Article du Monde "La prétendue séduction "à la française" n’est que de la violence sexuelle"

Je pense que les femmes qui prennent mal un refus s'imaginent qu'un homme ne dit jamais non.
Je peux comprendre ça, en particulier pour avoir fréquenté quelques aztèques dans ma jeunesse qui proclamaient "qu'un tr.. est un tr.. et qu'une B.... ça n'a pas d'oeil". Je vous rassure, ils avaient 16 ans et n'étaient pas bien méchants mais ça peut aussi laisser les filles imaginer qu'elles ont toutes leurs chances de se faire quelqu'un quand elle veut. (si elles ne sont pas biens exigeantes elles non plus )

deroute a écrit:Je pense que les femmes qui prennent mal un refus s'imaginent qu'un homme ne dit jamais non.
Je peux comprendre ça, en particulier pour avoir fréquenté quelques aztèques dans ma jeunesse qui proclamaient "qu'un tr.. est un tr.. et qu'une B.... ça n'a pas d'oeil". Je vous rassure, ils avaient 16 ans et n'étaient pas biens méchants mais ça peut aussi laisser les filles imaginer qu'elles ont toutes leurs chances de se faire quelqu'un quand elle veut. (si elles ne sont pas biens exigeantes elles non plus )

J'ai une toute autre théorie. Les femmes prennent mal un refus quand elles ne prennent pas assez souvent l'initiative. Quand elle la prenne, c'est que l'enjeu est énorme pour elles, et qu'elles ont déjà trop tarder à dire leur désir.
Quand on a survécu à quelques rebuffades, on relativise ! Surtout si on a pas attendu d'être raide dingue amoureuse pour sortir du bois.

Cela dit, quand il s'agit juste de coucher, rares sont les hommes qui disent non. Ou il faut être vraiment très vilaine ou très conne.

Pseudo a écrit:
Cela dit, quand il s'agit juste de coucher, rares sont les hommes qui disent non. Ou il faut être vraiment très vilaine ou très conne.

Oh, même très vilaine, s'il s'agit de faire plaisir… Si c'est une bonne œuvre, quoi…

Tiens, sans doute que j'imagine que les hommes réagissent comme moi, mais personnellement je ne pourrais pas passer une nuit avec un homme qui ne me plaise pas physiquement...

Voilà ce que je voulais dire! Et pourtant j'ai des copains dans les bras desquels j'ai jeté certaines de mes amies plus que favorable à l'idée et qui les ont quand même repoussé. Ces messieurs deviennent exigeants! J'ai cru que c'était un cas isolé mais non...

Abraxas a écrit:

Pseudo a écrit:
Cela dit, quand il s'agit juste de coucher, rares sont les hommes qui disent non. Ou il faut être vraiment très vilaine ou très conne.

Oh, même très vilaine, s'il s'agit de faire plaisir… Si c'est une bonne œuvre, quoi…

:lol!: :lol!: :lol!:

Seriez-vous cynique, Abraxas ?
Depuis tout à l'heure je réfléchis au cas de la marquise, mais j'ai l'esprit d'escalier (pour ne pas dire lent) et mon clavier n'en fait qu'à sa tête.

Revenons à la marquise. Elle explique elle-même que séduire, être une libertine, est le seul moyen dans la société dans laquelle elle évolue de se faire une place et de pas être écrasée. Me trompé-je ?
Actuellement nous avons à des postes dirigeants ou en vue, des femmes et nous ne discuterons pas ici de leurs talents réels ou supposés. Que je sache, il n'est plus tout à fait nécessaire de coucher pour s'élever. C'est un progrès, si minime soit-il.

Qu'on ne me fasse pas dire que l'égalité est acquise, nous en sommes bien loin.

Thalia de G a écrit:Seriez-vous cynique, Abraxas ?
Depuis tout à l'heure je réfléchis au cas de la marquise, mais j'ai l'esprit d'escalier (pour ne pas dire lent) et mon clavier n'en fait qu'à sa tête.

Revenons à la marquise. Elle explique elle-même que séduire, être une libertine, est le seul moyen dans la société dans laquelle elle évolue de se faire une place et de pas être écrasée. Me trompé-je ?
Actuellement nous avons à des postes dirigeants ou en vue, des femmes et nous ne discuterons pas ici de leurs talents réels ou supposés. Que je sache, il n'est plus tout à fait nécessaire de coucher pour s'élever. C'est un progrès, si minime soit-il.

Qu'on ne me fasse pas dire que l'égalité est acquise, nous en sommes bien loin.

Comme vous dites : plus tout à fait nécessaire. Un journaliste qui lui faisait miroiter un article dans un journal important à une amie qui sort son premier roman a quand même essayé — et encore plus lourdement que DSK — de se la faire, comme on dit élégamment, en lui mettant implicitement le marché en main. Et comme elle n'a pas voulu — après avoir hésité, parce qu'elle a bien compris au passage comment ça fonctionnait…
Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

oui enfin ces coucheries dans le boulot c'est surtout parce que les femmes ne sont pas encore assez reconnues, uen sorte de manière de leur faire comprendre qu'arriver à un poste important, elles doivent le "payer"...le harcèlement sexuel, les remarques sexistes, ont diminué au fur et à mesure que les femmes ont investi le monde du travail.

Abraxas a écrit:

Pseudo a écrit:
Cela dit, quand il s'agit juste de coucher, rares sont les hommes qui disent non. Ou il faut être vraiment très vilaine ou très conne.

Oh, même très vilaine, s'il s'agit de faire plaisir… Si c'est une bonne œuvre, quoi…

Ah, je suis désolée, mais j'ai connu quelques cas désespérés... Il faut dire qu'en plus d'avoir un physique difficile, elles avaient un caractère de mal baisées imbaisables. L'abstinence prolongée, ça gâte le caractère...

Abraxas a écrit:Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

Oui, mais on n'est pas dans la forêt. En société, les prédateurs ont vocation à être neutralisés, non ?
Vous avez une fille, comme moi. Ça ne vous incite pas à moins de fatalisme ?

C'est pas faux a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

Oui, mais on n'est pas dans la forêt. En société, les prédateurs ont vocation à être neutralisés, non ?

C'est pas faux a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

Oui, mais on n'est pas dans la forêt. En société, les prédateurs ont vocation à être neutralisés, non ?
Vous avez une fille, comme moi. Ça ne vous incite pas à moins de fatalisme ?

Je ne pense pas qu'Abraxas évoque là les hommes qui, à la nuit tombée, fondent sur nos filles. Et moi aussi j'en ai une.
Il s'agit plutôt des don Juan et des Valmont.

Reine Margot a écrit:généralement ils ne réagissent pas mal, quand le non est dit gentiment...enfin moi je n'ai jamais eu de problème...

même gentiment... certains hommes sont persuadés qu'ils nous font un honneur en voulant coucher avec nous, alors dire non, même avec le sourire...

C'est pas faux a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

Oui, mais on n'est pas dans la forêt. En société, les prédateurs ont vocation à être neutralisés, non ?
Vous avez une fille, comme moi. Ça ne vous incite pas à moins de fatalisme ?

Je ne crois pas que nous ayons fait un iota de progrès depuis Cro-Magnon — ou Gros-Moignon, comme disaient Bérurier et DSK. Relisez Sa Majesté des mouches, si vous voulez des arguments.
Elever des enfants, c'est les prémunir contre les prédateurs — ou, mieux, en faire des prédateurs. Mais je ne crois pas que 'on puisse forcer sa nature.

mais le plaisir est-il un fait de nature ou de culture? that's the question et la raison pour laquelle on tourne en rond.....

iphigénie a écrit:mais le plaisir est-il un fait de nature ou de culture? that's the question et la raison pour laquelle on tourne en rond.....

J'ai entendu un zoologue dire que si les animaux copulaient sans plaisir...il n'y aurait plus d'animaux.

Abraxas a écrit:

C'est pas faux a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne suis pas cynique. Je sais juste qu'il y a des prédateurs et des proies.

Oui, mais on n'est pas dans la forêt. En société, les prédateurs ont vocation à être neutralisés, non ?
Vous avez une fille, comme moi. Ça ne vous incite pas à moins de fatalisme ?

Je ne crois pas que nous ayons fait un iota de progrès depuis Cro-Magnon — ou Gros-Moignon, comme disaient Bérurier et DSK. Relisez Sa Majesté des mouches, si vous voulez des arguments.
Elever des enfants, c'est les prémunir contre les prédateurs — ou, mieux, en faire des prédateurs. Mais je ne crois pas que 'on puisse forcer sa nature.

elle aura peut-être envie simplement de trouver qqn qui lui convient... c'est déjà pas si mal. Les prédateurs, ben on les quitte et on passe à autre chose. Etre prédateur soi-même, pour quoi faire?

oui mais si on revient à Valmont et Merteuil, leur plus grand plaisir est-il dans la copulation -j'allais dire : sèche- mais ce n'est pas le terme idoine ?:lol:

iphigénie a écrit:oui mais si on revient à Valmont et Merteuil, leur plus grand plaisir est-il dans la copulation -j'allais dire : sèche- mais ce n'est pas le terme idoine ?:lol:

C'est le plaisir de la joute. Ce n'est pas gagner qui compte. C'est se battre. Conquérir (est notre destin, dit-il). Il ne s'agit pas de faire du chiffre : il s'agit de gagner. Et pas même : le jeu est satisfaction en soi.
Je ne suis pas sûr que 90% des femmes (Tourvel, Cécile, Emma et les autres) puissent comprendre.

Il y a une chanson de Brassens sur les pourcentages à ce sujet :lol: https://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4

On parle de Brassens ? de féminisme ? Je suis là !
Non, en réalité, je ne fais que passer, je trouve que l'article n'est pas très intéressant, il énonce des banalités tout en les caricaturant.
En matière de séduction, comme ailleurs, les femmes sont avant tout victimes d'elles-mêmes, elles ne s'autorisent pas certains comportements par autocensure. Tant pis pour elles, ça me fait plus de mecs à draguer, et moins de concurrence ! :lol!:

Abraxas a écrit:

iphigénie a écrit:oui mais si on revient à Valmont et Merteuil, leur plus grand plaisir est-il dans la copulation -j'allais dire : sèche- mais ce n'est pas le terme idoine ?:lol:

C'est le plaisir de la joute. Ce n'est pas gagner qui compte. C'est se battre. Conquérir (est notre destin, dit-il). Il ne s'agit pas de faire du chiffre : il s'agit de gagner. Et pas même : le jeu est satisfaction en soi.
Je ne suis pas sûr que 90% des femmes (Tourvel, Cécile, Emma et les autres) puissent comprendre.

Si, préférer la chasse à la prise, comme dit Blaise, je vois tout à fait.

Abraxas a écrit:

iphigénie a écrit:oui mais si on revient à Valmont et Merteuil, leur plus grand plaisir est-il dans la copulation -j'allais dire : sèche- mais ce n'est pas le terme idoine ?:lol:

C'est le plaisir de la joute. Ce n'est pas gagner qui compte. C'est se battre. Conquérir (est notre destin, dit-il). Il ne s'agit pas de faire du chiffre : il s'agit de gagner. Et pas même : le jeu est satisfaction en soi.
Je ne suis pas sûr que 90% des femmes (Tourvel, Cécile, Emma et les autres) puissent comprendre.

oh si, on peut aimer séduire, conquérir...mais l'idée de "prédation" évoque pour moi l'humiliation de l'autre, et franchement ça...

Abraxas a écrit:

iphigénie a écrit:oui mais si on revient à Valmont et Merteuil, leur plus grand plaisir est-il dans la copulation -j'allais dire : sèche- mais ce n'est pas le terme idoine ?:lol:

C'est le plaisir de la joute. Ce n'est pas gagner qui compte. C'est se battre. Conquérir (est notre destin, dit-il). Il ne s'agit pas de faire du chiffre : il s'agit de gagner. Et pas même : le jeu est satisfaction en soi.
Je ne suis pas sûr que 90% des femmes (Tourvel, Cécile, Emma et les autres) puissent comprendre.

Et comme il s'admire à chaque progrès accompli dans le siège de cette citadelle ! Cécile n'est que le hors d'œuvre, victime d'une basse vengeance de la marquise.

Reine Margot a écrit:oh si, on peut aimer séduire, conquérir...mais l'idée de "prédation" évoque pour moi l'humiliation de l'autre, et franchement ça...

Certes c'est immoral (de notre point de vue), mais ce n'en n'est pas moins une certaine réalité

Thalia de G a écrit:

Reine Margot a écrit:oh si, on peut aimer séduire, conquérir...mais l'idée de "prédation" évoque pour moi l'humiliation de l'autre, et franchement ça...

Certes c'est immoral (de notre point de vue), mais ce n'en n'est pas moins une certaine réalité

ah bon.