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- SandyrinaHabitué du forum
J'ai déjà:
- Flaubert Madame Bovary « Quand il rentrait au milieu de la nuit…le petit Justin, sur la place, ouvrait les auvents de la pharmacie »
- Maupassant Une Vie « Elle fit un soubresaut…jusqu’à perdre connaissance »
- Balzac Eugénie Grandet « Eugénie appartenait à ce type d’enfant fortement constitués…commandait le regard » ou [i]Le Lys dans la Vallée « Trompée par ma chétive apparence…Je revins me coucher métamorphosé »[/i]
Mais je cherche encore un texte pour la séquence en elle-même (ça me fera 4 LA) et des textes complémentaires aussi (d'autres siècles ou du XIX°...). J'ai pensé à La Parure, notamment (que je vais faire étudier en LC de toute manière) mais dans le corps de la séquence j'ai assez de textes de Maupassant...j'aimerais varier...
Merci d'avance
- Flaubert Madame Bovary « Quand il rentrait au milieu de la nuit…le petit Justin, sur la place, ouvrait les auvents de la pharmacie »
- Maupassant Une Vie « Elle fit un soubresaut…jusqu’à perdre connaissance »
- Balzac Eugénie Grandet « Eugénie appartenait à ce type d’enfant fortement constitués…commandait le regard » ou [i]Le Lys dans la Vallée « Trompée par ma chétive apparence…Je revins me coucher métamorphosé »[/i]
Mais je cherche encore un texte pour la séquence en elle-même (ça me fera 4 LA) et des textes complémentaires aussi (d'autres siècles ou du XIX°...). J'ai pensé à La Parure, notamment (que je vais faire étudier en LC de toute manière) mais dans le corps de la séquence j'ai assez de textes de Maupassant...j'aimerais varier...
Merci d'avance
- toubyExpert
Je pense immédiatemment à Carmen : "c'était un vendredi et je ne l'oublierai jamais..."
Pour tes LC, dans le désordre (plutôt des oeuvres dont le personnage central est féminin) : Boule de Suif, Vipère au poing, Un Coeur simple, Manon Lescault, L'Assommoir, Colomba, La Petite Fadette, Jane Eyre, La Princesse de Clèves, Un long dimanche de fiançailles, Moll Flanders, Les Quatre filles du Dr March, 24h de la vie d'une femme, Lettre d'une inconnue, début des Misérables...
Pour tes LC, dans le désordre (plutôt des oeuvres dont le personnage central est féminin) : Boule de Suif, Vipère au poing, Un Coeur simple, Manon Lescault, L'Assommoir, Colomba, La Petite Fadette, Jane Eyre, La Princesse de Clèves, Un long dimanche de fiançailles, Moll Flanders, Les Quatre filles du Dr March, 24h de la vie d'une femme, Lettre d'une inconnue, début des Misérables...
- SandyrinaHabitué du forum
Mais oui !!! Carmen...Mérimée !!
Merci beaucoup ! Merci aussi pour les suggestions de LC !
Merci beaucoup ! Merci aussi pour les suggestions de LC !
- toubyExpert
De rien...
J'avais proposé des LC sur des personnages féminins en parallèle avec l'étude de portraits de femmes en poésie l'année dernière.
J'avais proposé des LC sur des personnages féminins en parallèle avec l'étude de portraits de femmes en poésie l'année dernière.
- SandyrinaHabitué du forum
- retraitéeDoyen
La Thénardier, dans Les Misérables.
Il faut aussi des "grosses dondons". Au début du père Goriot, par exemple.
Madame de Rénal, vue par Julien. Madame de Warens, chez Rousseau.
Portrait de Bérénice, chez Aragon.
Manon Lescaut.
Tu n'as que l'embarras du choix!
Il faut aussi des "grosses dondons". Au début du père Goriot, par exemple.
Madame de Rénal, vue par Julien. Madame de Warens, chez Rousseau.
Portrait de Bérénice, chez Aragon.
Manon Lescaut.
Tu n'as que l'embarras du choix!
- SandyrinaHabitué du forum
Euh, oui...en effet...L'embarras du choix, comme tu dis !!! :lol:
Thénardier: un incontournable je pense, oui ! (c'est vrai qu'il ne faut pas que de belles élégantes dans le corpus !)
Madame de Rénal vue par Julien....c'est le texte qui me manquait !!!
Chouette !!! Ma séquence prend vie !!!
Thénardier: un incontournable je pense, oui ! (c'est vrai qu'il ne faut pas que de belles élégantes dans le corpus !)
Madame de Rénal vue par Julien....c'est le texte qui me manquait !!!
Chouette !!! Ma séquence prend vie !!!
- User5899Demi-dieu
Renée dans La Curée, c'est un très beau personnage, qu'on croirait émancipé... Mais lire les pages de la fin...Sandyrina a écrit:J'ai déjà:
- Flaubert Madame Bovary « Quand il rentrait au milieu de la nuit…le petit Justin, sur la place, ouvrait les auvents de la pharmacie »
- Maupassant Une Vie « Elle fit un soubresaut…jusqu’à perdre connaissance »
- Balzac Eugénie Grandet « Eugénie appartenait à ce type d’enfant fortement constitués…commandait le regard » ou [i]Le Lys dans la Vallée « Trompée par ma chétive apparence…Je revins me coucher métamorphosé »[/i]
Mais je cherche encore un texte pour la séquence en elle-même (ça me fera 4 LA) et des textes complémentaires aussi (d'autres siècles ou du XIX°...). J'ai pensé à La Parure, notamment (que je vais faire étudier en LC de toute manière) mais dans le corps de la séquence j'ai assez de textes de Maupassant...j'aimerais varier...
Merci d'avance
- SandyrinaHabitué du forum
C'est un extrait d'un roman naturaliste....pas mal...Je peux le faire "étudier" en lecture complémentaire afin que cela fasse écho à la séquence à venir, à savoir: le roman naturaliste par le biais d'une OI (un Rougon-Macquart de Zola) ??? C'est une bonne idée ?
- RobinFidèle du forum
va voir sur "lectures analytiques et sujet d'examen" : portrait d'une vieille servante dans Madame Bovary de Flaubert, le portrait de "Boule de suif" dans le roman éponyme de Maupassant (vers la fin) et le portrait d'Angelica dans Le Guépard
- RobinFidèle du forum
Voir aussi les portraits (contrastés) d'Oriane de Guermantes et de Madame Verdurin dans la Recherche du temps perdu de Proust.
- RobinFidèle du forum
Est-ce que ta as pensé aussi au portrait de Madame de Clèves dans le roman de Madame de La Fayette ? (oui, je sais, ce n'est peut-être pas "réaliste", mais ça pourrait te permettre de montrer la différence entre un portrait "réaliste" et un portrait idéalisé).
- papillonbleuEsprit éclairé
Germinie Lacerteux des Frères Goncourt
Germinie était laide. Ses cheveux, d'un châtain foncé et qui paraissaient noirs, frisottaient et se tortillaient en ondes revêches, en petites mèches dures et rebelles, échappées et soulevées sur sa tête malgré la pommade de ses bandeaux lissés. Son front petit, poli, bombé, s'avançait de l'ombre d'orbites profondes où s'enfonçaient et se cavaient presque maladivement ses yeux, de petits yeux éveillés, scintillants et ravivés par un clignement de petite fille qui mouillait et allumait leur rire.
Ces yeux on ne les voyait ni bruns ni bleus : ils étaient d'un gris indéfinissable et changeant, d'un gris qui n'était pas une couleur, mais une lumière. L'émotion y passait dans le feu de la fièvre, le plaisir dans l'éclair d'une sorte d'ivresse, la passion dans une phosphorescence. Son nez court, relevé, largement troué, avec les narines ouvertes et respirantes, était de ces nez dont le peuple dit qu'il pleut dedans : sur l'une de ses ailes, à l'angle de l'oeil, une grosse veine bleue se gonflait. La carrure de tête de la race lorraine se retrouvait dans ses pommettes larges, fortes, accusées, semées d'une volée de grains de petite vérole. La plus grande disgrâce de ce visage était la trop large distance entre le nez et la bouche. Cette disproportion donnait un caractère presque simiesque au bas de la tête, où une grande bouche, aux dents blanches, aux lèvres pleines, plates et comme écrasées, souriait d'un sourire étrange et vaguement irritant.
Sa robe décolletée laissait voir son cou, le haut de sa poitrine, ses épaules, la blancheur de son dos, contrastant avec le hâle de son visage. C'était une blancheur de lymphatique, la blancheur à la fois malade et angélique d'une chair qui ne vit pas. Elle avait laissé tomber ses bras le long d'elle, des bras ronds, polis, avec le joli trou d'une fossette au coude. Ses poignets étaient délicats ; ses mains, qui ne sentaient pas le service, avaient des ongles de femme. Et mollement, dans une paresse de grâce, elle laissait jouer et rondir sa taille indolente, une taille à tenir dans une jarretière et que faisaient plus fine encore à l'oeil le ressaut des hanches et le rebondissement des rondeurs ballonnant la robe, une taille impossible, ridicule de minceur, adorable comme tout ce qui, chez la femme, a la monstruosité de la petitesse.
De cette femme laide, s'échappait une âpre et mystérieuse séduction. L'ombre et la lumière, se heurtant et se brisant à son visage plein de creux et de saillies, y mettait ce rayonnement de volupté jeté par un peintre d'amour dans la pochade du portrait de sa maîtresse. Tout en elle, sa bouche, ses yeux, sa laideur même, avait une provocation et une sollicitation. Un charme aphrodisiaque sortait d'elle, qui s'attaquait et s'attachait à l'autre sexe. Elle dégageait le désir et en donnait la commotion. Une tentation sensuelle s'élevait naturellement et involontairement d'elle, de ses gestes, de sa marche, du moindre de ses remuements, de l'air où son corps avait laissé une de ses ondulations. A côté d'elle, on se sentait près d'une de ces créatures troublantes et inquiétantes, brûlantes du mal d'aimer et l'apportant aux autres, dont la figure revient à l'homme aux heures inassouvies, tourmente ses pensées lourdes de midi, hante ses nuits, viole ses songes.
Germinie était laide. Ses cheveux, d'un châtain foncé et qui paraissaient noirs, frisottaient et se tortillaient en ondes revêches, en petites mèches dures et rebelles, échappées et soulevées sur sa tête malgré la pommade de ses bandeaux lissés. Son front petit, poli, bombé, s'avançait de l'ombre d'orbites profondes où s'enfonçaient et se cavaient presque maladivement ses yeux, de petits yeux éveillés, scintillants et ravivés par un clignement de petite fille qui mouillait et allumait leur rire.
Ces yeux on ne les voyait ni bruns ni bleus : ils étaient d'un gris indéfinissable et changeant, d'un gris qui n'était pas une couleur, mais une lumière. L'émotion y passait dans le feu de la fièvre, le plaisir dans l'éclair d'une sorte d'ivresse, la passion dans une phosphorescence. Son nez court, relevé, largement troué, avec les narines ouvertes et respirantes, était de ces nez dont le peuple dit qu'il pleut dedans : sur l'une de ses ailes, à l'angle de l'oeil, une grosse veine bleue se gonflait. La carrure de tête de la race lorraine se retrouvait dans ses pommettes larges, fortes, accusées, semées d'une volée de grains de petite vérole. La plus grande disgrâce de ce visage était la trop large distance entre le nez et la bouche. Cette disproportion donnait un caractère presque simiesque au bas de la tête, où une grande bouche, aux dents blanches, aux lèvres pleines, plates et comme écrasées, souriait d'un sourire étrange et vaguement irritant.
Sa robe décolletée laissait voir son cou, le haut de sa poitrine, ses épaules, la blancheur de son dos, contrastant avec le hâle de son visage. C'était une blancheur de lymphatique, la blancheur à la fois malade et angélique d'une chair qui ne vit pas. Elle avait laissé tomber ses bras le long d'elle, des bras ronds, polis, avec le joli trou d'une fossette au coude. Ses poignets étaient délicats ; ses mains, qui ne sentaient pas le service, avaient des ongles de femme. Et mollement, dans une paresse de grâce, elle laissait jouer et rondir sa taille indolente, une taille à tenir dans une jarretière et que faisaient plus fine encore à l'oeil le ressaut des hanches et le rebondissement des rondeurs ballonnant la robe, une taille impossible, ridicule de minceur, adorable comme tout ce qui, chez la femme, a la monstruosité de la petitesse.
De cette femme laide, s'échappait une âpre et mystérieuse séduction. L'ombre et la lumière, se heurtant et se brisant à son visage plein de creux et de saillies, y mettait ce rayonnement de volupté jeté par un peintre d'amour dans la pochade du portrait de sa maîtresse. Tout en elle, sa bouche, ses yeux, sa laideur même, avait une provocation et une sollicitation. Un charme aphrodisiaque sortait d'elle, qui s'attaquait et s'attachait à l'autre sexe. Elle dégageait le désir et en donnait la commotion. Une tentation sensuelle s'élevait naturellement et involontairement d'elle, de ses gestes, de sa marche, du moindre de ses remuements, de l'air où son corps avait laissé une de ses ondulations. A côté d'elle, on se sentait près d'une de ces créatures troublantes et inquiétantes, brûlantes du mal d'aimer et l'apportant aux autres, dont la figure revient à l'homme aux heures inassouvies, tourmente ses pensées lourdes de midi, hante ses nuits, viole ses songes.
- SandyrinaHabitué du forum
Texte qui me semble très riche..merci ! C'est bien du réalisme, Germinie Lacerteux ?
- SandyrinaHabitué du forum
J'ai l'EMBARRAS du choix, maintenant..c'est malin ! :lol:
- SandyrinaHabitué du forum
Bon, je cesse de squatter le fil des autres....si Balzac est plutôt romantique, est-il bienvenu d'intégrer à mon GT sur le réalisme le portrait de Mme Vauquer au début du Père Goriot ???
- User5899Demi-dieu
Desproges, "Ophélie Labourette" dans les Chroniques de la haine ordinaire :lol:
- invitéeMaNiveau 5
Sandyrina a écrit:Bon, je cesse de squatter le fil des autres....si Balzac est plutôt romantique, est-il bienvenu d'intégrer à mon GT sur le réalisme le portrait de Mme Vauquer au début du Père Goriot ???
Les fils sont là pour tout le monde, non ? Et plus on est nombreux à y participer, plus riche est l'échange ?
- JohnMédiateur
Carmen, Rousseau, Proust et Mme de Cleves en portraits realistes ?? Il y a une partie de la demande avec laquelle ces portraits ne collent pas selon moi.
Pour Balzac, les realistes l'ont toujours considere comme un percurseur, donc ca ne pose generalement pas de probleme.
Pour Stendhal, on est dans le meme cas que Balzac, mais je trouve que ca depend encore plus des textes.
Pour Balzac, les realistes l'ont toujours considere comme un percurseur, donc ca ne pose generalement pas de probleme.
Pour Stendhal, on est dans le meme cas que Balzac, mais je trouve que ca depend encore plus des textes.
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- ysabelDevin
Sandyrina a écrit:Bon, je cesse de squatter le fil des autres....si Balzac est plutôt romantique, est-il bienvenu d'intégrer à mon GT sur le réalisme le portrait de Mme Vauquer au début du Père Goriot ???
Bien sûr que tu peut l'intégrer...
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- SandyrinaHabitué du forum
Merci....du coup gros doute pour Carmen....
- eponine21Niveau 8
Bonjour,
Sandyrina et retraitée parlent toutes les deux du portrait de Madame de Rênal vue par Julien. Je suis désolée, je ne vois pas de quel extrait il s'agit ; s'agit-il de celui de la rencontre entre les deux ou d'un autre passage ?
Merci d'avance de m'éclairer parce que je suis entrain de chercher à bâtir un groupement un peu semblable à celui de Sandyrina (mais en première).
Sandyrina et retraitée parlent toutes les deux du portrait de Madame de Rênal vue par Julien. Je suis désolée, je ne vois pas de quel extrait il s'agit ; s'agit-il de celui de la rencontre entre les deux ou d'un autre passage ?
Merci d'avance de m'éclairer parce que je suis entrain de chercher à bâtir un groupement un peu semblable à celui de Sandyrina (mais en première).
- SandyrinaHabitué du forum
de retour de vacances....j'ai le regret de te répondre que moi aussi je cherche ce passage....je ne trouve pas !
- A TuinVénérable
Le portrait de Lucile dans les Mémoires d'outre-tombe aussi.
- User5899Demi-dieu
Sans doute la 1re rencontre.eponine21 a écrit:Bonjour,
Sandyrina et retraitée parlent toutes les deux du portrait de Madame de Rênal vue par Julien. Je suis désolée, je ne vois pas de quel extrait il s'agit ; s'agit-il de celui de la rencontre entre les deux ou d'un autre passage ?
Merci d'avance de m'éclairer parce que je suis entrain de chercher à bâtir un groupement un peu semblable à celui de Sandyrina (mais en première).
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