Que pensez-vous des vacations ?

Bonjour à tous !

J'envisage l'année prochaine d'effectuer quelques vacations durant mon M2 de recherche. J'ai déjà eu l'occasion de donner des cours pendant un stage, mais je souhaiterais poursuivre cette expérience de manière plus concrète.
D'un autre côté, le statut de vacataire fait débat, car entretient la politique du "moins en moins de postes offerts au concours"....
Donc finalement, devenir vacataire c'est aussi cautionner le système pourri de l'EN....

Que pensez-vous donc de ce fonctionnement, et du fait de "l'entretenir" en tant que vacataire?

Vaste débat....
Disons que si tu prends des vacations, celles-ci auront au moins le mérite d'éprouver ta résistance et d'asseoir ta vocation....
Ou pas!
A mon humble avis, ta participation ou ta non-participation au système ne changera pas grand chose, je te rassure....

J'ai évoqué mon expérience dans un autre fil, dans la rubrique Généralités, va jeter un oeil, ...et si tu as des questions, je suis là

Expérience et avis complètement personnel : pendant que je m'acharnais à avoir mon CAPES, j'étais vendeuse en bijouterie puis surveillante...mon entourage m'incitait à demander un poste de vacataire et ne comprenait pas mon refus...
Je dois être un peu tordue mais pour moi, il était hors de question qu'on accepte que j'enseigne "à bas prix" mais qu'on refuse de m'attribuer le Capes (bref sans être titulaire, je peux faire cours mais je ne suis pas capable d'obtenir le concours)
Ce qui m'attriste aujourd'hui, c'est que de nombreux vacataires sont recrutés au pôle emploi, font ce métier comme ils en feraient un autre sans se destiner vraiment à devenir profs (d'ailleurs, ceux qui sont dans mon collège ne désirent pas être profs !!!)

Pour ma part, je fais ce métier comme j'en ferai un autre: consciencieusement.
Tout dépend de l'esprit des gens, après. Rien à voir avec le statut

Emeraude, ce ne sont pas six heures de vacation par semaine qui vont ajouter des trous dans la coque du Titanic.
En revanche, ça te permettra de te rendre compte du terrain et de voir si tu persistes ou pas.
Je trouve que c'est une bonne idée.
Le statut est pourri, mais vu les sacrifices qu'impliquent le concours, les mutations, etc., c'est bien de goûter un peu à tout ça avant...

Et chapeau à Emily, Anne ou Charlotte Brontë, ;-) ! Tu l'auras ce concours, j'en suis sûre !

J'ai commencé comme contractuel puis vacataire et je ne le regrette pas, car on apprend beaucoup. Tu peux demander à faire des vacations dans le privé et/ou le publique.

Mais j'ai dû arrêter de travailler pendant une année pour pouvoir préparer sérieusement le concours et l'avoir.

Brontë : merci beaucoup je vais aller jeter un coup d'oeil à ton expérience !

Ce ne serait effectivement que temporaire, histoire de me tester réellement avant de me lancer dans l'aventure concours...
Mon stage était tellement idyllique niveau conditions...je préfère aller voir ailleurs ce que ça donne !

Merci beaucoup à toutes pour vos réponses

La démolition de l'école passe par ces vacations. C'est indigne de notre République. Aux bout de 200 heures, on jette la personne comme une moins que rien, ça s'apparente à de la mendicité au prix discount. Merci Allègre pour cette horreur. Gauche ou droite, c'est la même politique. Je me demande encore si ça sert de voter, je pense que nous sommes les dindons de la farce d'une mascarade démocratique. Le Ps et l'ump, même Melenchon etc nous ont vendu à l'OCDE, l'ONu, l'OTan , l'Europe, aux banquiers , aux multinationales Etc...
La France a perdu son droit régalien à émettre sa monnaie depuis POMPIDOU . D'ailleurs Sarkosy est passé outre le référendum populaire en ce qui concerne le traité européen. C'est un aveu anti-démocratique, les peuples n'ont plus voix au chapitre, il faut que ça change.

J'ai bien aimé faire des vacations quand j'étais étudiant. Les conditions étaient claires : il s'agissait de faire des remplacements de courte durée (moins de quinze jours). Toutes les semaines ou presque je changeais d'établissement. C'était un bon entraînement, et cela permettait de limiter les dégâts si on se plantait avec une classe (puisqu'on ne la voyait pas plus de deux semaines). Pour un job étudiant, c'était super bien payé ; maintenant, faire de la vacation un moyen pour les remplacements longs ou pour un quart de poste à l'année, c'est une autre question.

Les vacations sont nécessaires : si on refuse les heures supplémentaires à l'année, si on refuse les HSE, si on refuse les remplacements Robien sur le créneau d'un collègue de la même matière ou d'une autre matière, si on trouve que TZR c'est difficile et que ça fait faire du trajet, si on trouve que les compléments de service c'est contraignant, et si on trouve que la bivalence est condamnable car il est impossible d'enseigner le français en 6eme quand on a un master et un capes d'espagnol, alors il ne reste pas d'autre solution que les vacataires.
Après, il faut tout de même que le statut de vacataire soit correctement payé, et je ne suis pas sûr que ce soit le cas actuellement.

En tous cas, Emeraude, à voir ton jeune âge, je te tire mon chapeau ! J'étais bien incapable à 21 ans de prendre de telles décisions...

Avant existaientt les maitres auxiliaires.
Ca permettait une stabilité pédagogique, les élèves ne voyaient pas défiler 3 profs dans la classe
vacations= horreur pédagogique, mépris pour les élèves

Ruthven a écrit:J'ai bien aimé faire des vacations quand j'étais étudiant. Les conditions étaient claires : il s'agissait de faire des remplacements de courte durée (moins de quinze jours). Toutes les semaines ou presque je changeais d'établissement. C'était un bon entraînement, et cela permettait de limiter les dégâts si on se plantait avec une classe (puisqu'on ne la voyait pas plus de deux semaines). Pour un job étudiant, c'était super bien payé ; maintenant, faire de la vacation un moyen pour les remplacements longs ou pour un quart de poste à l'année, c'est une autre question.

J'envisage de même de faire des vacations de courte durée, l'idée étant vraiment de multiplier les expériences (bonnes ou mauvaises!). Et puis je verrai comment je gère avec mon M2.

Esméralda a écrit:En tous cas, Emeraude, à voir ton jeune âge, je te tire mon chapeau ! J'étais bien incapable à 21 ans de prendre de telles décisions...

C'est très gentil, mais quand tu y penses avant la réforme, et si j'avais voulu passer le CAPES tout de suite, j'aurais pu me retrouver prof stagiaire dès cette rentrée aussi ! Mais j'avoue que je n'y aurais peut-être pas pensé si je n'avais pas pu avoir une première expérience (très modeste!) avec mon stage l'année dernière.

Par ailleurs je souhaitais vous poser quelques questions :

- Suffit-il de s'inscrire sur SIATEN ou faut-il aussi "démarcher" quelques établissements directement?
- Quand dois-je m'y prendre pour espérer trouver un remplacement à partir la rentrée? (plutôt vers octobre comme je travaillerai en septembre)

Emeraude a écrit:Bonjour à tous !

J'envisage l'année prochaine d'effectuer quelques vacations durant mon M2 de recherche. J'ai déjà eu l'occasion de donner des cours pendant un stage, mais je souhaiterais poursuivre cette expérience de manière plus concrète.
D'un autre côté, le statut de vacataire fait débat, car entretient la politique du "moins en moins de postes offerts au concours"....
Donc finalement, devenir vacataire c'est aussi cautionner le système pourri de l'EN....

Que pensez-vous donc de ce fonctionnement, et du fait de "l'entretenir" en tant que vacataire?

Hum.
Honnêtement je ne poserais pas la question en ces termes.
Quand on est vacataire on est pas encore dans le système. On n'y rentrera peut-être même jamais ou tard.
Faut savoir si on veut bosser ou pas après.
C'est un boulot comme un autre, on peut trouver autre chose, ou on peut trouver ça.
Franchement quand on a besoin de gagner des sous pour vivre, ton débat ci-dessus est bien le dernier carat du machin du bidule dont on se préoccupe.

willouby a écrit: La démolition de l'école passe par ces vacations. C'est indigne de notre République. Aux bout de 200 heures, on jette la personne comme une moins que rien, ça s'apparente à de la mendicité au prix discount.

Non, si tu es sur ton poste on te contractualise, c'est la loi. Enfin dans les rectorats normaux.
Après effectivement on n'est pas obligé de te reproposer un truc derrière, s'il n'y a pas grand chose de disponible.

littlemary a écrit:Expérience et avis complètement personnel : pendant que je m'acharnais à avoir mon CAPES, j'étais vendeuse en bijouterie puis surveillante...mon entourage m'incitait à demander un poste de vacataire et ne comprenait pas mon refus...

Dans ton choix il y avait du bon, c'est ue tu avais trouvé un plaçou de vendeuse.

Parce que quelqu'un qui fait surveillant, s'il arrive pas à avoir de concours, faut qu'il ait bien du courage après pour trouver un job et se reconvertir. On va regarder son CV et on va lui demander quelle est sa plus value, et là c'est pas très vendeur pour le coup s'il n'y a que surveillant de marqué. Faut être sûr de son coup et imaginer obtenir à terme un concours sinon ça revient bien un peu à s'enterrer sur le marché de l'emploi.
Tout dépend ceci dit peut-être aussi de la formation initiale réalisée.

A Tuin a écrit:

willouby a écrit: La démolition de l'école passe par ces vacations. C'est indigne de notre République. Aux bout de 200 heures, on jette la personne comme une moins que rien, ça s'apparente à de la mendicité au prix discount.

Non, si tu es sur ton poste on te contractualise, c'est la loi. Enfin dans les rectorats normaux.
Après effectivement on n'est pas obligé de te reproposer un truc derrière, s'il n'y a pas grand chose de disponible.

par définition, si tu es vacataire, tu n'as pas de poste... et sinon, tu peux me trouver le texte de loi qui impose de contractualiser un vacataire aui a atteint 200h stp ?

parce que perso, je me souvient plutot de cas ou l'on a éjecté les collègues au bout de 200h.

? Si tu es vacataire en remplacement d'une personne en arrêt maladie, si ta vacation se finit mais que la personne prolonge son arrêt, tu peux être contractualisé.
C'est ce qui s'était passé pour moi alors qu'à l'époque il se disait la même chose que ce que tu dis, à savoir qu'on se faisait jeter à la fin des 200h faites. Bah j'ai pris ce qui venait. Ce fut mêe cool car je fus payée en vacataire au prorata du mois entamé, et j'ai touché en plus le mois entier de paye contractuel. Ca devait tomber à Noël, ce fut fête. Je sais plus je crois que j'ai touché dans les 2300 euros d'un coup ce mois là. Alors qu'il n'y avait paradoxalement que 15 jours de cours, vu que derrière c'était les vacances de noël. J'ai trouvé ça très fort, j'en garde un bon souvenir lol !
J'ai pris ce qui venait ! Comme quoi les aberrations dans le sens qui va bien, ça existe aussi.

Tout dépend dans quel rectorat tu tombes, et de la politique de gestion pratiquée. Et de la période où tu tombes aussi sans doute.

Faut pas écouter toutes les légendes urbaines, j'imagine que ceux qui ont été bien traités dans le truc n'ont pas de raison particulière de se montrer pour en parler, il est bien normal qu'on entende davantage parler ceux qui ont matière à se plaindre de leur traitement. Là j'en parle, parce que j'ai lu un truc là-dessus et que je pouvais dire mon expérience de la chose, pour autant ça reste une expérience parmi d'autres. Je me suis pas occupée de textes de ci ou là, j'ai pris ce qui venait et pour une fois, j'ai trouvé qu'il y avait un respect du travail et des efforts faits.
Pour le coup, c'est suffisamment rare pour être souligné et exprimé, dans ce milieu !

A Tuin a écrit:? Si tu es vacataire en remplacement d'une personne en arrêt maladie, si ta vacation se finit mais que la personne prolonge son arrêt, tu peux être contractualisé.
C'est ce qui s'était passé pour moi alors qu'à l'époque il se disait la même chose que ce que tu dis, à savoir qu'on se faisait jeter à la fin des 200h faites. Bah j'ai pris ce qui venait. Ce fut mêe cool car je fus payée en vacataire au prorata du mois entamé, et j'ai touché en plus le mois entier de paye contractuel.

Idem pour moi. Je suis devenu MA (un peu l'ancêtre du contractuel) après des vacations qui s'éternisaient parce qu'ils n'avaient personne de titulaire pour le remplacement.

A Tuin a écrit:? Si tu es vacataire en remplacement d'une personne en arrêt maladie, si ta vacation se finit mais que la personne prolonge son arrêt, tu peux être contractualisé.
C'est ce qui s'était passé pour moi alors qu'à l'époque il se disait la même chose que ce que tu dis, à savoir qu'on se faisait jeter à la fin des 200h faites. Bah j'ai pris ce qui venait. Ce fut mêe cool car je fus payée en vacataire au prorata du mois entamé, et j'ai touché en plus le mois entier de paye contractuel. Ca devait tomber à Noël, ce fut fête. Je sais plus je crois que j'ai touché dans les 2300 euros d'un coup ce mois là. Alors qu'il n'y avait paradoxalement que 15 jours de cours, vu que derrière c'était les vacances de noël. J'ai trouvé ça très fort, j'en garde un bon souvenir lol !
J'ai pris ce qui venait ! Comme quoi les aberrations dans le sens qui va bien, ça existe aussi.

Tout dépend dans quel rectorat tu tombes, et de la politique de gestion pratiquée. Et de la période où tu tombes aussi sans doute.

Faut pas écouter toutes les légendes urbaines, j'imagine que ceux qui ont été bien traités dans le truc n'ont pas de raison particulière de se montrer pour en parler, il est bien normal qu'on entende davantage parler ceux qui ont matière à se plaindre de leur traitement. Là j'en parle, parce que j'ai lu un truc là-dessus et que je pouvais dire mon expérience de la chose, pour autant ça reste une expérience parmi d'autres. Je me suis pas occupée de textes de ci ou là, j'ai pris ce qui venait et pour une fois, j'ai trouvé qu'il y avait un respect du travail et des efforts faits.
Pour le coup, c'est suffisamment rare pour être souligné et exprimé, dans ce milieu !

c'est bien ce qu'il me semblait, il n'y a pas de loi...
ça c'est bien passé pour toi et tant mieux !
si le rectorat avait trouvé un tzr pour faire le travail, ne te fait pas d'illusions, tu te serais fait éjecter.

Cela dit, avec les suppressions de postes, il doit y avoir de l'avenir dans cette voie...

Will.T a écrit:
si le rectorat avait trouvé un tzr pour faire le travail, ne te fait pas d'illusions, tu te serais fait éjecter.

Oh tu sais je m'en foutais, après ça j'ai trouvé un CDD en CFA qui me convenait tout aussi bien. Je n'ai jamais attendu après l'éducation nationale pour bosser.

La première fois que je m'étais montrée au rectorat sans avoir d'expérience, on m'avait fait comprendre qu'ils engageaient des vacataires ayant déjà enseigné. En gros je puais. Tant pis pour eux.
Ensuite j'ai trouvé à enseigner autrement, je suis revenue l'année d'après, et là j'étais la huitième merveille du monde dont ils avaient besoin immédiatement pour le remplacement. Tant mieux pour moi lol ! Ils m'ont bien payé en plus pour le coup.

Emeraude a écrit:
Par ailleurs je souhaitais vous poser quelques questions :
- Suffit-il de s'inscrire sur SIATEN ou faut-il aussi "démarcher" quelques établissements directement?
- Quand dois-je m'y prendre pour espérer trouver un remplacement à partir la rentrée? (plutôt vers octobre comme je travaillerai en septembre)

- Inutile de démarcher les établissements. Il faut t'inscrire auprès du rectorat de ton académie (inscription internet ou autre, renseigne-toi). Les inscriptions s'effectuent en ce moment pour l'année scolaire 2011-2012. Après tu fais parti d'un vivier dans lequel puise le rectorat.
- En fait, on fait appel à toi quand le rectorat n'a pas de Titulaire en Zone de Remplacement (TZR). Donc cela dépend uniquement des besoins. On peut t'appeler en septembre, en octobre, en novembre, en décembre... ou pas du tout ^^

Merci beaucoup olivier !

Avis à ceux qui acceptent le staut de vacataire, il faut fuir ce statut comme la peste. Il faut exiger d'avoir un contrat de contractuel.
Ce statut ne devrait pas exister . Accepter ce statut, c'est en quelque sorte montrer que l'enseignement ce n'est pas sérieux et ce n'est pas un métier.

Quand on refuse le statut de vacataire, on aide notre école républicaine