Alphabétique, syllabique, globale, mixte... : le classement des manuels de lecture pour apprendre à lire aux enfants

Celeborn a écrit:Moi, il paraît que j'ai appris à lire grâce aux TICE

Spoiler:

Tiens ! Mon fils aussi ! Du coup, il savait aussi lire les nombres au-delà de 1 000 à quatre ans !

Celeborn a écrit:Moi, il paraît que j'ai appris à lire grâce aux TICE

Spoiler:

Et même que dans la foulée, toujours grâce aux TICE, tu es également devenu un as du calcul mental, pas vrai ? :aaq:

Spoiler:

Spoiler:

Ah, je vois que nos réactions se sont croisées, avec Double-Casquette !

Mowgli a écrit:
Et même que dans la foulée, toujours grâce aux TICE, tu es également devenu un as du calcul mental, pas vrai ? :aaq:

Exactement ! Je peux te dire que les multiplications par 25 et par 75, j'ai bossé J'étais d'ailleurs nettement meilleur en chiffres.

Celeborn a écrit:

Mowgli a écrit:
Et même que dans la foulée, toujours grâce aux TICE, tu es également devenu un as du calcul mental, pas vrai ? :aaq:

Exactement ! Je peux te dire que les multiplications par 25 et par 75, j'ai bossé J'étais d'ailleurs nettement meilleur en chiffres.

Je n'ai pas appris à lire avec tes TICE, mais je crois que je leur dois beaucoup pour le calcul mental.

Autant Thalès me gonflait prodigieusement, autant le calcul mental -et l'arithmétique en général- j'adorais ça!

Bon, alors, on fait quoi, là ?

Je sors dîner, je reviens, et c'est le bazar ! On n'y retrouve plus rien ! Plus personne ne met la liste à jour !

Je vais essayer de remettre un peu d’ordre dans tout ça. Et comme ça me fait vraiment de la peine de mettre « rue des Contes » dans la même poubelle que « Ribambelle », je les sépare en deux catégories, na !

On pourrait trouver un moyen technique de mettre la liste en première page, John, et que je puisse la remettre à jour au fur et à mesure ?

Voici ce que j’ai fait à partir de vos messages. Je ne sais pas où mettre « Lire avec Patati et Patata ».


méthode à départ alphabétique :
À coup sûr
La journée des tout petits (Boscher)
Bien lire et aimer lire (Borel-Maisonny)
Delille
Fransya
Je lis, j'écris
La clé des mots
La planète des alphas
Léo et Léa
Mico
Rémi et Colette
Sami et Julie
Taoki




- méthode mixte modérée :
Bulle
Gafi
Ratus
Tout terrain


- méthode à départ global :
A tire d'aile
Au fil des mots
Chut, je lis
Daniel et Valérie
Mini loup
Rue des contes
Un monde à lire


- méthode à fort départ global :
Dagobert
A l’école des albums
Grand large
Jules, Max et ses amis
Justine
Mika
Que d’histoires !
Ribambelle
Valentin le Magicien


- Livres apparemment sans aucune méthode :
Abracadalire
Coucou Lilou
Crocolivre
Croque ligne
Grindelire
Lire avec des albums
Paginaire
Pas à pages
Quatre saisons pour lire au CP
Saperlipopette

Zaubette a écrit:

Mowgli a écrit:

Rémi et Colette ?

J'ai appris à lire avec ça au début des années 80!! Ma maitresse partait d'ailleurs à la retraite à la fin de l'année...cette méthode doit être bien ancienne! (mais je savais lire couramment à Noël en n'ayant rien fait de préparatoire en maternelle) Ce devait être rudement efficace, ou pour rejoindre mon précédent commentaire, ma maitresse devait être rudement bonne!

J'ai appris à lire avec Rémi et Colette au début des années 60 ; je ne sais pas comment est la méthode.
Il paraît que j'ai mis du temps à apprendre au CP, mais je lisais ensuite couramment au CE1.

doublecasquette a écrit:

Provence a écrit:Je garde de mon apprentissage de la lecture le souvenir d'un extraordinaire bonheur.

C'est bien... Moi, je ne savais pas que j'étais en train d'apprendre à lire :shock: Je ne l'ai su qu'après, le jour où je me suis rendu compte que je savais lire .

Quelle nostalgie délicieuse dans ce fil ! Mais, comme doublecasquette, je n'ai pas souvenir de l'apprentissage, seulement que nous savions tous lire dans mon CP à Noël, et que nous avions laissé le Pigeon vole ! (je crois) pour un petit livre avec, comme de juste, deux enfants visitant différents membres de leur famille, au bord d'une rivière qui devait se nommer La Virette. Pfff... 1971-72...

Je viens de me souvenir d'un autre : Patasson !

Je crois bien qu'il faut le mettre dans "'port'nawak", mais c'est à vérifier...

Euh, vous ne voudriez pas me faire un récapitulatif classé des méthodes que je dois rajouter ?

Il y en a déjà quatre pages :shock:

Rikki a écrit:Bon, alors, on fait quoi, là ?

Je sors dîner, je reviens, et c'est le bazar ! On n'y retrouve plus rien ! Plus personne ne met la liste à jour !

Je vais essayer de remettre un peu d’ordre dans tout ça. Et comme ça me fait vraiment de la peine de mettre « rue des Contes » dans la même poubelle que « Ribambelle », je les sépare en deux catégories, na !

On pourrait trouver un moyen technique de mettre la liste en première page, John, et que je puisse la remettre à jour au fur et à mesure ?

Voici ce que j’ai fait à partir de vos messages. Je ne sais pas où mettre « Lire avec Patati et Patata ».


méthode à départ alphabétique :
À coup sûr
La journée des tout petits (Boscher)
Bien lire et aimer lire (Borel-Maisonny)
Delille
Je lis, j'écris
La planète des alphas
Léo et Léa
Mico
Sami et Julie
Taoki
Fransya
Rémi et Colette
La clé des mots

- méthode mixte modérée :

Rémi et Colette (très modéré)
Daniel et Valérie (très modéré)
Gafi
Ratus
Tout terrain
Bulle

- méthode à départ global :
A tire d'aile
Chut, je lis
Mini loup
Rue des contes
Un monde à lire
Daniel et Valérie

- méthode à fort départ global :
Dagobert
Jules, Max et ses amis
Justine
Ribambelle
Valentin le Magicien
Mika
Grand large
A l’école des albums
Que d’histoires !


- Livres apparemment sans aucune méthode :
Abracadalire
Coucou Lilou
Crocolivre
Croque ligne
Pas à pages
Grindelire
Saperlipopette
Quatre saisons pour lire au CP
Paginaire
Lire avec des albums

J'ai déplacé Rémi et Colette et Daniel et Valérie (ils ont été réédités tous les deux et sont vendus à la rentrée dans tous les rayons livres des hypermarchés).

Tiens, il faudrait proposer à Istra de rééditer Mico, ils feraient un carton auprès des parents !

Sinon, c'est bon, John, la liste a bien été complétée.

Merci pour la rectification, Akwabon. Quelqu'un peut-il aussi classer "Patati et Patata" ?

doublecasquette a écrit:[
Tiens, il faudrait proposer à Istra de rééditer Mico, ils feraient un carton auprès des parents !
.

Le livret 1 est disponible.

A propos merci d' avoir 'evoqu;e ce titre sur ce forum. (ma fille adore); j' ai trouv'e d' occasion le livret 2.

Ce que j'ai du mal à comprendre, ce sont les méthodes sans méthode: quel était le but poursuivi par leurs auteurs?

Heu... ils ne disent pas que c'est "sans méthode", hein ! On constate juste que la méthode nous échappe, mais on n'a pas fait des grandes études compliquées, on n'est que des pôvs'instits de base, on apprend à lire aux 'tits enfants, on ne comprend pas toujours les cheminements intellectuels complexes des grands universitaires...

Provence a écrit:Ce que j'ai du mal à comprendre, ce sont les méthodes sans méthode: quel était le but poursuivi par leurs auteurs?

Ce sont des tenants des théories de Jean Foucambert et Eveline Charmeux. Pour eux, la lecture est idéovisuelle et la syllabique nuit gravement à la santé puisqu'elle empêche durablement de devenir lecteur (l'enfant reste déchiffreur toute sa vie et n'aura jamais accès au sens). Pour eux, il est normal qu'un enfant n'accède à la lecture courante que vers la fin du primaire puisqu'on apprend à lire toute sa vie et que personne ne peut dire qu'il "sait lire".

Ils pensent donc procéder par imprégnation en donnant avant tout "accès au sens" et donnent dès le départ des textes très longs dans lesquels les élèves doivent petit à petit "prendre des repères" (extra et intra textuels) de plus en plus précis pour produire à leur tour des "écrits vrais".
Normalement, ils doivent de plus s'abstenir de faire lire les enfants à haute voix car c'est une activité très difficile qui nécessite d'être capables d'anticiperpour mettre l'intonation.

(En fait, ce sont des gens qui n'ont jamais vu de vélo à roulettes, ni de bouée et qui doivent donner un menu "steack frites salade fromage banane flambée" à leur nouveau-né dès la sortie de la maternité de peur de le voir rester au sein jusqu'à ses quatre-vingts ans révolus )

edit erreur

Je n'avais pas vu l'horrible méthode de ma fille : Mika

doublecasquette a écrit:

Provence a écrit:Ce que j'ai du mal à comprendre, ce sont les méthodes sans méthode: quel était le but poursuivi par leurs auteurs?

Ce sont des tenants des théories de Jean Foucambert et Eveline Charmeux. Pour eux, la lecture est idéovisuelle et la syllabique nuit gravement à la santé puisqu'elle empêche durablement de devenir lecteur (l'enfant reste déchiffreur toute sa vie et n'aura jamais accès au sens). Pour eux, il est normal qu'un enfant n'accède à la lecture courante que vers la fin du primaire puisqu'on apprend à lire toute sa vie et que personne ne peut dire qu'il "sait lire".

Ils pensent donc procéder par imprégnation en donnant avant tout "accès au sens" et donnent dès le départ des textes très longs dans lesquels les élèves doivent petit à petit "prendre des repères" (extra et intra textuels) de plus en plus précis pour produire à leur tour des "écrits vrais".
Normalement, ils doivent de plus s'abstenir de faire lire les enfants à haute voix car c'est une activité très difficile qui nécessite d'être capables d'anticiperpour mettre l'intonation.

(En fait, ce sont des gens qui n'ont jamais vu de vélo à roulettes, ni de bouée et qui doivent donner un menu "steack frites salade fromage banane flambée" à leur nouveau-né dès la sortie de la maternité de peur de le voir rester au sein jusqu'à ses quatre-vingts ans révolus )

Je plains les gosses à qui on fait subir des trucs pareils.

zigotine a écrit:Il manque la méthode de ma fille: mika
en théorie mixte mais chez nous il n'y avait toujours pas eu de déchiffrage syllabique à la Toussaint...

Si, si, elle y est dans la dernière liste (page 4).

Je ne sais pas si c'était déjà mon livre de CP, mais en primaire je me souviens que nos manuels suivaient les "aventures" quotidiennes de Béatrice, Yves, Roger et du chat Patapon. Quelqu'un sait-il comment s'appelait cette méthode?

Provence a écrit: Je plains les gosses à qui on fait subir des trucs pareils.

Oui. Et tu peux aussi plaindre leurs parents, parce que les devoirs à la maison dans ces circonstances, c'est dantesque !

Il m'est arrivé de discuter, quelques jours après la rentrée, avec des parents d'élèves de ma classe dont l'aîné(e) avait "bénéficié" de ce type de méthode : certains en avaient les larmes aux yeux dès qu'ils évoquaient cette expérience... et une angoisse indescriptible à l'idée que cela pouvait recommencer : les interminables temps de "devoirs" à la maison le soir après une journée de boulot, les pugilats quasi-quotidiens qui s'ensuivaient, les larmes, les agacements, les disputes au sein du couple... puis la course plus tard dans l'année pour organiser les séances chez l'orthophoniste, le psycho-machin voire le psycho-truc...

miss sophie a écrit:Je ne sais pas si c'était déjà mon livre de CP, mais en primaire je me souviens que nos manuels suivaient les "aventures" quotidiennes de Béatrice, Yves, Roger et du chat Patapon. Quelqu'un sait-il comment s'appelait cette méthode?

Au fil des mots (les collègues s'amusaient à l'appeler "Aux Mille Défauts").

http://www.nathan.fr/catalogue/catalogue_detail_enseignants.asp?ean13=9782091573205

Je ne savais pas qu'elle était encore commercialisée...

C'est une "méthode à départ global moyen" et usage de la phonétique (j'entends, je vois).

Mowgli a écrit:

Provence a écrit: Je plains les gosses à qui on fait subir des trucs pareils.

Oui. Et tu peux aussi plaindre leurs parents, parce que les devoirs à la maison dans ces circonstances, c'est dantesque !

Il m'est arrivé de discuter, quelques jours après la rentrée, avec des parents d'élèves de ma classe dont l'aîné(e) avait "bénéficié" de ce type de méthode : certains en avaient les larmes aux yeux dès qu'ils évoquaient cette expérience... et une angoisse indescriptible à l'idée que cela pouvait recommencer : les interminables temps de "devoirs" à la maison le soir après une journée de boulot, les pugilats quasi-quotidiens qui s'ensuivaient, les larmes, les agacements, les disputes au sein du couple... puis la course plus tard dans l'année pour organiser les séances chez l'orthophoniste, le psycho-machin voire le psycho-truc...

Et ceux qui utilisent ce genre de méthode n'en voient pas les limites? Ils ne remettent pas en question leurs résultats?

Ben nous on a appris à déchiffrer à ma grande pendant les vacances de la Toussaint (ça a pris deux heures, le reste est venu tout seul), on en avait marre des devoirs qui nous faisaient péter un câble et maintenant ça roule.
Je ne sais pas comment font les autres

Provence a écrit:

Mowgli a écrit:

Provence a écrit: Je plains les gosses à qui on fait subir des trucs pareils.

Oui. Et tu peux aussi plaindre leurs parents, parce que les devoirs à la maison dans ces circonstances, c'est dantesque !

Il m'est arrivé de discuter, quelques jours après la rentrée, avec des parents d'élèves de ma classe dont l'aîné(e) avait "bénéficié" de ce type de méthode : certains en avaient les larmes aux yeux dès qu'ils évoquaient cette expérience... et une angoisse indescriptible à l'idée que cela pouvait recommencer : les interminables temps de "devoirs" à la maison le soir après une journée de boulot, les pugilats quasi-quotidiens qui s'ensuivaient, les larmes, les agacements, les disputes au sein du couple... puis la course plus tard dans l'année pour organiser les séances chez l'orthophoniste, le psycho-machin voire le psycho-truc...

Et ceux qui utilisent ce genre de méthode n'en voient pas les limites? Ils ne remettent pas en question leurs résultats?

Pas tous, loin de là ! Ils sont persuadés du bien-fondé des théories citées plus haut et assez fiers de fabriquer de futurs vrais lecteurs, même si les débuts sont un peu difficiles.
Et les élèves qui échouent étant ceux qui n'ont pas de Zigotine comme mère, ils trouvent ça normal de "différencier" pour eux, l'important étant de ne surtout pas les stigmatiser en les confrontant à leur échec.

zigotine a écrit:Ben nous on a appris à déchiffrer à ma grande pendant les vacances de la Toussaint (ça a pris deux heures, le reste est venu tout seul), on en avait marre des devoirs qui nous faisaient péter un câble et maintenant ça roule.
Je ne sais pas comment font les autres

Comment faites-vous dans ces cas-là? Vous en parlez avec l'instit' ou vous gardez ça pour vous?

doublecasquette a écrit:

Pas tous, loin de là ! Ils sont persuadés du bien-fondé des théories citées plus haut et assez fiers de fabriquer de futurs vrais lecteurs, même si les débuts sont un peu difficiles.
Et les élèves qui échouent étant ceux qui n'ont pas de Zigotine comme mère, ils trouvent ça normal de "différencier" pour eux, l'important étant de ne surtout pas les stigmatiser en les confrontant à leur échec.

Ils ont réponse à tout. C'est déprimant.