- jeanneÉrudit
... s'il-vous-plait, pour des 4èmes ! Je n'ai rien de concluant sous la main. Merci d'avance !
- Singing in The RainHabitué du forum
Tu travailles quelle séquence ? Des fois, tu peux inventer un court texte en respectant le thème que tu es en train d'étudier et ça passe très bien !
- AurevillyHabitué du forum
Sur le site Bescherelle: http://www.bescherelle.com/dictees_fiche.php?id_dictee=13&id_niveau=4
Pour avoir le texte en entier, il faut cliquer sur en bas (n°3): "cliquer ici pour voir la correction"
Pour avoir le texte en entier, il faut cliquer sur en bas (n°3): "cliquer ici pour voir la correction"
- V.MarchaisEmpereur
Quel niveau, Jeanne ? Et que cherches-tu à évaluer ? Plutôt l'accord avec être, avec avoir, la confusion possible avec -er voire -ais ?
- jeanneÉrudit
C'est pour des 4èmes plutôt bons, et je voudrais si possible des accords avec avoir.
- V.MarchaisEmpereur
Avec une bonne 4e, je proposerais ceci - travail sur les homophones verbaux et l'accord du PP :
Ce soir-là, la mère, qu’on a vue cheminant presque auhasard, avait marché toute la journée. C’était, du reste, son histoire de tousles jours : aller devant elle sans jamais s’arrêter. Elle mangeait etdormait juste autant qu’il fallait pour ne pas tomber morte.
C’était dans une grange abandonnée qu’elle avait passé lanuit précédente ; elle avait trouvé dans un champ désert quatre murs, uneporte ouverte, un peu de paille, et elle s’était couchée sur cette paille etsous ce toit. Elle avait dormi quelques heures ; puis s’était réveillée aumilieu de la nuit, et remise en route afin de marcher le plus possible avant lagrande chaleur du jour. Tout en marchant, elle songeait. Elle pensait auxaventures qu’elle avait traversées. (d’après V. Hugo)
Ce soir-là, la mère, qu’on a vue cheminant presque auhasard, avait marché toute la journée. C’était, du reste, son histoire de tousles jours : aller devant elle sans jamais s’arrêter. Elle mangeait etdormait juste autant qu’il fallait pour ne pas tomber morte.
C’était dans une grange abandonnée qu’elle avait passé lanuit précédente ; elle avait trouvé dans un champ désert quatre murs, uneporte ouverte, un peu de paille, et elle s’était couchée sur cette paille etsous ce toit. Elle avait dormi quelques heures ; puis s’était réveillée aumilieu de la nuit, et remise en route afin de marcher le plus possible avant lagrande chaleur du jour. Tout en marchant, elle songeait. Elle pensait auxaventures qu’elle avait traversées. (d’après V. Hugo)
- henrietteMédiateur
Il me semble que c'est Retraitée qui avait proposé ce texte il y a quelques mois :
Maupassant, Une vie.
Puis, en rôdant par tous les coins de cette demeure qu'elle allait abandonner, elle monta, un jour, dans le grenier.
Elle demeura saisie d'étonnement ; c'était un fouillis d'objets de toute nature, les uns brisés, les autres salis seulement, les autres montés là on ne sait pourquoi, parce qu'ils ne plaisaient plus, parce qu'ils avaient été remplacés. Elle apercevait mille bibelots connus jadis, et disparus tout à coup sans qu'elle y eût songé, des riens qu'elle avait maniés, ces vieux petits objets insignifiants qui avaient traîné quinze ans à côté d'elle, qu'elle avait vus chaque jour sans les remarquer, et qui, tout à coup, retrouvés là, dans ce grenier, à côté d'autres plus anciens dont elle se rappelait parfaitement les places aux premiers temps de son arrivée, prenaient une importance soudaine de témoins oubliés, d'amis retrouvés. Ils lui faisaient l'effet de ces gens qu'on a fréquentés longtemps sans qu'ils se soient jamais révélés et qui soudain, un soir, à propos de rien, se mettent à bavarder sans fin, à raconter toute leur âme qu'on ne soupçonnait pas.
Elle allait de l'un à l'autre avec des secousses au cœur, se disant : " Tiens, c'est moi qui ai fêlé cette tasse de Chine, un soir, quelques jours avant mon mariage. -- Ah ! voici la petite lanterne de mère et la canne que petit père a cassée en voulant ouvrir la barrière dont le bois était gonflé par la pluie. "
Il y avait aussi là-dedans beaucoup de choses qu'elle ne connaissait pas, qui ne lui rappelaient rien, venues de ses grands-parents, ou de ses arrière-grands-parents, de ces choses poudreuses qui ont l'air exilées dans un temps qui n'est plus le leur, et qui semblent tristes de leur abandon, dont personne ne sait l'histoire, les aventures, personne n'ayant vu ceux qui les ont choisies, achetées, possédées, aimées, personne n'ayant connu les mains qui les maniaient familièrement et les yeux qui les regardaient avec plaisir.
Maupassant, Une vie.
Puis, en rôdant par tous les coins de cette demeure qu'elle allait abandonner, elle monta, un jour, dans le grenier.
Elle demeura saisie d'étonnement ; c'était un fouillis d'objets de toute nature, les uns brisés, les autres salis seulement, les autres montés là on ne sait pourquoi, parce qu'ils ne plaisaient plus, parce qu'ils avaient été remplacés. Elle apercevait mille bibelots connus jadis, et disparus tout à coup sans qu'elle y eût songé, des riens qu'elle avait maniés, ces vieux petits objets insignifiants qui avaient traîné quinze ans à côté d'elle, qu'elle avait vus chaque jour sans les remarquer, et qui, tout à coup, retrouvés là, dans ce grenier, à côté d'autres plus anciens dont elle se rappelait parfaitement les places aux premiers temps de son arrivée, prenaient une importance soudaine de témoins oubliés, d'amis retrouvés. Ils lui faisaient l'effet de ces gens qu'on a fréquentés longtemps sans qu'ils se soient jamais révélés et qui soudain, un soir, à propos de rien, se mettent à bavarder sans fin, à raconter toute leur âme qu'on ne soupçonnait pas.
Elle allait de l'un à l'autre avec des secousses au cœur, se disant : " Tiens, c'est moi qui ai fêlé cette tasse de Chine, un soir, quelques jours avant mon mariage. -- Ah ! voici la petite lanterne de mère et la canne que petit père a cassée en voulant ouvrir la barrière dont le bois était gonflé par la pluie. "
Il y avait aussi là-dedans beaucoup de choses qu'elle ne connaissait pas, qui ne lui rappelaient rien, venues de ses grands-parents, ou de ses arrière-grands-parents, de ces choses poudreuses qui ont l'air exilées dans un temps qui n'est plus le leur, et qui semblent tristes de leur abandon, dont personne ne sait l'histoire, les aventures, personne n'ayant vu ceux qui les ont choisies, achetées, possédées, aimées, personne n'ayant connu les mains qui les maniaient familièrement et les yeux qui les regardaient avec plaisir.
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