- InvitéeHrÉrudit
Je m'interrogeais récemment sur ces deux notions, quelqu'un pourrait m'éclairer sur la distinction entre les deux ? Ruthven si tu passes par là...
- RuthvenGuide spirituel
La question qui tue ...
L'individu est l'élément insécable d'un tout ; il a des caractéristiques peut-être irréductibles, mais c'est par rapport aux autres.
La notion de personne se définit plutôt par le rapport que l'on entretient avec soi et les autres.
Il me semble que toute personne est un individu, mais que l'inverse ne fonctionne pas.
E. Housset (il y a un horizon chrétien dans son livre) a travaillé sur cette distinction, dans La vocation de la personne. L'histoire du concept de personne de sa naissance augustinienne à sa redécouverte phénoménologique, il écrit :"La personne n'est donc pas un simple individu puisque l'individu comme catégorie qui s'étend à tous les étants, est ce que l'on ne peut diviser et est l'exemplaire d'une espèce. En effet, entre les individus d'une même espèce, il n'y a qu'une différence numérique, c'est-à-dire une différence accidentelle, et même si on reconnaît comme Leibniz que tout dans la nature est individué, une telle individuation demeure secondaire puisque c'est l'appartenance à l'espèce qui permet la définition. La personne ne se laisse pas comprendre comme un individu qui a conscience de lui-même, parce que son être est d'être justement relation à autre chose que soi : elle ne se définit pas comme un éant car tout son être est de se porter vers le monde, vers les autres hommes et vers Dieu. Elle est en elle-même un mouvement de transcendance et elle n'a l'intelligence d'elle-même que dans son mouvement."(p.22-23).
L'individu est l'élément insécable d'un tout ; il a des caractéristiques peut-être irréductibles, mais c'est par rapport aux autres.
La notion de personne se définit plutôt par le rapport que l'on entretient avec soi et les autres.
Il me semble que toute personne est un individu, mais que l'inverse ne fonctionne pas.
E. Housset (il y a un horizon chrétien dans son livre) a travaillé sur cette distinction, dans La vocation de la personne. L'histoire du concept de personne de sa naissance augustinienne à sa redécouverte phénoménologique, il écrit :"La personne n'est donc pas un simple individu puisque l'individu comme catégorie qui s'étend à tous les étants, est ce que l'on ne peut diviser et est l'exemplaire d'une espèce. En effet, entre les individus d'une même espèce, il n'y a qu'une différence numérique, c'est-à-dire une différence accidentelle, et même si on reconnaît comme Leibniz que tout dans la nature est individué, une telle individuation demeure secondaire puisque c'est l'appartenance à l'espèce qui permet la définition. La personne ne se laisse pas comprendre comme un individu qui a conscience de lui-même, parce que son être est d'être justement relation à autre chose que soi : elle ne se définit pas comme un éant car tout son être est de se porter vers le monde, vers les autres hommes et vers Dieu. Elle est en elle-même un mouvement de transcendance et elle n'a l'intelligence d'elle-même que dans son mouvement."(p.22-23).
- InvitéeHrÉrudit
Cela a l'air assez difficile en effet, merci quand même !
- Invité13Habitué du forum
Je ne suis pas philosophe mais j'aborderais cette question avec l'étymologie.
Un individu, c'est celui qu'on ne peut plus diviser dans un ensemble, une unité. Une personne (du latin persona, masque de l'acteur de théâtre chez les romains) implique une relation (le théâtre a besoin de spectateurs) et donc une construction entre individu: amour, haine, envie... Un ensemble de personne constitue un groupe c'est-à-dire existe par interaction.
Parler de qqn comme d'un individu est péjoratif car le mot signifie qu'on ne veut plus rien avoir à faire avec lui ou qu'on lui dénie une certaine forme d'humanité: "je refuse d'adresser la parole à cet individu".
Bon, ça en jette moins que Ruthven dont je n'ai pas compris le texte, mais c'est comme ça que je le comprends.
Un individu, c'est celui qu'on ne peut plus diviser dans un ensemble, une unité. Une personne (du latin persona, masque de l'acteur de théâtre chez les romains) implique une relation (le théâtre a besoin de spectateurs) et donc une construction entre individu: amour, haine, envie... Un ensemble de personne constitue un groupe c'est-à-dire existe par interaction.
Parler de qqn comme d'un individu est péjoratif car le mot signifie qu'on ne veut plus rien avoir à faire avec lui ou qu'on lui dénie une certaine forme d'humanité: "je refuse d'adresser la parole à cet individu".
Bon, ça en jette moins que Ruthven dont je n'ai pas compris le texte, mais c'est comme ça que je le comprends.
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