que lire sur l'autorité du prof et la gestion de classe

Pour revenir sur mon obsession du moment, voivi une petite sélection de livres trouvés chez Amaz** après avoir lu un message de Morganne évoquant le dernier.
En avez-vous lus certains?
Que conseillez.déconseillez-vous?

Classe difficiles de Jean-François Blin
Manuel de survie à l'usage de l'enseignant
Ruses éducatives de Yves Guégan
Discipline ne classe et autorité de l'enseingant de Bernard Rey
AUtorité et conduite en classe Franck Léonard
Enseignant efficaces de Gordon

J'ai lu le 1er.
Rien appris de révolutionnaire.
J'ai l'impression que l'autorité ne s'apprend pas dans des livres.

Pourvu qu'ils m'écoutent.

C'est un ouvrage collectif qui date de 97 ou 98

Yolatengo a écrit:Pourvu qu'ils m'écoutent.

C'est un ouvrage collectif qui date de 97 ou 98

Ah, lu aussi.
On ne peut pas dire que je n'aie pas fait d'efforts. (Ah, si, on, enfin l'IUFM, l'a dit...)

J'en ai lu la synthèse qui se trouve sur la Bdd et BOF BOF

a lire absolument :
A bas les élèves de Philippe Milner
pas pédagogo du coup, écrit par un prof d'histoire géo, drôlissime et fourmille de petits coups de pouce, de trucs et astuces très concrets...

Très bonne idée, ce post, on pourrait aussi lister les techniques qui marchent, s'il y en a.

minnie a écrit:

Classe difficiles de Jean-François Blin

Carabas a écrit:J'ai lu le 1er.
Rien appris de révolutionnaire.
J'ai l'impression que l'autorité ne s'apprend pas dans des livres.

Lu aussi, il y a des "trucs", mais ce genre de livre est tellement saturé de théorie et de vocabulaire spécialisé que j'ai du mal à en faire quelque chose. A la fin des techniques

Yolatengo a écrit:Pourvu qu'ils m'écoutent.

C'est un ouvrage collectif qui date de 97 ou 98

J'avais acheté "pourvu qu'ils apprennent (le tome 2, qui suppose que tu aies résolu les problèmes évoqués dans le 1er). J'aurais dû acheter le tome 1...

Héliandre a écrit:

Yolatengo a écrit:Pourvu qu'ils m'écoutent.

C'est un ouvrage collectif qui date de 97 ou 98

J'avais acheté "pourvu qu'ils apprennent (le tome 2, qui suppose que tu aies résolu les problèmes évoqués dans le 1er). J'aurais dû acheter le tome 1...

J'envisage d'écrire une suite : Pourvu qu'ils me foutent la paix.

Milner, c'est très drôle. J'avais lu ça bien avant d'être prof. J'ai un souvenir ému de Queue de cheval et de Hamster jovial (d'ailleurs, l'expression m'est restée.)

des "Queues de cheval" j'en ai 5-6 par classe au moins (surtout en 4eme), les Hamster jovial pullulent en 6eme... pas de Rappeur inepte par contre, chui dans la cambrousse...

classes difficiles, profs en difficulté (je ne sais plus l'auteur): ouvrage démago à mort.

En gros, ça explique que devant les gamins qu'on a maintenant, ce qui est déterminant, c'est le regard du prof sur les élèves. Traduction: si vous êtes persuadé que Kevin est chiant, ça ne marchera pas et il le sera en effet. par contre, vous devez regarder Kévin non pas comme un ch...r mais comme un pauvre gamin sans repère que vous devez aider.
Bref le gamin a toutes les excuses et le prof peut commencer la méthode Coué: "non, Kévin n'est pas chiant, Non, Kévin n'est pas chiant, c'est juste un môme perturbé"

L'Art de la Guerre de Sun Tsu

Plus subtile: Le tao Te King de Lao Zi

Les entretiens de Confucius.

Le Bréviaire des Politiciens du cardinal Mazarin: quelques extraits ici.


Dans un autre style, je suis sûr que Mérieu a pondu quelque chose sur le sujet.

Mérieu a pondu une collection, mais je ne l'ai pas présélectionnée. Etrange!

marquisedemerteuil a écrit:classes difficiles, profs en difficulté (je ne sais plus l'auteur): ouvrage démago à mort.

En gros, ça explique que devant les gamins qu'on a maintenant, ce qui est déterminant, c'est le regard du prof sur les élèves. Traduction: si vous êtes persuadé que Kevin est chiant, ça ne marchera pas et il le sera en effet. par contre, vous devez regarder Kévin non pas comme un ch...r mais comme un pauvre gamin sans repère que vous devez aider.
Bref le gamin a toutes les excuses et le prof peut commencer la méthode Coué: "non, Kévin n'est pas chiant, Non, Kévin n'est pas chiant, c'est juste un môme perturbé"

oui je l'ai lu aussi et c'est ce que nous a dit notre formateur cette année la formation " classes difficiles".

Faudrait peut etre essayer...

Je suis aussi en train de lire "Classes difficiles".

Si après ces lectures, l'an prochain, la gestion de classe me demeure toujours difficile, je changerai de métier.

En gros, ça explique que devant les gamins qu'on a maintenant, ce qui
est déterminant, c'est le regard du prof sur les élèves. Traduction: si
vous êtes persuadé que Kevin est chiant, ça ne marchera pas et il le
sera en effet. par contre, vous devez regarder Kévin non pas comme un
ch...r mais comme un pauvre gamin sans repère que vous devez aider.
Bref
le gamin a toutes les excuses et le prof peut commencer la méthode
Coué: "non, Kévin n'est pas chiant, Non, Kévin n'est pas chiant, c'est
juste un môme perturbé"

le genre de bouquin qui me met les nerfs :
- Machin n'est pas nul, il est perturbé (et moi, je suis le perturbateur?)
- Truc n'est pas un attardé du français, il est dyslexique (c'est marrant j'ai 85% de dyslexiques dans une classe, c'est contagieux?) ; remarque : ça marche aussi avec nul en math = dyscalculique...
- Bidule n'est pas un caïd, c'est un pauvre gamin hanté par son milieu socio-culturel (et bah, son père issu du même milieu qui se saigne aux quatre veines à l'usine doit être drôlement fier)
- Muche n'est pas un emmerdeur de première qu'on a envie d'abattre par la simple force du regard, il est hyperactif (ça aussi, très contagieux, du coup le prof est hyperdéprimé)
etc...
Marre qu'on leur trouve des excuses, marre des traitements de faveur pour x gamins alors qu'ils prêchent le collège unique (chez moi interdit de mettre de sales notes aux gamins du voyage...pourquoi, ils sont handicapés?)...

Yolatengo a écrit:Pourvu qu'ils m'écoutent.

C'est un ouvrage collectif qui date de 97 ou 98

Je l'avais acheté aussi à mes débuts, il était pas mal.

titeprof a écrit:a lire absolument :
A bas les élèves de Philippe Milner
pas pédagogo du coup, écrit par un prof d'histoire géo, drôlissime et fourmille de petits coups de pouce, de trucs et astuces très concrets...

commandé! merci pour l'info

ce bouquin, je l'ai offert à mon tuteur en fin d'année de stage (non non je suis pas lèche botte, seulement c'était un tuteur génial et très dévoué, pas avare de son temps et de conseils, et il part à la retraite cette année, je vous jure c''est une grosse perte pour les élèves même si ils ne s'en rendent pas compte...)... on l'a tous lu à l'IUFM il était à la bibliothèque de l'iufm!!!

marquisedemerteuil a écrit:classes difficiles, profs en difficulté (je ne sais plus l'auteur): ouvrage démago à mort.

Lu aussi, j'ai essayé d'appliquer et ça n'a rien changé.
+ Lettre à un jeune professeur de Meirieu + La Fabrique du Crétin de Brighelli (en même temps, ce n'est pas à proprement parler sur l'autorité).
Bref, j'ai pioché dans tous les genres et rien ne m'a concrètement aidée à être prof.


Je me rends compte qu'en fait j'ai lu pas mal de trucs sur la gestion de classe, plus que je ne croyais.

Suite à une discussion qui a dérivé vers ce sujet et après recherches je remonte ce fil.

Je conseille fortement un ouvrage très intéressant qui m'a beaucoup aidé à éviter certaines erreurs de base ou à mal interpréter des relations d'élèves :

Enseignement en analyse transactionnelle de Chalvin.

Mais je viens de voir qu'il est épuisé...


Par ailleurs dans un autre fil j'ai trouvé ça et même si j'ai pas tout lu les conseils sont pas mal du tout pour débuter (orienté professeurs d'anglais mais pour la plupart des conseils c'est valable pour tout le monde) :
http://agreg-ink.net/index.php?title=La_gestion_de_classe#Quelques_grands_principes_pour_commencer

A voir : gestion de classe de l'académie de Créteil
https://www.dailymotion.com/video/xc5kjp_tenue-de-claque_fun

Non je déconne...

J'ai souvenir d'un stage lorsque j'étais débutant en ZEP: rien d'applicable. Comme dans n'importe quel job, on se fait soi-même et ces livres -que je n'ai pas lu- peuvent donner es pistes mais certainement pas remplacer le vécu et la personnalité.

Pas lu tout le fil. Mais j'ai envie de répondre :
des grammaires, encore des grammaires, beaucoup de grammaires, jusqu'à se sentir super solide dans tous ses choix ;
des ouvrages classiques et critiques, le plus possible, pour être à l'aise avec tout ce qu'on étudie, pouvoir rebondir, improviser, nourrir son cours d'un tas de liens impromptus.
Quand on entre en classe plein de cette légitimité-là, les élèves le comprennent vite, nous font confiance, et tout s'en ressent.

Je ne connais pas d'autre "recette".

V.Marchais a écrit:Pas lu tout le fil. Mais j'ai envie de répondre :
des grammaires, encore des grammaires, beaucoup de grammaires, jusqu'à se sentir super solide dans tous ses choix ;
des ouvrages classiques et critiques, le plus possible, pour être à l'aise avec tout ce qu'on étudie, pouvoir rebondir, improviser, nourrir son cours d'un tas de liens impromptus.
Quand on entre en classe plein de cette légitimité-là, les élèves le comprennent vite, nous font confiance, et tout s'en ressent.

Je ne connais pas d'autre "recette".

Malheureusement ça ne suffit pas. Je suis jeune dans le métier, l'année dernière était ma première année de titulaire dans un collège RAR (que j'ai choisi en connaissance de cause). Je peux te témoigner que cette première année, même avec toute la légitimité du monde, j'en ai chié. Les meilleurs conseils de gestion, je les ai trouvés auprès des collègues, pas dans les formations proposées au neotit dans le 93, encore moins dans le dvd fourni en début d'année. Notamment parce que chaque bahut accueille un public différent avec ses spécificités.
La légitimité du savoir, elle vient après, quand les élèves ont appris à te connaître et savent où sont tes limites, que tu as montré que tu ne te laissais pas marcher sur les pieds. Et en l'occurence, ma deuxième année dans ce même collège n'a plus rien à voir avec ce que j'ai enduré l'an passé.

arfalchon, tu es "in the norme" donc t'inquiètes! ! Tu as tout compris et tu as su montrer que tu étais un être humain, avec ses forces, faiblesses et limites.

No souci!

arfalchon a écrit:

V.Marchais a écrit:Pas lu tout le fil. Mais j'ai envie de répondre :
des grammaires, encore des grammaires, beaucoup de grammaires, jusqu'à se sentir super solide dans tous ses choix ;
des ouvrages classiques et critiques, le plus possible, pour être à l'aise avec tout ce qu'on étudie, pouvoir rebondir, improviser, nourrir son cours d'un tas de liens impromptus.
Quand on entre en classe plein de cette légitimité-là, les élèves le comprennent vite, nous font confiance, et tout s'en ressent.

Je ne connais pas d'autre "recette".

Malheureusement ça ne suffit pas. Je suis jeune dans le métier, l'année dernière était ma première année de titulaire dans un collège RAR (que j'ai choisi en connaissance de cause). Je peux te témoigner que cette première année, même avec toute la légitimité du monde, j'en ai chié. Les meilleurs conseils de gestion, je les ai trouvés auprès des collègues, pas dans les formations proposées au neotit dans le 93, encore moins dans le dvd fourni en début d'année. Notamment parce que chaque bahut accueille un public différent avec ses spécificités.
La légitimité du savoir, elle vient après, quand les élèves ont appris à te connaître et savent où sont tes limites, que tu as montré que tu ne te laissais pas marcher sur les pieds. Et en l'occurence, ma deuxième année dans ce même collège n'a plus rien à voir avec ce que j'ai enduré l'an passé.

Je ne dis pas que ça suffit et je suis d'accord avec toi sur l'importance de ce que transmettent les collègues (j'y ajouterais le soutien de la direction, mais c'est encore un autre sujet). Il faut trouver ses marques, au début, c'est certain, et l'expérience des anciens peut (devraient) y aider grandement.
Mais quand ça c'est fait, je ne crois pas du tout à la vertu de bouquins type Sébastien Clerc. La pédagogie, c'est trop relationnel, trop vivant et imprévisible pour se réduire à quelques recettes. Je crois profondément qu'une fois posées les bases, ce qui va faire la différence, c'est le crédit que les élèves nous accordent eu égard à notre savoir-faire... disciplinaire. Ce mot n'est peut-être pas polysémique pour rien.