- JohnMédiateur
http://www.liberation.fr/societe/01012326273-les-enseignants-francais-frileux-sur-l-anglais
Société 18/03/2011 à 00h00
Les enseignants français frileux sur l’anglais
L’anglais reste une épine dans le pied de l’enseignement français. Les présidents d’université viennent de le rappeler. Dans le cadre du grand emprunt, ils présentent cette semaine de vastes projets de recherche baptisés «Idex» (initiatives d’excellence). Et comme le jury, qui doit sélectionner les meilleurs, est international, ils devaient les préparer en anglais. Mais, au nom de la défense du français comme vecteur «d’une modernité scientifique intelligible au-delà de nos frontières», et pour exprimer «toutes les nuances, les complexités et les ambitions des projets», ils ont obtenu in extremis de pouvoir parler dans la langue de Molière. Avec traduction dans celle de Shakespeare pour le jury. L’honneur du français est donc sauf.
Dans le cadre de l’appel à projets «Idex», 17 projets ont été déposés par des regroupements d’universités, de grandes écoles et d’instituts de recherche. A la clé : 7,7 milliards d’euros à se partager - en réalité, les sommes seront placées et les lauréats en toucheront les intérêts. Mais seuls 5 à 10 seront retenus. Cette semaine, les«porteurs de projet» se sont donc succédés, chacun durant une heure et demie, devant le jury. Comme l’anglais était initialement obligatoire, chacun avait sélectionné ses meilleurs anglicistes. Le président de l’EHESS, spécialiste des Etats-Unis, devait ainsi défendre les couleurs du regroupement baptisé «Hesam». Mais le président de l’université Paris-I, pourtant à la tête d’Hesam, avait quant à lui avoué un anglais hésitant : «une question de génération».
Pour la Conférence des présidents d’université (CPU), qui a négocié le retour au français, il ne s’agit pas d’un combat d’arrière-garde. Mais à vouloir trop en faire, le gouvernement risque de «braquer» les universitaires. La CPU cite un autre exemple : on vient d’imposer aux futurs enseignants d’avoir un niveau d’anglais classé B2 selon les normes européennes. Or, seuls 20 % des candidats au concours de prof des écoles l’atteignent. La CPU demande un sursis.
Société 18/03/2011 à 00h00
Les enseignants français frileux sur l’anglais
L’anglais reste une épine dans le pied de l’enseignement français. Les présidents d’université viennent de le rappeler. Dans le cadre du grand emprunt, ils présentent cette semaine de vastes projets de recherche baptisés «Idex» (initiatives d’excellence). Et comme le jury, qui doit sélectionner les meilleurs, est international, ils devaient les préparer en anglais. Mais, au nom de la défense du français comme vecteur «d’une modernité scientifique intelligible au-delà de nos frontières», et pour exprimer «toutes les nuances, les complexités et les ambitions des projets», ils ont obtenu in extremis de pouvoir parler dans la langue de Molière. Avec traduction dans celle de Shakespeare pour le jury. L’honneur du français est donc sauf.
Dans le cadre de l’appel à projets «Idex», 17 projets ont été déposés par des regroupements d’universités, de grandes écoles et d’instituts de recherche. A la clé : 7,7 milliards d’euros à se partager - en réalité, les sommes seront placées et les lauréats en toucheront les intérêts. Mais seuls 5 à 10 seront retenus. Cette semaine, les«porteurs de projet» se sont donc succédés, chacun durant une heure et demie, devant le jury. Comme l’anglais était initialement obligatoire, chacun avait sélectionné ses meilleurs anglicistes. Le président de l’EHESS, spécialiste des Etats-Unis, devait ainsi défendre les couleurs du regroupement baptisé «Hesam». Mais le président de l’université Paris-I, pourtant à la tête d’Hesam, avait quant à lui avoué un anglais hésitant : «une question de génération».
Pour la Conférence des présidents d’université (CPU), qui a négocié le retour au français, il ne s’agit pas d’un combat d’arrière-garde. Mais à vouloir trop en faire, le gouvernement risque de «braquer» les universitaires. La CPU cite un autre exemple : on vient d’imposer aux futurs enseignants d’avoir un niveau d’anglais classé B2 selon les normes européennes. Or, seuls 20 % des candidats au concours de prof des écoles l’atteignent. La CPU demande un sursis.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- kensingtonEsprit éclairé
Le niveau B2 étant normalement le niveau bac pour la LV1...
- JPhMMDemi-dieu
Sauf que... pourquoi l'anglais ?kensington a écrit:
Le niveau B2 étant normalement le niveau bac pour la LV1...
Mais l'hypocrisie, quelque part, est tombée. On ne dit plus que les Français sont plus nuls que les autres en langues étrangères (assertion complètement fausse, voire imbécile), mais qu'ils sont nuls en anglais. L'argument d'ouverture au monde devient caduc aussi. Seul reste l'argument "abandon de la défense de la langue française et acceptation de l'anglais comme seule langue mondialisée possible".
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- withalittlehelpNiveau 1
mais d'où vient ce rejet de l'anglais? doit-on en chercher la raison dans une histoire de guerres perpétuelles pendant des siècles? de raclée au rugby? d'un ancien partage de colonies? du sort fait aux têtes couronnées?
l'éternel argument de la défense de la langue me hérisse car quand une langue est 'vivante' elle évolue, emprunte mais donne aussi. c'est un argument facile à qui ne veut pas faire d'efforts pour s'y mettre.
quant au futur de l'enseignement de l'anglais, je suis plutôt pessimiste. les futurs profs des écoles n'ont effectivement pas le niveau pour la plupart (et je suis bien placée pour le savoir, j'en ai quelques uns en cours! mais pourquoi leur demander de l'enseigner? question de sous...
et contrairement à d'autres pays qui disposent de chaines de télévision en anglais par exemple, en France nous n'avons pas d'occasions d'être exposés à la langue de shakespeare dans notre vie quotidienne
mes élèves de lycée pro n'imaginent pas à quoi pourrait bien leur servir de parler anglais. quand il m'arrive de leur poser la question ils me répondent 'pour renseigner un touriste dans le rue'. Beaucoup de bruit pour rien!
l'éternel argument de la défense de la langue me hérisse car quand une langue est 'vivante' elle évolue, emprunte mais donne aussi. c'est un argument facile à qui ne veut pas faire d'efforts pour s'y mettre.
quant au futur de l'enseignement de l'anglais, je suis plutôt pessimiste. les futurs profs des écoles n'ont effectivement pas le niveau pour la plupart (et je suis bien placée pour le savoir, j'en ai quelques uns en cours! mais pourquoi leur demander de l'enseigner? question de sous...
et contrairement à d'autres pays qui disposent de chaines de télévision en anglais par exemple, en France nous n'avons pas d'occasions d'être exposés à la langue de shakespeare dans notre vie quotidienne
mes élèves de lycée pro n'imaginent pas à quoi pourrait bien leur servir de parler anglais. quand il m'arrive de leur poser la question ils me répondent 'pour renseigner un touriste dans le rue'. Beaucoup de bruit pour rien!
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas un rejet de l'anglais, c'est un refus du rejet de toutes les autres langues, l'affirmation de la volonté d'avoir le droit de choisir.withalittlehelp a écrit:mais d'où vient ce rejet de l'anglais? doit-on en chercher la raison dans une histoire de guerres perpétuelles pendant des siècles? de raclée au rugby? d'un ancien partage de colonies? du sort fait aux têtes couronnées?
l'éternel argument de la défense de la langue me hérisse car quand une langue est 'vivante' elle évolue, emprunte mais donne aussi. c'est un argument facile à qui ne veut pas faire d'efforts pour s'y mettre.
quant au futur de l'enseignement de l'anglais, je suis plutôt pessimiste. les futurs profs des écoles n'ont effectivement pas le niveau pour la plupart (et je suis bien placée pour le savoir, j'en ai quelques uns en cours! mais pourquoi leur demander de l'enseigner? question de sous...
et contrairement à d'autres pays qui disposent de chaines de télévision en anglais par exemple, en France nous n'avons pas d'occasions d'être exposés à la langue de shakespeare dans notre vie quotidienne
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- RuthvenGuide spirituel
withalittlehelp a écrit:Mais d'où vient ce rejet de l'anglais?
Là, c'est quand même problématique de faire de l'anglais la langue de l'enseignement supérieur.
On peut aussi bien renverser le problème : un jury international qui doit déterminer l'excellence des projets (français) se doit de maîtriser la langue dans laquelle seront développés ces projets, ou alors le jury qui évalue les candidatures d'excellence n'est pas si excellent que cela.
L'université française n'était pas bien brillante, elle est en train de très très très mal tourner :
- elle ne récupère que les pires étudiants (dans mes quatre classes, seuls quatre ou cinq élèves ont demandé l'université (droit ou médecine), tous les autres se ruent sur des filières courtes et n'ont même pas fait de voeux université dans APB).
- elle rentre dans une logique financière qui ne correspond en rien à la tradition française
- les formations non rentables commencent à être supprimées (moi qui croyait naïvement que l'université devait maintenir la transmission d'un savoir et d'une tradition) au profit de formations supposées attractives (voir la NdJ du Mammouth).
- elle encourage les équipes transdisciplinaires qui, en LSH, sont contraintes de monter des projets un peu boiteux (au détriment d'une spécialisation nécessaire à un certain moment de la recherche)
- elle commence à être gangrénée par les pseudo-formations (projet professionnel, compétences etc...) en licence
- JPhMMDemi-dieu
Vivement des cours de littérature française obligatoirement en anglais...
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- withalittlehelpNiveau 1
OK, je suis d'accord mais c'est la langue internationale... et je suis d'accord aussi que les autres langues ne sont pas aussi 'diabolisées', osons le mot , que l'anglaisc'est un refus du rejet de toutes les autres langues
je n'avais pas compris que c'était là l'enjeu...faire de l'anglais la langue de l'enseignement supérieur
obligatoirement peut-être pas, mais pourquoi pas, ne peut-on pas faire de cours de littérature anglaise en français? il me semble que les procédés littéraires ne sont pas forcément différents d'une langue à l'autre.cours de littérature française obligatoirement en anglais
- CelebornEsprit sacré
withalittlehelp a écrit:
obligatoirement peut-être pas, mais pourquoi pas, ne peut-on pas faire de cours de littérature anglaise en français?cours de littérature française obligatoirement en anglais
Si, car le français est la langue nationale en France. C'est logique donc que la plupart des cours aient lieu en français. Si on étudie parfois des œuvres étrangères dans leur traduction française, c'est parce que le niveau linguistique des élèves n'est pas suffisant pour le faire en VO. Et pour étudier la littérature française, on ne va quand même pas s'amuser à la traduire en anglais alors qu'on parle français et que l'œuvre a été écrite en français.
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- JPhMMDemi-dieu
Il ne faudrait pas non plus que l'anglais devienne ce qu'était le latin jadis : un moyen de discrimination extradisciplinaire. Il y a déjà des M2 se font en anglais, celui qui a appris l'allemand et l'espagnol peut changer de filière... un très bon étudiant de M2 de mathématiques ne pratiquant pas l'anglais ne pourrait plus faire des études de mathématiques... qu'importe il ira au Québec. Belle idée en effet.
On oublie parfois que le fait d'enseigner dans les universités dans la langue du pays, et non en latin, fut un acquis important de démocratisation de cet enseignement...
On oublie parfois que le fait d'enseigner dans les universités dans la langue du pays, et non en latin, fut un acquis important de démocratisation de cet enseignement...
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- AstarteeNiveau 8
et pourquoi pas l'arabe et le chinois?
ça me fait rire qu'on crie à la discrimination de l'anglais quand seulement deux des langues majeures mondiales sont enseignées en France (anglais et espagnol.)
Ceci-dit, les profs d'anglais sont rarement ceux qui imposent leur discipline à tout le monde. La majorité des profs d'anglais considèrent leur discipline comme une langue parmi d'autres.
Mais par contre, oui, on défend l'enseignement des langues vivantes comme ouverture sur le monde et comme un outil pour pouvoir communiquer, partager, et découvrir d'autres façons de penser... on est de grands humanistes en fait
ça me fait rire qu'on crie à la discrimination de l'anglais quand seulement deux des langues majeures mondiales sont enseignées en France (anglais et espagnol.)
Ceci-dit, les profs d'anglais sont rarement ceux qui imposent leur discipline à tout le monde. La majorité des profs d'anglais considèrent leur discipline comme une langue parmi d'autres.
Mais par contre, oui, on défend l'enseignement des langues vivantes comme ouverture sur le monde et comme un outil pour pouvoir communiquer, partager, et découvrir d'autres façons de penser... on est de grands humanistes en fait
- SugnetNiveau 9
withalittlehelp a écrit:
obligatoirement peut-être pas, mais pourquoi pas, ne peut-on pas faire de cours de littérature anglaise en français? il me semble que les procédés littéraires ne sont pas forcément différents d'une langue à l'autre.cours de littérature française obligatoirement en anglais
Je ne suis pas d'accord. Autant effectivement cela m'intéressera d'avoir à lire l'analyse critique d'une personne étrangère sur des oeuvres écrites dans ma propre langue, et ce d'autant plus qu'il ne l'entend pas comme moi, mais en tant qu'individu dont ce n'est pas la langue natale, autant je pense que forcément si tu veut exprimer des choses fines et complexes, tu l'exprimeras mieux en le faisant dans ta langue à toi, le français, et que ce qui correspond le mieux comme métalangage (si on ne parle que de décrire) est celui que tu utilises au quotidien.
Les langues sont tellement riches en synonymes, en expressions, en tournures de phrases, que je pense que tu ne pourras être le plus juste en exprimant ta pensée (car pour moi il ne s'agit pas que de s'exprimer sur les procédés littéraires) qu'en le faisant en utilisant ta langue.
J'essaie d'être concise: pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
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" Le silence est comme une note suspendue qui permet de mieux entendre celle qui précède et celle qui suit. Ecole du respect, il prépare la qualité de notre présence à l'autre et la qualité de la rencontre..." Michel Hubault
- JohnMédiateur
Sugnet, je dois être fatigué mais je n'ai rien compris.
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- SugnetNiveau 9
Nan, j'ai édité moi-même je ne me suis pas compris en relisantJohn a écrit:Sugnet, je dois être fatigué mais je n'ai rien compris.
JE dois être fatigué!...Ou mon niveau de compétences est en train de rejoindre celui de mes élèves
En gros, faire de l'analyse littéraire et ce à un niveau universitaire est déjà assez complexe en soi, on le fera forcément plus facilement dans sa langue natale, non?
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- GrypheMédiateur
Ah ben là, c'est déjà beaucoup plus simple à comprendre ! :lol:Sugnet a écrit:En gros, faire de l'analyse littéraire et ce à un niveau universitaire est déjà assez complexe en soi, on le fera forcément plus facilement dans sa langue natale, non?
- SugnetNiveau 9
En effet les collègues d'anglais que j'ai pu rencontrer dans les divers collèges où j'ai enseigné défendaient les langues en général, et pas seulement leur chapelle.Astartee a écrit:et pourquoi pas l'arabe et le chinois?
ça me fait rire qu'on crie à la discrimination de l'anglais quand seulement deux des langues majeures mondiales sont enseignées en France (anglais et espagnol.)
Ceci-dit, les profs d'anglais sont rarement ceux qui imposent leur discipline à tout le monde. La majorité des profs d'anglais considèrent leur discipline comme une langue parmi d'autres.
Mais par contre, oui, on défend l'enseignement des langues vivantes comme ouverture sur le monde et comme un outil pour pouvoir communiquer, partager, et découvrir d'autres façons de penser... on est de grands humanistes en fait
Cependant je confirme que la plupart des enseignants de primaire sont loin d'avoir le niveau B2...Et devraient pourtant être en mesure d'enseigner l'an prochain dans leur classe et ce même s'ils n'avaient pas été habilités lors de leur passage à l'iufm.
Cette année j'enseigne l'anglais dans ma classe mais aussi dans une école primaire. Je n'ai cependant pas fait d'études en LCE ou LEA , et il y a même une année où je faisais mes 21 heures complètes en anglais (SEGPA)...
Or je pense que je ne suis pas la mieux placée pour le faire, puisqu'en effet il faut que je me pose des questions d'ordre pédagogique, mais aussi didactique et qu'en outre il faut que j'essaie d'acquérir des connaissances qui me font lourdement défaut (intonation, prononciation, linguistique d'une manière générale) avant de pouvoir élaborer des séances qui permettent aux élèves d'apprendre à discriminer les sons dans des mots ou la chaîne parlée, par exemple...
Je n'ai pas les connaissances universitaires et cela fait encore plus défaut que dans les autres disciplines, car si tu ne prononces pas bien, que tu n'accentues pas les termes où il faut...Ben tu transmets n'importe quoi aux gamins...Alors que le but avoué n'est plus simplement comme à mes début "d'éveiller chez l'apprenant l'envie d'apprendre des langues étrangères quelles qu'elles soient".
Alors je fais ce que je peux, mais j'ai quand même l'impression d'être un faussaire
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- SugnetNiveau 9
Gryphe a écrit:Ah ben là, c'est déjà beaucoup plus simple à comprendre ! :lol:Sugnet a écrit:En gros, faire de l'analyse littéraire et ce à un niveau universitaire est déjà assez complexe en soi, on le fera forcément plus facilement dans sa langue natale, non?
L'art de la concision me fait cruellement défaut et ce depuis mon plus jeune âge.
Et surtout je parle trop vite; mon pauvre père me répétait pourtant les mots de Nicolas (Boileau, pas l'autre)
"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément."
en me disant de ne m'exprimer que quand ce serait clair pour moi, mais je ne peux pas m'en empêcher
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