Re: Le P.S., via son Laboratoire des Idées, a sorti ses propositions sur le collège !

Très bonne nouvelle! A suivre.

Abraxas a écrit:K, il est en train d'écrire un petit livre rien que sur l'Ecole… Après tout, la présidentielle, c'est dans 18 mois…

Seul ? Qui pour l'épauler et éviter qu'il réinvente l'eau chaude ?

doctor who a écrit:

Abraxas a écrit:K, il est en train d'écrire un petit livre rien que sur l'Ecole… Après tout, la présidentielle, c'est dans 18 mois…

Seul ? Qui pour l'épauler et éviter qu'il réinvente l'eau chaude ?

Oh, ça se trouve…

Abraxas a écrit:

doctor who a écrit:

Abraxas a écrit:K, il est en train d'écrire un petit livre rien que sur l'Ecole… Après tout, la présidentielle, c'est dans 18 mois…

Seul ? Qui pour l'épauler et éviter qu'il réinvente l'eau chaude ?

Oh, ça se trouve…

:lol: :lol: :lol:

Est-ce qu' avoir été ministre de l'Education nationale n'est pas un désavantage ? (bcp l'ont payé cher ! Twisted Evil

)
Puis, est-ce que Bayrou avait été transcendant à ce poste ? Suspect

Certes mais c'était il y a près de 20 ans... on a le temps d'évoluer durant une telle période.

L'accès aux portefeuilles ministériels
En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux, qui aurait déplafonné la possibilité, pour les collectivités locales, de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le 24 janvier 1994, près d'un million de manifestants s'en prennent à ce projet, pour défendre l'école laïque. La méthode de François Bayrou est alors critiquée à droite comme à gauche : il est accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[3]. Finalement, le Conseil Constitutionnel rejette le projet de François Bayrou.

Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle française de 1995, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de 1997 ; l'élection est remportée par la gauche plurielle.

Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves qui inspire les documentaires de la réalisatrice Marie-Françoise Desmeuzes[4]. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduit les langues vivantes à l’école primaire. Toutefois sa tentative d'abroger la loi Falloux, plus précisément les limites au financement de l'école privée par les collectivités locales, suscite une immense mobilisation des parents d'élèves et enseignants de l'école laïque (près d'un demi-million de manifestants)[réf. nécessaire].

L'opinion retient, de la présence de François Bayrou à ce ministère, à côté de sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé, sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales (ce que critiqueront, puis approuveront Claude Allègre et Jack Lang[5]). Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école était néanmoins critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »[3].

Le P.S., via son Laboratoire des Idées, a sorti ses propositions sur le collège ! - Page 6 Bienmal

Je rappelle que Bayrou quand il était ministre de l'EN voulait augmenter la possibilité de subventions à l'enseignement publique payant catholique déja bien arrosé des deniers publiques

llaima a écrit:Je rappelle que Bayrou quand il était ministre de l'EN voulait augmenter la possibilité de subventions à l'enseignement publique payant catholique déja bien arrosé des deniers publiques

C'est sûr que ce n'est pas lui qui interdira les écoles privées sous contrat !

Mais en 10-15 ans, l'analyse politique et les occasions d'agir peuvent changer.

doctor who a écrit:

llaima a écrit:Je rappelle que Bayrou quand il était ministre de l'EN voulait augmenter la possibilité de subventions à l'enseignement publique payant catholique déja bien arrosé des deniers publiques

C'est sûr que ce n'est pas lui qui interdira les écoles privées sous contrat !

Mais en 10-15 ans, l'analyse politique et les occasions d'agir peuvent changer.

Peut-être mais Bayrou a toujours à coeur l'école privée et ça ne changera pas alors que pour donner à l'education nationale les moyens de fonctionner il faut récupérer l'argent détourné par l'enseignement privé non seulement au niveau de l'Etat mais aussi des colléctivités locales qui bien que PS subventionnent les établissements privés.

Ainsi en région parisienne gouvernée (enfin jusqu'à la prochaine invalidation de son élection) par le PS Huchon le SNES a trouvé que le conseil régional avait alloué des subventions à des lycées privés pour se rénover!!. Quel honte quand on voit que dans mon lycée il est difficile d'avoir des feutres, on a un videoproj. pour 4, les toilettes sont sales, pas de savon, rarement de papier! Bref quand je descends à mon lycée qui bien que neuf j'ai l'impression de descendre dans un établissement de pays sous-développé!!!! Alors quand je vois ça je suis hors de moi!!! Et j'ai vraiment pas envie de voter pour le PS même au 3e tout et encore moins pour Bayrou qui voulait en donner encore plus au privé!

Chez nous de petits collèges ferment, tandis que le Conseil général (PS) a alloué 2 millions d'euros pour la réfection des locaux d'un étb catho...

@Frankenstein: tu cites un texte qui a tenté de synthétiser des échanges sur le thème de l'éducation entre internautes... Oui, il vaut mieux que tu ne perdes pas ton temps, c'est comme si vous essayiez de synthétiser toutes les interventions de ce site depuis sa création! Ce que tu dois lire c'est la convention...

@Aurore, si tous les avis sont partagés, y a t-il encore un forum? Nous avons des adhérents qui sont au SNES, dont un avec qui j'ai déjà débattu (un responsable qui se rend souvent au ministère). J'avoue que je suis en opposition, mais alors, vraiment totale et définitive avec sa conception de l'enseignement. Cependant , il a réussi à faire infléchir le texte de la convention...Donc il devrait être acceptable pour les plus "républicains" d'entre nous. Sinon dans cette tendance je mettrais bien Vincent Peillon et Manuel Valls, mais je dis peut-être une bêtise...Il faut que je lise le bouquin de Peillon (faut que je fasse cet effort!).

Pat., explique-nous pourquoi en 2012 les enseignants devraient voter plutôt P.S. que Modem ou UMP ?

Le P.S., via son Laboratoire des Idées, a sorti ses propositions sur le collège ! - Page 6 Total-lol

John a écrit:Pat., explique-nous pourquoi en 2012 les enseignants devraient voter plutôt P.S. que Modem ou UMP ?

marquisedemerteuil a écrit:Chez nous de petits collèges ferment, tandis que le Conseil général (PS) a alloué 2 millions d'euros pour la réfection des locaux d'un étb catho...

La réhabilitation des collèges qu'ils soient privés ou publics est une compétence du département, c'est la loi. La fermeture d'un collège est une compétence partagée entre l'Etat et le département (Il ne doit pas y avoir beaucoup de marge de manœuvre!). Par rapport à la carte scolaire et à l'école privée, on peut lire ceci dans la convention égalité réelle: "

Une nouvelle carte scolaire, plus juste et plus efficace
L’ancienne carte scolaire ne garantissait pas la mixité sociale, mais sa suppression par le gouvernement
n’a fait qu’aggraver les ségrégations existantes en ghettoïsant les établissements les plus fragiles comme les plus
élitistes, et en déstabilisant les établissements « moyens ». Il faudra dépasser la logique strictement territoriale et
introduire des critères sociaux et scolaires dans le nouveau dispositif de sectorisation, notamment en
créant un indice de mixité sociale. Par ailleurs, une juste contrepartie du financement public dans les
établissements privés sous contrat impose qu’ils soient également soumis à des objectifs de mixité
sociale.

Et ceci dans un document annexe:
Par ailleurs, nous abrogerons la loi Carle de septembre 2009 qui attribue aux familles le droit de d’imposer aux communes le financement de la scolarité de leurs enfants dans des écoles privées hors de leur commune de résidence. Ce véritable chèque éducation privée créé de nouvelles obligations inadmissibles pour les communes en les obligeant à favoriser des écoles qui n’ont pas toutes les obligations des écoles publiques, notamment l’obligation d’accueil de tous les élèves, la laïcité et la continuité de service

John a écrit:Pat., explique-nous pourquoi en 2012 les enseignants devraient voter plutôt P.S. que Modem ou UMP ?

Hier, à la convention égalité réelle à Paris, Benoit Hamon a dit: "La France est un puzzle en surface, il nous revient de recoudre ce puzzle, de le réunifier" . Vous considérez-vous comme une pièce de puzzle? Doit-on parcourir le net pour persuader chaque catégorie sociale, ethnique, professionnelle, privée ou publique de voter PS? Non, ce sont des citoyens qui iront voter. C'est pour ça que je vous encourage à lire aussi les autres thématiques abordées dans cette convention ou dans les autres. Vous voterez UMP si le bilan vous a paru positif, Modem, et pourquoi pas Front de Gauche , NPA ou verts . Il me semble que Taubira ne se présentera pas cette fois-ci. Il faut bien se demander qui sera perdant en cas de défaite du PS. Le PS? Pour ma part je suis prêt à aller à la défaite avec des convictions assumées. Franchement, je n'ai rien à vous vendre. Tout au plus à vous informer de ce qui se passe de façon un peu plus précise que dans le poste de TV.

Bon alors Frankenstein a eu raison de rigoler.

En fait vous faites avez fait une convention qui n'est pas faite pour gagner les élections ? C'est original, surtout pour un parti qui considère - du moins je l'espère - que le peuple n'est pas constitué que d'imbéciles.

Je réitère ma question : il y a un million d'enseignants. Pourquoi un seul d'entre eux voterait-il P.S. au lieu de voter Modem ou UMP ?

John a écrit:Bon alors Frankenstein a eu raison de rigoler.

En fait vous faites avez fait une convention qui n'est pas faite pour gagner les élections ? C'est original, surtout pour un parti qui considère - du moins je l'espère - que le peuple n'est pas constitué que d'imbéciles.

Je réitère ma question : il y a un million d'enseignants. Pourquoi un seul d'entre eux voterait-il P.S. au lieu de voter Modem ou UMP ?

Je dis que moi, personnellement, je préfère assumer une défaite avec un projet comme celui-là, plutôt que de gagner avec un consensus mou qui ne mènera nulle part.
Rien de drôle non plus, quand au morcellement d'un état en communautés d'intérêt, surtout quand on aborde le sujet de l'égalité .
Un projet est d'abord fait pour amener des solutions.
Une Majorité d'enseignants ont pour première préoccupation l'élève, savent évoluer dans leurs pratiques, ont une distance qui leur permet de prendre en compte d'autres thématiques citoyennes, ceux-là voteront PS. Il faut noter aussi que beaucoup de postes à responsabilité au sein des régions, départements, au niveau des fédérations sont occupés par des enseignants PS du secondaire... Ils ont voté la convention et la défendent. Je ne pense pas nécessaire d'expliquer pourquoi les enseignants vont voter plutôt PS qu 'UMP surtout si l'on considère que le peuple n'est pas constitué "que" d'imbéciles. La première chose à faire est de lire l'intégralité de la convention avant de débattre.

Quant au Modem, il n'est pas évident qu'il existe encore en 2012, vu la restructuration actuelle du centre.

Pat. a écrit:Quant au Modem, il n'est pas évident qu'il existe encore en 2012, vu la restructuration actuelle du centre.

Quant au PS, on sait déjà qu'il n'existe plus, vu la guerre des chefs et des cheftaines qui le déchire…

Bon, foin de toute polémique : le projet PS pour l'Education ne peut en toute logique avoir d'autre ambition que de vous faire perdre. Sinon, vous réaliseriez (mais quelques membres éminents du PS l'ont bien senti, particulièrement chez les fabiusiens — mais que pèsent-ils face au magnifique Bruno Julliard ?) qu'il faut tenir un discours sur la revalorisation indiciaire (ces 20% que les années Mitterrand nous ont fait perdre), ne serait-ce que pour inciter les jeunes à faire à nouveau ce métier (avez-vous bien réalisé ce que signifiait, en temps de crise, cette désaffection qui amène les jurys du CAPES, cette année, à faire passer des oraux quasiment pour la frime ?) ; qu'il faut parler aux parents le langage de l'excellence et de la tolérance zéro — et non suggérer, via des réfections inapplicables de carte scolaire, de livrer les petites filles des classes moyennes — votre électorat — à la caillera de banlieue ; et qu'il faut impérativement repenser les programmes, de la maternelle à 'université, dans le sens d'une plus grande exigence, et non d'un laxisme nouveau — et en finir avec les "socles" et autres "compétences" notées en ABCD. Sans compter que si vous vous satisfaites des 50% d'échec en première année de fac, c'est que la formation des élites pour les années à venir ne vous préoccupe pas beaucoup.
Les enseignants veulent à nouveau enseigner dans des conditions honorables, sans se faire traiter de salope toutes les dix minutes. Tant que le PS ne décrétera pas la réfection complète de la loi Jospin et de la politique de l'élève au centre, il parlera dans le vide. Les élèves vont à l'école pour apprendre ce qu'ils ne savent pas, pas pour être caressés dans le sens du poil — et toutes les missions nouvelles que l'on va coller sur le dos des profs (ou d'auxiliaires divers et variés), toutes les modifications de temps de présence (c'est bien Ségolène Royal qui disait que les enseignants devaient eux aussi faire 35 heures, non ?), tous les appels à la compréhension et au "vivre ensemble" — quelle horreur — sont de pures carabistouilles.
Voilà, ce sont les bases du raisonnement.

Pat dit:

Une Majorité d'enseignants ont pour première préoccupation l'élève

Faux. La première préoccupation des enseignants c'est leurs propres enfants. Et pour ça, ils sont prêts à tout ! Jouer la carte scolaire, les mettre en privé, leur faire prendre allemand lv2 dès la 6ème et latin en 5ème pour être dans une classe de bosseurs, leur payer des cours privés, et même déménager pour un trouver un lieu avec un bahut où règnent la tranquillité et la sécurité. On peut le déplorer mais c'est la réalité et les faits sont têtus.

Si vous comprenez pourquoi les enseignants (et même beaucoup au PS surtout chez vos cadres...) se retrouvent à opter pour ces choix éloignés de l'angélisme égalitaire et du "vivre ensemble en se faisant des câlins", vous aurez fait un grand pas.

Ah autre chose, la seconde préoccupation des enseignants après leur progéniture, c'est leur santé (physique et psychologique). Le mythe de l'enseignant qui se sacrifie corps et âme pour la République et l'EN c'est fini ! On fait un boulot comme les autres. Basta.

Heu, moi je n'ai pas d'enfants, et j'en suis encore dans la phase où je me ruine la santé. Sad

leyade a écrit:Heu, moi je n'ai pas d'enfants, et j'en suis encore dans la phase où je me ruine la santé.

Je te conseille: Moraline et Motivex. Razz

Docteur OX a écrit:Pat dit:

Une Majorité d'enseignants ont pour première préoccupation l'élève

Faux. La première préoccupation des enseignants c'est leurs propres enfants. Et pour ça, ils sont prêts à tout ! Jouer la carte scolaire, les mettre en privé, leur faire prendre allemand lv2 dès la 6ème et latin en 5ème pour être dans une classe de bosseurs, leur payer des cours privés, et même déménager pour un trouver un lieu avec un bahut où règnent la tranquillité et la sécurité. On peut le déplorer mais c'est la réalité et les faits sont têtus.

Si vous comprenez pourquoi les enseignants (et même beaucoup au PS surtout chez vos cadres...) se retrouvent à opter pour ces choix éloignés de l'angélisme égalitaire et du "vivre ensemble en se faisant des câlins", vous aurez fait un grand pas.

Ah autre chose, la seconde préoccupation des enseignants après leur progéniture, c'est leur santé (physique et psychologique). Le mythe de l'enseignant qui se sacrifie corps et âme pour la République et l'EN c'est fini ! On fait un boulot comme les autres. Basta.

Non, les missions d'enseignement comme celles de sécurité publique ne sont pas des métiers comme les autres. Il m'est arrivé de dire ça aussi, dans un mouvement d'humeur. Mais il n'y a rien à faire nous avons un métier dont les enjeux sont lourds. Quant à la réalité et les faits évoqués, ils rejoignent certains constats de Dubet.

leyade a écrit:Heu, moi je n'ai pas d'enfants, et j'en suis encore dans la phase où je me ruine la santé.

C'est difficile en début de carrière, c'est encore difficile après, mais notre métier bénéficie toujours d'une des plus longue espérance de vie au regard d'autres csp.