- RikkiMonarque
J'ai pas mal d'élèves suivis en orthophonie, et d'autres encore qui devraient l'être.
Parmi eux, plusieurs sont suivis sans discontinuer depuis la petite ou la moyenne section de maternelle.
Aujourd'hui, j'ai rencontré l'ortho d'un de mes élèves, et je dois dire que c'était une vraie joie du jour : elle m'a dit en substance que depuis pas mal de séance, elle ne travaillait pas la lecture avec ce gamin mais le repérage dans le temps et dans l'espace, pour lesquels il est en réelle difficulté (vendredi à 16 h 00, il lui a dit qu'il était allé à la piscine avec la classe "ce matin", alors qu'on y va le mardi après-midi, par exemple). Bref, récemment, elle lui a fait tout de même passer un test de lecture et m'a dit qu'elle avait été blousée par les résultats et pouvait "définitivement écarter une dyslexie, pourtant largement suspectée depuis la moyenne section".
Le gamin continue à, selon ses mots, "assourdir" les sons (si j'ai bien retenu) : p pour b, t pour d, c pour g en dictée. En lecture, il confond les p, b, d, q, car il n'a pas de repérage stable dans l'espace. Mais sinon, d'après elle, il sait lire tous les sons sauf le "in", le "ion" et le "oin". Et parfois, il se plante sur la segmentation (an-i pour ani, par exemple). Et c'est tout.
Le môme est l'un des moins bons de la classe en lecture, mais d'après elle son niveau correspond à un "bon février de CP" — en retard, mais pas du tout à la ramasse.
Joie du jour donc de me dire qu'en voilà un qui n'aura pas de "dys" aux fesses !
Alors, ça ne sera peut-être pas un premier de classe non plus, c'est un enfant qui a de grosses difficultés de mémorisation, il ne sait pas par exemple les sept jours de la semaine, ou les nombres entre 10 et 20. Mais là, elle a commencé à parler de "dyscalculie", et je me suis permis de lui dire "Ah non ! On ne va pas le sauver d'un dys pour qu'il tombe dans un autre", et elle a fait machine arrière !
Parmi eux, plusieurs sont suivis sans discontinuer depuis la petite ou la moyenne section de maternelle.
Aujourd'hui, j'ai rencontré l'ortho d'un de mes élèves, et je dois dire que c'était une vraie joie du jour : elle m'a dit en substance que depuis pas mal de séance, elle ne travaillait pas la lecture avec ce gamin mais le repérage dans le temps et dans l'espace, pour lesquels il est en réelle difficulté (vendredi à 16 h 00, il lui a dit qu'il était allé à la piscine avec la classe "ce matin", alors qu'on y va le mardi après-midi, par exemple). Bref, récemment, elle lui a fait tout de même passer un test de lecture et m'a dit qu'elle avait été blousée par les résultats et pouvait "définitivement écarter une dyslexie, pourtant largement suspectée depuis la moyenne section".
Le gamin continue à, selon ses mots, "assourdir" les sons (si j'ai bien retenu) : p pour b, t pour d, c pour g en dictée. En lecture, il confond les p, b, d, q, car il n'a pas de repérage stable dans l'espace. Mais sinon, d'après elle, il sait lire tous les sons sauf le "in", le "ion" et le "oin". Et parfois, il se plante sur la segmentation (an-i pour ani, par exemple). Et c'est tout.
Le môme est l'un des moins bons de la classe en lecture, mais d'après elle son niveau correspond à un "bon février de CP" — en retard, mais pas du tout à la ramasse.
Joie du jour donc de me dire qu'en voilà un qui n'aura pas de "dys" aux fesses !
Alors, ça ne sera peut-être pas un premier de classe non plus, c'est un enfant qui a de grosses difficultés de mémorisation, il ne sait pas par exemple les sept jours de la semaine, ou les nombres entre 10 et 20. Mais là, elle a commencé à parler de "dyscalculie", et je me suis permis de lui dire "Ah non ! On ne va pas le sauver d'un dys pour qu'il tombe dans un autre", et elle a fait machine arrière !
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- InvitéInvité
Génial pour ton élève!!!
Moi j'ai posé LA question qu'il ne fallait pas à une orthophoniste lors d'une formation sur les TSL: "Les signes d'une dyslexie ressemblent fortement aux problèmes que peut rencontrer un élève qui a mal appris à lire. Comment faites-vous pour distinguer ces deux cas?" Ben visiblement, elle ne distinguait pas ou n'en avait pas vraiment envie, d'après sa réponse très alambiquée. Elle a tiré la tronche tout le reste de la formation.
Moi j'ai posé LA question qu'il ne fallait pas à une orthophoniste lors d'une formation sur les TSL: "Les signes d'une dyslexie ressemblent fortement aux problèmes que peut rencontrer un élève qui a mal appris à lire. Comment faites-vous pour distinguer ces deux cas?" Ben visiblement, elle ne distinguait pas ou n'en avait pas vraiment envie, d'après sa réponse très alambiquée. Elle a tiré la tronche tout le reste de la formation.
- RikkiMonarque
Oui, l'ortho m'a dit plusieurs fois "C'est vraiment super que vous utilisiez Borel-Maisonny, ça l'a énormément aidé".
Et l'autre gamin suivi par une autre ortho a aussi très bien réussi, et la dame était ravie. Ca fait du bien.
Je n'ai pas rencontré toutes les personnes qui suivent les gamins de la classe, cela dit... il y en a vraiment beaucoup !
Et l'autre gamin suivi par une autre ortho a aussi très bien réussi, et la dame était ravie. Ca fait du bien.
Je n'ai pas rencontré toutes les personnes qui suivent les gamins de la classe, cela dit... il y en a vraiment beaucoup !
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- KakHabitué du forum
J'y connais rien mais la Boirel-Maisonny n'est-elle pas une méthode conçue pour l'orthophonie?
Dans mon ex-collège, les vraies dyslexies n'étaient pas diagnostiquées par l'orthophoniste mais par un neurologue
Dans mon ex-collège, les vraies dyslexies n'étaient pas diagnostiquées par l'orthophoniste mais par un neurologue
- RikkiMonarque
Kak a écrit:J'y connais rien mais la Boirel-Maisonny n'est-elle pas une méthode conçue pour l'orthophonie?
Dans mon ex-collège, les vraies dyslexies n'étaient pas diagnostiquées par l'orthophoniste mais par un neurologue
Borel-Maisonny était orthophoniste, effectivement, je crois bien, et elle a conçu la méthode pour la rééducation. Elle a été utilisée avec des enfants sourds, des enfants dyslexiques, des enfants qui avaient des graves difficultés d'apprentissage. J'ai eu une collègue qui avait un fils handicapé mental. Elle l'a traîné de spécialiste en spécialiste, et seule madame Borel-Maisonny a su lui apprendre à lire !
La méthode "Bien lire et aimer lire" est utilisée par des orthophonistes, des rééducateurs, mais aussi par de nombreux enseignants en "première intention", qui trouvent qu'il est aussi simple d'apprendre directement "à l'endroit" que d'apprendre à l'envers pour ensuite aller voir un spécialiste...
Quant aux neurologues, on n'en entend jamais parler par chez nous. Les "diagnostics" sont posés je ne sais pas très bien par qui, mais à mon avis pas par eux.
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- KakHabitué du forum
En fait nous avons une UPI dys- (donc dyslexiques sévères) et ces enfants sont pour la plupart suivis par un grand spécialiste en neuropsychologie spécialiste de la dyslexie.
- RikkiMonarque
Kak a écrit:En fait nous avons une UPI dys- (donc dyslexiques sévères) et ces enfants sont pour la plupart suivis par un grand spécialiste en neuropsychologie spécialiste de la dyslexie.
Ah oui, là, ça change tout.
Dans l'introduction de BM, ça dit "En effet, à côté des dyslexiques notoires, qui doivent être confiés à des rééducateurs spécialisés, il y a un très grand nombre d'enfants qui peinent ; et les résultats décourageants, les mauvaises notes en toutes matières (comment réussir un problème dont on n'a pas compris, à la lecture, la donnée ?), ne sont qu'un aspect du drame de ces enfants : troubles affectifs et réactions caractérielles qui laissent des familles déroutées par les échecs d'enfants qui sont manifestement intelligents."
- doublecasquetteEnchanteur
Les orthophonistes de mes deux dyslexiques légers m'avaient dit la même chose que celui que tu as vu hier : ils pensaient aussi que si X. et S. avaient appris à lire et à écrire en classe, c'était parce que j'utilisais Borel Maisonny.
Et mes deux CE1 "en difficulté de lecture orale et de mémorisation de l'orthographe lexicale" dont le bilan orthophonique n'a pas diagnostiqué de dyslexie ou de dysorthographie, mais "une avance de six mois à un an par rapport au niveau moyen d'un élève de CE1" doivent aussi ce diagnostic à BM !
Du coup, je n'ai qu'un élève qui a des séances d'orthophonie cette année, on vient même le chercher à l'école en taxi pour l'y mener, aux frais de la princesse d'ailleurs (la princesse, c'est nous, les cotisants à la Sécu).
L'orthophoniste ne m'a pas contactée (c'est le CMP, ils ne nous contactent jamais) mais j'aimerais savoir ce qu'elle fait avec lui.
Il est au CP, lit couramment depuis deux mois quand il est concentré, écrit toujours comme un chacal, mais réussit sans faire une seule faute les fiches "Révisions" du ORTH CP, ainsi que les exercices écrits proposés dans le Livre des Bêtes. En dictée, c'est ou tout bon, quand il va bien et n'arrive pas à l'école la bouche pleine de jurons et les poings pleins de coups, ou tout mauvais, les jours où, visiblement, le Concerta n'a pas eu l'effet escompté.
Rassurez-moi, ça ne soigne pasla mauvaise éduca... les troubles du comportement, les orthophonistes ?
Et mes deux CE1 "en difficulté de lecture orale et de mémorisation de l'orthographe lexicale" dont le bilan orthophonique n'a pas diagnostiqué de dyslexie ou de dysorthographie, mais "une avance de six mois à un an par rapport au niveau moyen d'un élève de CE1" doivent aussi ce diagnostic à BM !
Du coup, je n'ai qu'un élève qui a des séances d'orthophonie cette année, on vient même le chercher à l'école en taxi pour l'y mener, aux frais de la princesse d'ailleurs (la princesse, c'est nous, les cotisants à la Sécu).
L'orthophoniste ne m'a pas contactée (c'est le CMP, ils ne nous contactent jamais) mais j'aimerais savoir ce qu'elle fait avec lui.
Il est au CP, lit couramment depuis deux mois quand il est concentré, écrit toujours comme un chacal, mais réussit sans faire une seule faute les fiches "Révisions" du ORTH CP, ainsi que les exercices écrits proposés dans le Livre des Bêtes. En dictée, c'est ou tout bon, quand il va bien et n'arrive pas à l'école la bouche pleine de jurons et les poings pleins de coups, ou tout mauvais, les jours où, visiblement, le Concerta n'a pas eu l'effet escompté.
Rassurez-moi, ça ne soigne pas
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Kak a écrit:En fait nous avons une UPI dys- (donc dyslexiques sévères) et ces enfants sont pour la plupart suivis par un grand spécialiste en neuropsychologie spécialiste de la dyslexie.
C'est bizarre quand même. Normalement le neurologue de l'unité supervise (il fait passer un premier entretien, un court test et décide s'il faut un bilan ortho, psychométrique (WISC), psychomot, et/ou avec l'orthoptiste) ; mais c'est l'orthophoniste qui fait passer la batterie de tests en langage oral et écrit qui va permettre la rédaction du bilan ortho et qui donne le diagnostic de dyslexie ou non - au médecin ensuite de décider des suites, autres bilans ou tests/examens complémentaires.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Al a écrit:Génial pour ton élève!!!
Moi j'ai posé LA question qu'il ne fallait pas à une orthophoniste lors d'une formation sur les TSL: "Les signes d'une dyslexie ressemblent fortement aux problèmes que peut rencontrer un élève qui a mal appris à lire. Comment faites-vous pour distinguer ces deux cas?" Ben visiblement, elle ne distinguait pas ou n'en avait pas vraiment envie, d'après sa réponse très alambiquée. Elle a tiré la tronche tout le reste de la formation.
Effectivement étant donné qu'on se fonde sur l'écart par rapport à la norme et les "marqueurs de déviance" (mais ceux-ci sont très proches si l'enfant a eu une mauvaise méthode)... Si l'enfant a été repéré tard et a bien pataugé seul dans une méthode à départ global...Je ne pense pas que la différence soit aisée à opérer.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
En fait, un constat de difficulté ne m'aurait pas gênée, ma question n'avait pas pour but d'embêter cette orthophoniste, je m'intéressais sincèrement aux méthodes employées. Sauf que mon interlocutrice a essayé de noyer le poisson et j'ai bien senti que ma question la gonflait...
- RikkiMonarque
La doxa, c'est "tous les professionnels sont super, seules les familles sont défaillantes". Parfois, ça gave.
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- KakHabitué du forum
Aliceinwonderland a écrit:Kak a écrit:En fait nous avons une UPI dys- (donc dyslexiques sévères) et ces enfants sont pour la plupart suivis par un grand spécialiste en neuropsychologie spécialiste de la dyslexie.
C'est bizarre quand même. Normalement le neurologue de l'unité supervise (il fait passer un premier entretien, un court test et décide s'il faut un bilan ortho, psychométrique (WISC), psychomot, et/ou avec l'orthoptiste) ; mais c'est l'orthophoniste qui fait passer la batterie de tests en langage oral et écrit qui va permettre la rédaction du bilan ortho et qui donne le diagnostic de dyslexie ou non - au médecin ensuite de décider des suites, autres bilans ou tests/examens complémentaires.
Je me suis sans doute mal exprimée: je ne connais pas tous les détails mais ce n; est pas l'orthophoniste seul qui diagnostique la dyxlexie, rien de contradictoire avec les précisions que tu apportes, je pense...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Al a écrit:En fait, un constat de difficulté ne m'aurait pas gênée, ma question n'avait pas pour but d'embêter cette orthophoniste, je m'intéressais sincèrement aux méthodes employées. Sauf que mon interlocutrice a essayé de noyer le poisson et j'ai bien senti que ma question la gonflait...
Je me rappelle en stage en hôpital avoir fait remarquer à ma maître de stage à propos d'un gamin que sa mère était quand même spéciale (l'ortho de ville hésitait entre diagnostic de dyslexie et troubles psy) et qu'avoir eu Mika comme méthode de lecture n'avait pas dû aider (mon fils aîné a eu Mika aussi, je lui ai appris à lire, j'en sais quelque chose). Que n'avais-je pas dit là ! "La méthode n'a aucune incidence !" -OK. "Il est à moins deux écarts type, l'ortho aurait dû diagnostiquer dyslexie, c'est presque une faute professionnelle!" -OK. Bon, je me suis tue jusqu'à la fin du stage... Oui, ça met mal à l'aise, c'est assez tabou d'en parler...
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- doublecasquetteEnchanteur
Conseils aux parents qui passent par là :
Si vous tombez sur un orthophoniste qui vous dit que la méthode n'a aucune incidence, fuyez !
Si vous tombez sur un orthophoniste qui vous dit que la méthode n'a aucune incidence, fuyez !
- Nous et les orthophonistes de nos élèves
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