Tables cassées, membres du jury menacés : la dernière épreuve de médecine a été annulée deux fois en une journée !

Examens tronqués ou erronés : colère des étudiants en médecine

Furieux ou désespérés, les étudiants en médecine se mobiliseront vendredi pour obtenir l'annulation de leur épreuve-calvaire. Mercredi, entre 7200 et 8000 étudiants, selon les sources, ont vécu une journée d'examen exécrable. L'ultime épreuve concluant la 6e année de médecine a été annulée deux fois.

«Dans un souci d'équité», le Centre national de gestion (CNG) chargé de l'organisation des concours sous la tutelle du ministère de la Santé a annulé l'épreuve critique d'article (LCA). C'est la dernière des dix épreuves du concours menant aux spécialités, comme la cardiologie ou la radiologie, et c'est aussi, vu le marathon qu'elle conclut, celle réputée la plus difficile.

Mercredi matin, les futurs médecins ont commencé à plancher sur ces articles tirés des revues scientifiques. L'énoncé était illisible. «La première épreuve du mercredi matin a été annulée du fait d'erreurs relevées successivement dans l'énoncé. Ces erreurs, source de confusion pour les candidats, ont motivé la décision», a expliqué le CNG. Le communiqué ne mentionne pas qu'en Haute-Normandie, l'épreuve a été arrêtée au bout de 2h30 au lieu de 3 heures, ni qu'à Paris, le signal du stop a été donné à 5 minutes de l'issue.

Un nouveau chemin de croix l'après-midi

«Ca fait 7 ans qu'on se prépare à ces examens, c'était le dernier, raconte Etienne au Parisien.fr, vous imaginez bien qu'à 5 minutes de la fin, on avait tous le sourire !». D'autant qu'à en croire Ester, qui a posté un commentaire sur notre site, les coquilles n'étaient pas si gênantes : «Il manquait une virgule dans une phrase (ndlr. ce qui en rendait la compréhension difficile mais pas impossible), un accord au pluriel. Deux chiffres étaient également erronés et une ligne d'un tableau de résultats était décalée sur un article de cinq pages».

Plus que nerveux et dépités, les futurs médecins ont été convoqués l'après-midi pour repasser l'épreuve. Un nouveau chemin de croix : dans les centres d'examen de Toulouse et de Marseille, ils manquaient de copies. Dans la région Rhône-Alpes, le sujet avait été donné plus tôt, et des fuites avaient logiquement eu lieu. Malgré cela, dans quelques centres d'examen, l'épreuve a commencé avant d'être une nouvelle fois annulée.

«Les gens ont commencé à pleurer, à crier»

A Reims, unique centre d'examen du grand est, où 1 200 personnes passaient le concours, un étudiant en médecine de la faculté de Nancy témoigne sous couvert de l'anonymat: «Les gens ont commencé à pleurer, à crier, quand ils nous ont dit que l'épreuve était annulée. Après, ça a été la colère: des tables ont été cassées et un service d'ordre a dû protéger les membres du jury».

Les étudiants devraient être reconvoqués avant le 24 juin, ce qui prolonge de trois semaines leur période d'examen. «Ca complique beaucoup les choses, assure une étudiante au Parisien.fr. 10% des étudiants en médecine font leur stage de six semaines à l'étranger. Hier, sur Facebook, ils étaient nombreux à craindre de devoir racheter un billet d'avion».

Ce jeudi en début d'après-midi, le groupe qui sur le réseau social appelle à l'annulation simple et définitive de l'épreuve compte 4123 fans. Ils promettent de se réunir demain à 14 heures sous les fenêtres du ministère de la Santé.

John a écrit: Dans la région Rhône-Alpes, le sujet avait été donné plus tôt, et des fuites avaient logiquement eu lieu. Malgré cela, dans quelques centres d'examen, l'épreuve a commencé avant d'être une nouvelle fois annulée.

ysabel a écrit:bande de petits c*** !

John a écrit:

ysabel a écrit:bande de petits c*** !

Euh non : ils sont victimes, pas coupables.
Leur colère est la conséquence des annulations d'épreuves, et non l'inverse

John a écrit:

ysabel a écrit:bande de petits c*** !

Euh non : ils sont victimes, pas coupables.
Leur colère est la conséquence des annulations d'épreuves, et non l'inverse

Malaga a écrit:Ma soeur et son ami sont étudiants en médecine. Quand je vois leur investissement, les heures passées à travailler, le stress... oui, je peux comprendre que l'on casse une table sous le coup de la colère.

Reine Margot a écrit:j'ai dit "je comprends la colère", pas que je trouvais normal de casser quoi que ce soit.

Mais des étudiants en médecine qui se sont crevés l'échine pendant 7 ans, ce n'est pas un élève de terminale qui aura son bac sans trop rien faire parce qu'il faut atteindre le quota de 80%...

Mais transposez la situation au bac et on verra comment les mêmes qui ici se placent en défenseurs des violences hurleraient contre des élèves qui voudraient "bousculer" les tables et les enseignants. Et chaque année, des erreurs sont trouvées et signalées dans les épreuves de bac.