- ZeldaHabitué du forum
Dans mon collège, la fréquence et la gravité des "incivilités" augmentent. Nous aimerions que cela change et cherchons des solutions pour améliorer la situation.
Avez-vous fréquenté, ou entendu parler d'établissements dans lesquels on a retrouvé une ambiance de travail saine? Je ne pas parle pas de paradis, je sais bien qu'il y aura toujours des "cas" mais là, franchement, ça n'arrête pas...
Nous sommes nombreux à ne plus trop avoir le moral, même s'il y a plein de bons moments. Plusieurs collègues pensent que de toute façon, il n'y a rien à faire, mais je ne sais pas, je veux chercher des solutions!
Avez-vous fréquenté, ou entendu parler d'établissements dans lesquels on a retrouvé une ambiance de travail saine? Je ne pas parle pas de paradis, je sais bien qu'il y aura toujours des "cas" mais là, franchement, ça n'arrête pas...
Nous sommes nombreux à ne plus trop avoir le moral, même s'il y a plein de bons moments. Plusieurs collègues pensent que de toute façon, il n'y a rien à faire, mais je ne sais pas, je veux chercher des solutions!
- ZeldaHabitué du forum
Alors, personne n'a trouvé la solution miraculeuse qui rend les élèves polis, gentils et travailleurs???
- KrokoEsprit éclairé
il y avait eu un reportage suite à un film je crois, où un étab avec une super CPE avait été montrée ... Mais je ne saurais plus te dire ni l'un, ni l'autre ... on en avait parlé qqpart sur le forum ...
- InvitéInvité
Eduquer les parents ?
OK je sors
J'ai connu un établissement très difficile (RAR) dans lequel les conditions de travail étaient bonnes. Les élèves exclus de cours étaient accueillis dans un dispositif d'aide, géré d'une main de fer par un CPE (impossible pour l'élève d'avoir le dernier mot, le CPE hurlait plus fort ). Les élèves, après avoir été sévèrement sermonnés, étaient obligés de rattraper le cours manqué, faisaient des exercices de mathématiques ou de français de base (niveau primaire) ou faisaient tout simplement leurs devoirs. Le dispositif pouvait accueillir jusqu'à 8 élèves par heure. Au moindre écart (insolence, refus de travailler, etc.) de la part d'un élève, hop, au dispositif d'aide. Le principal était dans la cour à toutes les récréations, faisait des rondes dans les couloirs avec les surveillants. Une infirmière, deux assistantes sociales ( toutes à temps plein au collège) et une demi-douzaine d'assistants pédagogiques (en renfort pour les cours qui nécessitaient une surveillance accrue des élèves) complétaient le tableau.
Problème: tout ça coûte cher!
OK je sors
J'ai connu un établissement très difficile (RAR) dans lequel les conditions de travail étaient bonnes. Les élèves exclus de cours étaient accueillis dans un dispositif d'aide, géré d'une main de fer par un CPE (impossible pour l'élève d'avoir le dernier mot, le CPE hurlait plus fort ). Les élèves, après avoir été sévèrement sermonnés, étaient obligés de rattraper le cours manqué, faisaient des exercices de mathématiques ou de français de base (niveau primaire) ou faisaient tout simplement leurs devoirs. Le dispositif pouvait accueillir jusqu'à 8 élèves par heure. Au moindre écart (insolence, refus de travailler, etc.) de la part d'un élève, hop, au dispositif d'aide. Le principal était dans la cour à toutes les récréations, faisait des rondes dans les couloirs avec les surveillants. Une infirmière, deux assistantes sociales ( toutes à temps plein au collège) et une demi-douzaine d'assistants pédagogiques (en renfort pour les cours qui nécessitaient une surveillance accrue des élèves) complétaient le tableau.
Problème: tout ça coûte cher!
- InvitéInvité
Les incivilités, ce sont pratiquement toujours les mêmes élèves qui les commettent.
Qu'on les retire des classes, qu'on les mette dans des instituts spécialisés, qu'on cesse les conseils de discipline qui ne font que les inclure dans un autre établissement où ils recommencent.
Diminuer les incivilités passerait par une prise en compte de ma signature (et ça ne concerne qu'une minorité d'élèves, mais qu'on subit, à longueur de temps.).
Qu'on les retire des classes, qu'on les mette dans des instituts spécialisés, qu'on cesse les conseils de discipline qui ne font que les inclure dans un autre établissement où ils recommencent.
Diminuer les incivilités passerait par une prise en compte de ma signature (et ça ne concerne qu'une minorité d'élèves, mais qu'on subit, à longueur de temps.).
- sabethNiveau 6
Al a écrit:Eduquer les parents ?
OK je sors
J'ai connu un établissement très difficile (RAR) dans lequel les conditions de travail étaient bonnes. Les élèves exclus de cours étaient accueillis dans un dispositif d'aide, géré d'une main de fer par un CPE (impossible pour l'élève d'avoir le dernier mot, le CPE hurlait plus fort ). Les élèves, après avoir été sévèrement sermonnés, étaient obligés de rattraper le cours manqué, faisaient des exercices de mathématiques ou de français de base (niveau primaire) ou faisaient tout simplement leurs devoirs. Le dispositif pouvait accueillir jusqu'à 8 élèves par heure. Au moindre écart (insolence, refus de travailler, etc.) de la part d'un élève, hop, au dispositif d'aide. Le principal était dans la cour à toutes les récréations, faisait des rondes dans les couloirs avec les surveillants. Une infirmière, deux assistantes sociales ( toutes à temps plein au collège) et une demi-douzaine d'assistants pédagogiques (en renfort pour les cours qui nécessitaient une surveillance accrue des élèves) complétaient le tableau.
Problème: tout ça coûte cher!
Nous avions à peu près le même système jusqu'au mois de janvier: au moindre oubli, ou travail non fait (ou incident) l'élève était exclu et accueilli dans une salle à côté de la vie scolaire. Les parents devaient ramener les affaires ou l'élève faire le devoir non fait. Ces exclusions étaient d'ailleurs comptabilisées (au bout d'un certain nombre, les élèves avaient des retenues). C'était très efficace. Mais depuis janvier, suite à la suppression de deux postes à la vie scolaire, c'est terminé.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Ce que je constate dans mon établissement c'est qu'on laisse une trop grande place à la parole de l'élève.
Ça signe des engagements, ça écrit des lettres, c'est puni et au final ça rechute! On attend toujours qu'un truc "grave" se passe pour réagir! On a des élèves qui passent 2 voire 3 fois en commission disciplinaire sans que rien ne se passe. Ce n'est pas hasard qu'ils y arrivent! Et le résultat: jamais aucune grosses sanctions de prises!!!!
Nous allons avoir une réunion pour trouver des solutions, j'espère qu'on va avoir des réponses intéressantes dans ce sujet pour que quelque chose se décante chez nous!
Ça signe des engagements, ça écrit des lettres, c'est puni et au final ça rechute! On attend toujours qu'un truc "grave" se passe pour réagir! On a des élèves qui passent 2 voire 3 fois en commission disciplinaire sans que rien ne se passe. Ce n'est pas hasard qu'ils y arrivent! Et le résultat: jamais aucune grosses sanctions de prises!!!!
Nous allons avoir une réunion pour trouver des solutions, j'espère qu'on va avoir des réponses intéressantes dans ce sujet pour que quelque chose se décante chez nous!
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- ZeldaHabitué du forum
Pareil chez moi, Marcelle, et c'est pour ça que je cherchais des pistes pour retrouver une ambiance agréable dans le collège.
Le témoignage d'Al est intéressant, mais évidemment impossible à mettre en œuvre chez nous car aucune création de poste de surveillant n'est prévu.
J'ai l'impression que les fiches de suivi ne fonctionnent pas sur beaucoup d'élèves.
Les parents des "cas" sont très particuliers ( enfin vu les enfants, on s'y attendait un peu): ils soutiennent leurs enfants et nous accusent de mentir ou bien sont aux abonnés absents; résultats: on ne peut pas attendre de soutien de leur part. Certains sont de bonne volonté mais sont dépassés par des problèmes d'ordre psychiatrique de leur enfant.
Je fais des recherches internet et j'ai trouvé ça qui pourrait être intéressant à faire avec des classes: http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/pedagogie/ecjs/ecjsmainet.htm (à adapter, car ce cours est prévu pour des lycéens).
Le témoignage d'Al est intéressant, mais évidemment impossible à mettre en œuvre chez nous car aucune création de poste de surveillant n'est prévu.
J'ai l'impression que les fiches de suivi ne fonctionnent pas sur beaucoup d'élèves.
Les parents des "cas" sont très particuliers ( enfin vu les enfants, on s'y attendait un peu): ils soutiennent leurs enfants et nous accusent de mentir ou bien sont aux abonnés absents; résultats: on ne peut pas attendre de soutien de leur part. Certains sont de bonne volonté mais sont dépassés par des problèmes d'ordre psychiatrique de leur enfant.
Je fais des recherches internet et j'ai trouvé ça qui pourrait être intéressant à faire avec des classes: http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/pedagogie/ecjs/ecjsmainet.htm (à adapter, car ce cours est prévu pour des lycéens).
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je vais vous donner un exemple.
J'ai une classe de 3ème formidable. Des élèves gentils, agréables en cours avec des notes correctes voire élevées.
Dans cette classe, il y a 4 perturbateurs notoires (le 5ème a été exclu par conseil de discipline en janvier). Les 20 autres élèves supportent avec plus ou moins de réussite (parce que certains en profitent) et tentent de travailler.
Les 4 perturbateurs sont grossiers, méprisants, insolents et pas du tout travailleurs. Un des derniers faits marquants: un élève a défoncé le mur de la salle d'anglais à coups de pieds...
Face à toutes leurs incivilités, nous avons pris toute la classe hier (CPE + adjointe + équipe pédagogique) pour leur expliquer que les choses s'aggravent et que l'ambiance de travail de la classe en pâtit.
La perturbatrice n°1 était absente car exclue pour 2 jours.
Le perturbateur n°2, le casseur de mur, était absent car en retard d'une demi heure.
Seuls étaient présents les deux autres (mais à mes yeux, ils sont bien moins graves que les deux cités ci dessus).
On leur a demandé de signer un contrat d'engagement à ne plus perturber les cours.
En cas de nouvelles perturbations, le CPE a expliqué ce qui allait se passer. Les élèves seront punis, puis si ça dérape trop, ils seront reçus en commission disciplinaire. A l'issue de cette commission, ils se ré-engageront sur des nouveaux engagements et si là, ce n'est pas suivi d'effets, ils passeront en conseils de discipline.
Je ne jette pas la pierre sur mon CPE, qui est quelqu'un de très bien et avec lequel j'aime travailler, mais on laisse encore 20 000 chances à ces gamins!!!!
Cela aurait été plus crédible si on avait dit "une bêtise = tu dégages". Là, on en est encore à "tu as le droit de nous saouler encore pendant 3 mois!".
Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarre!
J'ai une classe de 3ème formidable. Des élèves gentils, agréables en cours avec des notes correctes voire élevées.
Dans cette classe, il y a 4 perturbateurs notoires (le 5ème a été exclu par conseil de discipline en janvier). Les 20 autres élèves supportent avec plus ou moins de réussite (parce que certains en profitent) et tentent de travailler.
Les 4 perturbateurs sont grossiers, méprisants, insolents et pas du tout travailleurs. Un des derniers faits marquants: un élève a défoncé le mur de la salle d'anglais à coups de pieds...
Face à toutes leurs incivilités, nous avons pris toute la classe hier (CPE + adjointe + équipe pédagogique) pour leur expliquer que les choses s'aggravent et que l'ambiance de travail de la classe en pâtit.
La perturbatrice n°1 était absente car exclue pour 2 jours.
Le perturbateur n°2, le casseur de mur, était absent car en retard d'une demi heure.
Seuls étaient présents les deux autres (mais à mes yeux, ils sont bien moins graves que les deux cités ci dessus).
On leur a demandé de signer un contrat d'engagement à ne plus perturber les cours.
En cas de nouvelles perturbations, le CPE a expliqué ce qui allait se passer. Les élèves seront punis, puis si ça dérape trop, ils seront reçus en commission disciplinaire. A l'issue de cette commission, ils se ré-engageront sur des nouveaux engagements et si là, ce n'est pas suivi d'effets, ils passeront en conseils de discipline.
Je ne jette pas la pierre sur mon CPE, qui est quelqu'un de très bien et avec lequel j'aime travailler, mais on laisse encore 20 000 chances à ces gamins!!!!
Cela aurait été plus crédible si on avait dit "une bêtise = tu dégages". Là, on en est encore à "tu as le droit de nous saouler encore pendant 3 mois!".
Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarre!
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Reine MargotDemi-dieu
je suis assez d'accord avec Marcelle: les conseils de dis arrivent bien trop tard. J'ai un élève de 5e qui arrive d'un autre étb où selon ses parents "c'était encore pire": je précise qu'il a couvert d'encre les tables de la salle d'HG, qu'il est sorti de mon cours sans permission, qui interrompt sans cesse tous les profs qui n'en peuvent plus...il a une fiche de suivi mais ne l'apporte pas les 2/3 du temps. arrive sans feuille ni stylo..
j'ai reçu les parents et leur gamin lundi soir avec 2 autres profs, parents dépassés évidemment. eh bien s'il ne s'améliore pas il va être reçu par l'administration, puis ensuite si ça ne marche toujours pas il aura une commission de vie scolaire, et ensuite seulement un conseil de dis.
Vous pariez qu'il finit l'année chez nous, et que l'an prochain on remet les compteurs à 0 et qu'il recommence?
j'ai reçu les parents et leur gamin lundi soir avec 2 autres profs, parents dépassés évidemment. eh bien s'il ne s'améliore pas il va être reçu par l'administration, puis ensuite si ça ne marche toujours pas il aura une commission de vie scolaire, et ensuite seulement un conseil de dis.
Vous pariez qu'il finit l'année chez nous, et que l'an prochain on remet les compteurs à 0 et qu'il recommence?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
J'espère qu'à la fameuse réunion de mise au point j'aurais les c**** de taper du poing sur la table parce que j'en ai marre de me faire bouffer par cette situation qui me tape sur le système! Il faudrait juste que le CDE arrête de me regarder comme un bébé et me fasse un peu confiance.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- retraitéeDoyen
Et puis, il faudrait arrêter d'appeler incivilité l'indiscipline, l'insolence et l'agressivité.
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