Une question me taraude: pour quelles raisons peut on ne pas être validé?

Tout est dans la question... durant l'année de stage, quelles raisons peuvent motiver une non validation?(un licenciement, pas un redoublement)

Elle me taraudait aussi depuis que j'ai vu les posts de Lalilala et de Kruella sur le sujet "NON, NON..." (oui, j'abrège )
Ils veulent de nous la perfection dès la première année ou bien?!

Incompatibilité avec le métier et/ou les élèves ?
En clair, un danger potentiel ?

Oui, je pensais qu'il fallait vraiment faire un truc énorme, genre mettre un coup de boule à un inspecteur, mais je connais des gens qui ont été licenciés dès l'année de stage pour pas grand chose, donc officiellement, qu'en est-il?

qu'appelles-tu pas grand chose Tess?

Je ne peux parler que de mon cas, et je n'ai reçu aucune explication à mon licenciement. Je ne peux donc faire que des hypothèses.

Je pense (a posteriori, j'ai eu besoin de réfléchir et de repasser ces deux années dans ma tête pour parvenir à cette conclusion) avoir été victime de l'image de personne fragile (en gros, dépressive en puissance) qui m'a été collée sur le front dès la première année.
Que je résume : vers la Toussaint de ma première année de stage (2007 donc), crise de larmes en salle des profs, j'ai été arrêtée quelques jours. Par la suite, je n'ai plus eu de problèmes, mais le mal était fait.
En juin 2009, l'IPR m'a reparlé de cet épisode : "Vous êtes très fragile, vous êtes sûre que vous tiendrez le coup si vous êtes mutée loin de chez vous ?"...
Pas de faute grave de ma part, j'ai même reçu le soutien des parents et des collègues, j'étais validée par l'IUFM, j'avais mention TB au mémoire... Je ne vois donc que ça. Ah, et le retournement de l'IPR entre l'entretien et le rapport... Les "vous avez fait plus d'histoire que de géo mais bon, tout le monde fait pareil, il faudra juste faire attention l'an prochain" dont devenus "un déséquilibre inacceptable entre les deux disciplines" et autre joyeusetés... (je précise que dans tout le collège, j'étais la prof d'HG qui avait fait le plus de géo...)
Quoi qu'il en soit, la nouvelle de mon licenciement a été une surprise y compris pour les formateurs, ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais commis une faute.

Voilà, plus de précisions en MP pour ceux qui en veulent.

Tinkerbell: Le fait de ne pas respecter les méthodes préconisées (pour une leçon de grammaire par exemple), des bavardages, du chahut... bref ce qui peut arriver même à un bon prof en inspection, non?

Kruella: comment l'IPR a-t-il eu vent de cet épisode? Par ton chef d'établissement?

Par l'IPR précédent à qui la première CDE en avait parlé.

Ah, et je précise que ce licenciement a largement été une mise en cause personnelle et non pas professionnelle. D'où, probablement, le fait que ça me fasse encore pleurer plus d'un an après.

C'est effrayant. je suis désolée pour toi. Que fais-tu maintenant?

Je suis masochiste.
Durant mon année de chômage, j'ai préparé le CAPLP et je suis désormais professeur stagiaire en lycée pro, à l'autre bout de la France. Et ma première visite IUFM s'est bien passée...

une fois licencié on peut être "fou" et repasser le concours?

ah ma question a été anticipé!

Quelle détermination!
Bravo en tous cas.
Je suis iquiète pour ma validation car dans le même cas de figure (j'ai craqué en salle des profs, ai été arrêtée une semaine... etmes élèves pensent que je suis dépressive, enjoy). En plus c'est le bordel dans mes classes et l'IPR est célèbre pour être sadique.

Kruella, tu étais donc très motivée par le métier (malgré les dysfonctionnements évidents)? Bravo à toi en tout cas!

JPhMM a écrit:Incompatibilité avec le métier et/ou les élèves ?
En clair, un danger potentiel ?

Dans mon cas, on peut parler d'incompatibilité, mais quand même, danger potentiel, n'exagérons rien.

Donc oui, de trop gros problèmes de discipline peuvent empêcher une validation. En même temps, ça se comprend.

Ce qui se comprend moins, c'est quand la tutrice est odieuse et que l'IUFM s'acharnent alors que tous deux sont censés être de précieux auxilaires...

merde alors, je suis mal barrée ! j'arrête pas de pleurer en salle des profs et j'ai même pleuré dans le bureau du proviseur ...

moi pareil et je suis un mâle, c'est encore pire^^ (bon les deux cas ne me sont arrivés qu'une fois je tiens à le préciser!)

Ouais enfin ils ont tellement besoin de profs vu la baisse du recrutement et les conditions des stagiaires sont tellement pourries qu'à mon avis, ils vont titulariser en masse.

Et puis des profs bordélisés sont titularisés. C'est juste que j'ai cumulé entre le bordel et le pas de bol.

Carabas a écrit:Ouais enfin ils ont tellement besoin de profs vu la baisse du recrutement et les conditions des stagiaires sont tellement pourries qu'à mon avis, ils vont titulariser en masse.

Et puis des profs bordélisés sont titularisés. C'est juste que j'ai cumulé entre le bordel et le pas de bol.

je ne suis pas d'accord, l'an dernier on remarquait déjà la baisse d'inscrits au concours et je connais pas mal de personnes qui n'ont pas été titularisés.

Ah bon?
Alors ils sont encore plus c... que je pensais. Et ce n'est pas peu dire.

Mais là, vu les conditions... et vu le ministre nie les difficultés des stagiaires, je ne serais pas étonnée qu'ils titularisent un max, ne serait-ce que pour frimer devant les médias : "Eh bien, vous voyez? La suppression de la formation et le service plein des stagiaires n'ont engendré aucune difficulté puisqu'il n'y a pas eu de baisse du taux de titularisation..."



Je ne connais personne qui n'ait pas été validé, en dehors de moi.
Je me sens très nulle.

Carabas a écrit:
Je ne connais personne qui n'ait pas été validé, en dehors de moi.
Je me sens très nulle.

J'en connais autour de moi si ça peut te rassurer, seulement j'ai l'impression qu'on enterre les cas à chaque fois.

A vrai dire, je ne suis pas sûre que ça me console.
Autour de moi, tout le monde est passé avec succès par les fourches caudines. Personne ne voulait être prof sauf moi, donc je l'ai vraiment mauvaise.

J'ai su l'année d'après que ma formatrice avait dit à la nouvelle promo de stagiaires que l'année précédente (la mienne donc), tout le monde sans exception avait été validé dans ce centre IUFM. Effectivement, je n'existe pas...

moi je redouble parce que mes démarches pédagogiques n étaient pas claires 'en même temps je n ai jamais été aidée par celle qui était censée le faire, mais ça, tout le monde s en tape visiblement...j espère qu elle dort bien tranquillement cette conn**** ) et parce que je suis trop "réservée". D autre part, je donnais l image d un fille qui n en avait rien a f**** de la formation et ne fichait rien....Ma tutrice m a rassurée il y a 15 jours sur ce point sans que je lui demande quoi que ce soit...je lui ai montré une de mes préparations et elle m a dit que j avais énormément bossé avec beaucoup de rigueur (exactement comme l année dernière en même temps), que c était bien, donc bon....

Après certaines formations ont "mauvais réputation" : dans ma discipline et dans mon académie, il y a tous les ans des redoublements alors que nous sommes peu nombreux (l'année dernière 4 redoublements sur 13 stagiaires). Les formateurs l ont reconnu eux mêmes en juin, mais ne se remettent pas en question pour autant visiblement...C est pas la formation qui est mauvaise, mais ils sont peut etre un poil trop exigeants...

toutes ces informations ne me réconfortent pas. Ma tutrice ne me donne aucune indication concernant la pédagogie. Je ne sais pas faire une progression. Je ne sais pas non plus si je tiens correctement mon cahier de textes. En fait j'ai l'impression que je ne sais pas grand chose, que je n'ai aucune méthode et que je suis en train de me noyer. Que de souffrances pour rien, si c'est pour être éjectée à la fin ... (mode déprime)