Devenir orthophoniste

Bonjour à tous,

Depuis quelques années déjà je me pose la question d'une éventuelle reconversion...

Alors que je n'y avais jamais pensé avant, depuis très peu de temps je me pose des questions sur le métier d'orthophoniste qui comme ça, vu de loin, me semble très intéressant... Travailler avec enfants (mais pas seulement j'imagine) et les aider dans leurs difficultés mais dans une relation individuelle et sans hiérarchie, voilà qui me tente beaucoup...

Ceci étant dit, je ne connais que peu la réalité de ce métier et aimerais avoir des témoignages.

L'idée d'exercer en libéral ne m'attire pas trop mais je pense qu'on doit pouvoir être orthophoniste dans différents types de structures.

J'ai lu sur le forum qu'il faut 4 ans d'études ! C'est très long ! On vit d'amour et d'eau fraîche pendant 4 ans ? Ou existe-t-il des moyens de se faire financer ces études ? Le congé formation c'est seulement un an à ma connaissance et après ?

Merci de me faire part de vos connaissances en la matière.

Joséphine

c'est pas tant que ce soit long, mais c'est surtout qu'il faut l'obtenir, ce concours qui est treeeeeeeeeees pervers et selectif.

Il parait qu'aller en belgique suivre la formation est aussi bien....

Le concours est accessible pour les enseignants de lettres, car c'est encore (pour l'instant...) assez axé sur la culture gé, l'orthographe et les lettres.

Mais les 4 ans d'études qui suivent le concours posent effectivement problème : comment vivre pendant ce temps-là quand on a déjà effectué plusieurs années d'études pour devenir enseignant ?

Le métier d'orthophoniste est très intéressant et peut mener à travailler dans des milieux très variés (en libéral, dans une équipe à l'hôpital, etc.) et avec différents patients (les enfants, bien sûr, mais aussi des personnes souffrant d'Alzheimer, des traumatisés crâniens, etc.) Effectivement, les concours sont très sélectifs mais une bonne formation en Lettres peut aider. Je regrette pour ma part de n'avoir pas connu cette profession plus tôt, car il est vrai que les quatre années d'études ne permettent pas toujours des reconversions dans ce domaine. Il faudrait être au chômage pour trouver un financement pour cette formation... Dommage, quand on sait que la profession manque de candidats! En tout cas, pour ceux ou celles que cela intéresse, j'ai quelques informations sur les concours (voire des annales...difficiles à trouver par ailleurs) car j'ai donné des cours à de futurs orthophonistes.

En tant qu'orthophoniste tu peux aussi travailler dans des institutions spécialisées, mais il paraît que tu es très mal payée.

John a écrit:Le concours est accessible pour les enseignants de lettres, car c'est encore (pour l'instant...) assez axé sur la culture gé, l'orthographe et les lettres.

Mais les 4 ans d'études qui suivent le concours posent effectivement problème : comment vivre pendant ce temps-là quand on a déjà effectué plusieurs années d'études pour devenir enseignant ?

ce concours, dans sa forme et son contenu n' RIEN à voir avec ce que les laureats des concours de l'EN ont connu. Cela se rapproche davantage, par certains aspects, des tests psychotechniques.

sabeth a écrit: En tout cas, pour ceux ou celles que cela intéresse, j'ai quelques informations sur les concours (voire des annales...difficiles à trouver par ailleurs) car j'ai donné des cours à de futurs orthophonistes.

C'est gentil de le proposer. Mais pour l'instant, je ne vois guère comment m'arrêter de travailler pendant 4 ans donc le projet ne me paraît pas viable... C'est dommage, je pense que ce métier me plairait... Mais il faut être réaliste.

JosephineB a écrit:Bonjour à tous,

Depuis quelques années déjà je me pose la question d'une éventuelle reconversion...

Alors que je n'y avais jamais pensé avant, depuis très peu de temps je me pose des questions sur le métier d'orthophoniste qui comme ça, vu de loin, me semble très intéressant... Travailler avec enfants (mais pas seulement j'imagine) et les aider dans leurs difficultés mais dans une relation individuelle et sans hiérarchie, voilà qui me tente beaucoup...

Ceci étant dit, je ne connais que peu la réalité de ce métier et aimerais avoir des témoignages.

L'idée d'exercer en libéral ne m'attire pas trop mais je pense qu'on doit pouvoir être orthophoniste dans différents types de structures.

J'ai lu sur le forum qu'il faut 4 ans d'études ! C'est très long ! On vit d'amour et d'eau fraîche pendant 4 ans ? Ou existe-t-il des moyens de se faire financer ces études ? Le congé formation c'est seulement un an à ma connaissance et après ?

Merci de me faire part de vos connaissances en la matière.

Joséphine

ton message me replonge 3 ans en arrière. je voulais dur comme fer changer et faire ça (en fac j'avais hésité entre ça et le capes, mais mon amour pour la littérature et mon aversion pour la linguistique avaient tranché). avais contacté tout le monde : pas de financement dans l'en pour se reconvertir ailleurs, pas de possiblité de faire payer l'anpe, fonctionnaires pas droit. le congé formation, bah oui, mais 10 ans à le demander et pas accordé si tu veux quitter l'en!!!!J'ai passé le concours, seult à nancy. Pas eu. et heureusement, car je sais pas toi, mais moi à 37 ans et 3 enfants, et habitant à 120 bornes, ce n'aurait pas été très possible....on m'avait bien précisé à la fac de médecine : études à plein tps, pas de poss de bosser à côté. Le truc sympa c'est qu'il y a plein de débouchés.

Ceci dit 4 ans c'est aussi vite passé , on peut avoir des prêts , ou des aides , faut voir..Et puis après , c'est royal : aucun problème pour trouver du boulot(surtout dans une ville où il n'y a pas d'école).Ma cousine dés son diplôme en poche a eu plusieurs appels (sans avoir fait de demandes) a eu une collaboration dans deux cabinets , et 3 ans plus tard devenait associée..(et cet été est partie un mois en vacances juste après avoir acheté une voiture neuve !..à 29 ans )

C'est un métier que j'aurais adoré exercer... Je n'ai pris connaissance que trop tard du cursus qui m'aurait bien plu!

Odalisq a écrit:C'est un métier que j'aurais adoré exercer... Je n'ai pris connaissance que trop tard du cursus qui m'aurait bien plu!

bcp de profs de lettres le disent; ça dépend de ton âge et de ta situation familiale, de ta proximité à une grande ville avec fac de médecine...ce n'est peut-être pas impossible.

Je connais plusieurs personnes qui ont complétement changé de voie professionnelle à 30 ans passés (et avec des enfants)

Même chose, j'y ai pensé après la prépa, et ça me semblait difficile de faire encore 4ans d'études... Ça m'aurait beaucoup plu je crois...

traviata a écrit:

Odalisq a écrit:C'est un métier que j'aurais adoré exercer... Je n'ai pris connaissance que trop tard du cursus qui m'aurait bien plu!

bcp de profs de lettres le disent; ça dépend de ton âge et de ta situation familiale, de ta proximité à une grande ville avec fac de médecine...ce n'est peut-être pas impossible.

J'ai 36 ans! J'y ai songé après plusieurs échecs au capes, et déjà à ce moment-là les 4 années d'étude sans pouvoir travailler à côté m'avaient découragé...
c'est dommage car cette activité aurait bien correspondu à ma personnalité. Tant pis, ce qui est fait est fait!

et par correspondance? en cours du soir? ça existe?

euh..la formation ou le concours ? De toute façon , la dernière année est une année de stage.

C'est vrai que la mode est à l'orthophonie...Impressionnant le nbre d'élèves du primaire qui y ont recours. (perso je ne suis pas du tout convaincu...). En tout cas, en libéral, ça paye !!
J'aurais dû faire ça après le BAC ( )...

La formation

Pour exercer cette profession il faut être titulaire du certificat de capacité d'orthophoniste. Ce diplôme s'obtient après 4 ans d'études dans une unité de formation et de recherche (UFR) de sciences médicales ou de techniques de réadaptation.

Ce diplôme est validé à l'issue de 4 ans de formation et après présentation d'un mémoire de fin d'études.

Durant quatre ans :
- 1500 heures consacrées aux sciences du langage et de l'audition, psychologie, psychiatrie, gérontologie, neurologie et pathologie, méthodes de bilan et de rééducation des différentes pathologies, déontologie et législation.
- 1200 heures de stages d'observation puis de participation auprès de différentes populations (crêches, maisons de retraite, milieu scolaire, cabinets libéraux, institutions et secteur hospitalier).

Conditions d'accès

Il n'y a pas de limite d'âge pour s'inscrire (certaines femmes choisssent ce métier après un autre parcours professionnel (enseignement...) ou après avoir élevé leurs enfants.
Pour être admis à s'inscrire, les candidats doivent justifier :
- soit du baccalauréat
- soit du DAEU, Diplôme d'Accès aux Études Universitaires
- soit d'un titre français admis en dispense du baccalauréat
- soit d'un titre étranger sanctionnant une formation d'un niveau au moins égal à celle sanctionnée par le baccalauréat français : la décision d'admission est prise par le Président de l'Université.

Merci à tous pour vos réponses. Je réponds avec retard car je suis sans ordi depuis dimanche et pour quelque temps encore.

Tout ceci est à creuser mais j'ai 35 ans, je suis mère célibataire d'un bout de chou de deux ans et le centre le plus proche est à 100 km de ma résidence actuelle.

Donc, est-ce que ce métier m'attire assez pour tous les sacrifices financiers et familiaux que demanderait cette reconversion... Cela mérite vraiment réflexion. Il faudrait pour le moins rencontrer plusieurs orthophonistes "en vrai" pour me faire une idée de la réalité de ce métier.

JosephineB a écrit:Merci à tous pour vos réponses. Je réponds avec retard car je suis sans ordi depuis dimanche et pour quelque temps encore.

Tout ceci est à creuser mais j'ai 35 ans, je suis mère célibataire d'un bout de chou de deux ans et le centre le plus proche est à 100 km de ma résidence actuelle.

Donc,est-ce que c e métier m'attire assez pour tous les sacrifices financiers et familiaux que demanderait cette reconversion... Cela mérite vraiment réflexion. Il faudrait pour le moins rencontrer plusieurs orthophonistes "en vrai" pour me faire une idée de la réalité de ce métier.

C'est bien là le problème, 4 ans sans avoir de revenu ou une maigre aide financière cela n'est pas possible, à moins que l'EN ne te propose une indemnité de démission comme je l'ai vu récemment dans une émission....

JosephineB a écrit:Il faudrait pour le moins rencontrer plusieurs orthophonistes "en vrai" pour me faire une idée de la réalité de ce métier.

C'est indispensable, et ce, d'ailleurs, quelle que soit la voie de reconversion envisagée.

Voici un site bien fait qui renseigne sur les concours, les études et les débouchés:http://www.orthomalin.com

Il y a certes de jeunes bacheliers qui obtiennent le concours mais aussi, paraît-il, beaucoup de gens issus d'horizons assez divers qui se reconvertissent (parmi eux, des mères de famille).

Pour répondre à Lorica: il n'existe pas, à ma connaissance, ni cours du soir ni formation à distance (pour les études).

J'en connais qui ont continué à bosser pendant la première année d'études (grâce aux polys et aux ronéos sur la boucle de la promo) ; et cette année là certaines ont pu être dispensées de stage en école (si on a été PE ou prof) ; une prof avait aussi obtenu un poste au CNED pour concilier les deux. Théoriquement l'assiduité ne concerne que les TD, et les feuilles de présence peuvent aider en cas de repêchage ou passage litigieux mais on peut aussi réussir brillamment en ayant beaucoup séché.

Comment tu t'es débrouillée, toi, Aliceinwonderland, pour faire tes études d'orthophoniste alors que tu étais prof ?
A vrai dire, ça me tenterait bien moi aussi, pour changer un peu ! Et puis, avec mon expérience, j'aimerais bien travailler auprès d'enfants handicapés .

Oui, Alice, peux-tu nous parler de ton parcours ? Combien de temps as-tu enseigné ? Comment as-tu financé les études, etc. ?
Bravo, en tout cas !

Ben j'ai pas enseigné longtemps, (année de stage plus un peu néotit), j'ai craqué, démissionné, passé le concours ortho et fait mes 4 ans grâce à mon mari qui assurait derrière et cela m'a laissé pas mal de temps pour mes trolls même si à la fin j'avais des stages de plus en plus lourds.
J'ai pas mal parlé des études en détail sur le forum du Trouble, dans la rubrique "ni dieu ni prof" (j'y ai le même pseudo). En gros le plus dur pour moi cela a été le mémoire (très long, pénible et inintéressant avec des tests débiles et interminables à faire passer à de pauvres enfants) et le discours antiprofs et démago de certains profs et maîtres de stage (dur pour une ex prof).
Sinon les matières médicales étaient dures au début (un vrai choc) mais une fierté et un enrichissement finalement.
On était pas mal de mères de familles en reconversion (dont des profs) -une trentaine sur la promo je dirais-et certaines avaient eu un financement mais je crois que cela n'existe plus désormais.

Merci Alice pour ton témoignage, très intéressant.
Pour le financement, non, il n'y en a plus pour les professeurs.
Ce métier est attirant à bien des égards mais - outre la difficulté du concours- l'obstacle financier des études est un vrai frein.
Quant aux matières médicales, c'est vrai que ça effraie un peu, vu de loin.
Bravo en tout cas pour le courage que tu as eu pour rebondir!

Edit: Je viens de consulter des messages que tu as postés sur Le Trouble. C'est en effet assez détaillé! Est-ce que tu exerces déjà ou es-tu en train de finir tes études? (Désolée si tu l'as déjà précisé.)