- kensingtonEsprit éclairé
J'avais déjà eu l'occasion de signaler son texte très motivant sur la place du récit en cours de langue. Je vous propose une petite sélection d'autres textes trouvés sur le net. Des textes qui sans renier les évolutions, savent sortir du discours unique officiel pro-CECRL et nuancer les choses pour garder à notre travail une ambition culturelle. Cliquez sur les titres.
L'oral en langues vivantes dans les nouveaux programmes de lycée (il s'agit des programmes précédents)
Comprendre le mot et l'idée
Et une autre version du texte que j'avais signalé sur le récit:
Entrez dans la langue : le récit comme Sésame pour franchir le niveau seuil
L'oral en langues vivantes dans les nouveaux programmes de lycée (il s'agit des programmes précédents)
Osons aussi aborder le domaine du narratif. Ne ne cantonnons pas dans l’argumentatif. Et explorons le vaste champ de la littérature de jeunesse et des para-littératures, plus accessibles aux adolescents.C'est la responsabilité de l’Ecole d'initier les jeunes aux référents culturels qui structurent les identités nationales. C’est le devoir de l’Ecole de leur donner les clés qui détermineront la compréhension de l’autre et la tolérance.
Comprendre le mot et l'idée
Dès le collège, pour construire une véritable compétence de compréhension, il semble nécessaire d’introduire aux côtés du travail éclaté en units/unités/etc. un travail sur des oeuvres11. Aussi longtemps que nous travaillerons uniquement sur des extraits, nous nous condamnerons à plafonner en compréhension, car nous bornerons les champs lexicaux et culturels, nous nous couperons du contexte, nous ne visiterons que des univers étriqués dont le déjà-dit et le non-dit sont difficilement perceptibles. Mieux vaudrait en classe de lycée faire une douzaine d’extraits d’une seule oeuvre, fût-elle mineure, que douze pages diverses, chacune d’elles étant décontextualisée.
[...]
Le piège des sujets de société
Aussi longtemps qu’en langue vivante nous traiterons de sujets planétaires comme la pollution des des villes ou le réchauffement de la planète, nous courrons le risque d’entraîner nos élèves à se projeter aveugles dans un univers dont on aura négligé de montrer les frontières culturelles. Au lieu de les sensibiliser au contexte, à l’héritage historique, à un déjà-dit et à un non-dit spécifique à la civilisation portée par la langue étrangère, au lieu de les armer pour décoder et comprendre la différence de l’autre et la diversité des enjeux, nous risquons de les mettre sur la piste glissante qui mène au contresens de lecture. Le professeur de langue se doit d’être éclaireur, de montrer sans cesse que sur un même sujet l’implicite d’un article du Times n’est pas le même que l’implicite d’un article du Nouvel Observateur, ou du Spiegel.
Et une autre version du texte que j'avais signalé sur le récit:
Entrez dans la langue : le récit comme Sésame pour franchir le niveau seuil
Si en langue maternelle, comme en langue étrangère, l’acquisition d’une compétence de communication minimale est indubitablement favorisée par une immersion dans la langue orale, l’immersion dans l’écrit constitue à la fois la condition et la garantie d’une progression au-delà du niveau seuil. C’est aussi la condition et la garantie de la fixation des acquis.
- Ced972Niveau 5
Oui bon ce sont des paroles pleines de bon sens mais, honnêtement, ça t'aide à bâtir tes cours?
- kensingtonEsprit éclairé
En partie, oui. C'est son texte sur le récit, qui m'a convaincu de me lancer dans l'étude d'histoires complètes en version adaptée dès la 5e, par exemple.
- ZeldaHabitué du forum
Le piège des sujets de société
Aussi longtemps qu’en langue vivante nous traiterons de sujets planétaires comme la pollution des des villes ou le réchauffement de la planète, nous courrons le risque d’entraîner nos élèves à se projeter aveugles dans un univers dont on aura négligé de montrer les frontières culturelles. Au lieu de les sensibiliser au contexte, à l’héritage historique, à un déjà-dit et à un non-dit spécifique à la civilisation portée par la langue étrangère, au lieu de les armer pour décoder et comprendre la différence de l’autre et la diversité des enjeux, nous risquons de les mettre sur la piste glissante qui mène au contresens de lecture.
Je trouve cette partie particulièrement intéressante car ces sujets de société nous sont très utiles pour créer des séquences avec des tâches finales mais n'ont pas de charge culturelle très importante. Ainsi, des élèves de quatrième sont incapables de me dire trois mots au sujet de New York, je ne suis même pas sûre qu'ils arrivent à la situer sur une carte.
Je pense de plus en plus à créer des progressions annuelles culturelles, il va falloir que je m'y mette!
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Je trouve effectivement ce discours sur le retour de la culture très intéressant.
Est-il majoritaire ? (On sait que l'approche par tâche favorise au contraire le flou culturel).
Est-il majoritaire ? (On sait que l'approche par tâche favorise au contraire le flou culturel).
- kensingtonEsprit éclairé
CarmenLR a écrit:Je trouve effectivement ce discours sur le retour de la culture très intéressant.
Est-il majoritaire ? (On sait que l'approche par tâche favorise au contraire le flou culturel).
Je ne pense pas, non. Il n'y a qu'à voir tous les nouveaux manuels qui sortent et qui se ressemblent tous maintenant quelle que soit la langue. Les faits culturels sont réduits à des petites pastilles mélangées autour d'un thème: un peu d'Aborigènes, un peu d'Indiens, un peu d'esclaves du Sud et hop, on fait un poster sur les droits des minorités mais sans avoir rien appris sur elles.
C'est d'autant plus réconfortant de lire quelques lignes de ce genre venant "d'en haut".
- doctor whoDoyen
Elsa a écrit:
Je pense de plus en plus à créer des progressions annuelles culturelles, il va falloir que je m'y mette!
Il faudrait trouver cet article, de Courtillon : "La notion de progression appliquée à l'enseignement de la civilisation".
Elle dit des choses intéressante, dans d'autres articles, même si cela peut être pris dans un sens comme dans un autre.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- IphigénieProphète
j'aimerais bien que l'Inspection G de lettres réfléchisse de concert avec cette IG de Langues!...
- User5899Demi-dieu
Petite remarque plussoyante d'un lettreux : je me rappelle toute la difficulté, il y a quelques années, à faire comprendre à des T L soi-disant fous des States ce que peut être le mythe du pionnier.Elsa a écrit:Le piège des sujets de société
Aussi longtemps qu’en langue vivante nous traiterons de sujets planétaires comme la pollution des des villes ou le réchauffement de la planète, nous courrons le risque d’entraîner nos élèves à se projeter aveugles dans un univers dont on aura négligé de montrer les frontières culturelles. Au lieu de les sensibiliser au contexte, à l’héritage historique, à un déjà-dit et à un non-dit spécifique à la civilisation portée par la langue étrangère, au lieu de les armer pour décoder et comprendre la différence de l’autre et la diversité des enjeux, nous risquons de les mettre sur la piste glissante qui mène au contresens de lecture.
Je trouve cette partie particulièrement intéressante car ces sujets de société nous sont très utiles pour créer des séquences avec des tâches finales mais n'ont pas de charge culturelle très importante. Ainsi, des élèves de quatrième sont incapables de me dire trois mots au sujet de New York, je ne suis même pas sûre qu'ils arrivent à la situer sur une carte.
Je pense de plus en plus à créer des progressions annuelles culturelles, il va falloir que je m'y mette!
- LoubdalouExpert
Je plussoie !
De plus, je me suis rendu compte que mes élèves étaient tout de suite beaucoup plus intéressés quand on abordait l'aspect culturel, la différence avec leur quotidien !
Du coup, l'année prochaine pour mes 4° et les 3° quand on apprendra le vocabulaire des vêtements par exemple, on verra comment s'habille le torero, la danseuse de flamenco, le gaucho et les traditionnels chapeaux boliviens ! Avec bien sûr une explication à tout cela, c'est ça qui les intéresse !
De plus, je me suis rendu compte que mes élèves étaient tout de suite beaucoup plus intéressés quand on abordait l'aspect culturel, la différence avec leur quotidien !
Du coup, l'année prochaine pour mes 4° et les 3° quand on apprendra le vocabulaire des vêtements par exemple, on verra comment s'habille le torero, la danseuse de flamenco, le gaucho et les traditionnels chapeaux boliviens ! Avec bien sûr une explication à tout cela, c'est ça qui les intéresse !
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