Menaces et agression... moral à zéro... que faire?

Bonjour,

enseignant TZR à l'année dans un collège du réseau RAR, la semaine dernière un élève de 5° m'a menacé avec une paire de ciseaux (dont je me suis rapidement saisi) avant de le maîtriser... par la suite il m'a mis un coup de poing au ventre. Hors de mes gonds, je lui ai mis un coup de pied aux fesses, avant de le conduire vers la porte de ma salle où j'ai été obligé de le maîtriser encore jusqu'à la venu d'un AE. Là, l'élève m'a insulté à plusieurs reprises et a frappé mon bras qui le maintenait, a saisi tous les objets à sa portée pour les balancer à travers la classe, a shooté dans la poubelle à ses pieds...
L'élève est mis en mesure conservatoire avant conseil de discipline, mais ce n'est pas la première fois qu'il est violent à mon égard, déjà au milieu de l'année, il y avait eu un incident...

Un peu perturbé et stressé, je suis quand même retourné au travail en fin de semaine dernière et en début de cette semaine..., mercredi j'ai eu une visite de "courtoisie" de la part d'un IPR qui m'a expliqué que j'étais responsable de la situation, que je ne savais pas gérer les conflits...

Depuis, je suis hyper stressé, limite déprimé mais aussi en colère. Je ne me sens pas le courage d'y retourner et pour aujourd'hui mon médecin m'a mis un arrêt de travail... (qu'il est généreux) mais je dois retourner au collège lundi.

Vu la situation :
- Puis-je ou dois-je porter plainte contre l'élève?
- Puis-je me retourner contre le principal du collège qui n'a pas assuré sa mission de protection du fonctionnaire et qui n'a pas pris la mesure adéquate à la suite du premier incident (je demandais un conseil de discipline, ils ont exclus l'élève pour 3 jours...) puisque si l'élève avait été renvoyé du collège il n'y aurait pas eu de récidive ? Si oui, quelle procédure mettre en place.

Pour ceux qui ont déjà eu des problèmes similaires, dites moi comment vous vous en êtes sortis psychologiquement...
merci d'avance

Peux -tu contacter un syndicat ou te faire épauler par le délégué du personnel de ton établissement pour obtenir des conseils ?

Je te conseille de porter plainte contre l'élève. C'est inadmissible et fais-toi aider d'un syndicat et de l'autonome de solidarité. Jamais été confrontée à la situation. "Ta chance" si on peut dire c'est que tu es tzr, donc à la rentrée tu n'y seras plus. L'ipr n'est pas très malin de t'avoir dit cela. Pour enfoncer les gens, y a pas mieux! Bon courage en tout cas.

Merci Ann et Virginie pour vos pistes... je contacte l'autonome de solidarité (mais j'ai regardé les horaires, c'est que le matin...; les délégués du personnel dans mon établissement... ??? y'en a ?
Quant à ma chance de TZR, c'est relatif mais vrai... en attendant que faire pour le mois et demi qui reste et pour lequel je ne me sens pas tout à fait assez courageux (quel euphémisme)

pareil: plainte + syndicat
c'est franchement lamentable de la part de la hiérarchie de ne pas soutenir ses profs. C'est là qu'on se dit qu'on ferait mieux d'économiser l'argent qu'on file aux syndicats pour créer une assurance "sortir le bazooka du TA à chaque faux-pas de la hiérarchie et de l'administration"

alexreims a écrit:Merci Ann et Virginie pour vos pistes... je contacte l'autonome de solidarité (mais j'ai regardé les horaires, c'est que le matin...; les délégués du personnel dans mon établissement... ??? y'en a ?
Quant à ma chance de TZR, c'est relatif mais vrai... en attendant que faire pour le mois et demi qui reste et pour lequel je ne me sens pas tout à fait assez courageux (quel euphémisme)

Arrêt de travail. Car traumatisme. C'est un argument supplémentaire

c'est pas livré dans le kit de rentrée ? (avec la circulaire...)

"Arrêt de travail. Car traumatisme. C'est un argument supplémentaire"


je suis aps certain que mon médecin soit partant pour ce genre de choses..., la preuve il m'a donné une journée... belle prise en compte du traumatisme non?

je ne sais pas où certains trouvent leurs médecins... faut en changer!
Les miens, quand ils me voyaient en larmes, me filaient minimum 15 jours d'arrêt. La dernière fois, j'ai même eu un mois, alors que je n'en "demandais" pas tant.

Bref. Contacte un syndicat, et discutes-en tranquillement avec lui.

Arrêt de travail prolongé. Ca emmerderait bien le principal qui ne t'a pas soutenu car à un mois de la fin... difficile de trouver un remplaçant. J'ai aussi une collègue tzr qui a échangé son poste avec une autre (contractuelle, cette fois). C'est notre principal qui a tél au rectorat. Mais en 8 ans de boutique, c'est la 1ère fois que je vois cela.

Il faut absolument porter plainte. Tu seras peut-être amené à faire constater médicalement les coups que tu as reçus.

Pour connaître le délégué de l'autonome de solidarité, tu as, en règle générale, une affiche de l'autonome accrochée quelque part en salle des profs, avec le nom du délégué inscrit dessus. Mais pour faire appel à l'autonome, il faut être adhérent.

je suis ds le privé , c'est peut être pour cette raison qu'il y a un délégué du personnel .. courage !

Tu peux et devrais porter plainte. Demander au recteur la protection juridique DUE au fonctionnaire
Néanmoins, n'attend pas que la "justice" fasse son travail. Il aurait été préférable pour éviter le classement sans suite que tu sois flic.
Et n'attends pas grand chose des syndicats non plus.

tu vas voir un autre médecin, un psychiatre tiens, c'est encore plus sérieux, et tu te fais arrêter jusqu'à la fin de l'année, ça apprendra à ton CDE à ne pas soutenir ses profs.

sinon porte plainte en effet.

Reine Margot a écrit:tu vas voir un autre médecin, un psychiatre tiens, c'est encore plus sérieux, et tu te fais arrêter jusqu'à la fin de l'année, ça apprendra à ton CDE à ne pas soutenir ses profs.

sinon porte plainte en effet.

Pourquoi devrais-t-elle aller voir un psy, qu'elle paiera plus cher, et qui donnera des infos aux p'tits chefs, qui savent faire leur miel de ce type d'infos, sur la nature de la maladie ?

Un arrêt, même si le patronat ne cesse d'attaquer ce droit aux congé de maldie, C'EST DU SERIEUX !

Dani a écrit:

Reine Margot a écrit:tu vas voir un autre médecin, un psychiatre tiens, c'est encore plus sérieux, et tu te fais arrêter jusqu'à la fin de l'année, ça apprendra à ton CDE à ne pas soutenir ses profs.

sinon porte plainte en effet.

Pourquoi devrais-t-elle aller voir un psy, qu'elle paiera plus cher, et qui donnera des infos aux p'tits chefs, qui savent faire leur miel de ce type d'infos, sur la nature de la maladie ?

Un arrêt, même si le patronat ne cesse d'attaquer ce droit aux congé de maldie, C'EST DU SERIEUX !

un psy, comme tout médecin, est tenu au secret professionnel, et l'arrêt ne mentionne pas le cause.

Reine Margot a écrit:

Dani a écrit:

Reine Margot a écrit:tu vas voir un autre médecin, un psychiatre tiens, c'est encore plus sérieux, et tu te fais arrêter jusqu'à la fin de l'année, ça apprendra à ton CDE à ne pas soutenir ses profs.

sinon porte plainte en effet.

Pourquoi devrais-t-elle aller voir un psy, qu'elle paiera plus cher, et qui donnera des infos aux p'tits chefs, qui savent faire leur miel de ce type d'infos, sur la nature de la maladie ?

Un arrêt, même si le patronat ne cesse d'attaquer ce droit aux congé de maldie, C'EST DU SERIEUX !

un psy, comme tout médecin, est tenu au secret professionnel, et l'arrêt ne mentionne pas le cause.

En effet, la spécialité du médecin ne permet pas d'avoir des inforamations sur la maladie, suis-je bête. (Et de toute façon, nos maîtres ne s'intéressent pas du tout, mais alors pas du tout, à ce type de détails.)

En conséquence de quoi, l'auteur de ce message, que j'ai malencontreusement pris pour une auteure, mille excuses pourrait tout aussi bien envoyer un arrêt délivré par un gynécologue.

mais que veux-tu dire? que le cde irait téléphoner au psy (ou au médecin traitant, peu importe) pour lui demander les raisons de l'arrêt?
et que le psy, ou le médecin, irait raconter au cde tout ce qui s'est dit dans le cabinet?

Reine Margot a écrit:mais que veux-tu dire? que le cde irait téléphoner au psy (ou au médecin traitant, peu importe) pour lui demander les raisons de l'arrêt?
et que le psy, ou le médecin, irait raconter au cde tout ce qui s'est dit dans le cabinet?

Ce que veut dire Dani, je crois, c'est que le fait que l'arrêt soit délivré par un psy établit d'office que le problème pour lequel on est arrêté est d'ordre psychologique...

et alors?

dans la mesure où c'est suite à une agression, le traumatisme est compréhensible et ne préjuge pas de la personnalité de qqn...

miss sophie a écrit:

Reine Margot a écrit:mais que veux-tu dire? que le cde irait téléphoner au psy (ou au médecin traitant, peu importe) pour lui demander les raisons de l'arrêt?
et que le psy, ou le médecin, irait raconter au cde tout ce qui s'est dit dans le cabinet?

Ce que veut dire Dani, je crois, c'est que le fait que l'arrêt soit délivré par un psy établit d'office que le problème pour lequel on est arrêté est d'ordre psychologique...

Bingo, miss ! Et je le répète, ils savent faire leur miel de ça !
Alors, quand on peut faire autrement...

ils font leur miel, concrètement, c'est à dire?

tout le monde sait que l'assurance maladie paie les défauts de management des chefs, alors un arrêt de plus ou de moins, franchement...

Reine Margot a écrit:ils font leur miel, concrètement, c'est à dire?

Majesté, vous m'enchantez.

Veuillez donc aller faire un tour à la Verrière, ou entrer dans un moteur de recherche " harcèlement à l'EN", ou encore mieux aller directement sur le blog de Guy Landel, ou toujours mieux aller voir sur son blog, comment ils ont tenté d'enfermer chez les dingues, comme les staliniens le faisaient si bien, le (vrai) syndicaliste Roland Veuillet