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- IgniatiusGuide spirituel
Dans l'édition d'aujourd'hui du monde.fr :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/24/les-collegiens-ne-brillent-pas-en-mathematiques_1444499_3224.html#xtor=RSS-3208
"Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.
Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.AFP/PHILIPPE HUGUEN
Seuls 56 % des élèves en fin de collège possèdent des bases en mathématiques, d'après une évaluation-bilan réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale. Les 44 % restants échouent fréquemment sur des questions tenant au "socle commun de connaissances et de compétences".
C'est d'autant plus inquiétant qu'en 2011, la maîtrise des compétences du socle commun, introduit en 2005 et supposé déterminer "ce que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire", doit devenir nécessaire pour l'obtention du brevet.
RECUL DU CALCUL MENTAL
Incapables de mener un vrai raisonnement, ces élèves ne réussissent que des tâches simples et ne parviennent pas à manipuler les notions de durée, de longueur ou de volume. Plus grave, 15 % des jeunes évalués semblent même "ne pas avoir tiré bénéfice des enseignements du collège" : ils ne répondent qu'à des questions intuitives (calculs isolés, propriétés apparentes des figures géométriques) et ne mobilisent ni raisonnement ni véritables connaissances.
En outre, certaines tâches (ordres de grandeur, aire d'un disque) posent des problèmes à l'ensemble des élèves en fin de collège alors que, d'après le ministère, "les compétences en jeu relèvent des fondamentaux de la culture scientifique qui doit être partagée par tous".
Parmi les causes de ces résultats insuffisants, outre le recul de la pratique du calcul mental (remplacé par la calculatrice), figure sans doute une anxiété importante par rapport aux mathématiques.
Entre 20 % et 30 % des élèves déclarent d'ailleurs "se faire aider de une à trois heures par semaine pour leur travail en mathématiques en dehors du collège"."
Tu m'étonnes : ils ont enlevé tout apprentissage classique du calcul au primaire et au collège.
D'ailleurs, les nouveaux secondes de cette année ont des connaissances plus faibles que jamais : je me pose vraiment la question de savoir à quoi ils ont passé leur temps pdt les 4 ans de collège.
L'avantage de la réforme du lycée, c'est qu'on nous demande maintenant de poursuivre le non-enseignement : aucun raisonnement qui pourrait faire mal, aucune connaissance technique, bcp de calculatrice et de "TICE" (m'emmerdent avec leurs acronymes).
Et ce qui devait arriver arrive : on l'avait dit aux IPR que l'on ne pouvait pas faire de maths sérieuses sans savoir compter. Et ben ça loupe pas : le taux de variation d'une fonction en première est devenue l'Himalaya des maths, et les pbs rencontrés par les élèves sont sans rapport avec la notion de dérivation, le pb c'est la notion de fraction !
Mes secondes actuels, plutôt sympas et de bonne volonté, ne savent même pas développer de manière automatique : même les bons sont lents, par manque d'entraînement. Je ne parle pas des factorisations, puissances, racines carrées (ça c'est nouveau, avant ils connaissaient...).
Sans faire de jeux de mots faciles, c'est vraiment le socle commun d'incompétences : à part lancer des dés et compter les fréquences d'apparition, que savent-ils faire ?
C'est l'horreur : demain j'affiche cet article du monde en salle des profs. Il y a de moins de moins de pédagogos extrêmistes sur le terrain (ils sont tous au rectorat et chercheurs en sciences de l'Education) mais il faut marteler les fondamentaux !
Révolution !
Bon allez, je pars donner mes colles en prépa : même eux ont parfois du mal en calcul, c'est criminel et contre-productif de la part du ministère.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/24/les-collegiens-ne-brillent-pas-en-mathematiques_1444499_3224.html#xtor=RSS-3208
"Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.
Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.AFP/PHILIPPE HUGUEN
Seuls 56 % des élèves en fin de collège possèdent des bases en mathématiques, d'après une évaluation-bilan réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale. Les 44 % restants échouent fréquemment sur des questions tenant au "socle commun de connaissances et de compétences".
C'est d'autant plus inquiétant qu'en 2011, la maîtrise des compétences du socle commun, introduit en 2005 et supposé déterminer "ce que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire", doit devenir nécessaire pour l'obtention du brevet.
RECUL DU CALCUL MENTAL
Incapables de mener un vrai raisonnement, ces élèves ne réussissent que des tâches simples et ne parviennent pas à manipuler les notions de durée, de longueur ou de volume. Plus grave, 15 % des jeunes évalués semblent même "ne pas avoir tiré bénéfice des enseignements du collège" : ils ne répondent qu'à des questions intuitives (calculs isolés, propriétés apparentes des figures géométriques) et ne mobilisent ni raisonnement ni véritables connaissances.
En outre, certaines tâches (ordres de grandeur, aire d'un disque) posent des problèmes à l'ensemble des élèves en fin de collège alors que, d'après le ministère, "les compétences en jeu relèvent des fondamentaux de la culture scientifique qui doit être partagée par tous".
Parmi les causes de ces résultats insuffisants, outre le recul de la pratique du calcul mental (remplacé par la calculatrice), figure sans doute une anxiété importante par rapport aux mathématiques.
Entre 20 % et 30 % des élèves déclarent d'ailleurs "se faire aider de une à trois heures par semaine pour leur travail en mathématiques en dehors du collège"."
Tu m'étonnes : ils ont enlevé tout apprentissage classique du calcul au primaire et au collège.
D'ailleurs, les nouveaux secondes de cette année ont des connaissances plus faibles que jamais : je me pose vraiment la question de savoir à quoi ils ont passé leur temps pdt les 4 ans de collège.
L'avantage de la réforme du lycée, c'est qu'on nous demande maintenant de poursuivre le non-enseignement : aucun raisonnement qui pourrait faire mal, aucune connaissance technique, bcp de calculatrice et de "TICE" (m'emmerdent avec leurs acronymes).
Et ce qui devait arriver arrive : on l'avait dit aux IPR que l'on ne pouvait pas faire de maths sérieuses sans savoir compter. Et ben ça loupe pas : le taux de variation d'une fonction en première est devenue l'Himalaya des maths, et les pbs rencontrés par les élèves sont sans rapport avec la notion de dérivation, le pb c'est la notion de fraction !
Mes secondes actuels, plutôt sympas et de bonne volonté, ne savent même pas développer de manière automatique : même les bons sont lents, par manque d'entraînement. Je ne parle pas des factorisations, puissances, racines carrées (ça c'est nouveau, avant ils connaissaient...).
Sans faire de jeux de mots faciles, c'est vraiment le socle commun d'incompétences : à part lancer des dés et compter les fréquences d'apparition, que savent-ils faire ?
C'est l'horreur : demain j'affiche cet article du monde en salle des profs. Il y a de moins de moins de pédagogos extrêmistes sur le terrain (ils sont tous au rectorat et chercheurs en sciences de l'Education) mais il faut marteler les fondamentaux !
Révolution !
Bon allez, je pars donner mes colles en prépa : même eux ont parfois du mal en calcul, c'est criminel et contre-productif de la part du ministère.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- doctor whoDoyen
En aide aux devoirs, un élève de sixième ne savait pas faire la somme de 3 kg et de 240 g. "Monsieur, comment on fait déjà, le tableau avec les kilos ?"
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- aposiopèseNeoprof expérimenté
j'ai rendu cette semaine un devoir à mes secondes, noté sur 16. Ils commencent à râler parce que je n'ai pas remis la note sur 20, je leur dis qu'ils n'ont qu'à faire une simple règle de 3. Là, les trois quarts des élèves me regardent :shock: Je leur dis donc quel calcul faire, certains m'ont fait répéter plusieurs fois (attendez madame, je divise par combien déjà ?) je pensais qu'en seconde, la règle de trois était maîtrisée !
- IgniatiusGuide spirituel
doctor who a écrit:En aide aux devoirs, un élève de sixième ne savait pas faire la somme de 3 kg et de 240 g. "Monsieur, comment on fait déjà, le tableau avec les kilos ?"
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
Que veux-tu dire par "tableau de conversion" ?
Quand j'étais en primaire et collège, on a bouffé de ces tableaux, et cela nous donnait justement une bonne vision des unités : on associe l'ordre de grandeur à une position (vive la numération de position).
Le pb, c'est qu'il n'y a plus aucun exercice répétitif, car l'on préfère que "l'élève donne du sens" à ce qu'il fait : au bout du compte, il ne donne sens à rien, et en plus ne sait même pas faire bêtement !
Effectivement, les collègues de lettres et surtout d'histoire en sont arrivés à se rendre compte du vide abyssal des connaissances des gamins dans leurs propres matières où les maths ne sont censées être qu'un outil, pas une fin en soi. C'est désolant.
Je mettrai en parallèle l'abandon de l'orthographe, conjugaison, grammaire, qui a conduit nos élèves actuels à être complètement désarmés face à la syntaxe d'un texte même modeste de lycée.
L'heure est grave...
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéNGrand sage
Pas étonnant . Trop "positiviste" pour ces gamins les Maths.
- doctor whoDoyen
aposiopèse a écrit:j'ai rendu cette semaine un devoir à mes secondes, noté sur 16. Ils commencent à râler parce que je n'ai pas remis la note sur 20, je leur dis qu'ils n'ont qu'à faire une simple règle de 3. Là, les trois quarts des élèves me regardent :shock: Je leur dis donc quel calcul faire, certains m'ont fait répéter plusieurs fois (attendez madame, je divise par combien déjà ?) je pensais qu'en seconde, la règle de trois était maîtrisée !
Laisse tomber! Maintenant, c'est le produit en corix, sous forme de tableau. Tu fais un tableau à double entrée, tu mets tes nombres au pif, tu multiplie ceux qui s'opposent et divise le total par celui qui reste. Soit, pour une note de 8 sur 16 (facile, non) : 8 X 16 : 20 = 6,4 / 20. Elle est pas belle la vie ?
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- InvitéNGrand sage
Enfer ou paradis ?
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre
On me tordait depuis les ailes jusqu’au bec
Sur l’affreux chevalet des x et des y
Hélas, on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires.
Pourtant, on peut être poète et mathématicien.
Victor Hugo
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre
On me tordait depuis les ailes jusqu’au bec
Sur l’affreux chevalet des x et des y
Hélas, on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires.
Pourtant, on peut être poète et mathématicien.
Victor Hugo
- IgniatiusGuide spirituel
aposiopèse a écrit:j'ai rendu cette semaine un devoir à mes secondes, noté sur 16. Ils commencent à râler parce que je n'ai pas remis la note sur 20, je leur dis qu'ils n'ont qu'à faire une simple règle de 3. Là, les trois quarts des élèves me regardent :shock: Je leur dis donc quel calcul faire, certains m'ont fait répéter plusieurs fois (attendez madame, je divise par combien déjà ?) je pensais qu'en seconde, la règle de trois était maîtrisée !
Et attends, le plus drôle, c'est que le coeur du socle commun de machin, c'est justement la proportionnalité !
IPR dixit : "Les élèves découvrent les situations de proportionnalité en CM2 et poursuivent leur apprentissage tout au long du collège".
Mais ATTENTION : il faut qu'ils CREENT leur compréhension de cette notion, il est donc déconseillé de leur donner un "truc" comme la règle de trois, c'est trop bête, trop répétitif, et castrateur pour l'épanouissement de l'élève.
Tu comprends la difficulté de tes élèves à ramener leur note sur 20 : trop dur les maths !
Je crois que mon père et ma mère, âgés de 71 ans, savaient faire cela en CM1...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéNGrand sage
Un rectangle
Un rectangle se voulait carré
ce qui l'obligeait à maigrir
il se mit à réfléchir
pour découvrir un procédé
capable de réajuster
la démesure de ses flancs...
Et le voilà glissant glissant
se retournant de droite à gauche
tant et tant, tant et tant et tant
qu'il ne parvint qu'à s'arrondir!
En découvrant qu'il était rond
le rectangle voulut mourir.
C'est pourtant beau d'être un ballon
lorsqu'on s'envole vers le ciel
mais s'il faut être honoré
par de violents coups de pieds
il vaut mieux rester carré.
Pierre Béarn ("300 Fables d'aujourd'hui" - éditions EDITINTER, 1999)
Un rectangle se voulait carré
ce qui l'obligeait à maigrir
il se mit à réfléchir
pour découvrir un procédé
capable de réajuster
la démesure de ses flancs...
Et le voilà glissant glissant
se retournant de droite à gauche
tant et tant, tant et tant et tant
qu'il ne parvint qu'à s'arrondir!
En découvrant qu'il était rond
le rectangle voulut mourir.
C'est pourtant beau d'être un ballon
lorsqu'on s'envole vers le ciel
mais s'il faut être honoré
par de violents coups de pieds
il vaut mieux rester carré.
Pierre Béarn ("300 Fables d'aujourd'hui" - éditions EDITINTER, 1999)
- IgniatiusGuide spirituel
nateka a écrit:Enfer ou paradis ?
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre
On me tordait depuis les ailes jusqu’au bec
Sur l’affreux chevalet des x et des y
Hélas, on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires.
Pourtant, on peut être poète et mathématicien.
Victor Hugo
Relire Lautréamont aussi.
Mais le lycée de cette époque était d'une telle exigence que l'on peut légitimement avoir été traumatisé par les maths (ou par des thèmes infernaux en latin-grec).
Merci Victor !
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St Augustin
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- doctor whoDoyen
Igniatius a écrit:doctor who a écrit:En aide aux devoirs, un élève de sixième ne savait pas faire la somme de 3 kg et de 240 g. "Monsieur, comment on fait déjà, le tableau avec les kilos ?"
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
Que veux-tu dire par "tableau de conversion" ?
Quand j'étais en primaire et collège, on a bouffé de ces tableaux, et cela nous donnait justement une bonne vision des unités : on associe l'ordre de grandeur à une position (vive la numération de position).
Le pb, c'est qu'il n'y a plus aucun exercice répétitif, car l'on préfère que "l'élève donne du sens" à ce qu'il fait : au bout du compte, il ne donne sens à rien, et en plus ne sait même pas faire bêtement !
Effectivement, les collègues de lettres et surtout d'histoire en sont arrivés à se rendre compte du vide abyssal des connaissances des gamins dans leurs propres matières où les maths ne sont censées être qu'un outil, pas une fin en soi. C'est désolant.
Je mettrai en parallèle l'abandon de l'orthographe, conjugaison, grammaire, qui a conduit nos élèves actuels à être complètement désarmés face à la syntaxe d'un texte même modeste de lycée.
L'heure est grave...
Bon, là, je sors de mes plates-bandes (déjà que je me fais latter sur les topics de grammaire...)
Si je devais poser l'addition 3 kg + 240 g (oui, je sais, ca fait 3, 240 kg, mais admettons que je ne l'ai pas fait intuitivement) :
> je mettrais tout à la même unité : 3 kg = 3 X 1000 g
> j'additonnerais mes deux valeurs : 3000 g + 240 g + 3240 g
Et éventuellement, je ferais la conversion en sens inverse : 3240 g = 3, 240 kg
Pas besoin de tableau, non. Les tableaux de conversion (dans mon souvenir, des colonnes représentant les grammes, décagrammes, hectogrammes, kilogrammes, etc.), ça marche si on sait ce que ça représente. Mon élève semblait vagument se rappeler qu'il fallait utiliser un tableau. Mais il ne se souvenait sans doute plus du nom des unités et de leur ordre. Utiliser un tel tableau de conversion, sans en pénétrer la cohérence et le sens, c'est pas mieux que d'utiliser la calculatrice pour faire 3 + 2.
_________________
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- IgniatiusGuide spirituel
doctor who a écrit:Igniatius a écrit:doctor who a écrit:En aide aux devoirs, un élève de sixième ne savait pas faire la somme de 3 kg et de 240 g. "Monsieur, comment on fait déjà, le tableau avec les kilos ?"
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
Que veux-tu dire par "tableau de conversion" ?
Quand j'étais en primaire et collège, on a bouffé de ces tableaux, et cela nous donnait justement une bonne vision des unités : on associe l'ordre de grandeur à une position (vive la numération de position).
Le pb, c'est qu'il n'y a plus aucun exercice répétitif, car l'on préfère que "l'élève donne du sens" à ce qu'il fait : au bout du compte, il ne donne sens à rien, et en plus ne sait même pas faire bêtement !
Effectivement, les collègues de lettres et surtout d'histoire en sont arrivés à se rendre compte du vide abyssal des connaissances des gamins dans leurs propres matières où les maths ne sont censées être qu'un outil, pas une fin en soi. C'est désolant.
Je mettrai en parallèle l'abandon de l'orthographe, conjugaison, grammaire, qui a conduit nos élèves actuels à être complètement désarmés face à la syntaxe d'un texte même modeste de lycée.
L'heure est grave...
Bon, là, je sors de mes plates-bandes (déjà que je me fais latter sur les topics de grammaire...)
Si je devais poser l'addition 3 kg + 240 g (oui, je sais, ca fait 3, 240 kg, mais admettons que je ne l'ai pas fait intuitivement) :
> je mettrais tout à la même unité : 3 kg = 3 X 1000 g
> j'additonnerais mes deux valeurs : 3000 g + 240 g + 3240 g
Et éventuellement, je ferais la conversion en sens inverse : 3240 g = 3, 240 kg
Pas besoin de tableau, non. Les tableaux de conversion (dans mon souvenir, des colonnes représentant les grammes, décagrammes, hectogrammes, kilogrammes, etc.), ça marche si on sait ce que ça représente. Mon élève semblait vagument se rappeler qu'il fallait utiliser un tableau. Mais il ne se souvenait sans doute plus du nom des unités et de leur ordre. Utiliser un tel tableau de conversion, sans en pénétrer la cohérence et le sens, c'est pas mieux que d'utiliser la calculatrice pour faire 3 + 2.
Au temps pour moi !
Je pensais aux tableaux pour des pbs plus techniques, genre ajouter directement des hectogrammes et des décigrammes et donner les résultat en kg par exemple : on peut pratiquer comme tu l'expliques, mais pour débuter, les tableaux donnent directement la réponse.
Je ne suis en revanche pas d'accord pour comparer cela à la calculatrice quand même ! (sans polémique)
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
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- Docteur OXGrand sage
Igniatius a écrit:Dans l'édition d'aujourd'hui du monde.fr :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/24/les-collegiens-ne-brillent-pas-en-mathematiques_1444499_3224.html#xtor=RSS-3208
"Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.
Le système scolaire est loin d'offrir à tous la maîtrise d'un socle commun de connaissances et de compétences, selon une étude réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale auprès de 4 000 collégiens.AFP/PHILIPPE HUGUEN
Seuls 56 % des élèves en fin de collège possèdent des bases en mathématiques, d'après une évaluation-bilan réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale. Les 44 % restants échouent fréquemment sur des questions tenant au "socle commun de connaissances et de compétences".
C'est d'autant plus inquiétant qu'en 2011, la maîtrise des compétences du socle commun, introduit en 2005 et supposé déterminer "ce que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire", doit devenir nécessaire pour l'obtention du brevet.
RECUL DU CALCUL MENTAL
Incapables de mener un vrai raisonnement, ces élèves ne réussissent que des tâches simples et ne parviennent pas à manipuler les notions de durée, de longueur ou de volume. Plus grave, 15 % des jeunes évalués semblent même "ne pas avoir tiré bénéfice des enseignements du collège" : ils ne répondent qu'à des questions intuitives (calculs isolés, propriétés apparentes des figures géométriques) et ne mobilisent ni raisonnement ni véritables connaissances.
En outre, certaines tâches (ordres de grandeur, aire d'un disque) posent des problèmes à l'ensemble des élèves en fin de collège alors que, d'après le ministère, "les compétences en jeu relèvent des fondamentaux de la culture scientifique qui doit être partagée par tous".
Parmi les causes de ces résultats insuffisants, outre le recul de la pratique du calcul mental (remplacé par la calculatrice), figure sans doute une anxiété importante par rapport aux mathématiques.
Entre 20 % et 30 % des élèves déclarent d'ailleurs "se faire aider de une à trois heures par semaine pour leur travail en mathématiques en dehors du collège"."
Tu m'étonnes : ils ont enlevé tout apprentissage classique du calcul au primaire et au collège.
D'ailleurs, les nouveaux secondes de cette année ont des connaissances plus faibles que jamais : je me pose vraiment la question de savoir à quoi ils ont passé leur temps pdt les 4 ans de collège.
L'avantage de la réforme du lycée, c'est qu'on nous demande maintenant de poursuivre le non-enseignement : aucun raisonnement qui pourrait faire mal, aucune connaissance technique, bcp de calculatrice et de "TICE" (m'emmerdent avec leurs acronymes).
Et ce qui devait arriver arrive : on l'avait dit aux IPR que l'on ne pouvait pas faire de maths sérieuses sans savoir compter. Et ben ça loupe pas : le taux de variation d'une fonction en première est devenue l'Himalaya des maths, et les pbs rencontrés par les élèves sont sans rapport avec la notion de dérivation, le pb c'est la notion de fraction !
Mes secondes actuels, plutôt sympas et de bonne volonté, ne savent même pas développer de manière automatique : même les bons sont lents, par manque d'entraînement. Je ne parle pas des factorisations, puissances, racines carrées (ça c'est nouveau, avant ils connaissaient...).
Sans faire de jeux de mots faciles, c'est vraiment le socle commun d'incompétences : à part lancer des dés et compter les fréquences d'apparition, que savent-ils faire ?
C'est l'horreur : demain j'affiche cet article du monde en salle des profs. Il y a de moins de moins de pédagogos extrêmistes sur le terrain (ils sont tous au rectorat et chercheurs en sciences de l'Education) mais il faut marteler les fondamentaux !
Révolution !
Bon allez, je pars donner mes colles en prépa : même eux ont parfois du mal en calcul, c'est criminel et contre-productif de la part du ministère.
Bravo pour ton coup de gueule !
En H/G c'est la même chose. On était sur le Titanic, maintenant nous sommes dans le Nautilus. Pas de sitôt qu'on remontera à la surface.
Ah, misère....
- InvitéInvité
On nous interdit de faire des exercices d'entraînement répétitifs et fastidieux.....
Et il ne faut travailler qu'avec des nombres simples ....
Il n'y a pas à chercher plus loin ....
Ah oui : il ne faut pas non plus leur prendre la tête avec les notations et le vocabulaire ....
Et il ne faut travailler qu'avec des nombres simples ....
Il n'y a pas à chercher plus loin ....
Ah oui : il ne faut pas non plus leur prendre la tête avec les notations et le vocabulaire ....
- InvitéInvité
doctor who a écrit:Igniatius a écrit:doctor who a écrit:En aide aux devoirs, un élève de sixième ne savait pas faire la somme de 3 kg et de 240 g. "Monsieur, comment on fait déjà, le tableau avec les kilos ?"
Deux causes, à mon humble avis de littéraire :
> apprentissage des quatre opérations déconnectés des unités de mesure
> non apprentissage des conversions au profit de l'utilisation du tableau de conversion.
C'est quand même con, de ne pas savoir qu'un kilogramme au 1000 grammes, et qu'il faut réduire les valeurs à la même unité pour pouvoir les additionner.
Que veux-tu dire par "tableau de conversion" ?
Quand j'étais en primaire et collège, on a bouffé de ces tableaux, et cela nous donnait justement une bonne vision des unités : on associe l'ordre de grandeur à une position (vive la numération de position).
Le pb, c'est qu'il n'y a plus aucun exercice répétitif, car l'on préfère que "l'élève donne du sens" à ce qu'il fait : au bout du compte, il ne donne sens à rien, et en plus ne sait même pas faire bêtement !
Effectivement, les collègues de lettres et surtout d'histoire en sont arrivés à se rendre compte du vide abyssal des connaissances des gamins dans leurs propres matières où les maths ne sont censées être qu'un outil, pas une fin en soi. C'est désolant.
Je mettrai en parallèle l'abandon de l'orthographe, conjugaison, grammaire, qui a conduit nos élèves actuels à être complètement désarmés face à la syntaxe d'un texte même modeste de lycée.
L'heure est grave...
Bon, là, je sors de mes plates-bandes (déjà que je me fais latter sur les topics de grammaire...)
Si je devais poser l'addition 3 kg + 240 g (oui, je sais, ca fait 3, 240 kg, mais admettons que je ne l'ai pas fait intuitivement) :
> je mettrais tout à la même unité : 3 kg = 3 X 1000 g
> j'additonnerais mes deux valeurs : 3000 g + 240 g + 3240 g
Et éventuellement, je ferais la conversion en sens inverse : 3240 g = 3, 240 kg
Pas besoin de tableau, non. Les tableaux de conversion (dans mon souvenir, des colonnes représentant les grammes, décagrammes, hectogrammes, kilogrammes, etc.), ça marche si on sait ce que ça représente. Mon élève semblait vagument se rappeler qu'il fallait utiliser un tableau. Mais il ne se souvenait sans doute plus du nom des unités et de leur ordre. Utiliser un tel tableau de conversion, sans en pénétrer la cohérence et le sens, c'est pas mieux que d'utiliser la calculatrice pour faire 3 + 2.
Enfin, je te rassure, c'est cette méthode là qu'on utilise en 6eme
- JPhMMDemi-dieu
Quand on a des ministres qui disent que +10% par an pendant 3 ans, ça fait +30% au total, on peut bien critiquer le niveau des élèves en mathématiques.
Je propose une campagne d'évaluation du niveau des ministres en mathématiques !
PS : +10% par an pendant 3 ans, ça fait +33,1% au total
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
ah ca, les perles sur les pourcentages, c'est énorme !
entendu dans un magasin : Sur les 50 % de soldes actuels, on vous rajoute exceptionnellement 25 % donc, vous bénéficiez de 75 % de solde !
entendu dans un magasin : Sur les 50 % de soldes actuels, on vous rajoute exceptionnellement 25 % donc, vous bénéficiez de 75 % de solde !
- IgniatiusGuide spirituel
Concernant les pourcentages, j'ai atteint le summum avec une élève de 1L il y a 5 ou 6 ans. L'énoncé de l'exercice était le suivant :
"La population de tel pays était de 30 millions d'habitants en telle année. Elle a augmenté de 14%. Nouvelle population ? etc..."
Elle a écrit :
30 000 000 + 14%=30 000 000 + 0,14 = 30 000 000,14
Il y a donc 30 000 000,14 habitants dans ce pays.
C'est véridique.
Je n'ai pas osé lui demander si l'ordre de grandeur était respecté...
"Les élèves sortent du collège en maîtrisant la notion de proportionnalité."
"La population de tel pays était de 30 millions d'habitants en telle année. Elle a augmenté de 14%. Nouvelle population ? etc..."
Elle a écrit :
30 000 000 + 14%=30 000 000 + 0,14 = 30 000 000,14
Il y a donc 30 000 000,14 habitants dans ce pays.
C'est véridique.
Je n'ai pas osé lui demander si l'ordre de grandeur était respecté...
"Les élèves sortent du collège en maîtrisant la notion de proportionnalité."
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- doctor whoDoyen
Igniatius a écrit:Concernant les pourcentages, j'ai atteint le summum avec une élève de 1L il y a 5 ou 6 ans. L'énoncé de l'exercice était le suivant :
"La population de tel pays était de 30 millions d'habitants en telle année. Elle a augmenté de 14%. Nouvelle population ? etc..."
Elle a écrit :
30 000 000 + 14%=30 000 000 + 0,14 = 30 000 000,14
Il y a donc 30 000 000,14 habitants dans ce pays.
C'est véridique.
Je n'ai pas osé lui demander si l'ordre de grandeur était respecté...
"Les élèves sortent du collège en maîtrisant la notion de proportionnalité."
Et 30000000,14, c'est Pi X 10000000 ?
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- IgniatiusGuide spirituel
doctor who a écrit:Igniatius a écrit:Concernant les pourcentages, j'ai atteint le summum avec une élève de 1L il y a 5 ou 6 ans. L'énoncé de l'exercice était le suivant :
"La population de tel pays était de 30 millions d'habitants en telle année. Elle a augmenté de 14%. Nouvelle population ? etc..."
Elle a écrit :
30 000 000 + 14%=30 000 000 + 0,14 = 30 000 000,14
Il y a donc 30 000 000,14 habitants dans ce pays.
C'est véridique.
Je n'ai pas osé lui demander si l'ordre de grandeur était respecté...
"Les élèves sortent du collège en maîtrisant la notion de proportionnalité."
Et 30000000,14, c'est Pi X 10000000 ?
Ah oui, très bon !
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- Invité5Expert
Ln a écrit:On nous interdit de faire des exercices d'entraînement répétitifs et fastidieux.....
Et il ne faut travailler qu'avec des nombres simples ....
Il n'y a pas à chercher plus loin ....
Ah oui : il ne faut pas non plus leur prendre la tête avec les notations et le vocabulaire ....
Cette vérité m'effraie de plus en plus !!!
J'ai quitté le collège il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais en ZEP (donc pas forcément des classes sociales privilégiées), et je suis catastrophée quand je vois le niveau des collégiens (surtout de mes troisièmes) aujourd'hui. Comme personne ne leur dit, ils se prennent pour les rois du pétrole...
- IgniatiusGuide spirituel
Tinkerbell a écrit:Ln a écrit:On nous interdit de faire des exercices d'entraînement répétitifs et fastidieux.....
Et il ne faut travailler qu'avec des nombres simples ....
Il n'y a pas à chercher plus loin ....
Ah oui : il ne faut pas non plus leur prendre la tête avec les notations et le vocabulaire ....
Cette vérité m'effraie de plus en plus !!!
J'ai quitté le collège il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais en ZEP (donc pas forcément des classes sociales privilégiées), et je suis catastrophée quand je vois le niveau des collégiens (surtout de mes troisièmes) aujourd'hui. Comme personne ne leur dit, ils se prennent pour les rois du pétrole...
C'est une éternelle répétition : ta génération a déjà reçu un enseignement moins centré sur la géométrie que la mienne, et mes collègues qui partent à la retraite en ce moment sont de vrais géomètres (comparativement à moi). Mais aujourd'hui, on a décidé de complètement abandonner la géométrie, réduite aux théorèmes de Pythagore et Thalès, très "métriques" : le raisonnement déductif, si formateur pour l'esprit, n'existe presque plus.
Tout est centré sur l'analyse : c'est certes important mais à l'heure où la géométrie revient en force dans la recherche (courbes elliptiques entre autres), c'est catastrophique !
Ceci étant, comme on ne fait plus de calculs mécaniques, même l'analyse devient très compliquée...
Les pédagogos sont en train de foutre le système en l'air !
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- Pierre_au_carréGuide spirituel
Igniatius a écrit:
Seuls 56 % des élèves en fin de collège possèdent des bases en mathématiques, d'après une évaluation-bilan réalisée en 2008 par le ministère de l'éducation nationale. Les 44 % restants échouent fréquemment sur des questions tenant au "socle commun de connaissances et de compétences".
"Nul n'est censé ignorer le socle commun de compétences" ? :lol:
D'ailleurs, les nouveaux secondes de cette année ont des connaissances plus faibles que jamais : je me pose vraiment la question de savoir à quoi ils ont passé leur temps pdt les 4 ans de collège.
J'ai vu un manuel de cette année et un "ancien" de 2004. C'est déjà plus la même chose au niveau des exercices...
- Pierre_au_carréGuide spirituel
JPhMM a écrit:Quand on a des ministres qui disent que +10% par an pendant 3 ans, ça fait +30% au total, on peut bien critiquer le niveau des élèves en mathématiques.
Je propose une campagne d'évaluation du niveau des ministres en mathématiques !
PS : +10% par an pendant 3 ans, ça fait +33,1% au total
Idem pour le PIB trimestriel puis annuel, sauf que ça marche car les nombres sont proches de 0.
- EvaristeNiveau 7
Parmi les causes de ces résultats insuffisants, outre le recul de la pratique du calcul mental (remplacé par la calculatrice), figure sans doute une anxiété importante par rapport aux mathématiques.
On peut sans aucun doute pointer les pratiques constructivistes du primaire, on peut faire la même analyse pour le collège et le lycée mais il me semble que derrière ce débat (fondamental il est vrai) on oublie juste un détail: Le TEMPS
D'après mes comptes, si je compare les conditions dans lesquelles j'ai fait mes études et celles de mes élèves, j'ai eu autant d'heures de math entre la 6ème et la seconde (2nd C à l'époque) qu'ils n'en ont eu entre la 6 ème et... la TS (et en choisissant l'option Math).
En gros, ils ont eu deux ans de cours en moins! Aucun doute possible: ils apprennent plus vite et mieux que moi mais cela ne suffit pas
Un autre chiffre à méditer (et à confirmer): on est passé de 15h de Fr + Math hebdomadaire au primaire à 9h30... 15h de Fr + Math sur un semaine de 4 jours, c'est ENORME mais si la réponse était là?
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
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