- adlidiHabitué du forum
Bonjour à tous,
En ce dimanche matin, je suis en train de travailler sur ma séquence axée sur la poésie lyrique et engagée pour mes 3èmes. Je souhaite étudier le ce poème de V. Hugo. J'avais cru voir une fois une adaptation de ce poème en BD . Quelqu'un l'aurait-il dans ses cartons, ses classeurs??? Je vous remercie par avance.
En ce dimanche matin, je suis en train de travailler sur ma séquence axée sur la poésie lyrique et engagée pour mes 3èmes. Je souhaite étudier le ce poème de V. Hugo. J'avais cru voir une fois une adaptation de ce poème en BD . Quelqu'un l'aurait-il dans ses cartons, ses classeurs??? Je vous remercie par avance.
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"La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber."
- AëmielExpert
http://www.lettres.net/hugo/demain/index.htm
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Auteur
- DerborenceModérateur
J'ai trouvé le début ici :
http://www.lettres.net/lettres.net/hugo/demain/index.htm
J'espère que d'autres néos auront la suite !
http://www.lettres.net/lettres.net/hugo/demain/index.htm
J'espère que d'autres néos auront la suite !
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- adlidiHabitué du forum
Merci. En effet, j'ai réussi à le trouver sur le net.
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"La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber."
- nuagesGrand sage
est-ce que vous pensez que cette BD apporte quelque chose de plus ou de différent au poème? Je trouve l'illustration assez pauvre et lourde, suis-je la seule?
- frankensteinVénérable
Non, je ne vois absolument pas l'intérêt de cette BD (pas très jolie en plus) pour illustrer une des plus belles poésies... D'autant que dessiner sa fille dès la fin de la première strophe, c'est un contre-sens...
L'illustrateur manque de "nez"... :lol!:
L'illustrateur manque de "nez"... :lol!:
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
...Et Léopoldine avait une autre "tronche"...
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
Poème lié au temps et à l'espace, poème retraçant une expérience réelle et un voyage imaginaire, ce texte demeure comme le message privilégié d'une relation exceptionnelle. Comme beaucoup de poèmes de mort et d'amour, il parvient, par le choix du vocabulaire, par l'incantation obsédante des rythmes, par tout ce qu'il suggère et fait exister derrière la négation de la réalité, à dépasser ce qui est immédiatement perceptible au profit de ce qui a disparu. Omniprésente dans la motivation et dans la détermination du départ, dans les pensées et dans le coeur du poète, dans son refus d'une nature habituellement appréciée et aimée, Léopoldine échappe au temps, comme les deux symboles d'immortalité qui ornent à tout jamais sa tombe.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- adlidiHabitué du forum
Je voulais voir si celle-ci est intéressante. Ma foi, je vais tenir compte des avis mitigés...
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"La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber."
- NestyaEsprit sacré
Une BD de ce poème existe aussi dans cet ouvrage:
Mais je ne l'ai pas sous la main, je ne me souviens pas si ça vaut le coup ou pas.
Mais je ne l'ai pas sous la main, je ne me souviens pas si ça vaut le coup ou pas.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- frankensteinVénérable
Mais pourquoi voulez-vous mettre des poésies en BD ? Que les élèves fassent une illustration à l'école primaire, d'accord, mais sinon les mots suffisent !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- dorémyExpert spécialisé
Je pense, moi aussi, travailler à partir de cette BD. J'ai trouvé une interprétation de la planche sur :
http://www.victorhugo.asso.fr/echo/echo3DEMAIN(149).htm
Je trouve ça bien fouillé :
Wiko fait le choix signifiant du noir et blanc pour évoquer l’atmosphère morale « endeuillée », sombre et triste, de « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne… ».
La mise en images du poème repose sur l’équation suivante : un vers = une vignette, à une exception près sur laquelle je reviendrai ultérieurement. Ainsi, aux douze alexandrins qui composent le poème, Wiko fait correspondre douze « strips », c’est-à-dire douze cases longues proposant une image globale et marquées par une ligne noire délimitant le cadre, dont le format rappelle le cinémascope. Pour conserver la typographie, il prend soin d’insérer, toutes les quatre images, un fin trait noir qui lui permet alors de garder le découpage en strophes du poème et en l’occurrence les trois quatrains. Le texte de Victor Hugo ne pénètre jamais la vignette mais est retranscrit à la main sous chacune d’entre elles. La dynamique de l’image est linéaire, correspondant ainsi à la projection mentale du poème.
Wiko respecte les indications temporelles (« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne », « l’or du soir qui tombe ») et la durée du parcours, conservant ainsi la valeur symbolique du trajet. En effet, la première vignette laisse voir le soleil qui se lève et réveille peu à peu la nature en l’éclairant d’une lumière blanche. La dernière est très sombre, succédant à une image dont les ombres étaient significatives de l’arrivée prochaine de la nuit.
Wiko conserve aussi l’espace dessiné par le poème. Son personnage – en l’occurrence Victor Hugo, tel qu’on le représente le plus souvent, c’est-à-dire barbu et sensiblement plus vieux que l’auteur à l’époque du poème – suit un itinéraire identique, et les différents paysages représentés correspondent à la « campagne », à la « forêt », à la « montagne » et à la tombe évoqués. Les verbes d’action utilisés par le poète (« je partirai », « j’irai », « je marcherai », « j’arriverai ») sont restitués dans les images car Wiko créé bien un homme en mouvement et rend le déplacement visible grâce aux changements de décor, à l’attitude du personnage et au bâton de marche que ce dernier tient dans sa main.En corrélation avec le texte, le marcheur dessiné par Wiko semble bien effectuer une sorte de pèlerinage. Pour rendre compte des formules négatives usitées dans le poème – « sans rien voir », « sans entendre », « je ne regarderai ni… ni… » – qui insistent sur le fait que Victor Hugo est totalement absorbé par ses pensées, Wiko prend l’initiative d’insérer dans ses vignettes d’autres êtres humains : une femme, qui regarde passer le marcheur, et un chien qui aboie à son passage. Mais le poète ne les voit pas et ne les entend pas. Il est triste : les marques de son visage et le vide exprimé par son regard témoignent de sa douleur et de sa préoccupation.
L’utilisation des cadres et des points de vue permet aussi d’accentuer ce point. Les cadres choisis par le dessinateur sont ouverts et larges dans la première strophe, le champ est ensuite restreint et laisse place à des gros plans – même à un très gros plan, la huitième vignette -, marquant ainsi l’évolution croissante de la tristesse et de la souffrance du poète, jusqu’au « climax », le point culminant en intensité et en émotion, atteint avec le dernier alexandrin de la deuxième strophe. Ensuite, dans la dernière strophe, la tension retombe, les plans redeviennent plus larges. L’usage des plongées et contre-plongées sert le même propos. Ainsi, la plongée de la neuvième vignette montre le poids de la douleur sur le personnage, littéralement écrasé.
L'impression de dialogue qui émane du poème par la présence du jeu entre la première et la deuxième personne du singulier et le fait que ce « tu » soit l’objet des pensées du poète sont rendus par l’insertion de cases verticales atypiques et récurrentes. Wiko glisse en effet de manière régulière, puisqu’à la fin de chaque strophe, et presque subliminale, un portrait de la fille disparue de Victor Hugo, Léopoldine. Cette vignette est le fil directeur de l’ensemble, renforçant l’omniprésence de cet être cher décédé. De manière obsessionnelle, ce visage ponctue le récit, comme une aimantation assurant la cohérence de l’ensemble.
http://www.victorhugo.asso.fr/echo/echo3DEMAIN(149).htm
Je trouve ça bien fouillé :
Wiko fait le choix signifiant du noir et blanc pour évoquer l’atmosphère morale « endeuillée », sombre et triste, de « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne… ».
La mise en images du poème repose sur l’équation suivante : un vers = une vignette, à une exception près sur laquelle je reviendrai ultérieurement. Ainsi, aux douze alexandrins qui composent le poème, Wiko fait correspondre douze « strips », c’est-à-dire douze cases longues proposant une image globale et marquées par une ligne noire délimitant le cadre, dont le format rappelle le cinémascope. Pour conserver la typographie, il prend soin d’insérer, toutes les quatre images, un fin trait noir qui lui permet alors de garder le découpage en strophes du poème et en l’occurrence les trois quatrains. Le texte de Victor Hugo ne pénètre jamais la vignette mais est retranscrit à la main sous chacune d’entre elles. La dynamique de l’image est linéaire, correspondant ainsi à la projection mentale du poème.
Wiko respecte les indications temporelles (« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne », « l’or du soir qui tombe ») et la durée du parcours, conservant ainsi la valeur symbolique du trajet. En effet, la première vignette laisse voir le soleil qui se lève et réveille peu à peu la nature en l’éclairant d’une lumière blanche. La dernière est très sombre, succédant à une image dont les ombres étaient significatives de l’arrivée prochaine de la nuit.
Wiko conserve aussi l’espace dessiné par le poème. Son personnage – en l’occurrence Victor Hugo, tel qu’on le représente le plus souvent, c’est-à-dire barbu et sensiblement plus vieux que l’auteur à l’époque du poème – suit un itinéraire identique, et les différents paysages représentés correspondent à la « campagne », à la « forêt », à la « montagne » et à la tombe évoqués. Les verbes d’action utilisés par le poète (« je partirai », « j’irai », « je marcherai », « j’arriverai ») sont restitués dans les images car Wiko créé bien un homme en mouvement et rend le déplacement visible grâce aux changements de décor, à l’attitude du personnage et au bâton de marche que ce dernier tient dans sa main.En corrélation avec le texte, le marcheur dessiné par Wiko semble bien effectuer une sorte de pèlerinage. Pour rendre compte des formules négatives usitées dans le poème – « sans rien voir », « sans entendre », « je ne regarderai ni… ni… » – qui insistent sur le fait que Victor Hugo est totalement absorbé par ses pensées, Wiko prend l’initiative d’insérer dans ses vignettes d’autres êtres humains : une femme, qui regarde passer le marcheur, et un chien qui aboie à son passage. Mais le poète ne les voit pas et ne les entend pas. Il est triste : les marques de son visage et le vide exprimé par son regard témoignent de sa douleur et de sa préoccupation.
L’utilisation des cadres et des points de vue permet aussi d’accentuer ce point. Les cadres choisis par le dessinateur sont ouverts et larges dans la première strophe, le champ est ensuite restreint et laisse place à des gros plans – même à un très gros plan, la huitième vignette -, marquant ainsi l’évolution croissante de la tristesse et de la souffrance du poète, jusqu’au « climax », le point culminant en intensité et en émotion, atteint avec le dernier alexandrin de la deuxième strophe. Ensuite, dans la dernière strophe, la tension retombe, les plans redeviennent plus larges. L’usage des plongées et contre-plongées sert le même propos. Ainsi, la plongée de la neuvième vignette montre le poids de la douleur sur le personnage, littéralement écrasé.
L'impression de dialogue qui émane du poème par la présence du jeu entre la première et la deuxième personne du singulier et le fait que ce « tu » soit l’objet des pensées du poète sont rendus par l’insertion de cases verticales atypiques et récurrentes. Wiko glisse en effet de manière régulière, puisqu’à la fin de chaque strophe, et presque subliminale, un portrait de la fille disparue de Victor Hugo, Léopoldine. Cette vignette est le fil directeur de l’ensemble, renforçant l’omniprésence de cet être cher décédé. De manière obsessionnelle, ce visage ponctue le récit, comme une aimantation assurant la cohérence de l’ensemble.
- CelebornEsprit sacré
Je trouve ça affreux.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- dorémyExpert spécialisé
Pourquoi? (je dois être naïve ....)
- CelebornEsprit sacré
Difficile à dire. Je trouve les dessins laids, n'apportant rien au poème, au contraire. Ce poème est pour moi une pure merveille, et là, franchement, c'est juste pas beau, quoi.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- AudreyOracle
Et puis merde, illustrer la poésie avec un tel premier degré...quel est l'intérêt?
Ce poème, il est merveilleux par sa musique, son émotion contenue, dont on devine pourtant la violence...pas par ce qu'il raconte! Je me fous de voir Victor Hugo marcher depuis une case avec le soleil qui se lève jusqu'à une case où le soleil se couche! Ce que j'aime moi, dans ce poème, c'est justement tout ce qu'on ne peut dessiner.
Pourquoi vouloir toujours rabaisser la littérature à un contenu narratif immédiatement compréhensible pour les gosses? Moi, je refuse de faire des élèves une génération de gosses élevés au McDo de la culture, merde!
EDIT: et puis c'est vrai, c'est moche aussi!
Ce poème, il est merveilleux par sa musique, son émotion contenue, dont on devine pourtant la violence...pas par ce qu'il raconte! Je me fous de voir Victor Hugo marcher depuis une case avec le soleil qui se lève jusqu'à une case où le soleil se couche! Ce que j'aime moi, dans ce poème, c'est justement tout ce qu'on ne peut dessiner.
Pourquoi vouloir toujours rabaisser la littérature à un contenu narratif immédiatement compréhensible pour les gosses? Moi, je refuse de faire des élèves une génération de gosses élevés au McDo de la culture, merde!
EDIT: et puis c'est vrai, c'est moche aussi!
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