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- RikkiMonarque
doublecasquette a écrit:+ 1
On peut copier-coller et diffuser ?
Si vous pouviez diffuser à mon inspecteur, ça m'arrangerait !
J'ai essayé de lui dire quelque chose d'approchant, mais il m'a dit "Madame, vous semblez ne pas connaître la docimologie". Impressionnée par sa maîtrise de mots qui ne sont pas accessibles à l'enseignante / apprenante de base, je lui ai demandé comment on "évaluait efficacement les compétences" grâce aux apports de la docimologie... hé bien, chers amis, on met un pourcentage !
Là, j'aurais dû me taire, car je lui ai répondu : "Vous savez, je mets des notes sur 10, et je sais décaler une virgule"...
Je n'ai eu ni 10 / 10, ni 20 / 20, ni 100 / 100, malgré la preuve éclatante que j'avais faite de ma capacité à m'adapter à mon environnement !
- Reine MargotDemi-dieu
JPhMM a écrit:1. La notion même de compétence n'est pas clairement définie (si le charabia vide de sens qui nous est donné tient lieu de définition, il est clair que le sens même de définition n'est pas le même pour tous).
2. Les mots ne sont pas les choses. Ainsi l'argumentation n'est pas une compétence transversale. Car le mot "argumentation" ne correspond pas du tout aux mêmes pratiques en mathématiques, en physique, en biologie, en HG, en français. Sans parler du fait que dans chacune de ces disciplines, il y a "argumentation, à visée pédagogique" et "argumentation, à visée savante". Que doit-on ainsi attendre d'une argumentation transversale d'élève, sachant qu'un élève sachant argumenter sur ses copies de mathématiques peut très bien ne pas savoir le faire en français, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose ?
3. Utiliser une soi-disant compétence est déjà une compétence en soi, sans doute la plus complexe. Il serait demandé à un élève de dé-contextualiser son apprentissage, d'en acquérir la substantifique moelle (la fameuse compétence), et la re-contextualiser lors d'un autre usage ? Même un adulte ne sait pas si bien le faire. Ainsi, comme prof de maths je prétends m'y connaître un peu en tableaux à double entrée. Pourtant certains tableaux de l'UE ou de l'OCDE me sont très résistants, et me demandent un temps important pour réussir à les lire. De même, je sais parfaitement suivre la "recette" permettant de faire une figure géométrique ou régler un appareil électronique quelconque, mais je suis incapable de transposer cette compétence en cuisine ou en mécanique (mais je me soigne...).
4. C'est que la compétence n'est rien qu'un outil. Savoir utiliser un marteau pour enfoncer un clou ne fait pas de moi un forgeron. Il me manque un savoir, et un savoir-faire.
5. Ce sont les savoirs et savoirs-faire qui nous donnent accès aux compétences. Non l'inverse.
6. Nous n'évaluons jamais de compétences. Seulement des performances. L'absence de notes n'y changera rien. Elle impliquera seulement que nous n'évaluerons plus rien. Nous enregistrerons.
JphMM, c'est que tu raisonnes en termes disciplinaires (différences de compétences en maths, français, etc)...or l'enseignement par compétences a pour but non pas de transmettre des connaissances solides dans différents domaines mais de demander aux élèves de s'adapter ("être capable de"), de les habituer à la flexibilité qu'on leur demandera plus tard en entreprise. Ils passeront d'une activité "je suis capable de lire une carte", à une autre "je sais lire un texte court et en comprendre le sens", de même qu'en entreprise on leur demandera de s'adapter à telle ou telle tâche. le savoir passe à la trappe, puisque ce qui compte ici c'est d'effectuer des tâches variées. Bref, l'enseignement par compétences forme de futurs travailleurs adaptés au capitalisme, et a pour conséquence d'appauvrir l'esprit. c'est aussi la mort des disciplines, ce qui tombe bien puisque ça permettra de supprimer des postes vu que n'importe quel prof de n'importe quelle discipline peut enseigner une compétence transversale: super pour les économies de l'Etat!
- RikkiMonarque
Ben moi je raisonne en termes inter-disciplinaires, puisque je suis "polyvalente", si, si, et je vois très bien ce qu'est une compétence transversale : "savoir ligne une consigne", "savoir s'asseoir", "lever le doigt avant de répondre", "prendre soin de son matériel"...
DoubleCasquette avait fait, il y a quelques temps, une liste des "compétences évaluées" comme ça, qui m'avait beaucoup fait rêver !
DoubleCasquette avait fait, il y a quelques temps, une liste des "compétences évaluées" comme ça, qui m'avait beaucoup fait rêver !
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- Reine MargotDemi-dieu
Rikki a écrit:Ben moi je raisonne en termes inter-disciplinaires, puisque je suis "polyvalente", si, si, et je vois très bien ce qu'est une compétence transversale : "savoir ligne une consigne", "savoir s'asseoir", "lever le doigt avant de répondre", "prendre soin de son matériel"...
DoubleCasquette avait fait, il y a quelques temps, une liste des "compétences évaluées" comme ça, qui m'avait beaucoup fait rêver !
oui, mais ça n'est pas la totalité de ce que tu enseignes...et personnellement je n'intègre pas ces choses-là à ma discipline et je ne considère pas ça comme "transdisciplinaire", ce sont simplement des méthodes de travail, qui sont nécessaires à l'école en général. ce que j'appelle "transdiciplinaire" c'est quand j'ai travaillé sur le Moyen-âge avec le prof d'histoire en IDD, par exemple. (seule fois où je l'ai fait et je n'aime pas trop d'ailleurs)
- RikkiMonarque
Bien d'accord avec toi : "lire la consigne" se retrouvait dans les notes des matières, et tout le reste dans la partie "attitude en classe" ou "discipline".
De plus, et là, pas taper, c'est à une conférence de M. Meirieu que j'ai entendu ça pour la première fois, quand j'étais débutante, et M. Meirieu avait raison, je ne suis pas partisane de travailler les pré-requis à part.
Son discours, qui m'a fait changer ma manière de faire, c'était : "ça ne sert à rien de passer des heures à travailler sur l'attitude d'élève en soi, la discipline en soi, les pré-requis, si on ne les met au service de rien. Il faut qu'il y ait avant tout du contenu. Donc, on met en place les cours, tout de suite, dès le début de l'année (on parlait de tout-petits), même si l'écoute n'est pas idéale, et une fois qu'il y a quelque chose à écouter, là, on fait comprendre aux perturbateurs qu'ils gênent ce qu'on est en train de faire, et s'ils n'arrêtent pas on les sanctionne".
Avant, je commençais par essayer de mettre en place, comme on m'avait dit à l'IUFM, des "comportements d'élèves" à vide. Et ça ne marchait pas, et je m'énervais.
Au final, quand on fait lecture, on fait lecture, et s'il y en a un qui fait l'asticot, je le mets au coin non pas parce que je n'aime pas les asticots mais parce que ça gêne (vraiment) la lecture.
Je ne sais pas si ce que je raconte est clair, mais en tout cas, pour moi, la construction des compétences (qu'on n'a pas à évaluer, car c'est au final quelque chose d'assez personnel) se fait au travers des savoirs disciplinaires, et complètement au service des disciplines, et pas le contraire.
Je ne fais pas des maths pour leur apprendre à résoudre des problèmes dans la vie, je leur apprends à résoudre des problèmes de maths, et s'ils comprennent bien, ils pourront sans doute transposer ! (ou pas...)
De plus, et là, pas taper, c'est à une conférence de M. Meirieu que j'ai entendu ça pour la première fois, quand j'étais débutante, et M. Meirieu avait raison, je ne suis pas partisane de travailler les pré-requis à part.
Son discours, qui m'a fait changer ma manière de faire, c'était : "ça ne sert à rien de passer des heures à travailler sur l'attitude d'élève en soi, la discipline en soi, les pré-requis, si on ne les met au service de rien. Il faut qu'il y ait avant tout du contenu. Donc, on met en place les cours, tout de suite, dès le début de l'année (on parlait de tout-petits), même si l'écoute n'est pas idéale, et une fois qu'il y a quelque chose à écouter, là, on fait comprendre aux perturbateurs qu'ils gênent ce qu'on est en train de faire, et s'ils n'arrêtent pas on les sanctionne".
Avant, je commençais par essayer de mettre en place, comme on m'avait dit à l'IUFM, des "comportements d'élèves" à vide. Et ça ne marchait pas, et je m'énervais.
Au final, quand on fait lecture, on fait lecture, et s'il y en a un qui fait l'asticot, je le mets au coin non pas parce que je n'aime pas les asticots mais parce que ça gêne (vraiment) la lecture.
Je ne sais pas si ce que je raconte est clair, mais en tout cas, pour moi, la construction des compétences (qu'on n'a pas à évaluer, car c'est au final quelque chose d'assez personnel) se fait au travers des savoirs disciplinaires, et complètement au service des disciplines, et pas le contraire.
Je ne fais pas des maths pour leur apprendre à résoudre des problèmes dans la vie, je leur apprends à résoudre des problèmes de maths, et s'ils comprennent bien, ils pourront sans doute transposer ! (ou pas...)
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- JPhMMDemi-dieu
Je comprends bien ce que tu dis, mais il me semble que je n'ai pas été assez précis.marquisedemerteuil a écrit:JphMM, c'est que tu raisonnes en termes disciplinaires (différences de compétences en maths, français, etc)...or l'enseignement par compétences a pour but non pas de transmettre des connaissances solides dans différents domaines mais de demander aux élèves de s'adapter ("être capable de"), de les habituer à la flexibilité qu'on leur demandera plus tard en entreprise. Ils passeront d'une activité "je suis capable de lire une carte", à une autre "je sais lire un texte court et en comprendre le sens", de même qu'en entreprise on leur demandera de s'adapter à telle ou telle tâche. le savoir passe à la trappe, puisque ce qui compte ici c'est d'effectuer des tâches variées. Bref, l'enseignement par compétences forme de futurs travailleurs adaptés au capitalisme, et a pour conséquence d'appauvrir l'esprit. c'est aussi la mort des disciplines, ce qui tombe bien puisque ça permettra de supprimer des postes vu que n'importe quel prof de n'importe quelle discipline peut enseigner une compétence transversale: super pour les économies de l'Etat!
Un seul exemple : je ne veux pas raisonner en termes disciplinaires et rechercher les différences. Je cherche le sens du mot "raisonner". Mais, comme dirait l'autre, les mots sont la désignation des idées des choses, encore faut-il que ces choses existent, et leurs idées aussi. Je connais la définition de l'expression "vie extraterrestre", mais concrètement, à quoi ressemble cet objet-là (et je ne suis donc encore que sur l'idée de l'objet) ? "Argumenter", je pense connaître la définition de ce mot, mais concrètement, cela veut dire quoi argumenter, qu'est-ce qui est commun entre l'argumentation d'un vendeur de téléviseurs et l'argumentation utilisée par un mathématicien ? Quel est cet objet, appelé "compétence argumentation" qui nous permettrait d'argumenter, fut-ce dans différents champs de la vie professionnelle ? L'intersection des nuages sémantiques respectifs du mot "argumenter" dans nos matières respectives ??? Et alors, concrètement, c'est quoi ? Qu'on me le montre cet objet transposable, je ne demande qu'à apprendre. Et si cette intersection était vide ? (il suffit de penser à Allègre qui essaie d'argumenter auprès de grands scientifiques en usant de la même rhétorique que dans ses livres... Inopérant.)
Mais clairement, il s'agit d'une check-list, du moins ça en a la prétention.
On ouvre la boîte à outils :
- Marteau ?
L'élève sort le marteau. Ok il est là.
- Ok... tourne-vis ?
- Tourne-vis.
- Ok. Clé anglaise ?
- C'est quoi m'ssieur ?
- Ca là, à côté de la scie à métaux. Bon c'est bon ok tu l'as... tu peux fermer la boîte... Bon pour le service. Suivant !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Pierre_au_carréGuide spirituel
JPhMM a écrit:1. La notion même de compétence n'est pas clairement définie (si le charabia vide de sens qui nous est donné tient lieu de définition, il est clair que le sens même de définition n'est pas le même pour tous).
2. Les mots ne sont pas les choses. Ainsi l'argumentation n'est pas une compétence transversale. Car le mot "argumentation" ne correspond pas du tout aux mêmes pratiques en mathématiques, en physique, en biologie, en HG, en français. Sans parler du fait que dans chacune de ces disciplines, il y a "argumentation, à visée pédagogique" et "argumentation, à visée savante". Que doit-on ainsi attendre d'une argumentation transversale d'élève, sachant qu'un élève sachant argumenter sur ses copies de mathématiques peut très bien ne pas savoir le faire en français, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose ?
3. Utiliser une soi-disant compétence est déjà une compétence en soi, sans doute la plus complexe. Il serait demandé à un élève de dé-contextualiser son apprentissage, d'en acquérir la substantifique moelle (la fameuse compétence), et la re-contextualiser lors d'un autre usage ? Même un adulte ne sait pas si bien le faire. Ainsi, comme prof de maths je prétends m'y connaître un peu en tableaux à double entrée. Pourtant certains tableaux de l'UE ou de l'OCDE me sont très résistants, et me demandent un temps important pour réussir à les lire. De même, je sais parfaitement suivre la "recette" permettant de faire une figure géométrique ou régler un appareil électronique quelconque, mais je suis incapable de transposer cette compétence en cuisine ou en mécanique (mais je me soigne...).
4. C'est que la compétence n'est rien qu'un outil. Savoir utiliser un marteau pour enfoncer un clou ne fait pas de moi un forgeron. Il me manque un savoir, et un savoir-faire.
5. Ce sont les savoirs et savoirs-faire qui nous donnent accès aux compétences. Non l'inverse.
6. Nous n'évaluons jamais de compétences. Seulement des performances. L'absence de notes n'y changera rien. Elle impliquera seulement que nous n'évaluerons plus rien. Nous enregistrerons.
On est quand même mal placés en maths car pour nous ça s'applique bien : les programmes de collège sont tellement cadrés que les "compétences" sont quasiment écrites. Au lycée, c'est moins le cas...
Pour les autres matières, c'est n'importe quoi.
- Reine MargotDemi-dieu
JPhMM a écrit:Je comprends bien ce que tu dis, mais il me semble que je n'ai pas été assez précis.marquisedemerteuil a écrit:JphMM, c'est que tu raisonnes en termes disciplinaires (différences de compétences en maths, français, etc)...or l'enseignement par compétences a pour but non pas de transmettre des connaissances solides dans différents domaines mais de demander aux élèves de s'adapter ("être capable de"), de les habituer à la flexibilité qu'on leur demandera plus tard en entreprise. Ils passeront d'une activité "je suis capable de lire une carte", à une autre "je sais lire un texte court et en comprendre le sens", de même qu'en entreprise on leur demandera de s'adapter à telle ou telle tâche. le savoir passe à la trappe, puisque ce qui compte ici c'est d'effectuer des tâches variées. Bref, l'enseignement par compétences forme de futurs travailleurs adaptés au capitalisme, et a pour conséquence d'appauvrir l'esprit. c'est aussi la mort des disciplines, ce qui tombe bien puisque ça permettra de supprimer des postes vu que n'importe quel prof de n'importe quelle discipline peut enseigner une compétence transversale: super pour les économies de l'Etat!
Un seul exemple : je ne veux pas raisonner en termes disciplinaires et rechercher les différences. Je cherche le sens du mot "raisonner". Mais, comme dirait l'autre, les mots sont la désignation des idées des choses, encore faut-il que ces choses existent, et leurs idées aussi. Je connais la définition de l'expression "vie extraterrestre", mais concrètement, à quoi ressemble cet objet-là (et je ne suis donc encore que sur l'idée de l'objet) ? "Argumenter", je pense connaître la définition de ce mot, mais concrètement, cela veut dire quoi argumenter, qu'est-ce qui est commun entre l'argumentation d'un vendeur de téléviseurs et l'argumentation utilisée par un mathématicien ? Quel est cet objet, appelé "compétence argumentation" qui nous permettrait d'argumenter, fut-ce dans différents champs de la vie professionnelle ? L'intersection des nuages sémantiques respectifs du mot "argumenter" dans nos matières respectives ??? Et alors, concrètement, c'est quoi ? Qu'on me le montre cet objet transposable, je ne demande qu'à apprendre. Et si cette intersection était vide ? (il suffit de penser à Allègre qui essaie d'argumenter auprès de grands scientifiques en usant de la même rhétorique que dans ses livres... Inopérant.)
Mais clairement, il s'agit d'une check-list, du moins ça en a la prétention.
On ouvre la boîte à outils :
- Marteau ?
L'élève sort le marteau. Ok il est là.
- Ok... tourne-vis ?
- Tourne-vis.
- Ok. Clé anglaise ?
- C'est quoi m'ssieur ?
- Ca là, à côté de la scie à métaux. Bon c'est bon ok tu l'as... tu peux fermer la boîte... Bon pour le service. Suivant !
Oui, finalement c'est un peu ce qu'on disait avec Véronique Marchais, c'est le morcellement des savoirs et des tâches, qui empêche justement le raisonnement, c'est à dire la mise en relation entre les idées, et donc la construction des savoirs. on saucissonne les tâches complexes ou au contraire on regroupe tout un tas de processus congnitifs et sensibles sous une appelation générale très vague "être sensible à un texte" par ex.
- RikkiMonarque
Au CP, j'ai le même problème : j'ai distribué l'autre jour des évaluations. La compétence évaluée était "reconnaître les fonctions d'un écrit".
Mes élèves, bêtement, ont commencé à lire ce qui était écrit. Ce n'était pas du tout ça qu'il fallait faire ! Et comme il y en avait des tartines et qu'ils sont petits, ils ont perdu du temps, se sont perdus dans la tâche, et au final n'ont pas su répondre. En plus, ils n'ont pas l'habitude de mettre des numéros dans des cases, alors ils ont mis "1, 2, 3", bien dans l'ordre.
Est-ce que ça veut dire qu'ils ne sont pas capable de différencier une recette de cuisine d'un article de dictionnaire ? Pas sûr. Ils n'avaient pas fini de lire la recette quand je leur ai dit "maintenant, on répond"... (enfin, pas tout, hein, les plus lents. Les autres ont su faire.)
Mes élèves, bêtement, ont commencé à lire ce qui était écrit. Ce n'était pas du tout ça qu'il fallait faire ! Et comme il y en avait des tartines et qu'ils sont petits, ils ont perdu du temps, se sont perdus dans la tâche, et au final n'ont pas su répondre. En plus, ils n'ont pas l'habitude de mettre des numéros dans des cases, alors ils ont mis "1, 2, 3", bien dans l'ordre.
Est-ce que ça veut dire qu'ils ne sont pas capable de différencier une recette de cuisine d'un article de dictionnaire ? Pas sûr. Ils n'avaient pas fini de lire la recette quand je leur ai dit "maintenant, on répond"... (enfin, pas tout, hein, les plus lents. Les autres ont su faire.)
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- InvitéInvité
la construction des compétences (qu'on n'a pas à évaluer, car c'est au final quelque chose d'assez personnel) se fait au travers des savoirs disciplinaires, et complètement au service des disciplines, et pas le contraire.
Merci Rikki.
Effectivement, c'est bien d'un Socle de CONNAISSANCES ET de Compétences qu'il s'agit.
@ Al :
Voici la façon dont j'ai procédé. Je ne dis pas que c'est comme ça qu'il faut faire, je dis juste que c'est comme ça que moi j'ai fait.
J'ai commencé par lire les compétences et à éliminer, dans la totalité des items, ceux que je savais que je ne pouvais pas valider.
Puis j'ai mis de côté ceux que je pourrais éventuellement valider si l'occasion se présentait (un projet interdisciplinaire, une sortie scolaire, un élève particulier, etc....)
J'ai pris ceux qui restaient. Ce sont ceux là que je valide en classe.
Ensuite j'ai pris les programmes et j'ai préparé des cours pour appliquer ces programmes et chercher dans ces programmes les moments les plus pertinents pour valider les compétences que j'avais choisi de valider.
Si je prends un exemple "lire un document iconographique" en histoire ce n'est pas seulement lire la légende mais être capable de comprendre les intentions du créateur de cette image (le programme de 3e est plein d'images de propagande), ses qualités artistiques (là aussi au XXe siècle, on est servi) et le contexte culturel, politique, historique dans lequel ces images sont perçues. Donc mon travail consiste à créer une activité de mes élèves pour qu'ils soient capable de lire une image en autonomie, et pas seulement celles que j'aurai étudiée avec eux.
J'ai une idée que je n'ai pas encore pu réaliser avec eux pour des raisons techniques : leur faire enregistrer une bande son sur des images d'actualité/d'archive (prise au choix au XXe siècle, l'INA nous en propose de très intéressantes). Cela veut dire qu'ils devront comprendre (au sens le plus profond du terme) ce que disent les images pour en faire le commentaire.
Pour l'instant je n'ai pu le faire que par écrit.....
Et comme un savoir faire ne se construit pas en une seule fois, je peux vous dire que de la lecture d'image, ils en mangent toute l'année et que le travail qu'on leur propose au brevet en HG leur semble simplissime à côté.
Je ne sais pas si j'ai répondu à ton souhait.
Si tu veux, j'ai une bibliographie toute prête sur l'enseignement par compétences que j'avais mise ici, puis retirée parce qu'elle choquait certains des membres de ce forum, et qui est celle que je remets à mes stagiaires. Je l'adresse volontiers à ceux qui en feraient la demande.
Il existe également un groupe sur le site de partage de liens "Diigo" qui s'intitule "enseigner par compétences" et qui permet de partager des liens vers tout ce qui touche à ce sujet. Tu y trouverais peut être ton miel.
Enfin, la plupart des collègues (qu'ils enseignent en primaire ou au secondaire dans diverses matières) que je suis et qui me suivent sur Twitter tentent eux aussi d'enseigner par compétences, et les échanges sont plutôt intéressants.
Enfin, là encore c'est mon avis et vous êtes tout à fait libre de penser que je me fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Bonne fin de soirée.
- RuthvenGuide spirituel
milasaintanne a écrit:
Si tu veux, j'ai une bibliographie toute prête sur l'enseignement par compétences que j'avais mise ici, puis retirée parce qu'elle choquait certains des membres de ce forum, et qui est celle que je remets à mes stagiaires. Je l'adresse volontiers à ceux qui en feraient la demande.
N'importe quoi ! Elle ne choquait pas, on t'a simplement dit qu'une bibliographie ne dispensait pas d'une discussion. Tu l'as enlevée de toi-même pour ne pas partager le fruit d'un long travail avec des personnes qui n'en reconnaissait pas la valeur.
- User5899Demi-dieu
D'ailleurs, c'est légitime.Ruthven a écrit:milasaintanne a écrit:
Si tu veux, j'ai une bibliographie toute prête sur l'enseignement par compétences que j'avais mise ici, puis retirée parce qu'elle choquait certains des membres de ce forum, et qui est celle que je remets à mes stagiaires. Je l'adresse volontiers à ceux qui en feraient la demande.
N'importe quoi ! Elle ne choquait pas, on t'a simplement dit qu'une bibliographie ne dispensait pas d'une discussion. Tu l'as enlevée de toi-même pour ne pas partager le fruit d'un long travail avec des personnes qui n'en reconnaissait pas la valeur.
- InvitéInvité
Merci milasaintanne.
Quelques petites questions:
- Quand tu parles de créer une activité pour la compétence "lire un document iconographique", tu crées cette activité uniquement pour la compétence, et donc, le but est de travailler uniquement sur cette compétence, ou elle est intégrée à un chapitre particulier du programme?
-Travailles-tu une compétence à la fois ou plusieurs dans une même activité?
- As-tu essayé de partir des compétences, de faire des chapitres consacrés à l'acquisition d'une compétence, puis de chercher dans le programme des exemples (qui peuvent être relatifs à des périodes historiques différentes par exemple) qui illustrent/explicitent/montrent l'intérêt de la compétence?
Pour la biblio, si cela ne te dérange pas de l'afficher ici, je veux bien jeter un coup d'oeil (même si au fin fond de ma campagne, j'ai peu de chances de trouver une librairie/médiathèque qui propose ce genre de bouquins). Pourrais-tu préciser ce que tu juges important dans ces livres (type d'approche, exemples concrets, analyse générale, etc.)? Merci!
En fait, je cherche des exemples très concrets de cours construits sur les compétences (et non sur le programme). Je comprends plus facilement la pratique que la théorie
Quelques petites questions:
- Quand tu parles de créer une activité pour la compétence "lire un document iconographique", tu crées cette activité uniquement pour la compétence, et donc, le but est de travailler uniquement sur cette compétence, ou elle est intégrée à un chapitre particulier du programme?
-Travailles-tu une compétence à la fois ou plusieurs dans une même activité?
- As-tu essayé de partir des compétences, de faire des chapitres consacrés à l'acquisition d'une compétence, puis de chercher dans le programme des exemples (qui peuvent être relatifs à des périodes historiques différentes par exemple) qui illustrent/explicitent/montrent l'intérêt de la compétence?
Pour la biblio, si cela ne te dérange pas de l'afficher ici, je veux bien jeter un coup d'oeil (même si au fin fond de ma campagne, j'ai peu de chances de trouver une librairie/médiathèque qui propose ce genre de bouquins). Pourrais-tu préciser ce que tu juges important dans ces livres (type d'approche, exemples concrets, analyse générale, etc.)? Merci!
En fait, je cherche des exemples très concrets de cours construits sur les compétences (et non sur le programme). Je comprends plus facilement la pratique que la théorie
- InvitéInvité
Al a écrit:- Quand tu parles de créer une activité pour la compétence "lire un document iconographique", tu crées cette activité uniquement pour la compétence, et donc, le but est de travailler uniquement sur cette compétence, ou elle est intégrée à un chapitre particulier du programme?
Non je ne fais pas une activité pour une compétence. Je traite le programme et donc j'évalue des compétences. et je les évalue de nombreuses fois entre la 6e et la troisième. Avec forcément des exigences croissantes.
-Travailles-tu une compétence à la fois ou plusieurs dans une même activité?
On travaille toujours plusieurs compétences ! (lire et écrire déjà pour commencer
Par contre je choisi d'évaluer certaines compétences à certaines occasions que je choisis.
- As-tu essayé de partir des compétences, de faire des chapitres consacrés à l'acquisition d'une compétence, puis de chercher dans le programme des exemples (qui peuvent être relatifs à des périodes historiques différentes par exemple) qui illustrent/explicitent/montrent l'intérêt de la compétence?
Non, je ne pars pas des compétences. Je ne suis pas prof de compétences. Je pars des programmes. Toujours.
Pour la biblio, si cela ne te dérange pas de l'afficher ici, je veux bien jeter un coup d'oeil (même si au fin fond de ma campagne, j'ai peu de chances de trouver une librairie/médiathèque qui propose ce genre de bouquins). Pourrais-tu préciser ce que tu juges important dans ces livres (type d'approche, exemples concrets, analyse générale, etc.)? Merci!
Oui, ça me dérange de l'afficher ici. Mais donne moi une adresse mail en mp, je te l'envoie.
Ce qui m'intéresse moi c'est tout. Les exemples et la théorie. L'empirisme ça va un moment.
Quand à ce qui est de les trouver au fin fond de la campagne, les librairies en ligne sont tes amies
Et puis il y a aussi quelques liens.
En fait, je cherche des exemples très concrets de cours construits sur les compétences (et non sur le programme). Je comprends plus facilement la pratique que la théorie
Je peux aussi t'envoyer en mp un exemple d'évaluation (heu je ne l'avais pas déjà fait tout ça ?)
Et sinon demande un stage sur site sur la mise en œuvre du socle. Avec un peu de bol, si tu es dans mon académie, c'est moi qui viendrai
- InvitéInvité
Milasaintanne, penses-tu qu'il est possible d'enseigner par compétences comme je le décris au début de ce sujet (tout premier message de la page 1)? Bien sûr, en supposant que le programme ne soit pas une obligation comme c'est le cas maintenant: le programme d'abord, base du cours, puis les compétences. Car si on passe à un enseignement par compétences pur, le contenu actuel du programme devient en quelque sorte "accessoire", plutôt une sorte de "réserve d'exemples" pour acquérir des compétences, non?
Vois-tu des avantages, des inconvénients dans ce système?
Pour moi, le programme et le socle commun de compétences ne reposent pas sur les mêmes logiques d'enseignement (ce que m'avait confirmé un IPR).
Je n'ai pas l'impression d'être très claire, là...
Pour la biblio: c'est dommage que tu ne veuilles pas la partager mais je veux bien te passer une adresse mail en mp!
Pour la campagne: j'aime bien feuilleter avant d'acheter un livre
PS: désolée si je te gonfle avec mes questions, comme tu es, me semble-t-il, la seule personne sur ce forum à être très impliquée dans le SCC, je profite un peu... Tu n'es pas obligé(e) de répondre!
Vois-tu des avantages, des inconvénients dans ce système?
Pour moi, le programme et le socle commun de compétences ne reposent pas sur les mêmes logiques d'enseignement (ce que m'avait confirmé un IPR).
Je n'ai pas l'impression d'être très claire, là...
Pour la biblio: c'est dommage que tu ne veuilles pas la partager mais je veux bien te passer une adresse mail en mp!
Pour la campagne: j'aime bien feuilleter avant d'acheter un livre
PS: désolée si je te gonfle avec mes questions, comme tu es, me semble-t-il, la seule personne sur ce forum à être très impliquée dans le SCC, je profite un peu... Tu n'es pas obligé(e) de répondre!
- InvitéInvité
Je te fais une réponse quand j'ai un peu de temps.... désolée, ce soir je suis un peu débordée....
- FantômetteHabitué du forum
Al a écrit:
Pour moi, le programme et le socle commun de compétences ne reposent pas sur les mêmes logiques d'enseignement (ce que m'avait confirmé un IPR).
Oui, c'est pour ça que dans les pays où des réformes similaires ont été mises en place, les programmes ont été remplacés par des listes de compétences.
Fantômette, également très impliquée dans le SCC
- InvitéInvité
Ne t'inquiète pas Fantômette, j'avais remarqué que tu étais impliquée dans le SCC mais pas exactement dans le même sens que milasaintanne!
Tes arguments sont très intéressants, j'ai pu le constater sur d'autres sujets.
J'essaie de comprendre le principe de l'enseignement par compétences (et je me répète, pas de savoir si c'est bien ou mal; tant que je n'ai pas compris le fonctionnement, je n'ai pas d'avis très tranché, mais j'ai certaines inquiétudes, je le reconnais), et j'aimerais bien l'avis des personnes qui utilisent ce type d'enseignement.
A chaque fois qu'il y a un sujet sur le SCC ou les compétences, ça vire à la foire d'empoigne, beaucoup de questions très intéressantes passent à la trappe, parce que chacun y va de sa petite phrase assassine... Je crois savoir que toi aussi, tu n'as pas souvent de réponses aux questions que tu poses.
Je n'attends pas de réponses uniquement de la part de milasaintanne, tous les exemples sont les bienvenus. Mais elle est là, et j'avoue, j'en profite!
J'aimerais bien que ce sujet soit l'occasion de se questionner mutuellement et sereinement sur les notions de compétences, socle, etc.
Une véritable discussion sur les compétences est indispensable...
Tes arguments sont très intéressants, j'ai pu le constater sur d'autres sujets.
J'essaie de comprendre le principe de l'enseignement par compétences (et je me répète, pas de savoir si c'est bien ou mal; tant que je n'ai pas compris le fonctionnement, je n'ai pas d'avis très tranché, mais j'ai certaines inquiétudes, je le reconnais), et j'aimerais bien l'avis des personnes qui utilisent ce type d'enseignement.
A chaque fois qu'il y a un sujet sur le SCC ou les compétences, ça vire à la foire d'empoigne, beaucoup de questions très intéressantes passent à la trappe, parce que chacun y va de sa petite phrase assassine... Je crois savoir que toi aussi, tu n'as pas souvent de réponses aux questions que tu poses.
Je n'attends pas de réponses uniquement de la part de milasaintanne, tous les exemples sont les bienvenus. Mais elle est là, et j'avoue, j'en profite!
J'aimerais bien que ce sujet soit l'occasion de se questionner mutuellement et sereinement sur les notions de compétences, socle, etc.
Une véritable discussion sur les compétences est indispensable...
- Aranel53Niveau 10
J'aimerais que ce sujet sur l'enseignement par compétences ne soit pas pollué par la notion de socle commun ... Il y a déjà assez de pages à lire là dessus.
A mes yeux, le SCC actuel est trop perverti politiquement et idéologiquement pour être défendu.
Par contre, je pense que réfléchir sur les compétences peut être intéressant. Et je suis curieux de ce que ça peut apporter à notre enseignement.
A mes yeux, le SCC actuel est trop perverti politiquement et idéologiquement pour être défendu.
Par contre, je pense que réfléchir sur les compétences peut être intéressant. Et je suis curieux de ce que ça peut apporter à notre enseignement.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- FantômetteHabitué du forum
Oui, nombre de mes questions sont restées sans réponse malheureusement. C'est pourquoi je suis ce fil avec beaucoup d'attention, ce qui s'y dit m'intéresse beaucoup (surtout des exemples précis), et cela en toute sérénité . Le débat concerne un autre fil.
- FantômetteHabitué du forum
Tu peux peut-être trouver des choses sur des sites québécois.
- FantômetteHabitué du forum
Je viens de trouver un doc intéressant pour la réflexion:
http://smf4.emath.fr/VieSociete/Rencontres/France-Finlande-2005/VanDierenF.pdf
Et pour les profs de physique-chimie:
http://www.phychim.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique200
http://smf4.emath.fr/VieSociete/Rencontres/France-Finlande-2005/VanDierenF.pdf
Et pour les profs de physique-chimie:
http://www.phychim.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique200
- InvitéInvité
Fantômette a écrit:Tu peux peut-être trouver des choses sur des sites québécois.
... et belges, et néo-zélandais, voire sur des sites académiques français, ou des sites associatifs, ou des blogs de profs, ou sur FB ou Twitter
- lerocherNiveau 3
http://www.phychim.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique200
les gros classiques de l'hypothético-déductif et des grilles qui existaient déjà il y a20 ans en sciences -mais que très peu utilisaient et pour cause: monstrueux et inutile travail.
Rien de neuf sous le soleil.
Concernant ces c... issues de didacticiens théoriques et des élucubrations d'un prix Nobel (qui aurait plutôt dû regarder dans son rétro pour voir quel système scolaire lui avait permis d'atteindre son niveau scientifique) il faut rappeler deux choses:
- cette façon de faire ne concerne que des élèves ayant des connaissances préalables solides : denrée rare; et surtout des élèves qui se prêtent au jeu...LOL.
- la démarche est artificielle, chronophage et vide les programmes de vrais contenus.
Pour autant, faire un cours dialogué, poser des problèmes, donner des docs résolutifs, faire des synthèses communes reste une démarche intéressante et productive.
les gros classiques de l'hypothético-déductif et des grilles qui existaient déjà il y a20 ans en sciences -mais que très peu utilisaient et pour cause: monstrueux et inutile travail.
Rien de neuf sous le soleil.
Concernant ces c... issues de didacticiens théoriques et des élucubrations d'un prix Nobel (qui aurait plutôt dû regarder dans son rétro pour voir quel système scolaire lui avait permis d'atteindre son niveau scientifique) il faut rappeler deux choses:
- cette façon de faire ne concerne que des élèves ayant des connaissances préalables solides : denrée rare; et surtout des élèves qui se prêtent au jeu...LOL.
- la démarche est artificielle, chronophage et vide les programmes de vrais contenus.
Pour autant, faire un cours dialogué, poser des problèmes, donner des docs résolutifs, faire des synthèses communes reste une démarche intéressante et productive.
- FantômetteHabitué du forum
Je suis d'accord avec toi sur ce point, Lerocher, j'ai donné ce lien suite à la demande de Al qui voulait des exemples concrets. Je pense qu'il ne faut certes pas se contenter de documents officiels et de ce qu'on peut trouver sur les sites acacémiques, mais les lire alimente la réflexion. Je me permets de replacer le post des dernières questions de Al, qui s'est un peu perdu, pour que Milasaintanne y réponde quand elle en aura le temps.
Al a écrit:Milasaintanne, penses-tu qu'il est possible d'enseigner par compétences comme je le décris au début de ce sujet (tout premier message de la page 1)? Bien sûr, en supposant que le programme ne soit pas une obligation comme c'est le cas maintenant: le programme d'abord, base du cours, puis les compétences. Car si on passe à un enseignement par compétences pur, le contenu actuel du programme devient en quelque sorte "accessoire", plutôt une sorte de "réserve d'exemples" pour acquérir des compétences, non?
Vois-tu des avantages, des inconvénients dans ce système?
Pour moi, le programme et le socle commun de compétences ne reposent pas sur les mêmes logiques d'enseignement (ce que m'avait confirmé un IPR).
Je n'ai pas l'impression d'être très claire, là...
Pour la biblio: c'est dommage que tu ne veuilles pas la partager mais je veux bien te passer une adresse mail en mp!
Pour la campagne: j'aime bien feuilleter avant d'acheter un livre
PS: désolée si je te gonfle avec mes questions, comme tu es, me semble-t-il, la seule personne sur ce forum à être très impliquée dans le SCC, je profite un peu... Tu n'es pas obligé(e) de répondre!
- InvitéInvité
Fantômette a écrit:Je viens de trouver un doc intéressant pour la réflexion:
http://smf4.emath.fr/VieSociete/Rencontres/France-Finlande-2005/VanDierenF.pdf
Et pour les profs de physique-chimie:
http://www.phychim.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique200
J'ai lu le document du premier lien. Je dois avouer que j'ai eu du mal à comprendre certaines phrases et à voir où l'auteur voulait en venir.
Par contre, ce qui m'a frappée, c'est qu'une compétence ne trouve son utilité que dans une tâche complexe. La compétence permet d'affronter une tâche complexe dans sa globalité (c'est ça, hein? j'ai bien compris?). Donc, si l'on veut évaluer une compétence, il faut mettre l'élève face à un problème qui n'admet pas une réponse-type simple. Et qui doit se rapporter à une situation réelle, identique à ce que l'élève peut rencontrer au quotidien (exemple du pavage en maths).
Donc, il ne faudrait pas "fractionner" une tâche complexe en sous-tâches moins complexes, pour ne pas perdre la "globalité" du problème, non? Une tâche complexe de la "vie de tous les jours" fait appel a priori à plusieurs compétences, qui peuvent être imbriquées, mais comment alors n'en évaluer qu'une seule?
Je n'ai pas pu ouvrir les documents du deuxième lien. Un problème de compatibilité avec mon ordinateur... Dommage, ça concernait ma discipline!
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