- indoniisanJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Tout d'abord, pour me présenter, je ne suis pas prof. Je suis jeune diplômé en animation sociale et socioculturelle.
Qu'est-ce que l'animation sociale et socioculturelle ?
Le lycée est un moment important dans la vie de tous les jeunes. C'est notamment le moment où on leur demande de faire leurs premiers choix d'avenir, ainsi que le moment où ils commencent à s'ouvrir plus aux choses de la vie, au monde des adultes, selon leur degré de maturité.
Comme je ne trouve pas de travail dans ma branche, je souhaite créer mon propre emploi en trouvant des associés et en convaincant des financeurs.
Le projet est de proposer, au sein même des lycées (et pourquoi pas des collèges), des initiations et sensibilisations aux loisirs, à la culture et à la citoyenneté, en partenariat avec les établissements scolaires.
Moi, je n'ai jamais connu le monde de l'éducation nationale que comme élève. Vous avez le nez dedans.
J'aimerais donc, dans un premier temps, avoir votre réaction à cette idée, pour me faire une idée de comment réagiront les gens à qui je la présenterais.
Êtes-vous favorables à ce genre d'initiative ?
Votre proviseur le serait-il ?
Une autre de mes questions concernent les cours d'ECJS au collège. J'ai lu qu'ils n'étaient pas soumis à évaluation. Ni en contrôle continu, ni en examen. Ces "cours" peuvent-ils être assurés par quelqu'un qui n'est pas professeur ? Y'a-t-il une obligation absolue d'en respecter le programme ?
Merci de vos réponses !
Tout d'abord, pour me présenter, je ne suis pas prof. Je suis jeune diplômé en animation sociale et socioculturelle.
Qu'est-ce que l'animation sociale et socioculturelle ?
L'animation socioculturelle participe à l'amélioration de l'environnement local, met sur pied des événements, propose des activités et contribue à mener à bien des projets.
Elle a pris son essor avec la mise en place de l'Éducation populaire.
Ce n'est pas la nature de l'activité qui définit l'animation, sa spécificité réside dans le fait que les participants aux diverses activités établissent entre eux des rapports dont découlent pour eux des bénéfices : l'activité elle-même, le développement personnel et le renforcement de leur réseau de sociabilité.
Le lycée est un moment important dans la vie de tous les jeunes. C'est notamment le moment où on leur demande de faire leurs premiers choix d'avenir, ainsi que le moment où ils commencent à s'ouvrir plus aux choses de la vie, au monde des adultes, selon leur degré de maturité.
Comme je ne trouve pas de travail dans ma branche, je souhaite créer mon propre emploi en trouvant des associés et en convaincant des financeurs.
Le projet est de proposer, au sein même des lycées (et pourquoi pas des collèges), des initiations et sensibilisations aux loisirs, à la culture et à la citoyenneté, en partenariat avec les établissements scolaires.
Moi, je n'ai jamais connu le monde de l'éducation nationale que comme élève. Vous avez le nez dedans.
J'aimerais donc, dans un premier temps, avoir votre réaction à cette idée, pour me faire une idée de comment réagiront les gens à qui je la présenterais.
Êtes-vous favorables à ce genre d'initiative ?
Votre proviseur le serait-il ?
Une autre de mes questions concernent les cours d'ECJS au collège. J'ai lu qu'ils n'étaient pas soumis à évaluation. Ni en contrôle continu, ni en examen. Ces "cours" peuvent-ils être assurés par quelqu'un qui n'est pas professeur ? Y'a-t-il une obligation absolue d'en respecter le programme ?
Merci de vos réponses !
- RuthvenGuide spirituel
Pour l'ECJS, je pense que tu peux faire une croix dessus, ce sont des enseignants qui interviennent.
Pour un éventuel partenariat avec l'EN, tu vas au devant de grandes déconvenues car c'est une énorme machine administrative. Par ailleurs, je ne suis pas persuadé de la pertinence du projet dans l'école car cela relève de la confusion des genres.
Néanmoins, c'est quand même dans l'air du temps, et tu auras une écoute favorable des administratifs. Peut-être faudrait-il voir par le biais des maison des lycéens (en passant par le proviseur bien sûr) ou peut-être présenter un projet clé en main au département (pour les collèges) ou à la région (pour les lycées). Les établissements CLAIR (=très difficiles) mobilisent pas mal d'intervenants extérieurs et ont des budgets pour cela.
Il y a de l'éducation socio-culturelle dans les lycées agricoles (il y a un fil ici : http://neoprofs.forumactif.org/t29355-un-lycee-agricole-fait-sa-pub-avec-un-lipdub ) où on discute avec véhémence de la pertinence du projet ; cela te donnera une idée de l'état d'esprit du milieu.
Pour un éventuel partenariat avec l'EN, tu vas au devant de grandes déconvenues car c'est une énorme machine administrative. Par ailleurs, je ne suis pas persuadé de la pertinence du projet dans l'école car cela relève de la confusion des genres.
Néanmoins, c'est quand même dans l'air du temps, et tu auras une écoute favorable des administratifs. Peut-être faudrait-il voir par le biais des maison des lycéens (en passant par le proviseur bien sûr) ou peut-être présenter un projet clé en main au département (pour les collèges) ou à la région (pour les lycées). Les établissements CLAIR (=très difficiles) mobilisent pas mal d'intervenants extérieurs et ont des budgets pour cela.
Il y a de l'éducation socio-culturelle dans les lycées agricoles (il y a un fil ici : http://neoprofs.forumactif.org/t29355-un-lycee-agricole-fait-sa-pub-avec-un-lipdub ) où on discute avec véhémence de la pertinence du projet ; cela te donnera une idée de l'état d'esprit du milieu.
- Reine MargotDemi-dieu
Puisque tu demandes si nous sommes favorables, en ce qui me concerne c'est non.
Je pense que l'école est avant tout faite pour transmettre des savoirs, et le niveau de nos élèves montre à quel point ils ont surtout besoin d'heures d'enseignement disciplinaire.
Mais en effet c'est dans l'air du temps de faire moins de transmission disciplinaire et plus d'"animations".
Je pense que l'école est avant tout faite pour transmettre des savoirs, et le niveau de nos élèves montre à quel point ils ont surtout besoin d'heures d'enseignement disciplinaire.
Mais en effet c'est dans l'air du temps de faire moins de transmission disciplinaire et plus d'"animations".
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AuroreEsprit éclairé
marquisedemerteuil a écrit:Puisque tu demandes si nous sommes favorables, en ce qui me concerne c'est non.
Je pense que l'école est avant tout faite pour transmettre des savoirs, et le niveau de nos élèves montre à quel point ils ont surtout besoin d'heures d'enseignement disciplinaire.
Mais en effet c'est dans l'air du temps de faire moins de transmission disciplinaire et plus d'"animations".
Je ne saurais mieux dire.
- indoniisanJe viens de m'inscrire !
Merci de vos prompts réponses et des informations ci-dessus, j'aurais eu du mal à les dénicher juste en surfant.
Je dirai simplement que, vu du côté des élèves, l'école n'est pas simplement le lieu où l'on vient acquérir des savoirs. Il se passe beaucoup d'autres choses dans la vie du jeune quand il est à l'école.
Or, ces choses ne sont considérées que sous l'angle des problèmes qu'elles posent, en terme de discipline, de sécurité et en terme sanitaire et social.
Sociologiquement parlant, certains comparent l'école à un "espace-prison", tandis que d'autres soulignent le fait que l'école est un lieu coupé de "la vraie vie". Le poids de la règle est ressenti comme pesant par certain car l'école est un espace de socialisation qui répond à des règles qui lui sont propres et qui ne permettent pas aux jeunes de s'exprimer, d'où, sans doute, une certaine frustration à laquelle il doit vous arriver de faire face.
Donner aux jeunes des espaces d'expression et de créativité, c'est aussi leur permettre de s'épanouir, de trouver plus d'intérêt pour venir à l'école (moins d'absentéisme), et un élève plus épanouit travaillera mieux.
Mon boulot d'animateur, c'est non seulement de proposer des activités à des groupes, mais également de faire jouer les dynamiques qui régissent ce groupe pour parvenir à des changements.
Dans certains bahuts, les problématiques sociales dominantes tourneront autour de la drogue, de la consommation d'alcool, tandis que dans d'autres, il s'agira surtout de vandalisme, d'agression, ou de problème de relation garçons/filles. Ce sont des problématiques sur lesquelles un animateur peut travailler.
D'une manière générale, le boulot d'un animateur, c'est d'amener du progrès pour les gens, et à défaut de progrès, au moins de mettre en branle des dynamiques.
Donc tu peux considérer que l'école est avant tout là pour transmettre des savoirs. Mais ça reste également un lieu de socialisation et surtout un lieu de vie, les jeunes y passant une très grande partie de leur temps, et ce n'est, à mon avis, pas assez pris en compte. De plus, il n'a jamais été dis que l'animation ne pouvait pas être le théâtre d'échanges de savoir complémentaires aux enseignements, ou plus exotiques . On ne vous a jamais posé la question "mais pourquoi on fait cours là-dessus et pas sur ça, c'est plus intéressant" ?
Je dirai simplement que, vu du côté des élèves, l'école n'est pas simplement le lieu où l'on vient acquérir des savoirs. Il se passe beaucoup d'autres choses dans la vie du jeune quand il est à l'école.
Or, ces choses ne sont considérées que sous l'angle des problèmes qu'elles posent, en terme de discipline, de sécurité et en terme sanitaire et social.
Sociologiquement parlant, certains comparent l'école à un "espace-prison", tandis que d'autres soulignent le fait que l'école est un lieu coupé de "la vraie vie". Le poids de la règle est ressenti comme pesant par certain car l'école est un espace de socialisation qui répond à des règles qui lui sont propres et qui ne permettent pas aux jeunes de s'exprimer, d'où, sans doute, une certaine frustration à laquelle il doit vous arriver de faire face.
Donner aux jeunes des espaces d'expression et de créativité, c'est aussi leur permettre de s'épanouir, de trouver plus d'intérêt pour venir à l'école (moins d'absentéisme), et un élève plus épanouit travaillera mieux.
Mon boulot d'animateur, c'est non seulement de proposer des activités à des groupes, mais également de faire jouer les dynamiques qui régissent ce groupe pour parvenir à des changements.
Dans certains bahuts, les problématiques sociales dominantes tourneront autour de la drogue, de la consommation d'alcool, tandis que dans d'autres, il s'agira surtout de vandalisme, d'agression, ou de problème de relation garçons/filles. Ce sont des problématiques sur lesquelles un animateur peut travailler.
D'une manière générale, le boulot d'un animateur, c'est d'amener du progrès pour les gens, et à défaut de progrès, au moins de mettre en branle des dynamiques.
Donc tu peux considérer que l'école est avant tout là pour transmettre des savoirs. Mais ça reste également un lieu de socialisation et surtout un lieu de vie, les jeunes y passant une très grande partie de leur temps, et ce n'est, à mon avis, pas assez pris en compte. De plus, il n'a jamais été dis que l'animation ne pouvait pas être le théâtre d'échanges de savoir complémentaires aux enseignements, ou plus exotiques . On ne vous a jamais posé la question "mais pourquoi on fait cours là-dessus et pas sur ça, c'est plus intéressant" ?
- CelebornEsprit sacré
indoniisan a écrit:
Or, ces choses ne sont considérées que sous l'angle des problèmes qu'elles posent, en terme de discipline, de sécurité et en terme sanitaire et social.
Sociologiquement parlant, certains comparent l'école à un "espace-prison", tandis que d'autres soulignent le fait que l'école est un lieu coupé de "la vraie vie". Le poids de la règle est ressenti comme pesant par certain car l'école est un espace de socialisation qui répond à des règles qui lui sont propres et qui ne permettent pas aux jeunes de s'exprimer, d'où, sans doute, une certaine frustration à laquelle il doit vous arriver de faire face.
On est nettement + frustrés depuis qu'on a laissé les élèves s'exprimer largement.
En attendant, on a eu de nombreuses interventions dans mon collège de diverses personnes sur divers sujets. Généralement, elles ont servi à faire perdre des heures de cours. Car le problème est là : ce n'est pas possible de faire des animations COMPLÉMENTAIRES aux cours, car le temps n'est pas élastique. Il faut donc bien les faire À LA PLACE des cours.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ProvenceEnchanteur
indoniisan a écrit: De plus, il n'a jamais été dis que l'animation ne pouvait pas être le théâtre d'échanges de savoir complémentaires aux enseignements, ou plus exotiques . On ne vous a jamais posé la question "mais pourquoi on fait cours là-dessus et pas sur ça, c'est plus intéressant" ?
Je ne suis pas sûre de bien comprendre l'argument.
- MélaneNiveau 6
Je vois mal quand tu auras le temps de mettre en place ces activités. Quand tu vois les emplois du temps des élèves dans certaines filières... Tu vises quel public exactement ?
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