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- zabouFidèle du forum
Bonjour,
Je travaille en ce moment sur la situation d'énonciation avec mes 4èmes et en faisant cours je me suis demandée pourquoi j'abordais ce point de grammaire avec eux que je trouve "inutile" :censure: .
Vous me direz que j'aurais dû me poser la question avant de l'aborder et dans quel but mais comme c'est au programme voilà....Je me sens ridicule en disant ça et le pire c'est que j'ai l'impression de perdre mon temps avec les élèves au lieu de travailler sur des points de grammaire, d'ortho, de lecture etc...plus importants et...intéressants.
Là j'ai vraiment pas assuré et j'me sens nulle de me dire je fais ça parce c'est au programme..... et puis parce que je vais être inspectée et que j'ai la trouille...
1- Faites-vous la situation d'énonciation avec vos élèves?
2- Comment l'abordez-vous?
3- Je n'ai peut-être pas compris l'importance de la situation d'énonciation....Et là c'est grave Et dans ce cas-là, je veux bien qu'on me l'explique.
D'avance merci. :|
Je travaille en ce moment sur la situation d'énonciation avec mes 4èmes et en faisant cours je me suis demandée pourquoi j'abordais ce point de grammaire avec eux que je trouve "inutile" :censure: .
Vous me direz que j'aurais dû me poser la question avant de l'aborder et dans quel but mais comme c'est au programme voilà....Je me sens ridicule en disant ça et le pire c'est que j'ai l'impression de perdre mon temps avec les élèves au lieu de travailler sur des points de grammaire, d'ortho, de lecture etc...plus importants et...intéressants.
Là j'ai vraiment pas assuré et j'me sens nulle de me dire je fais ça parce c'est au programme..... et puis parce que je vais être inspectée et que j'ai la trouille...
1- Faites-vous la situation d'énonciation avec vos élèves?
2- Comment l'abordez-vous?
3- Je n'ai peut-être pas compris l'importance de la situation d'énonciation....Et là c'est grave Et dans ce cas-là, je veux bien qu'on me l'explique.
D'avance merci. :|
- albertine02Expert spécialisé
idem, je ne travaille jamais cette question
- V.MarchaisEmpereur
Ça n'a aucun intérêt ex nihilo. Bien sûr, quand on aborde la lettre, on demande qui s'adresse à qui et ce genre de chose, mais le jargon pour lui-même est sans intérêt.
La seule chose que je trouve formatrice, c'est d'apprendre aux élèves que certaines expressions ("demain", "maintenant", etc.) ne peuvent pas s'employer dans des récits (pour faire schématique, schématique qui suffit au collège). Ils ont tendance en effet à les utiliser de manière inappropriée, au lieu de "le lendemain", "à ce moment-là". Mais je me contente de petits exercices d'écriture en préparation aux rédactions : je ne suis pas sûre que farcir le crâne des élèves de "déictiques" et de "situation ancrée/coupée" aide à mieux écrire en soi.
La seule chose que je trouve formatrice, c'est d'apprendre aux élèves que certaines expressions ("demain", "maintenant", etc.) ne peuvent pas s'employer dans des récits (pour faire schématique, schématique qui suffit au collège). Ils ont tendance en effet à les utiliser de manière inappropriée, au lieu de "le lendemain", "à ce moment-là". Mais je me contente de petits exercices d'écriture en préparation aux rédactions : je ne suis pas sûre que farcir le crâne des élèves de "déictiques" et de "situation ancrée/coupée" aide à mieux écrire en soi.
- User5899Demi-dieu
Oui, voilà, même réponse que Véronique, y compris au lycée. Les choses plutôt que les mots, en quelque sorte.V.Marchais a écrit:Ça n'a aucun intérêt ex nihilo. Bien sûr, quand on aborde la lettre, on demande qui s'adresse à qui et ce genre de chose, mais le jargon pour lui-même est sans intérêt.
La seule chose que je trouve formatrice, c'est d'apprendre aux élèves que certaines expressions ("demain", "maintenant", etc.) ne peuvent pas s'employer dans des récits (pour faire schématique, schématique qui suffit au collège). Ils ont tendance en effet à les utiliser de manière inappropriée, au lieu de "le lendemain", "à ce moment-là". Mais je me contente de petits exercices d'écriture en préparation aux rédactions : je ne suis pas sûre que farcir le crâne des élèves de "déictiques" et de "situation ancrée/coupée" aide à mieux écrire en soi.
- SergeMédiateur
L'étude de la situation d'énonciation doit être abordée si on le juge utile à des productions écrites ou pour l'étude d'un texte.
- zabouFidèle du forum
C'est bien ce qui me semblait...que cette leçon sonne creux et cette impression d'avoir perdu mon temps.
Du coup vous me rassurez Bon va falloir clore cette séance rapidement et passer à autre chose de plus pertinent, intéressant et motivant.
Les points intéressants mentionnés par VMarchais et avec qui je suis d'accord peuvent être abordées lors de la transposition du discours direct au discours indirect...Qui est beaucoup plus intéressant...
Non ce point n'a pas disparu du programme sinon j'aurais laissé tomber
Merci à tous.
Du coup vous me rassurez Bon va falloir clore cette séance rapidement et passer à autre chose de plus pertinent, intéressant et motivant.
Les points intéressants mentionnés par VMarchais et avec qui je suis d'accord peuvent être abordées lors de la transposition du discours direct au discours indirect...Qui est beaucoup plus intéressant...
Non ce point n'a pas disparu du programme sinon j'aurais laissé tomber
Merci à tous.
- V.MarchaisEmpereur
Malheureusement non. Mais chaque professeur met la priorité là où bon lui semble et aborde les choses de la manière qui lui smble la plus pertinente (simple exercice d'écriture ou leçon en bonne et due forme).
- elwellonNiveau 9
[quote="zabou"]
1- Faites-vous la situation d'énonciation avec vos élèves?
2- Comment l'abordez-vous?
3- Je n'ai peut-être pas compris l'importance de la situation d'énonciation....Et là c'est grave Et dans ce cas-là, je veux bien qu'on me l'explique.
Salut, j'ai été inspectée cette année et j'ai demandé la situation d'énonciation à mes élèves de 5° sur un extrait de Tristan et Iseut. D'abord je refuse le jargon littéraire inutile comme texte coupé et ancré qui ne sert à rien. Je parle de récit ou discours avec les temps qui correspondent. Je me suis aperçue qu'il est utile de distinguer ces deux notions pour les rédactions, les études de textes où se mêlent l'émetteur (comme le troubadour dans Tristan) et le narrateur. On retrouve ce mélange dans les fabliaux, La Fontaine et d'autres textes encore.
J'évite la complication, il suffit qu'ils repèrent les moments de récit et ceux du discours, le jeu des pronoms personnels et des déterminants pour savoir qui est l'émetteur. En fait, notre travail consiste à rendre facile ce qui est difficile et les élèves réussissent assez bien sur cette question. Elle ne leur paraît pas difficile,mais j'ai bien sûr dégraissé tous les éléments compliqués et inutiles.
Je trouve cette étude utile mais c'est mon avis.
1- Faites-vous la situation d'énonciation avec vos élèves?
2- Comment l'abordez-vous?
3- Je n'ai peut-être pas compris l'importance de la situation d'énonciation....Et là c'est grave Et dans ce cas-là, je veux bien qu'on me l'explique.
Salut, j'ai été inspectée cette année et j'ai demandé la situation d'énonciation à mes élèves de 5° sur un extrait de Tristan et Iseut. D'abord je refuse le jargon littéraire inutile comme texte coupé et ancré qui ne sert à rien. Je parle de récit ou discours avec les temps qui correspondent. Je me suis aperçue qu'il est utile de distinguer ces deux notions pour les rédactions, les études de textes où se mêlent l'émetteur (comme le troubadour dans Tristan) et le narrateur. On retrouve ce mélange dans les fabliaux, La Fontaine et d'autres textes encore.
J'évite la complication, il suffit qu'ils repèrent les moments de récit et ceux du discours, le jeu des pronoms personnels et des déterminants pour savoir qui est l'émetteur. En fait, notre travail consiste à rendre facile ce qui est difficile et les élèves réussissent assez bien sur cette question. Elle ne leur paraît pas difficile,mais j'ai bien sûr dégraissé tous les éléments compliqués et inutiles.
Je trouve cette étude utile mais c'est mon avis.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Le programme actuel ne demande plus du tout d'assimiler le jargon qu'on avait connu sur ce sujet, mais suit l'esprit de ce que dit Véronique :
Initiation à la grammaire de l'énonciation
- la définition et les composantes de la situation d'énonciation (qui
parle à qui, quand et où ? Le repérage par rapport au moi-ici-
maintenant) ;
- le fonctionnement des pronoms personnels par rapport à la situation
d'énonciation (première et deuxième personnes engagées dans la
situation d'énonciation, troisième personne absente de la situation
d'énonciation).
Initiation à la grammaire de l'énonciation
- la définition et les composantes de la situation d'énonciation (qui
parle à qui, quand et où ? Le repérage par rapport au moi-ici-
maintenant) ;
- le fonctionnement des pronoms personnels par rapport à la situation
d'énonciation (première et deuxième personnes engagées dans la
situation d'énonciation, troisième personne absente de la situation
d'énonciation).
- Lizzy.BNiveau 5
Je l'ai abordée dans ma séquence sur l' épistolaire, pour que les élèves prennent l'habitude de se demander qui parle, à qui, quand, où, pour dire quoi. C'est le minimum vital si je ne veux pas me retrouver avec des réponses incohérentes/hallucinantes lors des corrections !
En général, ils ne sont pas suffisamment attentifs aux pronoms (déictiques ou troisième personne), alors que leur analyse permettrait d' éviter pas mal de contresens lors de la lecture ou des contrôles.
Sinon, je fais quelques exercices d'écriture dans le genre de ceux décrits par V.Marchais, pour qu'ils transforment "demain, ici, hier" en fonction d'une consigne donnée.
En général, ils ne sont pas suffisamment attentifs aux pronoms (déictiques ou troisième personne), alors que leur analyse permettrait d' éviter pas mal de contresens lors de la lecture ou des contrôles.
Sinon, je fais quelques exercices d'écriture dans le genre de ceux décrits par V.Marchais, pour qu'ils transforment "demain, ici, hier" en fonction d'une consigne donnée.
- zabouFidèle du forum
J'ai enfin bouclé cette séance et les gamins ont finalement apprécié et compris les exercices que je leur ai donnés . Ils ont bien participé et expliquaient eux-mêmes les erreurs....comme quoi....
- LugnasadNiveau 1
Bonjour,
je me permets de relancer ce sujet tout en y ajoutant ma note perso.
Je vais avoir des 4èmè pour la première fois et je pensais commencer cette année avec la séquence sur le genre épistolaire. Je souhaite aborder la notion de "situation d'énonciation" en séance en soulignant ces notions là:
Émetteur/Récepteur
Je, nous/vous, tu
Lieu de l’écriture/Lieu différent
Moment de l’écriture/Moment de lecture, plus tard
Pensez-vous que cela soit trop difficile pour eux?
Merci de vos réponses!
je me permets de relancer ce sujet tout en y ajoutant ma note perso.
Je vais avoir des 4èmè pour la première fois et je pensais commencer cette année avec la séquence sur le genre épistolaire. Je souhaite aborder la notion de "situation d'énonciation" en séance en soulignant ces notions là:
Émetteur/Récepteur
Je, nous/vous, tu
Lieu de l’écriture/Lieu différent
Moment de l’écriture/Moment de lecture, plus tard
Pensez-vous que cela soit trop difficile pour eux?
Merci de vos réponses!
- LugnasadNiveau 1
J'ai oublié de préciser en séance 2
- V.MarchaisEmpereur
Je pense que c'est surtout rébarbatif et de peu d'intérêt et que commencer l'année ainsi est une vrai tue-l'amour.
Tu feras les remarques nécessaires à l'occasion, mais il est inutile de faire une leçon pour enfoncer des portes ouvertes (un "je" parle à un "tu", sans blague...).
Tu feras les remarques nécessaires à l'occasion, mais il est inutile de faire une leçon pour enfoncer des portes ouvertes (un "je" parle à un "tu", sans blague...).
- LugnasadNiveau 1
merci pour cette réponse si franche...
- V.MarchaisEmpereur
J'espère ne pas être blessante. C'est dite carrément mais ça ne se veut pas agressif.
- RobinFidèle du forum
Je commençais l'année de 4ème en étudiant la situation d'énonciation à partir d'une lettre (par ex. de Vincent Van Gogh à son frère Théo), mais je ne parlais pas d' "énoncés ancrés" ou "non ancrés" dans la situation d'énonciation, du moins à ce moment-là, pas avant d'avoir étudié des énoncés "non ancrés" (et non sans précautions et selon les classes).
- LugnasadNiveau 1
Non non au contraire tu vas droit au but c'est tout à ton honneur. C'est un peu surprenante... :-)V.Marchais a écrit:J'espère ne pas être blessante. C'est dite carrément mais ça ne se veut pas agressif.
- LugnasadNiveau 1
Je vais simplement parlé de l'expéditeur/je,nous/moment de l'écriture et du destinataire/tu,vous/moment de lecture et différé. Mais énoncé ancré/non ancré est une notion qui est encore en pleine polémique je ne veux pas me lancer dans ce genre de choses. (pour le plus grand bonheur des élèves qui aiment piéger les profs! )Robin a écrit:Je commençais l'année de 4ème en étudiant la situation d'énonciation à partir d'une lettre (par ex. de Vincent Van Gogh à son frère Théo), mais je ne parlais pas d' "énoncés ancrés" ou "non ancrés" dans la situation d'énonciation, du moins à ce moment-là, pas avant d'avoir étudié des énoncés "non ancrés" (et non sans précautions et selon les classes).
- LugnasadNiveau 1
Veuillez m'excuser pour les erreurs d'orthographe... Venant d'une prof de français c'est un comble...
- RobinFidèle du forum
D'accord avec Cripure et V. Marchais sur la relation entre les notions d'énoncé/énonciation/situation d'énonciation et l'écrit (la modification des déictiques dans le passage du style direct au style indirect).
- retraitéeDoyen
D'ailleurs, quand on ne parlait pas encore de situation d'énonciation, on travaillait déjà ce point, à savoir discours direct/indirect, ou transposition du présent au passé; à l'époque, je comparais ça avec les maths (changement d'abscisse, ) et ça passait tout seul.Cripure a écrit:Oui, voilà, même réponse que Véronique, y compris au lycée. Les choses plutôt que les mots, en quelque sorte.V.Marchais a écrit:Ça n'a aucun intérêt ex nihilo. Bien sûr, quand on aborde la lettre, on demande qui s'adresse à qui et ce genre de chose, mais le jargon pour lui-même est sans intérêt.
La seule chose que je trouve formatrice, c'est d'apprendre aux élèves que certaines expressions ("demain", "maintenant", etc.) ne peuvent pas s'employer dans des récits (pour faire schématique, schématique qui suffit au collège). Ils ont tendance en effet à les utiliser de manière inappropriée, au lieu de "le lendemain", "à ce moment-là". Mais je me contente de petits exercices d'écriture en préparation aux rédactions : je ne suis pas sûre que farcir le crâne des élèves de "déictiques" et de "situation ancrée/coupée" aide à mieux écrire en soi.
- V.MarchaisEmpereur
Aujourd'hui, je ne suis pas sûre que cela aiderait beaucoup les élèves...retraitée a écrit:à l'époque, je comparais ça avec les maths (changement d'abscisse, ) et ça passait tout seul.
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