Perte de motivation... help!

Bonjour à tous,
je suis stagiaire depuis la rentrée de septembre et bien entendu, j'ai moi aussi commencé à plein temps. Que dire? Des nuits blanches à n'en plus finir à cause du boulot et du stress, une angoisse permanente, une perte de poids, une fatigue chronique....

Mais le mal qui me ronge depuis quelques temps est le manque de motivation. J'ai du mal à préparer mes cours, du mal à me lever le matin, pas envie d'aller au bahut, pas envie d'aller voir les élèves....
Pourtant, j'ai bataillé dur pour avoir mon CAPES, j'étais motivée, je l'avais la vocation mais là je crois que l'Etat est en train d'avoir ma peau. En ce moment, je n'aime plus ce que je fais, j'ai mal au ventre quand je pense aux cours et aux élèves, quand je pense aux visites de ma tutrice.

Et j'ai honte parce que je me plains tout le temps, je pleure tout le temps. Mais commencer ce métier dans ces conditions est en train de me tuer à petit feu...
Je perds ma motivation et je perds tous les idéaux que j'avais sur l'éducation, la formation des jeunes.

Alors, pensez-vous que tout ça est dû à la situation dans laquelle le ministère nous a mise ou bien est-ce que je la perds vraiment ma vocation?

Le métier est difficile, mais personne ne veut l'admettre.
A toi de voirs si tu peux faire 40 et quelques années dans la profession, sinon il vaut mieux voir si tu peux faire autre chose maintenant avant qu'il soit trop tard.

Commencer à temps plein quand on n'a jamais enseigné, qu'on n'a aucune base de travail "déjà prête", qu'on ne sait pas comment gérer un groupe d'élèves, qu'on entre dans le monde du travail et qu'on se retrouve donc pour la première fois confronté à des collègues et à des chefs, c'est l'HORREUR.
Dans ta situation, tu ne peux pas faire de miracle et je pense donc que tu dois vraiment prendre du recul par rapport à tout cela, dire "je fais ce que je peux et après...".
Je ne sais pas quels sont tes rapports avec ta tutrice mais si elle est lucide et honnête, elle doit reconnaître que les stagiaires de cette année n'ont absolument pas été préparés à ce qui les attendait et elle doit venir te soutenir et t'appuyer, ne pas te prendre la tête pour des détails.

Courage, n'abandonne pas...

tu approches l'état de "burn out", tout simplement, rien à voir avec la vocation ou la motivation.
va voir le médecin si tu n'en peux plus.

cette "réforme" est un véritable crime...

thonmais,

Stagiaire aussi, en ce moment j'avoue que je suis en perte de motivation grandissante. J'en ai parlé à quelques collègues, et il m'ont fait part d'une chose :

Apparemment, la période Toussaint-Noël est l'une des plus difficiles sur beaucoup de plans, particulièrement la motivation. Peut-être alors n'est-ce qu'une passade, un mauvais cap à franchir pour ensuite retrouver cette envie d'être enseignant qui a animé quand on passait le concours.

Dans tous les cas, bon courage !

thonmais a écrit:Bonjour à tous,
je suis stagiaire depuis la rentrée de septembre et bien entendu, j'ai moi aussi commencé à plein temps. Que dire? Des nuits blanches à n'en plus finir à cause du boulot et du stress, une angoisse permanente, une perte de poids, une fatigue chronique....

Mais le mal qui me ronge depuis quelques temps est le manque de motivation. J'ai du mal à préparer mes cours, du mal à me lever le matin, pas envie d'aller au bahut, pas envie d'aller voir les élèves....
Pourtant, j'ai bataillé dur pour avoir mon CAPES, j'étais motivée, je l'avais la vocation mais là je crois que l'Etat est en train d'avoir ma peau. En ce moment, je n'aime plus ce que je fais, j'ai mal au ventre quand je pense aux cours et aux élèves, quand je pense aux visites de ma tutrice.

Et j'ai honte parce que je me plains tout le temps, je pleure tout le temps. Mais commencer ce métier dans ces conditions est en train de me tuer à petit feu...
Je perds ma motivation et je perds tous les idéaux que j'avais sur l'éducation, la formation des jeunes.

Alors, pensez-vous que tout ça est dû à la situation dans laquelle le ministère nous a mise ou bien est-ce que je la perds vraiment ma vocation?

j'aurais pu écrire ça mot pour mot.
aujourd'hui la neige + une bonne crève sont pour moi la bonne excuse pour rester au chaud, et en plus je culpabilise parce que du coup j'ai peur qu'on me prenne pour une tire au flan...
quand j'entends mes collègues qui se souviennent de leurs années de stage 6/8h comme une période difficile, éprouvante etc... je me dis que vraiment le ministère a créé un système "casse-prof."

Coucou,

moi j'ai été en arrêt maladie vendredi dernier à cause d'une rhyno-laryngite. Mais aujourd'hui je ne suis toujours pas rétablie, j'ai les joues toutes rouges, j'ai la voix qui n'est pas encore revenue à la normale, et je sens la fatigue, l'immense fatigue qui se fait sentir. Quand on est dans le rythme, on pense pas à ça, mais dès qu'on fait pause, hop, ça nous saute dessus. Je sais pas comment ils font, ces profs qui ne sont jamais malades ou qui arrivent à faire cours en super mauvais état. Je me suis mise à la sophrologie, là j'ai pris de l'avance sur mes cours, mais avec les exigences de mes tutrices, les cours à bosser super nickel, j'en peux plus...

La période est toujours très fatiguante pour tout le monde, alors dans certains contextes :

jus de fruits vitaminés le matin, et beaucoup de détente.

Courage

faut se mettre en arrêt. Là-haut ils attendent des preuves que l'entrée dans le métier à temps plein est difficile; mettez-vous donc en arrêt quand vous êtes fatigués, malades... pas la peine de jouer au héros!

Lorica a écrit:faut se mettre en arrêt. Là-haut ils attendent des preuves que l'entrée dans le métier à temps plein est difficile; mettez-vous donc en arrêt quand vous êtes fatigués, malades... pas la peine de jouer au héros!

merci de dire ça !

Allez courage thonmais (et Dryss), ne lâchez pas !!

Merci à tous pour vos conseils, votre soutien.

Le médecin m'a mis en arrêt pour toute la semaine. Il faut que j'arrête de me voiler la face, rien ne va en ce moment.

J'ai donc une semaine pour faire le point et me remotiver.

thonmais a écrit:Merci à tous pour vos conseils, votre soutien.

Le médecin m'a mis en arrêt pour toute la semaine. Il faut que j'arrête de me voiler la face, rien ne va en ce moment.

J'ai donc une semaine pour faire le point et me remotiver.

profites en bien !! et dis toi qu'on est tous dans ce cas ... moi je vais voir le médecin cet aprem.

C'est plus raisonnable en effet. Les fêtes de Noel sont épuisantes et ne permettes souvent pas de se reposer

Bonjour Thonmais,

je crois que moi aussi j'aurais pu écrire ce message. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une perte de "vocation" mais simplement d'un rythme insoutenable.

Si j'ai un seul conseil à te donner DORS !!!

Moi aussi j'étais dans le même état que toi la semaine dernière: au radar, épuisée, de la fièvre, envie de pleurer en permanence, malade à l'idée de préparer un cours... les conseils de classe, les bulletins, les élèves et leurs parents etc....
Tout le monde me disait de lever le pied, de moins me mettre la pression, et j'avais envie de leur arracher les yeux parce que cela me semblait impossible...
Et puis là zut ! Je me suis résignée à faire la " feignasse " (i.e se servir du manuel, des séances des autres, coller les élèves en autonomie plus souvent...). Et j'attends les reproches de pied ferme, parce que c'est ça ou bien je crève, je n'ai pas le choix.
Le soir, je bosse un (tout petit) peu et hop au dodo. SE REPOSER ! c'est trop bien !!!!!

Profite bien de ton arrêt pour te reposer beaucoup, et pense au boulot après

Dormir en effet est très important...se reposer, décompresser et penser à autre chose qu'au boulot ...

Oui dormir aide beaucoup en effet.
J'essaye de ne pas penser au boulot mais c'est pas évident cette partie là!!

thonmais a écrit:Oui dormir aide beaucoup en effet.
J'essaye de ne pas penser au boulot mais c'est pas évident cette partie là!!

ouaip et cette partie là n'aide pas beaucoup à dormir non plus.

Exactly Kroko!!

Que vous dire sinon que je compatis. PLusieurs conseils cependant; lorsque je veux gérer le boulot et le reste je me fais un emploi du temps et je m'y tiens y compris quand il y a marqué bain moussant. Cet aprem je sais que je dois corriger un paquet de copies, et préparer un cours. Plus vous serez organisés moins vous perdrez de temps
Deuxième chose, je recycle: exercices du manuel, du net... on ne peut pas tout inventer ça prend trop de temps.
Troisième chose: je fais du sport parce qu'il n'y a rien de mieux pour vider la tête et pour dormir.
Quatrième chose: je profite des vacances pour prendre de l'avance.

Je ne pense pas que la vocation soit le soucis

La période Toussaint Noël est très difficile. Je me souviens de l'année dernière, j'étais stagiaire aussi. Certes, je n'avais que 8H à assurer mais le mardi et mercredi, de 9H à 17H, c'était formation, sachant qu'on avait 1H30 de route pour y aller. Et bien sur, j'étais muté loin de chez moi et je faisais la route tous les jours aussi (1H30x2 / jour). Le mauvais temps n'a rien arrangé... Et les élèves sont particulièrement pénibles... mais vraiment pénibles durant cette période. Ils se calment un peu après!
Je me suis retrouvée dans un état de fatigue extrême, et j'ai fini par craquer. Je ne pouvais plus voir ma voiture en photo !!!
J'ai eu 2 jours d'arrêt (jeudi et vendredi)... qu'est ce que ca m'avait fait du bien! J'ai pu ré attaquer une nouvelle semaine plus sereinement.

Cette année aussi a été dure: désillusion sur le métier, mutations, passage à 18H, banlieue parisienne et lycée ZEP... il est certain que nous faisons un métier difficile... mais bon, il suffit qu'un élève me dise quelque chose de positif ou bien qu'une heure se soit plutôt bien déroulée et le moral remonte en flèche !!!
GO GO GO!!

J'ai vraiment eu l'aimpression de me lire (sauf la partie tutrice: la mienne est très bien et je m'entends très bien avec mes collègues c'est déjà ça) mais pour le reste c'est tout moi!
Cettesemaien ça allait j'avais que 2 jours de cours (mais des rencontres parents-profs) mais sinon tout le mois je pleurais pour un rien, j'ai craqué plusieurs fois, j'ai eu envie de tout laisser en plan, de ne plus revenir, démissionner et reprendre mes études. Marre des élèves qui n'écoutent rien, ne voient jamais le travail qu'on s'est donné, vous font des reproches, vous trouve injuste mais continue à foute le bordel, marre de voir les bons élèves ne pas pouvoir suivreà cause des autres. Dès que je pensais aux cous, hop j'avais la boule au ventre (c'est encore le cas mais moins cette semaine), dans la voiture je stresseet j'attends avec impatiencela fin de la journée. Le soir j'angoisse à l'idée de ne pas finir mes cours et puis il y a 100 choses auxquels on doit penser!

C'est l'horreur!
J'espère bien qu'on aura droit à ces stages massés!

"Alors, pensez-vous que tout ça est dû à la situation dans laquelle le ministère nous a mise ou bien est-ce que je la perds vraiment ma vocation?"

L'EN est un naufrage