- RobinFidèle du forum
Longtemps considéré comme l'apanage exclusif des Anglo-saxons, le roman d'énigme semblait voué à disparaître. Mais en l'espace de quelques années (et d'une cinquantaine de romans !), Paul Halter a su donner au genre un nouveau souffle.
Digne successeur des grands maîtres du mystère : le Gaston Leroux du Mystère de la chambre jaune, J.K Chesterton, Agatha Christie et surtout John Dickson Carr dont il songea un temps à reprendre les personnages : Gideon Fell et sir Henry Merrival - Paul Halter revisite les thèmes classiques de la littérature fantastique et se plaît à expliquer l'inexplicable.
Difficile de trouver énigmes plus retorses, meurtriers plus insaisissables que dans les romans de Paul Halter où les meurtres se perpétuent toutes portes closes et où le meurtrier est toujours, bien entendu, celui auquel on pense le moins...
Qu'il s'agisse de l'irascible inspecteur Hurst et de son acolyte, le criminologue Alan Twist ou du dandy Owen Burns, les héros du maître français de l'impossible se retrouvent face à des problèmes apparemment insolubles, sinon par la magie.
"Le roi du désordre", le premier Paul Halter que j'aie lu, vous prend dès la première page et sans jamais vous lâcher, dans l'envoûtement poétique d'un vieux manoir victorien, à Noël, sous la neige, La malédiction de Barberousse que Paul Halter a situé en Alsace, son pays natal, La Quatrième porte, A 139 pas de la mort, L'arbre aux bras tordu, La chambre du fou, Les sept merveilles du crime (sept crimes impossibles différents associés aux sept merveilles du monde : un véritable tour de force !), Lunes assassines, Les Larmes de Sibyl (Masque de l'année), La chambre d'Horus, Le cri de la sirène... rivalisent d'ingéniosité, de mystère et de suspens.
Impossible de "lâcher" un Paul Halter avant d'arriver à comprendre, à la fin des fins, comment diable l'auteur s'y est pris, une fois encore, pour expliquer rationnellement l'accumulation initiale des impossiblités et les paradoxes.
Outre la capacité d'imaginer des "casse-têtes" qui défient la raison, Paul Halter a su également créer des personnages d'enquêteurs originaux et attachants : le Dr Alan Twist avec sa moustache rousse et son humour pince-sans-rire, Owen Burns, génial et extravagant sosie d' Oscar Wilde, préposé aux intrigues les plus ardues et les plus "esthétiques".
Paul Halter est né à Haguenau en 1956. Tombé à l'âge tendre sous le charme de Gaston Leroux et d'Agatha Christie, il a bâti depuis une vingtaine d'années une œuvre ostensiblement classique et revendiquée comme telle.
Mais c’est surtout la lecture de John Dickson Carr, maître ès crimes impossibles, qui a décidé de sa vocation d'écrivain. Subjugué par la virtuosité de l'auteur de La Chambre ardente, il a voulu prolonger l'émerveillement.
Après s’être engagé dans la Marine nationale, avoir placé des assurances vies et gratté la guitare dans les bals du samedi soirs, il s’est lancé en 1985 dans la rédaction d'un premier roman, La Malédiction de Barberousse – qui a obtenu le Prix de la Société des Ecrivains d’Alsace et de Lorraine en 1986. Puis il a remporté, en 1987, avec La Quatrième Porte, le Prix du Festival de Cognac, et, en 1988, avec Le Brouillard rouge le Grand Prix du roman d'aventures.
1989 verra son roman suivant, La Mort vous invite, adapté à la télévision dans la série franco-belge Le Masque (FR3, 1989). En 2002, le Prix de l’Académie des Marches de l’Est lui sera décerné pour l’ensemble de son œuvre, et Le Diable de Dartmoor paraîtra en BD aux éditions Soleil. « Le Masque de l’année » lui sera attribué pour Les Larmes de Sibyl en 2005. L’intérêt suscité par son œuvre a traversé les frontières et nombre de ses romans ont été traduits dans plusieurs langues, notamment en italien, en japonais et en chinois. « La Nuit du loup » a même connu les honneurs d’une publication aux USA.
« À rebours », « À contre-courant » sont souvent des termes utilisés pour définir la production de Paul Halter. Accumulant au fil de près de quarante romans les énigmes gigognes les plus échevelées et les impossibilités en tous genres, beaucoup plus qu'un imitateur de John Dickson Carr, il apparaît désormais comme son seul héritier. Ses intrigues associent à une construction au cordeau un climat fantastique qu'accentue l'évocation d'une Angleterre rêvée – celle de l'âge d'or du roman à énigme – où évoluent ses deux limiers, le docteur Twist et le dandy détective Owen Burns. Les archétypes du royaume du mystère – fantômes, médiums, livres maudits, les chevaliers de la Table Ronde – s'y donnent rendez-vous.
Depuis quelques années, sans pour autant délaisser les brumes d'outre-Manche, Paul Halter trouve dans les mythologies méditerranéennes matière à de passionnants puzzles : Le Crime de Dédale (1997), Le Géant de Pierre (1998), Le Chemin de la lumière (2000), Les douze crimes d'Hercule (2001). Il est également un nouvelliste de talent comme en témoigne son recueil La Nuit du loup (2000).
Jean-Pierre Croquet
Digne successeur des grands maîtres du mystère : le Gaston Leroux du Mystère de la chambre jaune, J.K Chesterton, Agatha Christie et surtout John Dickson Carr dont il songea un temps à reprendre les personnages : Gideon Fell et sir Henry Merrival - Paul Halter revisite les thèmes classiques de la littérature fantastique et se plaît à expliquer l'inexplicable.
Difficile de trouver énigmes plus retorses, meurtriers plus insaisissables que dans les romans de Paul Halter où les meurtres se perpétuent toutes portes closes et où le meurtrier est toujours, bien entendu, celui auquel on pense le moins...
Qu'il s'agisse de l'irascible inspecteur Hurst et de son acolyte, le criminologue Alan Twist ou du dandy Owen Burns, les héros du maître français de l'impossible se retrouvent face à des problèmes apparemment insolubles, sinon par la magie.
"Le roi du désordre", le premier Paul Halter que j'aie lu, vous prend dès la première page et sans jamais vous lâcher, dans l'envoûtement poétique d'un vieux manoir victorien, à Noël, sous la neige, La malédiction de Barberousse que Paul Halter a situé en Alsace, son pays natal, La Quatrième porte, A 139 pas de la mort, L'arbre aux bras tordu, La chambre du fou, Les sept merveilles du crime (sept crimes impossibles différents associés aux sept merveilles du monde : un véritable tour de force !), Lunes assassines, Les Larmes de Sibyl (Masque de l'année), La chambre d'Horus, Le cri de la sirène... rivalisent d'ingéniosité, de mystère et de suspens.
Impossible de "lâcher" un Paul Halter avant d'arriver à comprendre, à la fin des fins, comment diable l'auteur s'y est pris, une fois encore, pour expliquer rationnellement l'accumulation initiale des impossiblités et les paradoxes.
Outre la capacité d'imaginer des "casse-têtes" qui défient la raison, Paul Halter a su également créer des personnages d'enquêteurs originaux et attachants : le Dr Alan Twist avec sa moustache rousse et son humour pince-sans-rire, Owen Burns, génial et extravagant sosie d' Oscar Wilde, préposé aux intrigues les plus ardues et les plus "esthétiques".
Paul Halter est né à Haguenau en 1956. Tombé à l'âge tendre sous le charme de Gaston Leroux et d'Agatha Christie, il a bâti depuis une vingtaine d'années une œuvre ostensiblement classique et revendiquée comme telle.
Mais c’est surtout la lecture de John Dickson Carr, maître ès crimes impossibles, qui a décidé de sa vocation d'écrivain. Subjugué par la virtuosité de l'auteur de La Chambre ardente, il a voulu prolonger l'émerveillement.
Après s’être engagé dans la Marine nationale, avoir placé des assurances vies et gratté la guitare dans les bals du samedi soirs, il s’est lancé en 1985 dans la rédaction d'un premier roman, La Malédiction de Barberousse – qui a obtenu le Prix de la Société des Ecrivains d’Alsace et de Lorraine en 1986. Puis il a remporté, en 1987, avec La Quatrième Porte, le Prix du Festival de Cognac, et, en 1988, avec Le Brouillard rouge le Grand Prix du roman d'aventures.
1989 verra son roman suivant, La Mort vous invite, adapté à la télévision dans la série franco-belge Le Masque (FR3, 1989). En 2002, le Prix de l’Académie des Marches de l’Est lui sera décerné pour l’ensemble de son œuvre, et Le Diable de Dartmoor paraîtra en BD aux éditions Soleil. « Le Masque de l’année » lui sera attribué pour Les Larmes de Sibyl en 2005. L’intérêt suscité par son œuvre a traversé les frontières et nombre de ses romans ont été traduits dans plusieurs langues, notamment en italien, en japonais et en chinois. « La Nuit du loup » a même connu les honneurs d’une publication aux USA.
« À rebours », « À contre-courant » sont souvent des termes utilisés pour définir la production de Paul Halter. Accumulant au fil de près de quarante romans les énigmes gigognes les plus échevelées et les impossibilités en tous genres, beaucoup plus qu'un imitateur de John Dickson Carr, il apparaît désormais comme son seul héritier. Ses intrigues associent à une construction au cordeau un climat fantastique qu'accentue l'évocation d'une Angleterre rêvée – celle de l'âge d'or du roman à énigme – où évoluent ses deux limiers, le docteur Twist et le dandy détective Owen Burns. Les archétypes du royaume du mystère – fantômes, médiums, livres maudits, les chevaliers de la Table Ronde – s'y donnent rendez-vous.
Depuis quelques années, sans pour autant délaisser les brumes d'outre-Manche, Paul Halter trouve dans les mythologies méditerranéennes matière à de passionnants puzzles : Le Crime de Dédale (1997), Le Géant de Pierre (1998), Le Chemin de la lumière (2000), Les douze crimes d'Hercule (2001). Il est également un nouvelliste de talent comme en témoigne son recueil La Nuit du loup (2000).
Jean-Pierre Croquet
- NestyaEsprit sacré
Robin a écrit:J'ai particulièrement apprécié "Le roi du désordre" - le premier Halter que j'aie lu - qui se déroule au moment de Noël, dans l'envoûtant climat de l'Angleterre victorienne,Oohhh! ça, ça m'intéresse!Je ne connaissais pas cet auteur, merci pour cette découverte.
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