, en apprenant sur le tas avec la fratrie...elle n'a aucun désir d'aller plus loin...dur...dans le sens où elle prétend que ce qu'elle fait est trop dur pour elle (faux).
Mon fils né en Février 2005 a appris à lire et écrire tout seul, total au CP, la maîtresse qui a un petit effectif lui fait un programme de Ce1, mais que que dois-je faire l'année prochaine ? demander un saut de classe ?
Mon fils est très bien intégré dans sa classe, par contre en récré, il est seul.
Ma fille qui est née en Juin 2006 sait lire, elle aussi, en apprenant sur le tas avec la fratrie...elle n'a aucun désir d'aller plus loin...dur...dans le sens où elle prétend que ce qu'elle fait est trop dur pour elle (faux).
- doublecasquetteEnchanteur
Quand on laissait faire les instits et qu'il n'était ni tabou d'être un peu, beaucoup ou même vraiment beaucoup plus lent ou plus rapide, je suis sûre qu'entre les enfants qui sautaient une classe (le CP ou le CE1, comme le disait ma sœur) et même parfois deux et ceux qui en redoublaient une ou même parfois deux, cela s'équilibrait*...
Comme, dans une classe de ville, en primaire, il y avait toujours au moins trois ou quatre enfants ayant un an d'avance (parfois même plus, il me semble me rappeler que dans mon CM2 de quarante filles, nous étions plus d'une dizaine à avoir un an d'avance ; et en Terminale D, ça, j'en suis sûre, c'était plus de la moitié de la classe qui avait une ou deux années d'avance)., une majorité étant à "l'âge normal" et trois ou quatre ayant un ou deux ans de retard, les problèmes de "maturité" et de "différences dce capacités motrices" étaient largement atténués par leur fréquence (un peu comme dans une classe à cours double ou triple où le petit CP est bien plus pataud que le grand du CE2 sans que ça ne choque personne).
Et on n'employait le terme de "surdoué" que pour des enfants dépassant les 150 de QI.
Sinon, Casquette véto a eu une deuxième fois raison cet après-midi : depuis que je suis les programmes du GRIP dans ma classe, plus la peine de faire sauter de classe aux élèves rapides, il y a suffisamment à manger pour eux. Et plus de mal-être non plus même si, parfois, ça défrise un peu maman (papa s'en fout, la plupart du temps) d'avoir un EIP heureux alors qu'elle a bien lu dans les magazines féminins que...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
Comme, dans une classe de ville, en primaire, il y avait toujours au moins trois ou quatre enfants ayant un an d'avance (parfois même plus, il me semble me rappeler que dans mon CM2 de quarante filles, nous étions plus d'une dizaine à avoir un an d'avance ; et en Terminale D, ça, j'en suis sûre, c'était plus de la moitié de la classe qui avait une ou deux années d'avance)., une majorité étant à "l'âge normal" et trois ou quatre ayant un ou deux ans de retard, les problèmes de "maturité" et de "différences dce capacités motrices" étaient largement atténués par leur fréquence (un peu comme dans une classe à cours double ou triple où le petit CP est bien plus pataud que le grand du CE2 sans que ça ne choque personne).
Et on n'employait le terme de "surdoué" que pour des enfants dépassant les 150 de QI.
Sinon, Casquette véto a eu une deuxième fois raison cet après-midi : depuis que je suis les programmes du GRIP dans ma classe, plus la peine de faire sauter de classe aux élèves rapides, il y a suffisamment à manger pour eux. Et plus de mal-être non plus même si, parfois, ça défrise un peu maman (papa s'en fout, la plupart du temps) d'avoir un EIP heureux alors qu'elle a bien lu dans les magazines féminins que...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
- TinselExpert
Mais DC, moi je suis le fichier slecc en maths, et d'ailleurs je trouve que ça plait bien à ma petite qui a tout le loisir d'analyser les multiplications (elle s'est régalée aujourd'hui avec les 2 fois 2 chaussures, ou 3 fois 2 oiseaux). Mais en français? Sachant que je n'ai pas les niveaux supérieur. Même avec ta méthode ou BM (j'ai Taoki) on fait peu de plus. C'est sûr qu'on a parlé de féminin/masculin, elle a mieux pigé que d'autres, mais il y a quand même toute la lecture de son, syllabes, mots, phrases etc... qui prend 1 bonne heure par jour.
- profecolesHabitué du forum
doublecasquette a écrit:Quand on laissait faire les instits et qu'il n'était ni tabou d'être un peu, beaucoup ou même vraiment beaucoup plus lent ou plus rapide, je suis sûre qu'entre les enfants qui sautaient une classe (le CP ou le CE1, comme le disait ma sœur) et même parfois deux et ceux qui en redoublaient une ou même parfois deux, cela s'équilibrait*...
Comme, dans une classe de ville, en primaire, il y avait toujours au moins trois ou quatre enfants ayant un an d'avance (parfois même plus, il me semble me rappeler que dans mon CM2 de quarante filles, nous étions plus d'une dizaine à avoir un an d'avance ; et en Terminale D, ça, j'en suis sûre, c'était plus de la moitié de la classe qui avait une ou deux années d'avance)., une majorité étant à "l'âge normal" et trois ou quatre ayant un ou deux ans de retard, les problèmes de "maturité" et de "différences dce capacités motrices" étaient largement atténués par leur fréquence (un peu comme dans une classe à cours double ou triple où le petit CP est bien plus pataud que le grand du CE2 sans que ça ne choque personne).
Et on n'employait le terme de "surdoué" que pour des enfants dépassant les 150 de QI.
Sinon, Casquette véto a eu une deuxième fois raison cet après-midi : depuis que je suis les programmes du GRIP dans ma classe, plus la peine de faire sauter de classe aux élèves rapides, il y a suffisamment à manger pour eux. Et plus de mal-être non plus même si, parfois, ça défrise un peu maman (papa s'en fout, la plupart du temps) d'avoir un EIP heureux alors qu'elle a bien lu dans les magazines féminins que...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
+ 1000 !
Et ce sont les mêmes qui nous parlent de différenciation dans la classe et de scolarité par cycle alors qu'ils sont contre les maintiens et les sauts de classe ... :shock:
- mfloNiveau 10
Je n'aime pas ce sujet, il évoque des choses douloureuses. Mes trois enfants ont un an d'avance, et seule la troisième, pour qui pourtant le passage anticipé me semblait le moins indiqué s'est toujours bien sentie dans ses classes (passage en CE1 à la toussaint de son CP)
L'aîné ressemblait au fiston de V.Marchais. Il n'a pas fait de MS. Au niveau intellectuel, il aurait dû sauter une autre classe, mais le décalage physique aurait été difficile. Il était grand, mais extrêmement malhabile : écriture cursive difficile, il n'a pas su attacher ses lacets jusqu'à... Je passe sur l'ennui sans limite qu'il éprouvait en classe.
Le pire pour lui a été d'être confronté aux autres enfants en fin de primaire. Il a subi des brimades et des moqueries de la part de CM2 quant il était en CM1. Pour ces gamins, l'insulte suprême était de le traiter d'intello !
Je lui avais dit que tout irait mieux quand ils auraient mûri au collège. Quelle naïve j'étais... Ensuite je lui ai prédit un mieux au lycée. Ca a été un peu mieux.
Et c'est maintenant en prépa qu'il s'éclate enfin. Il a fallu attendre 17 ans.
Aurais-je dû le faire tester pour l'envoyer dans une école pour enfants précoces ? Il ne voulait pas entendre parler de partir. Je n'ai pas choisi de remettre en cause toute la famille pour quitter la région. Tort ou raison????
Quant à ma deuxième, la seule qui a été vue par la psy du rased avant son saut de classe (du CE 2) elle dit avoir été très soulagée au niveau scolaire mais y avoir perdu sa grande amie depuis la maternelle qui lui a fait payer sa "trahison". Mais pour elle, l'année d'avance n'a pas suffi à résoudre les décalages de mâturité dont elle souffre.
Bref il est vraiment difficile de savoir ce qu'il faut faire pour permettre à ces enfants mal adaptés à leur école de vivre au mieux leur scolarité.
Dans mon école, un enfant est sorti du primaire avec 2 ans d'avance, et tout se passe très bien pour lui. Mais il présentait l'immense chance d'avoir un développement très équilibré entre physique et intellect, il est très sportif. Contrairement à son frère qui est aussi gauche que l'était le mien.
L'aîné ressemblait au fiston de V.Marchais. Il n'a pas fait de MS. Au niveau intellectuel, il aurait dû sauter une autre classe, mais le décalage physique aurait été difficile. Il était grand, mais extrêmement malhabile : écriture cursive difficile, il n'a pas su attacher ses lacets jusqu'à... Je passe sur l'ennui sans limite qu'il éprouvait en classe.
Le pire pour lui a été d'être confronté aux autres enfants en fin de primaire. Il a subi des brimades et des moqueries de la part de CM2 quant il était en CM1. Pour ces gamins, l'insulte suprême était de le traiter d'intello !
Je lui avais dit que tout irait mieux quand ils auraient mûri au collège. Quelle naïve j'étais... Ensuite je lui ai prédit un mieux au lycée. Ca a été un peu mieux.
Et c'est maintenant en prépa qu'il s'éclate enfin. Il a fallu attendre 17 ans.
Aurais-je dû le faire tester pour l'envoyer dans une école pour enfants précoces ? Il ne voulait pas entendre parler de partir. Je n'ai pas choisi de remettre en cause toute la famille pour quitter la région. Tort ou raison????
Quant à ma deuxième, la seule qui a été vue par la psy du rased avant son saut de classe (du CE 2) elle dit avoir été très soulagée au niveau scolaire mais y avoir perdu sa grande amie depuis la maternelle qui lui a fait payer sa "trahison". Mais pour elle, l'année d'avance n'a pas suffi à résoudre les décalages de mâturité dont elle souffre.
Bref il est vraiment difficile de savoir ce qu'il faut faire pour permettre à ces enfants mal adaptés à leur école de vivre au mieux leur scolarité.
Dans mon école, un enfant est sorti du primaire avec 2 ans d'avance, et tout se passe très bien pour lui. Mais il présentait l'immense chance d'avoir un développement très équilibré entre physique et intellect, il est très sportif. Contrairement à son frère qui est aussi gauche que l'était le mien.
- nico robinNiveau 3
Pour répondre à Kensei et à toutes les mamans qui vivent des moments difficiles, je pense qu'il vaut mieux savoir si on fait parti des 2 ou 3 %. Et non, être malheureux n'est pas une fatalité. Selon moi, le plus important est l'amour des parents pour l'enfant, le rassurer, le serrer dans ses bras, lui dire que vous l'aimez. Et le faire souvent.
Je connais peu d'enfants HQI mais un grand nombre d'adultes HQI. Ceux dont je suis proche sont heureux, équilibrés ; même si tous n'ont pas eu un parcours scolaire exemplaire ou une enfance heureuse. Ce que je peux constater, c'est que ceux qui ont eu une enfance aimante ont une vie adulte plus aisée, plus apaisée.
Pour finir, je ne pense pas que les écoles pour surdoués soit le mieux : ils sont dans une bulle et auront du mal à s'adapter au monde extérieure plus tard. En revanche, je suis convaincue par les sauts de classe et les classes à plusieurs niveaux (ce qui doit demander énormément de travail aux institutrices). Et surtout, il faut éviter le surinvestissement : ce sont des enfants, ils doivent avoir du temps pour ne rien faire, pour jouer.
Je connais peu d'enfants HQI mais un grand nombre d'adultes HQI. Ceux dont je suis proche sont heureux, équilibrés ; même si tous n'ont pas eu un parcours scolaire exemplaire ou une enfance heureuse. Ce que je peux constater, c'est que ceux qui ont eu une enfance aimante ont une vie adulte plus aisée, plus apaisée.
Pour finir, je ne pense pas que les écoles pour surdoués soit le mieux : ils sont dans une bulle et auront du mal à s'adapter au monde extérieure plus tard. En revanche, je suis convaincue par les sauts de classe et les classes à plusieurs niveaux (ce qui doit demander énormément de travail aux institutrices). Et surtout, il faut éviter le surinvestissement : ce sont des enfants, ils doivent avoir du temps pour ne rien faire, pour jouer.
- DhaiphiGrand sage
Le problème est qu'il existe bien plus de "petites tortues" et de "gentils escargots" que de "Speedy Gonzales".doublecasquette a écrit: cela s'équilibrait*...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
L'équilibrage est tout à fait illusoire.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- doublecasquetteEnchanteur
Dhaiphi a écrit:Le problème est qu'il existe bien plus de "petites tortues" et de "gentils escargots" que de "Speedy Gonzales".doublecasquette a écrit: cela s'équilibrait*...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
L'équilibrage est tout à fait illusoire.
Dhaiphi, rassure-nous, s'il te plaît : t'est-il arrivé de trouver des élèves intéressants, vifs et travailleurs, au moins une fois dans ta vie ?
Deuxième sujet de rassurance : la retraite, c'est pour quand ? Parce que là, franchement, tu me fais de la peine. Aller au boulot tous les matins en se disant qu'on n'aura que des désillusions toute l'année, ça doit être hyper lourd à supporter !
Troisième sujet sur lequel j'ai besoin d'un renseignement : dans l'école où tu travailles, tes collègues ont la même opinion que toi de la population scolaire ?
PS : Dans ma classe de CM2, école Jean Moulin, 91 Massy, en 1966/1967, nous étions un quart de l'effectif au moins à faire partie des Speedy Gonzalez (environ 10 sur 40). Je crois me rappeler qu'il y avait quatre ou cinq élèves qui avait un an de retard, soit d'un huitième à un dixième.
Dans l'autre CM2, qui recevait aussi des "Fin d'Etudes", puisque j'ai vécu la dernière année où certains élèves restaient jusqu'à treize ou quatorze ans à l'Ecole Primaire pour aller ensuite deux ou trois ans au Cours Ménager, il y avait moins d'élèves ayant une année d'avance et sans doute plus ayant un an de retard (parmi les CM2, pour les "Fin d'Etudes, c'étaient essentiellement des élèves ayant déjà un gros retard scolaire).
- V.MarchaisEmpereur
Dhaiphi a écrit:Le problème est qu'il existe bien plus de "petites tortues" et de "gentils escargots" que de "Speedy Gonzales".doublecasquette a écrit: cela s'équilibrait*...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
L'équilibrage est tout à fait illusoire.
Je ne sais pas. Je suis loin d'être une spécialiste. Mais quand la psy nous a montré la répartition de la population en terme de QI, c'était une courbe de Gauss. Donc, à moins que cette représentation soit fausse, équilibre il y aurait.
- doublecasquetteEnchanteur
V.Marchais a écrit:Dhaiphi a écrit:Le problème est qu'il existe bien plus de "petites tortues" et de "gentils escargots" que de "Speedy Gonzales".doublecasquette a écrit: cela s'équilibrait*...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
L'équilibrage est tout à fait illusoire.
Je ne sais pas. Je suis loin d'être une spécialiste. Mais quand la psy nous a montré la répartition de la population en terme de QI, c'était une courbe de Gauss. Donc, à moins que cette représentation soit fausse, équilibre il y aurait.
C'est l'évidence même...
- V.MarchaisEmpereur
Bon, ben ce soir, mon petit doudou s'est endormi, pour la première fois depuis longtemps, avec des rires dans la gorge et les yeux brillants d'excitation.
Whaouh !
Whaouh !
- DhaiphiGrand sage
Oui, bien sûr. 4 ou 5 tous les ans.doublecasquette a écrit:
t'est-il arrivé de trouver des élèves intéressants, vifs et travailleurs, au moins une fois dans ta vie ?.
Je n'ai pas à subir de "désillusions", je constate. Je préférerais naturellement plus "d'élèves intéressants, vifs et travailleurs" car c'est pour eux que je fais classe, les autres je les subis comme ils subissent mon enseignement.Aller au boulot tous les matins en se disant qu'on n'aura que des désillusions toute l'année, ça doit être hyper lourd à supporter !.
Je l'espère car ma vision se veut objective et se vérifie année après année.Troisième sujet sur lequel j'ai besoin d'un renseignement : dans l'école où tu travailles, tes collègues ont la même opinion que toi de la population scolaire ?
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- profecolesHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Bon, ben ce soir, mon petit doudou s'est endormi, pour la première fois depuis longtemps, avec des rires dans la gorge et les yeux brillants d'excitation.
Whaouh !
ça me ramène des années en arrière ...
Le même bonheur dans les yeux de mes enfants ...et pour moi l'apaisement après une âpre lutte.
Je suis heureuse pour vous deux.
- doublecasquetteEnchanteur
@ Véronique :
C'est magnifique !
@ Dhaiphi :
C'est très triste !
C'est magnifique !
@ Dhaiphi :
C'est très triste !
- KakHabitué du forum
Dhaiphi a écrit:Le problème est qu'il existe bien plus de "petites tortues" et de "gentils escargots" que de "Speedy Gonzales".doublecasquette a écrit: cela s'équilibrait*...
* : Si le Ministère pouvait l'entendre et voir toutes les économies conséquentes qu'il pourrait faire en faisant filer les Speedy Gonzales de la lecture et du calcul, peut-être qu'il nous autoriserait même à laisser prendre son temps aux petites tortues et aux gentils escargots...
L'équilibrage est tout à fait illusoire.
Je ne suis pas compétente sur la question mais je ne crois pas au contraire; je pense qu'il y a beaucoup de talents que l 'école ne permet pas de faire s'épanouir.
Quand j'observais ma fille et ses camarades en maternelle, j'avais l'impression de voir beaucoup de petits "Speedy Gonzales" mais chacun dans son domaine (pas toujours dans un domaine scolaire)... Et je sais bien que lorsqu'ils seront en quatrième, troisième, certains (beaucoup?) seront en difficulté. Pourquoi? A quel moment cela dysfonctionne-t-il?
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