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- IphigénieProphète
ou alors ils s'en rendent comptent et c'est pour ça qu'ils laissent sombrer le navire:plus gérable!(comme le service militaire....)
- InvitéInvité
iphigénie a écrit:ou alors ils s'en rendent comptent et c'est pour ça qu'ils laissent sombrer le navire:plus gérable!(comme le service militaire....)
La droite se moque bien du bon fonctionnement de l'école où sont scolarisées les classes populaires. Du moment que les bons établissements restent bons. Et les profs étant pour elle d'irrécupérables gauchistes... ou centristes à la rigueur...
- IgniatiusGuide spirituel
Lorica a écrit:ça fait longtemps que j'ai été vaccinée des journaux de la gauche Bo-bo; je ne les supporte plus depuis une quinzaine d'années (tiens, depuis que je bosse dans l'EN). Et je pense que c'est définitif.
Je préfère encore lire Le Figaro. Au moins là, pas de mauvaise surprise.
Ce qui est inquiétant, c'est que ça prouve que la gauche est totalement déconnectée de la réalité de l'éducation, qu'elle est anti-profs, et qu'elle n'a toujours pas l'ombre d'une solution pour résoudre cet immense problème.
D'accord avec toi pour l'aveuglement de la gauche caviar, mais de là à lire le Figaro, il faut plus que de l'esprit de contradiction !
Leur courrier des lecteurs me donne la nausée et me déprime à chaque fois : j'y vais juste pour me souvenir que c'est pire à droite...
Personnellement, je lis le Canard Enchaîné qui reste ma référence, et de plus en plus une revue comme Books, dont les points de vue sont souvent inédits pour moi.
Il arrive que MArianne dise des choses intéressantes.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- IgniatiusGuide spirituel
Lorica a écrit:iphigénie a écrit:ou alors ils s'en rendent comptent et c'est pour ça qu'ils laissent sombrer le navire:plus gérable!(comme le service militaire....)
La droite se moque bien du bon fonctionnement de l'école où sont scolarisés les classes populaires. Du moment que les bons établissements restent bons. Et les profs étant pour elle d'irrécupérables gauchistes... ou centristes à la rigueur...
Là, je suis d'accord : on peut même dire que le très mauvais fonctionnement de l'EN arrange la droite libérale, car cela lui permettra de justifier l'ouverture du secteur à la concurrence.
Nos "réformateurs progressistes" ne se rendent pas compte qu'ils sont instrumentalisés par ceux qui veulent détruire le secteur public...
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- InvitéInvité
je ne dis pas que Le Figaro est ma lecture de référence! je le feuillète à l'occasion, mais régulièrement, c'est tout... leur discours sur les profs a quand même un peu changé en 20 ans.
Il est vrai que leur courrier des lecteurs... :/
Je suis abonnée à Marianne depuis très longtemps et je ne lis pas grand chose d'autre.
Il est vrai que leur courrier des lecteurs... :/
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- IgniatiusGuide spirituel
Lorica a écrit:je ne dis pas que Le Figaro est ma lecture de référence! je le feuillète à l'occasion, mais régulièrement, c'est tout... leur discours sur les profs a quand même un peu changé en 20 ans.
Il est vrai que leur courrier des lecteurs... :/
Je suis abonnée à Marianne depuis très longtemps et je ne lis pas grand chose d'autre.
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- DaphnéDemi-dieu
Lorica a écrit:
Je suis abonnée à Marianne depuis très longtemps et je ne lis pas grand chose d'autre.
Et en général j'aime bien.
- lottaFidèle du forum
J'ai l'impression que c'est à peu près le seul hebdo qui n'ait pas une approche idéologiste des choses.
Pour revenir à Pierre Jourde, lisez aussi "Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu", avec un regard inversé sur nos banlieue (il imagine que les belges ont immigré en Nubie, un riche pays d'Afrique, et raconte leurs difficultés à s'intégrer). Le renversement du point de vue permet d'aborder autrement et subtilement cette question sensible.
Pour revenir à Pierre Jourde, lisez aussi "Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu", avec un regard inversé sur nos banlieue (il imagine que les belges ont immigré en Nubie, un riche pays d'Afrique, et raconte leurs difficultés à s'intégrer). Le renversement du point de vue permet d'aborder autrement et subtilement cette question sensible.
- MélaneNiveau 6
Très bel article de Pierre Jourde, bien désabusé, bien désespéré, comme moi quoi.
:lol:
:lol:
- frankensteinVénérable
Aurore a écrit:frankenstein a écrit:Il y a une relation indéniable entre les résultats scolaires et la croissance économique des pays concernés. C'est rarement dit et écrit mais c'est une réalité L'URSS a eu ses heures de gloire dans les années 60/70 et paradoxalement ce système prétendu égalitaire était finalement très élitiste (sélection implacable des ingénieurs, sportifs, artistes...), c'est le cas de la Chine actuellement et bientôt du Brésil (ça peut paraître moins probable, mais ce sera le cas..)Les choix des politiques éducatives et les résultats scolaires dépendent de la croissance économique d'un pays; l'inverse reste à prouver...
- Spoiler:
...mais attention, je n'excuse ni ne minimise l'impact négatif des niaiseries des sciences éduc et Cie...
Euh... Tu la tiens d'où, ta croissance exponentielle de l'économie soviétique des années 1960-70 ?
Par contre, tu peux aussi rajouter les années 80 : le système éducatif n'était pas en crise à ce moment-là (celle-ci étant survenue avec le désengagement de l'état des années 90 et 2000).
L’état économique de l’URSS à la veille de la perestroïka
Lorsque M.Gorbatchev arrive au pouvoir en 1985, il établit rapidement un diagnostic de crise structurelle, avant tout économique, mais également morale et sociale. Le bilan des quinze années précédentes, qualifiées de "période de stagnation", montre que le modèle soviétique de croissance extensive, basée sur les ressources en main d’oeuvre et les investissements, a épuisé ses potentialités. En effet, depuis le début des années 60, la croissance économique ne cesse de ralentir, puis de stagner. Le rythme annuel de croissance du Produit Matériel Net (qui équivaut au produit national brut, déduction faite des services)tombe à 3,5% au début des années 80, alors qu’il s’élevait à 7% dans les années 60 et à 5% après 1970, selon les chiffres officiels.http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-2052.html
Disons qu'on n'est pas à une décennie près...Sinon, je maintiens que le niveau économique prime largement dans les résultats scolaires (compare le XVI° arrondissement et le 93...).Autre preuve, certains bobos inscrivent leur progéniture dans les écoles Freinet ou d'éducation nouvelle (déjà ancienne d'ailleurs), eh bien sur le long terme , l'impact "pédagogique" sur les résultats ou l'accession aux études supérieures est insignifiant. Le même élève aurait réussi de la même façon avec des méthodes plus traditionnelles, du moment qu'il n'est pas pauvre...
:lol!:
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
frankenstein a écrit:
L’état économique de l’URSS à la veille de la perestroïka
Lorsque M.Gorbatchev arrive au pouvoir en 1985, il établit rapidement un diagnostic de crise structurelle, avant tout économique, mais également morale et sociale. Le bilan des quinze années précédentes, qualifiées de "période de stagnation", montre que le modèle soviétique de croissance extensive, basée sur les ressources en main d’oeuvre et les investissements, a épuisé ses potentialités. En effet, depuis le début des années 60, la croissance économique ne cesse de ralentir, puis de stagner. Le rythme annuel de croissance du Produit Matériel Net (qui équivaut au produit national brut, déduction faite des services)tombe à 3,5% au début des années 80, alors qu’il s’élevait à 7% dans les années 60 et à 5% après 1970, selon les chiffres officiels.http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-2052.html
Disons qu'on n'est pas à une décennie près...Sinon, je maintiens que le niveau économique prime largement dans les résultats scolaires (compare le XVI° arrondissement et le 93...).Autre preuve, certains bobos inscrivent leur progéniture dans les écoles Freinet ou d'éducation nouvelle (déjà ancienne d'ailleurs), eh bien sur le long terme , l'impact "pédagogique" sur les résultats ou l'accession aux études supérieures est insignifiant. Le même élève aurait réussi de la même façon avec des méthodes plus traditionnelles, du moment qu'il n'est pas pauvre...
:lol!:
Bah, dans les années 45 ou 50 en URSS, ce n'était pas le Pérou non plus, tu sais... :lol:
Pour le reste : un enfant issu d'un milieu peu cultivé et/ou désargenté n'est certes pas aidé par la pédagolite ambiante. Cela explique en particulier la faiblesse toujours croissante du taux d'accès des milieux défavorisés aux Grandes Écoles, et ce depuis le début des politiques dites de "démocratisation" dans les années 60 et surtout 70.
Mais il arrive aussi que des enfants souvent doués mais pas très structurés coulent littéralement à cause de ces mêmes méthodes aberrantes, qu'ils soient issus de milieu favorisé ou non, d'ailleurs. Et nul ne sait ce qu'auraient donné ces "enfants de bobos" dans un enseignement dit "traditionnel". Bref, méfiance vis-à-vis des statistiques, employées à tort et à travers et manipulables à loisir par des esprits mal intentionnés...
- AuroreEsprit éclairé
Le fait est que "les enfants de bobos" ont généralement plus de livres à la maison et leurs parents sont plus disponibles, ce qui fait dire qu'ils surnageraient face aux méthodes pédagogiques absurdes. Ce n'est qu'en partie vrai : ça ne peut marcher dans toutes les matières à moins d'avoir cinq Prix Nobel à la maison...
En sciences, une approche strictement main-à-la-pâtiste de l'enseignement ne contribue pas à produire des scientifiques dont le pays a besoin, pas plus que l'opération Orchestre à l'École ne favorise l'émergence de bons musiciens... :diable: Que les élèves soient issus de milieu favorisé ou non ne change en rien ce constat (les scientifiques et les musiciens ne roulent pas tous en Porsche... )
En sciences, une approche strictement main-à-la-pâtiste de l'enseignement ne contribue pas à produire des scientifiques dont le pays a besoin, pas plus que l'opération Orchestre à l'École ne favorise l'émergence de bons musiciens... :diable: Que les élèves soient issus de milieu favorisé ou non ne change en rien ce constat (les scientifiques et les musiciens ne roulent pas tous en Porsche... )
- IgniatiusGuide spirituel
Aurore a écrit:Le fait est que "les enfants de bobos" ont généralement plus de livres à la maison et leurs parents sont plus disponibles, ce qui fait dire qu'ils surnageraient face aux méthodes pédagogiques absurdes. Ce n'est qu'en partie vrai : ça ne peut marcher dans toutes les matières à moins d'avoir cinq Prix Nobel à la maison...
En sciences, une approche strictement main-à-la-pâtiste de l'enseignement ne contribue pas à produire des scientifiques dont le pays a besoin, pas plus que l'opération Orchestre à l'École ne favorise l'émergence de bons musiciens... :diable: Que les élèves soient issus de milieu favorisé ou non ne change en rien ce constat (les scientifiques et les musiciens ne roulent pas tous en Porsche... )
Je suis entièrement d'accord : le fait d'être né dans un milieu plus ou moins favorisé et/ou intéressé par la culture est juste une assurance plus grande de réussir sa scolarité et trouver une place convenable dans la société. Mais en aucun cas, les enfants des classes moyennes "plus" ne sont plus intelligents que les autres.
Ce qui risque de conduire à une impasse : le système reproduit ses élites sociales, qui ne sont pas nécessairement ses élites intellectuelles et, si cela suffit pour diriger plus ou moins correctement un pays, c'est une catastrophe pour la place du pays dans la compétition mondiale, dont on nous rebat constamment les oreilles, mais qui se trouve recouvrir une certaine réalité !
Il faut employer tous les moyens pour dégager les plus capables des gamins de chaque génération sur l'ensemble d'une classe d'âge, et, actuellement, le système empêche plus que jamais les milieux défavorisés ou peu cultivés de promouvoir leurs enfants.
C'est un système qui se tourne vers les anglo-saxons : une petite élite sociale assure les places de ses héritiers, et la créativité est en berne.
Il suffit de prendre l'exemple des USA : au MIT, temple de la recherche scientifique, 80% des doctorants sont d'origine étrangère. Les anglo-saxons achètent les grosses têtes aux pays émergents (Chine, Brésil, Inde, Russie).
Nous n'avons pas la puissance financière pour ce faire, donc nous devons tout baser sur la formation de chacun à son potentiel maximum.
Malheureusement, nous nous enferrons dans une très mauvaise direction...
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St Augustin
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- AuroreEsprit éclairé
Igniatius a écrit:
Je suis entièrement d'accord : le fait d'être né dans un milieu plus ou moins favorisé et/ou intéressé par la culture est juste une assurance plus grande de réussir sa scolarité et trouver une place convenable dans la société. Mais en aucun cas, les enfants des classes moyennes "plus" ne sont plus intelligents que les autres.
Ce qui risque de conduire à une impasse : le système reproduit ses élites sociales, qui ne sont pas nécessairement ses élites intellectuelles et, si cela suffit pour diriger plus ou moins correctement un pays, c'est une catastrophe pour la place du pays dans la compétition mondiale, dont on nous rebat constamment les oreilles, mais qui se trouve recouvrir une certaine réalité !
Il faut employer tous les moyens pour dégager les plus capables des gamins de chaque génération sur l'ensemble d'une classe d'âge, et, actuellement, le système empêche plus que jamais les milieux défavorisés ou peu cultivés de promouvoir leurs enfants.
C'est un système qui se tourne vers les anglo-saxons : une petite élite sociale assure les places de ses héritiers, et la créativité est en berne.
Il suffit de prendre l'exemple des USA : au MIT, temple de la recherche scientifique, 80% des doctorants sont d'origine étrangère. Les anglo-saxons achètent les grosses têtes aux pays émergents (Chine, Brésil, Inde, Russie).
Nous n'avons pas la puissance financière pour ce faire, donc nous devons tout baser sur la formation de chacun à son potentiel maximum.
Malheureusement, nous nous enferrons dans une très mauvaise direction...
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