- Reine MargotDemi-dieu
frankenstein a écrit:Justement, le coup des acquis, non-acquis, en cours d'acquisition a disparu dans la (dernière) version du SCC ! (J'aimerais assister aux débats et aux prises de décision chez nos technocrates, ça doit pas être triste ! :lol! et on se retrouve dans l'obligation de dater un item au moment où la compétence est "acquise"!marquisedemerteuil a écrit:si j'ai bien compris, Milasaintanne différencie "acquis", "non acquis" et "en voie d'acquisition", ce qui ne serait pas valider les compétences...mais comme le but du SCC est que tous les élèves l'acquièrent, et que ce sont les professeurs qui évaluent, même en passant par "acquis, en cours d'acquisition, non acquis", on en vient au final à la validation dans les faits.
- Spoiler:
J'vous l'dis , moi, ce SCC, va expolser en vol ! Trop bon ! :diable:
ah c'est fini le "acquis, non acquis, en voie d'acquisition"? génial, ça va me faciliter la tâche. je valide les bons élèves et les moyens d'un coup, puis les faibles en fin d'année. et le reste du temps, j'enseigne à mon idée! ça sera du temps de gagné, tiens.
- Reine MargotDemi-dieu
Serge a écrit:on se retrouve dans l'obligation de dater un item au moment où la compétence est "acquise"!
Alors que c'est le CDE qui est supposé le faire à la fin de l'année ? Je ne comprends plus rien.
Je sens que tout ceci est limpide ... :shock:
ah ce n'est plus le PP? :lol:
- GrypheMédiateur
Pour la différence Évaluer/Valider, c'est là, page 17 :
Powerpoint présentation Socle.
Évaluer... c’est :
donner une valeur
graduée (8/20, 13/20, en
cours d’acquisition /
acquis /expert...)
un acte le plus souvent
individuel d’un
enseignant
un acte pédagogique
un acte renouvelable,
évolutif, qui se pratique
dans le cadre habituel des
enseignements
_________________________
Valider... c’est :
une déclaration
binaire (oui/non)
la décision collégiale
de l’équipe
un acte
institutionnel
un acte définitif :
une compétence
validée le reste
Powerpoint présentation Socle.
Évaluer... c’est :
donner une valeur
graduée (8/20, 13/20, en
cours d’acquisition /
acquis /expert...)
un acte le plus souvent
individuel d’un
enseignant
un acte pédagogique
un acte renouvelable,
évolutif, qui se pratique
dans le cadre habituel des
enseignements
_________________________
Valider... c’est :
une déclaration
binaire (oui/non)
la décision collégiale
de l’équipe
un acte
institutionnel
un acte définitif :
une compétence
validée le reste
- Reine MargotDemi-dieu
mais si justement le "acquis, en cours d'acquisition" disparait, il n'y a plus que de la validation?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- frankensteinVénérable
...J'y vois plutôt du temps de perdu dans cette "évaluationnite aigüe " ! Je préfère la notation traditionnelle (loin d'être parfaite, mais on ne trouvera pas beaucoup mieux) qui ne prétend pas mesurer une "acquisition définitive" mais la compréhension (et l'apprentissage) de notions à un instant "T". Au moins, l'élève et l'enseignant ne sont pas enfermés dans ce carcan technocratique qu'est le SCC !marquisedemerteuil a écrit:frankenstein a écrit:Justement, le coup des acquis, non-acquis, en cours d'acquisition a disparu dans la (dernière) version du SCC ! (J'aimerais assister aux débats et aux prises de décision chez nos technocrates, ça doit pas être triste ! :lol! et on se retrouve dans l'obligation de dater un item au moment où la compétence est "acquise"!marquisedemerteuil a écrit:si j'ai bien compris, Milasaintanne différencie "acquis", "non acquis" et "en voie d'acquisition", ce qui ne serait pas valider les compétences...mais comme le but du SCC est que tous les élèves l'acquièrent, et que ce sont les professeurs qui évaluent, même en passant par "acquis, en cours d'acquisition, non acquis", on en vient au final à la validation dans les faits.
- Spoiler:
J'vous l'dis , moi, ce SCC, va expolser en vol ! Trop bon ! :diable:
ah c'est fini le "acquis, non acquis, en voie d'acquisition"? génial, ça va me faciliter la tâche. je valide les bons élèves et les moyens d'un coup, puis les faibles en fin d'année. et le reste du temps, j'enseigne à mon idée! ça sera du temps de gagné, tiens.
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- ChocolatGuide spirituel
Nous avions critiqué lors des JDI de l'année dernière la version initiale du livret, qui comportait effectivement les rubriques "acquis" et "non acquis".
Que veut dire "acquis" en pourcentage, que veut dire "non acquis" en pourcentage, que faire des "en cours d'acquisition", à quel moment de l'année scolaire arrêter les comptes, en fonction de combien de devoirs évaluer, et selon quels types de critères sans tomber dans l'arbitraire, comment faire pour les compétences acquises et... perdues, etc.
La réponse "nuancée" que nous avons obtenue a été la suppression pure et simple de la rubrique "non acquis"...
Le livret élève en vigueur permet d'inscrire la date de validation des items et des compétences; et c'est tout.
http://media.education.gouv.fr/file/27/02/7/livret_personnel_competences_149027.pdf
Que veut dire "acquis" en pourcentage, que veut dire "non acquis" en pourcentage, que faire des "en cours d'acquisition", à quel moment de l'année scolaire arrêter les comptes, en fonction de combien de devoirs évaluer, et selon quels types de critères sans tomber dans l'arbitraire, comment faire pour les compétences acquises et... perdues, etc.
La réponse "nuancée" que nous avons obtenue a été la suppression pure et simple de la rubrique "non acquis"...
Le livret élève en vigueur permet d'inscrire la date de validation des items et des compétences; et c'est tout.
http://media.education.gouv.fr/file/27/02/7/livret_personnel_competences_149027.pdf
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- Reine MargotDemi-dieu
frankenstein a écrit:...J'y vois plutôt du temps de perdu dans cette "évaluationnite aigüe " ! Je préfère la notation traditionnelle (loin d'être parfaite, mais on ne trouvera pas beaucoup mieux) qui ne prétend pas mesurer une "acquisition définitive" mais la compréhension (et l'apprentissage) de notions à un instant "T". Au moins, l'élève et l'enseignant ne sont pas enfermés dans ce carcan technocratique qu'est le SCC !marquisedemerteuil a écrit:frankenstein a écrit:Justement, le coup des acquis, non-acquis, en cours d'acquisition a disparu dans la (dernière) version du SCC ! (J'aimerais assister aux débats et aux prises de décision chez nos technocrates, ça doit pas être triste ! :lol! et on se retrouve dans l'obligation de dater un item au moment où la compétence est "acquise"!marquisedemerteuil a écrit:si j'ai bien compris, Milasaintanne différencie "acquis", "non acquis" et "en voie d'acquisition", ce qui ne serait pas valider les compétences...mais comme le but du SCC est que tous les élèves l'acquièrent, et que ce sont les professeurs qui évaluent, même en passant par "acquis, en cours d'acquisition, non acquis", on en vient au final à la validation dans les faits.
- Spoiler:
J'vous l'dis , moi, ce SCC, va expolser en vol ! Trop bon ! :diable:
ah c'est fini le "acquis, non acquis, en voie d'acquisition"? génial, ça va me faciliter la tâche. je valide les bons élèves et les moyens d'un coup, puis les faibles en fin d'année. et le reste du temps, j'enseigne à mon idée! ça sera du temps de gagné, tiens.
je disais du temps de gagné par rapport à la première version avec les cases à cocher à chaque évolution de l'élève (acquis, en cours d'acquisition...), là tu valides et point barre. mais en effet je préfère les notes traditionnelles!
- FantômetteHabitué du forum
marquisedemerteuil a écrit:mais si justement le "acquis, en cours d'acquisition" disparait, il n'y a plus que de la validation?
En fait les items sont à acquérir, les compétences à valider. Seules les compétences (les 7) "se valident." Une compétence est validée si on estime qu'une "globalité" d'items est acquise. Seuls les items s'évaluent et sont à acquérir. En effectivement il n'y a pas non acquis/ en cours../ acquis: il faut rentrer dans Sconet la date à laquelle un item a été acquis. L'application n'envisage pas qu'un item puisse être non acquis. Il peut ( "doit" même puisque la loi impose une obligation de réussite) seulement être acquis à une date.
Voir le diaporama destiné aux enseignants, et le cahier des fiches repères:
http://eduscol.education.fr/pid23228-cid52824/presentation-du-livret-personnel-de-competences-diaporamas.html
http://eduscol.education.fr/cid52432/outils-pour-evaluation-des-competences.html
- GrypheMédiateur
Tu peux nous rappeler ce que sont les JDI ?Chocolat a écrit:Nous avions critiqué lors des JDI de l'année dernière la version initiale du livret
J'imagine volontiers des Journées de quelque chose, mais de quoi ?
Merci !
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- FantômetteHabitué du forum
Ah oui j'oubliais, C'EST BIEN LE PP QUI VALIDE LES COMPETENCES donc un enseignant. Le CDE doit, in fine, attester la maîtrise du socle.
- frankensteinVénérable
Evidemment qu'il est plus que "critiquable" ce SCC !
Prenons, par exemple parmi tant d'autres, cette "série" de trois compétences:
Maîtriser l’orthographe grammaticale
Maîtriser l’orthographe lexicale
Orthographier correctement un texte simple de dix lignes - lors de sa rédaction ou de sa dictée -
en se référant aux règles connues d’orthographe et de grammaire ainsi qu’à la connaissance du
vocabulaire
Bien, alors je vais valider la 3° alors que les deux premières ne le seront peut-être pas ? Ou, au contraire je valide les deux premières mais pas la 3° ?
Une personne sensée vous répondra qu'elles sont forcément dépendantes les unes des autres et que ce découpage n'a aucune logique...mais il faudra que l'enseignant se justifie... :colere:
Prenons, par exemple parmi tant d'autres, cette "série" de trois compétences:
Maîtriser l’orthographe grammaticale
Maîtriser l’orthographe lexicale
Orthographier correctement un texte simple de dix lignes - lors de sa rédaction ou de sa dictée -
en se référant aux règles connues d’orthographe et de grammaire ainsi qu’à la connaissance du
vocabulaire
Bien, alors je vais valider la 3° alors que les deux premières ne le seront peut-être pas ? Ou, au contraire je valide les deux premières mais pas la 3° ?
Une personne sensée vous répondra qu'elles sont forcément dépendantes les unes des autres et que ce découpage n'a aucune logique...mais il faudra que l'enseignant se justifie... :colere:
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- ChocolatGuide spirituel
Gryphe a écrit:Tu peux nous rappeler ce que sont les JDI ?Chocolat a écrit:Nous avions critiqué lors des JDI de l'année dernière la version initiale du livret
J'imagine volontiers des Journées de quelque chose, mais de quoi ?
Merci !
Journées de l'inspection
_________________
- retraitéeDoyen
Excusez-moi si je suis un peu "lourde", mais j'ai des excuses :
Je suis entrée en 6° avant la réforme Haby, les profs m'ont fumé dans les narines tout en me battant comme plâtre, j'ai dû me battre pour faire partie des 25 % et je ne dois mon salut mental qu'au fait que mon CES était le seul de France à être mixte
Doublecasquette, n'avez-vous pas aussi porté au cou un sabot quand vous parliez patois, ou été pédophilisée régulièrement par vos instituteurs?
Je suis entrée en 6° avant la réforme Haby, les profs m'ont fumé dans les narines tout en me battant comme plâtre, j'ai dû me battre pour faire partie des 25 % et je ne dois mon salut mental qu'au fait que mon CES était le seul de France à être mixte
Doublecasquette, n'avez-vous pas aussi porté au cou un sabot quand vous parliez patois, ou été pédophilisée régulièrement par vos instituteurs?
- doublecasquetteEnchanteur
retraitée a écrit:Excusez-moi si je suis un peu "lourde", mais j'ai des excuses :
Je suis entrée en 6° avant la réforme Haby, les profs m'ont fumé dans les narines tout en me battant comme plâtre, j'ai dû me battre pour faire partie des 25 % et je ne dois mon salut mental qu'au fait que mon CES était le seul de France à être mixte
Doublecasquette, n'avez-vous pas aussi porté au cou un sabot quand vous parliez patois, ou été pédophilisée régulièrement par vos instituteurs?
Oh ! Certainement que si ! Je ne me souviens pas de tout !
Vous savez, nous étions benêts à cette époque (ça, c'est à cause de la "syllabique", c'est connu, ça "nuit gravement à la santé") ! :boulet:
- FantômetteHabitué du forum
doublecasquette a écrit:retraitée a écrit:Excusez-moi si je suis un peu "lourde", mais j'ai des excuses :
Je suis entrée en 6° avant la réforme Haby, les profs m'ont fumé dans les narines tout en me battant comme plâtre, j'ai dû me battre pour faire partie des 25 % et je ne dois mon salut mental qu'au fait que mon CES était le seul de France à être mixte
Doublecasquette, n'avez-vous pas aussi porté au cou un sabot quand vous parliez patois, ou été pédophilisée régulièrement par vos instituteurs?
Oh ! Certainement que si ! Je ne me souviens pas de tout !
Vous savez, nous étions benêts à cette époque (ça, c'est à cause de la "syllabique", c'est connu, ça "nuit gravement à la santé") ! :boulet:
- ChocolatGuide spirituel
Fantômette a écrit:
L'application n'envisage pas qu'un item puisse être non acquis. Il peut ( "doit" même puisque la loi impose une obligation de réussite) seulement être acquis à une date.
Cela me fait plaisir que tu en parles, parce que c'est un truc que je répète en boucle, et qui n'a pas l'air de déranger beaucoup de monde.
Et pourtant, le glissement de l'obligation de moyens vers l'obligation de résultats est évident...
L'école, en 2027:
"Comment? Vous n'avez pas été capables de faire acquérir l'ensemble des items à vos élèves, en classe complète de 120 et avec deux heures de cours par semaine? Et en plus, vous n'avez que six projets interdisciplinaires par trimestre et que deux transdisciplinaires pendant les vacances? Mais c'est scandaleux, vous êtes nuls, à la porte! Aux suivants!"
_________________
- frankensteinVénérable
Tiens, pour Milasaintanne et les autres forumeurs, allez lire ce texte de Frackowiak, avec lequel on ne partage pas souvent les mêmes opinions:
http://www.skolo.org/spip.php?article257
Le début:
PIERRE FRACKOWIAK :
L’évaluationnite, le malheur de l’école.
mercredi 27 avril 2005
Dès que l’on se permet aujourd’hui d’émettre la moindre réserve sur le développement de l’évaluation à l’école, on surprend les auditoires, on passe pour un fossile, on choque même certains spécialistes qui, prenant des airs effarouchés, assimilent cette attitude à un refus de mesurer l’effet d’une politique ou le rendement des moyens affectés. Il est vrai que le développement de certaines formes modernes d’évaluation à l’école est issu de la culture de l’entreprise et de la technocratie, et que, dans cet esprit, tout investissement doit être évalué. L’idée a séduit d’abord ceux qui, chez les décideurs, considèrent que l’école coûte cher et qu’elle est tenue à une obligation de résultats, et ceux qui, dans les corps d’inspection notamment, se piquent au jeu du technicisme pensant que c’est une voie pour redorer le blason d’une profession contestée. Comme tout concept d’origine économique, l’évaluation porte l’apparence d’une logique implacable et donc indiscutable. De là à en faire une exigence morale, il n’y a qu’un pas franchi avec aisance par les milieux influencés par le MEDEF, mais aussi par d’autres !
Bien des éducateurs ont été séduits ou contraints d’utiliser et de multiplier les temps et les techniques d’évaluation au point qu’il nous est arrivé de penser que, dans certaines classes et dans certaines circonscriptions, on en arrivait à passer plus de temps à évaluer, à remplir des grilles, qu’à "faire l’école". Quand on voit la lourdeur et la précision sophistiquée de certains dispositifs d’évaluation/remédiation, la pression exercée sur les maîtres et sur les inspecteurs du premier degré, et quand, dans le même temps, on observe la réalité de la transformation des pratiques pédagogiques, on peut légitimement se poser la question de l’intérêt de la thélo(t)risation [1] de notre système éducatif. Ces pratiques ont desséché, désincarné, déshumanisé, la vie scolaire en privilégiant, parfois de manière autoritaire, l’apparence de technicité, renforçant les comportements bien connus d’inertie, de contournement des consignes voire de tricheries habilement maquillées.
Quand on y regarde de plus près, les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il n’y paraît. Observant les usines à gaz longuement mises au point et... leurs dégâts, je m’interroge sur les intentions réelles des responsables de ce qui, de mon point de vue de pédagogue progressiste, est devenu une maladie nosocomiale du système éducatif, et sur le degré de vraie ou fausse naïveté de ceux qui l’ont cautionné voire amplifié. Je pense que personne ne peut soutenir objectivement que le développement de l’évaluation a amélioré l’efficacité du système.
http://www.skolo.org/spip.php?article257
Le début:
PIERRE FRACKOWIAK :
L’évaluationnite, le malheur de l’école.
mercredi 27 avril 2005
Dès que l’on se permet aujourd’hui d’émettre la moindre réserve sur le développement de l’évaluation à l’école, on surprend les auditoires, on passe pour un fossile, on choque même certains spécialistes qui, prenant des airs effarouchés, assimilent cette attitude à un refus de mesurer l’effet d’une politique ou le rendement des moyens affectés. Il est vrai que le développement de certaines formes modernes d’évaluation à l’école est issu de la culture de l’entreprise et de la technocratie, et que, dans cet esprit, tout investissement doit être évalué. L’idée a séduit d’abord ceux qui, chez les décideurs, considèrent que l’école coûte cher et qu’elle est tenue à une obligation de résultats, et ceux qui, dans les corps d’inspection notamment, se piquent au jeu du technicisme pensant que c’est une voie pour redorer le blason d’une profession contestée. Comme tout concept d’origine économique, l’évaluation porte l’apparence d’une logique implacable et donc indiscutable. De là à en faire une exigence morale, il n’y a qu’un pas franchi avec aisance par les milieux influencés par le MEDEF, mais aussi par d’autres !
Bien des éducateurs ont été séduits ou contraints d’utiliser et de multiplier les temps et les techniques d’évaluation au point qu’il nous est arrivé de penser que, dans certaines classes et dans certaines circonscriptions, on en arrivait à passer plus de temps à évaluer, à remplir des grilles, qu’à "faire l’école". Quand on voit la lourdeur et la précision sophistiquée de certains dispositifs d’évaluation/remédiation, la pression exercée sur les maîtres et sur les inspecteurs du premier degré, et quand, dans le même temps, on observe la réalité de la transformation des pratiques pédagogiques, on peut légitimement se poser la question de l’intérêt de la thélo(t)risation [1] de notre système éducatif. Ces pratiques ont desséché, désincarné, déshumanisé, la vie scolaire en privilégiant, parfois de manière autoritaire, l’apparence de technicité, renforçant les comportements bien connus d’inertie, de contournement des consignes voire de tricheries habilement maquillées.
Quand on y regarde de plus près, les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il n’y paraît. Observant les usines à gaz longuement mises au point et... leurs dégâts, je m’interroge sur les intentions réelles des responsables de ce qui, de mon point de vue de pédagogue progressiste, est devenu une maladie nosocomiale du système éducatif, et sur le degré de vraie ou fausse naïveté de ceux qui l’ont cautionné voire amplifié. Je pense que personne ne peut soutenir objectivement que le développement de l’évaluation a amélioré l’efficacité du système.
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- FantômetteHabitué du forum
Chocolat a écrit:Fantômette a écrit:
L'application n'envisage pas qu'un item puisse être non acquis. Il peut ( "doit" même puisque la loi impose une obligation de réussite) seulement être acquis à une date.
Cela me fait plaisir que tu en parles, parce que c'est un truc que je répète en boucle, et qui n'a pas l'air de déranger beaucoup de monde.
Et pourtant, le glissement de l'obligation de moyens vers l'obligation de résultats est évident...
L'école, en 2027:
"Comment? Vous n'avez pas été capables de faire acquérir l'ensemble des items à vos élèves, en classe complète de 120 et avec deux heures de cours par semaine? Et en plus, vous n'avez que six projets interdisciplinaires par trimestre et que deux transdisciplinaires pendant les vacances? Mais c'est scandaleux, vous êtes nuls, à la porte! Aux suivants!"
Ah ben moi ça me dérange fortement, je te rassure! Et il n'y a pas que cela! TOUT LE SOCLE me dérange, ou presque!
Et je parle du Socle en tant que loi qui s'impose à tous , du Socle dans sa conception actuelle pleine d'incohérences et d'inepties, du socle et de son Livret, personnel ou pas. (Je distingue, dans la discussion le Socle d'une part, l'approche par compétences de l'autre: qu'on me dise que l'approche par compétences, c'est bien ou mieux, c'est une chose, qu'on me dise que le socle est bien ou même bon, et qu'on me l'impose, c'en est une autre!)
- JohnMédiateur
Oui ça se voitNe t'en fais pas, je connais bien le collectif Sauver les lettres et son gourou Brighelli.
SLL a cité une interview de lui parue en 2004 dans le Midi Libre, et il y militait apparemment en 2005 selon un article de Sud Ouest.
C'est ce qui vaut le qualificatif de "gourou" ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- V.MarchaisEmpereur
Les filles, juste un mot pour vous dire que j'ai le temps de rien, là, mais que je suis de tout coeur avec vous. Je soutiens vos questions et vos craintes (hélas). Mais j'ai un manuel sur le feu (départ imminent chez l'imprimeur, les derniers aménagements ne peuvent plus attendre) et un autre en retard que c'en est une misère. Enfin, je ne suis pas là pour me plaindre mais pour vous dire que je vous lis et que je vous soutiens !
- ChocolatGuide spirituel
Tu m'as fait peur, toi!
J'ai cru qu'on t'avait kidnappée! :marteau: :lol:
Bon travail!
J'ai cru qu'on t'avait kidnappée! :marteau: :lol:
Bon travail!
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- MélisandeNeoprof expérimenté
V.Marchais a écrit:Les filles, juste un mot pour vous dire que j'ai le temps de rien, là, mais que je suis de tout coeur avec vous. Je soutiens vos questions et vos craintes (hélas). Mais j'ai un manuel sur le feu (départ imminent chez l'imprimeur, les derniers aménagements ne peuvent plus attendre) et un autre en retard que c'en est une misère. Enfin, je ne suis pas là pour me plaindre mais pour vous dire que je vous lis et que je vous soutiens !
Fais attention, V. , si tu ne soutiens que les filles, les garçons vont te tomber dessus à bras raccourcis.
Bon courage pour la confection de ton manuel !
Je lis tout avec grand intérêt et en profite pour m'informer au maximum sur ce socle commun, mais ne participe pas car je ne me sens pas assez au courant pour émettre un avis pertinent et documenté dessus.
- retraitéeDoyen
Véronique, je te proposerais bien mon aide, en toute humilité, mais je n'ai pas validé la compétence;
Pour le prochain, si tu veux, ça m'occupera.
Gare au socle, vous ne savez pas quelle statue de dictateur on va poser dessus!
Va falloir dynamiter tout ça, fissa fissa!
Pour le prochain, si tu veux, ça m'occupera.
Gare au socle, vous ne savez pas quelle statue de dictateur on va poser dessus!
Va falloir dynamiter tout ça, fissa fissa!
- ysabelDevin
milasaintanne a écrit:retraitée a écrit:Je reposte ici, à l'attention spéciale des pédagolâtres, ce que j'ai posté dans la rubrique philo.
http://www.sauv.net/muglioni.htm
Ne t'en fais pas, je connais bien le collectif Sauver les lettres et son gourou Brighelli.
Et ce n'est pas cette lecture qui me fera changer d'avis à ce sujet.
Tiens d'ailleurs, au passage, dans les bonheurs du collège avant Haby, tu as oublié de préciser que le collège n'était pas mixte, que les châtiments corporels étaient autorisés, que les profs fumaient en classe et que seulement 25% d'une tranche d'âge arrivait au baccalauréat.
C'est vrai, c'était tellement mieux avant.....
il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes...
la primaire aussi n'était pas mixte ce n'est pas une histoire d'école et de pédagogie cela. Pareil pour la cigarette : on fumait partout à cette époque, même au cinéma...
A cette époque, pas besoin d'un bac pour s'insérer dans la vie active, d'autant que la progression interne était possible dans toutes les entreprise (on rentrait avec un certificat d'étude et au moment de partir à la retraite on était cadre ou ingénieur).
Quant aux châtiments corporels, honnêtement, si un gamin de 10 ans craignait de se prendre un coup de pied au c*l de la part du prof (et ensuite le même de la part des parents) il y aurait moins de bor*** à l'école en général...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
milasaintanne a écrit:marquisedemerteuil a écrit:
Sinon, il y a des élèves que l'école n'intéresse pas, sans les faire aller à l'usine, ne pourrait-on pas réfléchir à un parcours qui leur permettrait à la fois de continuer leur scolarité, tout en testant autre chose (alternance par ex), notamment en 4e-3e on a pas mal de gamins qui clairement ont envie d'autre chose et ont la maturité nécessaire pour le dire.
Oui, c'est ce que mes professeurs pensaient de moi. En quatrième, je ne fichais rien du tout et on m'avait donc jugée incapable de faire des études longues. J'aurais du logiquement aller en formation professionnelle si je n'avais pas eu la chance d'avoir une famille qui a insisté pour que je suive une filière générale scientifique qui m'a menée à une bi-admissibilité à l'agreg de lettres et à un capes d'histoire après en passant par médecine, une maîtrise de littérature médiévale et un DEA d'histoire du droit.
Comme quoi.....
Mais dans l'autre sens ? quand c'est le gamin qui ne supporte pas l'école, qui aspire à autre chose ? Quel intérêt de le cloîtrer dans une classe jusqu'en fin de 3ème ? on l'écoeure et il en vient à mettre le cirque en classe.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
retraitée a écrit:Vous êtes zinzin, ou quoi?
Je suis entrée au lycée en 1957, en sixième, et c'était mixte!
Il restait encore des lycées de filles et de garçons, mais cela s'est vite transformé!
Les CC (cours complémentaires) étaient déjà mixtes du temps de mon père, né en 1917! En 1969, les collèges étaient tous mixtes. Ce n'était pas le cas partout puisque mon père (né en 1941) et ma mère (1951) ont fréquenté des écoles non mixtes.
Les châtiments corporels n'étaient pas autorisés, quand j'évoque les baffes, c'est sur le mode humoristique, anecdotique, on n'était pas dans les collèges anglo-saxons! je dis simplement que parfois, cela partait, et qu'il vaut parfois mieux une claque que de la moraline culpabilisante ou la culture de l'excuse. Tout à fait Seuls quelques rares profs fumaient en classe, près de la fenêtre ouverte souvent.
Brighelli n'est pas le gourou de Sauver les Lettres, mais anime le blog Bonnet d'âne. ce n'est le gourou de personne, je crois que l'adepte des gourous, c'est vous.
Si tout ce que vous pensez et écrivez souffre d'une telle inexactitude, d'une telle approximation, c'est grave!
Et comme le dit Marquise, il vaut mieux 25% de bacheliers dans une classe d'âge (d'ailleurs, il faudrait vérifier ces chiffres) que 80 % de bacheliers détenteurs de monnaie de singe. En fac, combien d'entrants en première année, combien d'abandons, combien de détenteurs d'une licence au bout de trois ans? Combien d'étudiants en Lettres obligés d'acheter le Bescherelle pour enfin apprendre à conjuguer (je l'ai vu de mes yeux!)
Tous ceux, à quelques infimes exceptions près, qui sont entrés en fac de lettres avec moi en 64 avaient leur licence en 67.
Seules, l'absence de travail ou la nécessité de bosser à côté expliquaient les échecs.
Avec le BEPC passé en fin de 3e, on entrait dans une banque. Pas de contrôle continu. Deux de mes beaux-frères, titulaires au départ d'un simple CAP, écrivent sans fautes, et se sont reconvertis sans le moindre problème dans l'enseignement , après avoir passé, les examens et concours. Ma mère, qui a quitté l'école pour l'usine à 14 ans avec le certificat d'études passé à 12 ans écrit sans une seule faute, a lu tous les grands auteurs et en sait largement plus qu'un bachelier lambda.
Je n'idéalise pas l'école que j'ai connue, elle avait nombre de défauts, mais c'est tout de même celle qui permettait à des fils de paysans alcooliques et analphabètes d'être majors de leur promotion de dentaire ou chirurgiens.
Faites un effort pour ôter vos oeillères!
Nous en avons tous, les miennes étaient politiques, mais qu'est-ce qu'on se sent mieux quand on les perd!
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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