- lnaNiveau 6
J'ai travaillé sur les différents lieux du théâtre avec mes élèves et je leur ai projeté les plans d'un théâtre antique, médiéval, élisabethain, à la française et à l'italienne.
Lorsque j'ai expliqué que les pauvres et les riches étaient séparés dans ce dernier type de théâtre, un élève m'a demandé comment les pauvres pouvaient se payer une place et si c'était cher à l'époque ! :shock:
J'en sais rien, quelqu'un pour m'aider ?
Lorsque j'ai expliqué que les pauvres et les riches étaient séparés dans ce dernier type de théâtre, un élève m'a demandé comment les pauvres pouvaient se payer une place et si c'était cher à l'époque ! :shock:
J'en sais rien, quelqu'un pour m'aider ?
- CarabasVénérable
Je ne sais pas mais dans la Critique de l'Ecole des Femmes on peut lire ceci :
" que la différence du demi-louis d'or et de la pièce de quinze sols ne fait rien du tout au bon goût "
" que la différence du demi-louis d'or et de la pièce de quinze sols ne fait rien du tout au bon goût "
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- ysabelDevin
Les Nobles sont installés dans des fauteuils sur la scène, d’autres dans les loges. Dans le parterre (15 sols) se trouve le public : ce ne sont plus les petites gens qui vont au théâtre. L’auteur touche le neuvième des recettes jusqu’à la publication de la pièce.
voici ce que je dis à mes élèves (je le tiens d'un de mes prof de fac, spécialiste du XVIIe)
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Anne R.Niveau 9
lna a écrit:J'ai travaillé sur les différents lieux du théâtre avec mes élèves et je leur ai projeté les plans d'un théâtre antique, médiéval, élisabethain, à la française et à l'italienne.
Lorsque j'ai expliqué que les pauvres et les riches étaient séparés dans ce dernier type de théâtre, un élève m'a demandé comment les pauvres pouvaient se payer une place et si c'était cher à l'époque ! :shock:
J'en sais rien, quelqu'un pour m'aider ?
A l'époque de Molière (qui jouait dans des salles à la française) ou dans un théâtre à l'italienne?
Pour ce qui est de Molière, voici ce que dit le site Tout Molière:
"Au début du siècle, le prix des places, fixé par une ordonnance de Police de 1609, est de 5 sous au parterre et de 10 aux loges et galeries, mais les troupes n’hésitaient pas à « jouer au double », c’est-à-dire à doubler ces tarifs pour une pièce nouvelle. Vers le milieu du siècle, le prix des places passe à 15 sous au parterre, 1 livre aux loges de troisième rang, 1 livre 10 sous aux loges hautes, 3 livres à l’amphithéâtre, 5 livres et dix sous aux premières loges ainsi que sur la scène. Le prix des entrées est, bien entendu, plus élevé pour les pièces à machines, puisqu’elles appellent des frais considérables. En fait, beaucoup de spectateurs ont cependant droit à des entrées gratuites, à titre de confrère, de voisin, d’ami, d’ouvrier ou d’artisan ayant rendu des services au théâtre, etc., au point que, en raison de nombreux abus, ces entrées sont réglementées à la fin du siècle. Parfois, à l’occasion d’un traité, d’une naissance royale ou de quelque événement heureux, les troupes donnent une représentation publique gratuite."
- miss teriousDoyen
C'est d'ailleurs du fait que l'on payait pour assister au spectacle (et donc les bougies éclairant la scène) que vient l'expression : le jeu en vaut - ou pas - la chandelle.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- CarabasVénérable
Chouette, j'ai appris un truc!miss terious a écrit:C'est d'ailleurs du fait que l'on payait pour assister au spectacle (et donc les bougies éclairant la scène) que vient l'expression : le jeu en vaut - ou pas - la chandelle.
Merci!
Je vais pouvoir le glisser. Déjà qu'ils aiment bien quand je leur parle des "feux de la rampe"...
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Terry Pratchett
- retraitéeDoyen
On appelait "cantonade" les places sur la scène, d'où "crier à la cantonade".
- CarabasVénérable
Et de 2 (enfin, ça, je l'ai su, mais j'avais oublié )!
Dites, on pourrait créer un topic "origine des expressions populaires", non?
Dites, on pourrait créer un topic "origine des expressions populaires", non?
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- Marie LaetitiaBon génie
Et pour connaître la valeur de 15 sols : le salaire (équivalent SMIC en quelque sorte) d'un manouvrier (=ouvrier de l'ère proto-industrielle voire pré-industrielle) au XVIIe siècle tourne autour de 200 livres tournois par an. Donc ce n'était pas négligeable : plus d'un mois de salaire.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- retraitéeDoyen
Marie Laetitia a écrit:Et pour connaître la valeur de 15 sols : le salaire (équivalent SMIC en quelque sorte) d'un manouvrier (=ouvrier de l'ère proto-industrielle voire pré-industrielle) au XVIIe siècle tourne autour de 200 livres tournois par an. Donc ce n'était pas négligeable : plus d'un mois de salaire.
Une livre = 20 sous
200 livres par an, c'est en gros, 17 livres par mois
Soit 17 fois 20 = 340 sous.
15 sous, en gros, un jour et demi de boulot.
Le prolo qui s'offre un concert de Johnny, combien de jours?
- Marie LaetitiaBon génie
retraitée a écrit:Marie Laetitia a écrit:Et pour connaître la valeur de 15 sols : le salaire (équivalent SMIC en quelque sorte) d'un manouvrier (=ouvrier de l'ère proto-industrielle voire pré-industrielle) au XVIIe siècle tourne autour de 200 livres tournois par an. Donc ce n'était pas négligeable : plus d'un mois de salaire.
Une livre = 20 sous
200 livres par an, c'est en gros, 17 livres par mois
Soit 17 fois 20 = 340 sous.
15 sous, en gros, un jour et demi de boulot.
Le prolo qui s'offre un concert de Johnny, combien de jours?
Ah oui j'étais dans le gaz ce matin... pardon...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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