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- coraNiveau 5
La direction me propose d'ouvrir l'option grec dans mon petit collège où je peine déjà à trouver suffisamment de latinistes ; je suis motivée, mais me retrouve devant une feuille blanche à remplir d'urgence intitulée "Projet d'ouverture du grec".
Est-ce que l'un de vous s'est déjà trouvé dans cette situation et pourrait m'aider?
Est-ce que l'un de vous s'est déjà trouvé dans cette situation et pourrait m'aider?
- ArmideNeoprof expérimenté
J'ai fait cela l'année dernière.
Je ne me souviens pas d'avoir écrit un projet. Cela devait être très symbolique. Je cherche et je t'envoie un MP très vite. je ne suis pas chez moi aujourd'hui.
Je te confirme que c'est une galère sans cesse renouvelée ensuite de recruter. Quelle énergie!
Il me semble qu'on avait échangé l'année passée sur un système de notation différenciée en latin. J'aurais une ou deux questions à te reposer là-dessus aussi. En tous cas, pour favoriser le recrutement, c'est uncritère à mettre en avant auprès des parents que les LA effraient.
Je ne me souviens pas d'avoir écrit un projet. Cela devait être très symbolique. Je cherche et je t'envoie un MP très vite. je ne suis pas chez moi aujourd'hui.
Je te confirme que c'est une galère sans cesse renouvelée ensuite de recruter. Quelle énergie!
Il me semble qu'on avait échangé l'année passée sur un système de notation différenciée en latin. J'aurais une ou deux questions à te reposer là-dessus aussi. En tous cas, pour favoriser le recrutement, c'est uncritère à mettre en avant auprès des parents que les LA effraient.
- coraNiveau 5
Merci Armide ! Je suis en effet intéressée par ton document, car je ne sais pas exactement qui sont les destinataires de celui que je dois écrire.
Je sais que ma direction répond à un voeu venu d'en haut pour l'ouverture de plusieurs classes de grec dans l'académie, mais je redoute de ne pas trouver suffisamment d'élèves.
Je ne sais pas si je dois sortir mes envolées lyriques habituelles sur l'intérêt des langues anciennes.
Je sais que ma direction répond à un voeu venu d'en haut pour l'ouverture de plusieurs classes de grec dans l'académie, mais je redoute de ne pas trouver suffisamment d'élèves.
Je ne sais pas si je dois sortir mes envolées lyriques habituelles sur l'intérêt des langues anciennes.
- linotteFidèle du forum
Bravo ! J'espère que ça va consolider les LA dans ton collège !
- JohnMédiateur
Si !Je ne sais pas si je dois sortir mes envolées lyriques habituelles sur l'intérêt des langues anciennes.
Le grec leur servira à mieux comprendre leur langue, à poursuivre des études dans les filières générales, à comprendre des langages spécialisées, à faire preuve de rigueur, à élargir leur culture, etc.
_________________
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Pourquoi pas ? On est forcément lyrique devant un tel intérêt, bon sang ! Quand je pense qu'on est dans un pays qui propose à des jeunes de tous milieux d'étudier gratuitement le grec ancien, et que des parents font les fines bouches...cora a écrit:Je ne sais pas si je dois sortir mes envolées lyriques habituelles sur l'intérêt des langues anciennes.
En plus, je n'ai jamais compris pourquoi, en cas d'étude d'une seule LA, on prend toujours le latin, qui est culturellement bien plus pauvre.
- JohnMédiateur
Vae victis ! Souviens-toi du sac de Corintheje n'ai jamais compris pourquoi, en cas d'étude d'une seule LA, on prend toujours le latin, qui est culturellement bien plus pauvre
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Mouais. Tu penses que les parents ou les CE font vraiment ce raisonnement ?John a écrit:Vae victis ! Souviens-toi du sac de Corintheje n'ai jamais compris pourquoi, en cas d'étude d'une seule LA, on prend toujours le latin, qui est culturellement bien plus pauvre
- MarillionEsprit éclairé
John a écrit:Si !Je ne sais pas si je dois sortir mes envolées lyriques habituelles sur l'intérêt des langues anciennes.
Le grec leur servira à mieux comprendre leur langue, à poursuivre des études dans les filières générales, à comprendre des langages spécialisées, à faire preuve de rigueur, à élargir leur culture, etc.
Ne pas hésiter ! Et ne pas se borner à parler de la langue.
Moi, dans mon encart publicitaire distribué chaque année au 2ème trimestre, j'insiste surtout sur l'héritage transmis par la Grèce dans la plupart des domaines qui nous environnent : médecine, sciences, littérature, philosophie, politique. Et il est bon de rappeler que choisir l'option, même pour des élèves qui se destinent à des voies scientifiques, est toujours profitable pour soi et sa culture générale.
- IphigénieProphète
se méfier quand même d'une manoeuvre possible (comme au lycée avec les explorations en face des enseignements optionnels:les techniques sont bien rodées au ministère et dans les rectorats....): il peut aussi s'agir, dans le contexte actuel, de diviser en deux les effectifs de langues anciennes, pour permettre de les supprimer: oui au grec en plus du latin, pas en échange de.....cora a écrit:La direction me propose d'ouvrir l'option grec dans mon petit collège où je peine déjà à trouver suffisamment de latinistes ; je suis motivée, mais me retrouve devant une feuille blanche à remplir d'urgence intitulée "Projet d'ouverture du grec".
Est-ce que l'un de vous s'est déjà trouvé dans cette situation et pourrait m'aider?
(je suis très méfiante, j sais, mais l'expérience, hélas!...)
- coraNiveau 5
Quand je recruterai, j'en parlerai bien sûr aux élèves. C'est que je ne connais le destinataire de ce "projet" écrit que je dois faire dans l'urgence.
Selon moi, il est seulement destiné à ma direction; l'ouverture ne serait pas pour la rentrée prochaine, mais celle d'après. Mon établissement passera ECLAIR.
Justement, avez-vous des idées d'organisation pour ne pas diviser les élèves? Connaissez-vous des établissements où l'on peut faire latin ET grec en 3ème ?
Pensez-vous que je dois m'orienter vers un bilinguisme en 5ème-4ème voire aussi en 3ème?
Pour le moment, rien n'est décidé, la direction attend mes suggestions et me laisse, je pense, carte blanche.
Ma question serait donc plus large, car je manque d'informations sur ce qui se fait ailleurs : quelles propositions feriez-vous devant une telle opportunité?
Selon moi, il est seulement destiné à ma direction; l'ouverture ne serait pas pour la rentrée prochaine, mais celle d'après. Mon établissement passera ECLAIR.
Justement, avez-vous des idées d'organisation pour ne pas diviser les élèves? Connaissez-vous des établissements où l'on peut faire latin ET grec en 3ème ?
Pensez-vous que je dois m'orienter vers un bilinguisme en 5ème-4ème voire aussi en 3ème?
Pour le moment, rien n'est décidé, la direction attend mes suggestions et me laisse, je pense, carte blanche.
Ma question serait donc plus large, car je manque d'informations sur ce qui se fait ailleurs : quelles propositions feriez-vous devant une telle opportunité?
- ArmideNeoprof expérimenté
Je n'ai pas retrouvé dans mes archives de document écrit lors de l'ouverture du grec. L'ai-je laissé sur un des ordi du collège où il a fini par être effacé ?
Je me rappelle avoir fait d'abord un recensement des "futurs hellénistes". dans mon document j'avais fait remonter ces inscriptions avec un projet reposant sur l'axe "ouverture culturelle" du projet d'établissement. Avec envolées lyriques sur cet enjeu majeur dans un établissement APV rural isolé, puis quelques envolés lyriques sur l'égalité des chances que favorise l'apprentissage des LA, bien entendu. Quelque chose comme cela.
Pour le reste, le "latin + grec" ne rentre pas dans la grille horaire en tout cas, si celle-ci est assujettie aux transports scolaires. ( Ne parlons même pas de la DHG ? ). Certains de mes élèves ont donc fait 3 heures de latin + une heure de grec sur les horaires d'accompagnement éducatif. Autant dire qu'en rivalité avec le poney, le violon, piano, foot, danse, télé ... il n'est resté que fort peu d'élèves sur les foules enthousiastes au moment de la rédaction du projet. Bref, je pense que tu seras obligée de diviser tes groupes mais, si tu as des groupes assez fournis en latin, cela permet en fin de quatrième de faire passer en grec ceux qui s'essoufflent en latin. Ils commencent alors avec des bases solides et cela leur redonnent une belle énergie pour la dernière année au collège avec l'espoir d'une poursuite de leurs efforts au lycée.
Pour ce qui est du bilinguisme, j'ai un peu peur que ce soit une manière de réduire les horaires. Arrive-t-on jamais à obtenir plus de trois heures pour faire de l'ECLA ? A mon avis, on doit plutôt se contenter de survoler les deux programmes sur ces 3heures d'option. C'est sans doute intéressant avec des élèves motivés mais ce n'est pas à mon avis très satisfaisant pour le professeur. Cela dit, je ne l'ai jamais pratiqué.
Propose ce que tu as envie de faire et ce que tu te sens capable d'assumer. Sans vouloir être horriblement pragmatique, être le seul prof de LC dans un établissement où il y a du latin et du grec c'est s'assurer un emploi du temps pourri ( j'ai plus d'heures de présence que la doc !) puisque c'est bien connu l'élève de Langues anciennes dort peu et mange frugalement ( tu as cours dès la première heure du jour, souvent aussi sur l'heure des repas, voire aussi en dernière heure, pour faire bonne mesure), c'est s'assurer chaque année l'obligation de repartir faire du gringue à tous les sixièmes mais aussi à tous les quatrièmes pour recruter. Période de grands sourires à laquelle succède celle des grincements de dents au moment de la négociation de la DHG. Bref, c'est beaucoup d'énergie. De plaisir aussi certes, mais d'énergie tout de même.
( Ah! et ne compte pas sur un manuel de grec potable pour t'aider. A toi les plaisirs insoupçonnés de spionic où le périspomène n'est jamais exactement où il devrait)
Je me rappelle avoir fait d'abord un recensement des "futurs hellénistes". dans mon document j'avais fait remonter ces inscriptions avec un projet reposant sur l'axe "ouverture culturelle" du projet d'établissement. Avec envolées lyriques sur cet enjeu majeur dans un établissement APV rural isolé, puis quelques envolés lyriques sur l'égalité des chances que favorise l'apprentissage des LA, bien entendu. Quelque chose comme cela.
Pour le reste, le "latin + grec" ne rentre pas dans la grille horaire en tout cas, si celle-ci est assujettie aux transports scolaires. ( Ne parlons même pas de la DHG ? ). Certains de mes élèves ont donc fait 3 heures de latin + une heure de grec sur les horaires d'accompagnement éducatif. Autant dire qu'en rivalité avec le poney, le violon, piano, foot, danse, télé ... il n'est resté que fort peu d'élèves sur les foules enthousiastes au moment de la rédaction du projet. Bref, je pense que tu seras obligée de diviser tes groupes mais, si tu as des groupes assez fournis en latin, cela permet en fin de quatrième de faire passer en grec ceux qui s'essoufflent en latin. Ils commencent alors avec des bases solides et cela leur redonnent une belle énergie pour la dernière année au collège avec l'espoir d'une poursuite de leurs efforts au lycée.
Pour ce qui est du bilinguisme, j'ai un peu peur que ce soit une manière de réduire les horaires. Arrive-t-on jamais à obtenir plus de trois heures pour faire de l'ECLA ? A mon avis, on doit plutôt se contenter de survoler les deux programmes sur ces 3heures d'option. C'est sans doute intéressant avec des élèves motivés mais ce n'est pas à mon avis très satisfaisant pour le professeur. Cela dit, je ne l'ai jamais pratiqué.
Propose ce que tu as envie de faire et ce que tu te sens capable d'assumer. Sans vouloir être horriblement pragmatique, être le seul prof de LC dans un établissement où il y a du latin et du grec c'est s'assurer un emploi du temps pourri ( j'ai plus d'heures de présence que la doc !) puisque c'est bien connu l'élève de Langues anciennes dort peu et mange frugalement ( tu as cours dès la première heure du jour, souvent aussi sur l'heure des repas, voire aussi en dernière heure, pour faire bonne mesure), c'est s'assurer chaque année l'obligation de repartir faire du gringue à tous les sixièmes mais aussi à tous les quatrièmes pour recruter. Période de grands sourires à laquelle succède celle des grincements de dents au moment de la négociation de la DHG. Bref, c'est beaucoup d'énergie. De plaisir aussi certes, mais d'énergie tout de même.
( Ah! et ne compte pas sur un manuel de grec potable pour t'aider. A toi les plaisirs insoupçonnés de spionic où le périspomène n'est jamais exactement où il devrait)
- coraNiveau 5
Merci beaucoup Armide d'avoir pris le temps de me répondre si précisément !
J'aurais en effet beaucoup de questions.
En effet, faire un recensement me paraîtrait être une bonne idée ; mais comme l'ouverture est prévue pour la rentrée 2012 et que le recensement pour le latin est déjà désespérant, je crois que je ne vais pas pouvoir le faire.
Merci de m'indiquer qu'il faut que je relie au projet d'établissement.
Pour les horaires, tu as raison, je ne peux pas miser sur 3 heures de latin + 2h de grec en 3ème ; je ne sais même pas si cela se fait quelque part et si cela est forcément pertinent pour les élèves (même parmi les latinistes, très peu vont au lycée général).
Il est possible que j'obtienne toutes les heures que je demande - même si c'est totalement démesuré - à cause du classement de notre collège et du fait qu'apparemment le grec (et les langues rares) sont très favorisés et encouragés en ce moment dans l'académie.
La division peut être risquée de mon côté ; pour le moment, mes 4èmes-3èmes sont déjà regroupés à cause d'effectifs TRES faibles.
Je ne peux pas, par rapport aux collègues, demander de séparer mes deux niveaux et en plus de les diviser en deux langues ; c'est vrai que tout dépend des effectifs à venir.
Je pense que ce seront les mêmes qui seront motivés pour le grec que pour le latin ; je peux compter sur d'éventuels élèves qui viendraient (ou plutôt qui ne demanderaient pas de dérogation) au collège pour cette option, mais je n'y crois pas vraiment.
Je ne sais pas trop quoi proposer. L'expérience dans mon collège me laisser penser que ce serait mieux d'avoir déjà en latin 3h en 5ème qu'en 3ème, car les élèves sont plus motivés. J'ai l'habitude de jongler avec des horaires réduits et à faire des compromis avec le programme ; je pencherais peut-être vers un bilinguisme 3h 5ème-4ème-3ème pour la première année, en attendant de voir ensuite combien j'aurai d'élèves.
Qu'en pensez-vous?
A votre avis, est-il utile, dans ce genre de cas, de demander l'avis de l'Inspecteur, que je n'ai jamais contacté? Faut-il alors écrire ou téléphoner?
J'aurais en effet beaucoup de questions.
En effet, faire un recensement me paraîtrait être une bonne idée ; mais comme l'ouverture est prévue pour la rentrée 2012 et que le recensement pour le latin est déjà désespérant, je crois que je ne vais pas pouvoir le faire.
Merci de m'indiquer qu'il faut que je relie au projet d'établissement.
Pour les horaires, tu as raison, je ne peux pas miser sur 3 heures de latin + 2h de grec en 3ème ; je ne sais même pas si cela se fait quelque part et si cela est forcément pertinent pour les élèves (même parmi les latinistes, très peu vont au lycée général).
Il est possible que j'obtienne toutes les heures que je demande - même si c'est totalement démesuré - à cause du classement de notre collège et du fait qu'apparemment le grec (et les langues rares) sont très favorisés et encouragés en ce moment dans l'académie.
La division peut être risquée de mon côté ; pour le moment, mes 4èmes-3èmes sont déjà regroupés à cause d'effectifs TRES faibles.
Je ne peux pas, par rapport aux collègues, demander de séparer mes deux niveaux et en plus de les diviser en deux langues ; c'est vrai que tout dépend des effectifs à venir.
Je pense que ce seront les mêmes qui seront motivés pour le grec que pour le latin ; je peux compter sur d'éventuels élèves qui viendraient (ou plutôt qui ne demanderaient pas de dérogation) au collège pour cette option, mais je n'y crois pas vraiment.
Je ne sais pas trop quoi proposer. L'expérience dans mon collège me laisser penser que ce serait mieux d'avoir déjà en latin 3h en 5ème qu'en 3ème, car les élèves sont plus motivés. J'ai l'habitude de jongler avec des horaires réduits et à faire des compromis avec le programme ; je pencherais peut-être vers un bilinguisme 3h 5ème-4ème-3ème pour la première année, en attendant de voir ensuite combien j'aurai d'élèves.
Qu'en pensez-vous?
A votre avis, est-il utile, dans ce genre de cas, de demander l'avis de l'Inspecteur, que je n'ai jamais contacté? Faut-il alors écrire ou téléphoner?
- ArmideNeoprof expérimenté
Sincèrement, je crois que tout dépend du profil de ton établissement. Je ne peux te parler que de mon expérience. Je suis dans un établissement rural isolé de 250 élèves. Mes élèves vont majoritairement vers des filières pro, donc effectivement le recrutement en LA est difficile. Il s'est amélioré depuis que je fais un "battage médiatique" au moindre événement concernant le latin ou le grec et que j'organise un voyage tous les deux ans.
En grec, j'arrive à recruter des élèves qui se disent soit qu'un an c'est pas grand chose et qu'il y a des sorties soit des élèves qui calculent très bien que, comme je ne suis pas douée encore du don d'ubiquité, s'ils prennent le grec, ils seront dans la même classe ( ce qui n'est pas vrai pour le latin puisque les latinistes sont répartis dans toutes les classes du niveau. Je t'ai déjà parlé de la magie de mon emploi du temps...), et que ça tombe bien parce qu'ils s'amusent trop bien ensemble. Autant dire que cette première année, puisque j'ai ouvert l'option l'année dernière, j'avais bien 12 élèves en grec mais seulement un ou deux élèves réellement motivés par la matière. Ils étaient bien gentils mais franchement quelle galère! Quel temps investi pour trouver des textes, les traduire, trouver des supports iconographiques pour la civilisation pour un résultat décevant au final. L'année prochaine j'ai pour l'instant 7 élèves inscrits ( malgré le voyage) et j'ai l'impression de m'avilir dans une campagne de recrutement sans fin.
Les moins pour le prof:
un emploi du temps de m...
beaucoup d'heures de préparation pour les cours et beaucoup d'énergie en classe pour motiver les élèves.
je n'ai pas pu être PP car je n'avais plus qu'une classe en français ( et que tous les PP étaient déjà prévus sur ce niveau)
j'ai vécu parfois de grands moments de solitude dans les réunions parents-profs ( prof d'option est un statut difficile pour l'ego)
certains élèves ne prennent pas latin en cinquième pour pouvoir faire grec ( marginal mais vrai)
Les plus pour les élèves: le grec, c'est magique! On retrouve les plaisirs insoupçonnés de la mythologie, on peut alterner guerre ( Péloponnèse, médiques, épopées! génial!) et amours des dieux avec le plaisir d'évoquer le sens symbolique de ces histoire mythologiques.
Quand tu parles d'effectifs très faibles, concrètement c'est combien d'élèves? Evalue bien si ton option sera viable plusieurs années de suite et les conséquences sur le latin. Si le profil de ton établissement ressemble au mien, je ne suis pas sûre que tu ne t'épuises pas en pure perte. Personnellement, je pense que si le rectorat m'accorde les trois heures de grec l'année prochaine, ce sera la dernière année ( les cohortes montantes étant terribles). Sache que le rectorat ne peut pas donner moins que les horaires plancher des programmes.A confirmer, mais c'est du moins ce que j'ai compris de mon appel à mon inspectrice.Les établissement n'ayant que 2heures en grec en troisième les finance sur les heures projets de la DHG.
Dernière remarque, tout projet (même de sortie d'une journée) doit être mis en lien pour justifier de son finance ment avec un axe du projet d'établissement ou une action du contrat d'objectifs
bonne réflexion
En grec, j'arrive à recruter des élèves qui se disent soit qu'un an c'est pas grand chose et qu'il y a des sorties soit des élèves qui calculent très bien que, comme je ne suis pas douée encore du don d'ubiquité, s'ils prennent le grec, ils seront dans la même classe ( ce qui n'est pas vrai pour le latin puisque les latinistes sont répartis dans toutes les classes du niveau. Je t'ai déjà parlé de la magie de mon emploi du temps...), et que ça tombe bien parce qu'ils s'amusent trop bien ensemble. Autant dire que cette première année, puisque j'ai ouvert l'option l'année dernière, j'avais bien 12 élèves en grec mais seulement un ou deux élèves réellement motivés par la matière. Ils étaient bien gentils mais franchement quelle galère! Quel temps investi pour trouver des textes, les traduire, trouver des supports iconographiques pour la civilisation pour un résultat décevant au final. L'année prochaine j'ai pour l'instant 7 élèves inscrits ( malgré le voyage) et j'ai l'impression de m'avilir dans une campagne de recrutement sans fin.
Les moins pour le prof:
un emploi du temps de m...
beaucoup d'heures de préparation pour les cours et beaucoup d'énergie en classe pour motiver les élèves.
je n'ai pas pu être PP car je n'avais plus qu'une classe en français ( et que tous les PP étaient déjà prévus sur ce niveau)
j'ai vécu parfois de grands moments de solitude dans les réunions parents-profs ( prof d'option est un statut difficile pour l'ego)
certains élèves ne prennent pas latin en cinquième pour pouvoir faire grec ( marginal mais vrai)
Les plus pour les élèves: le grec, c'est magique! On retrouve les plaisirs insoupçonnés de la mythologie, on peut alterner guerre ( Péloponnèse, médiques, épopées! génial!) et amours des dieux avec le plaisir d'évoquer le sens symbolique de ces histoire mythologiques.
Quand tu parles d'effectifs très faibles, concrètement c'est combien d'élèves? Evalue bien si ton option sera viable plusieurs années de suite et les conséquences sur le latin. Si le profil de ton établissement ressemble au mien, je ne suis pas sûre que tu ne t'épuises pas en pure perte. Personnellement, je pense que si le rectorat m'accorde les trois heures de grec l'année prochaine, ce sera la dernière année ( les cohortes montantes étant terribles). Sache que le rectorat ne peut pas donner moins que les horaires plancher des programmes.A confirmer, mais c'est du moins ce que j'ai compris de mon appel à mon inspectrice.Les établissement n'ayant que 2heures en grec en troisième les finance sur les heures projets de la DHG.
Dernière remarque, tout projet (même de sortie d'une journée) doit être mis en lien pour justifier de son finance ment avec un axe du projet d'établissement ou une action du contrat d'objectifs
bonne réflexion
- ArmideNeoprof expérimenté
cora a écrit: A votre avis, est-il utile, dans ce genre de cas, de demander l'avis de l'Inspecteur, que je n'ai jamais contacté? Faut-il alors écrire ou téléphoner?
c'est toujours utile si c'est une personne sensée. J'avais écrit par mail à la mienne parce que je l'avais déjà rencontrée à une réunion de bassin et elle m'avait téléphoné dans l'heure. Dans quelle académie es-tu?
- coraNiveau 5
Merci encore Armide.
Tu as raison, il ne faut pas que je m'épuise en pure perte !
Voilà où j'en suis dans mes effectifs (collège de 200 élèves) : j'ai 3 élèves en 3èmes, 2 en 4èmes (il n'y a pas eu de campagne d'informations sur le latin avant que je n'arrive), 11 en 5ème, ce qui est déjà mieux (1 élève sur 5 pour le niveau). C'est la génération qui "ouvrirait" le grec en 3ème.
Pour l'année prochaine, il faut que je repasse dans les 6èmes ; les PP me disent que les élèves ont peur du travail personnel, et qu'ils prendraient latin s'il n'y avait pas de travail à la maison.... J'espérais en avoir 10 pour ne plus être en double-niveau en 2012, mais je crois que cela va être mission impossible sauf si j'arrive en disant : "OK, vous avez raison, pas de travail ! "
Je pense que je vais aller en reparler avec la direction avant de contacter l'inspectrice si on part plutôt sur l'ECLA.
L'année prochaine, je ferai le latin dans un autre établissement en poste partagé (l'emploi du temps va être coton) ; je vais donc essayer de monter un voyage en inter-établissement avec moi-même, cela redynamisera peut-être tout cela.
Je te tiens au courant.
Tu as raison, il ne faut pas que je m'épuise en pure perte !
Voilà où j'en suis dans mes effectifs (collège de 200 élèves) : j'ai 3 élèves en 3èmes, 2 en 4èmes (il n'y a pas eu de campagne d'informations sur le latin avant que je n'arrive), 11 en 5ème, ce qui est déjà mieux (1 élève sur 5 pour le niveau). C'est la génération qui "ouvrirait" le grec en 3ème.
Pour l'année prochaine, il faut que je repasse dans les 6èmes ; les PP me disent que les élèves ont peur du travail personnel, et qu'ils prendraient latin s'il n'y avait pas de travail à la maison.... J'espérais en avoir 10 pour ne plus être en double-niveau en 2012, mais je crois que cela va être mission impossible sauf si j'arrive en disant : "OK, vous avez raison, pas de travail ! "
Je pense que je vais aller en reparler avec la direction avant de contacter l'inspectrice si on part plutôt sur l'ECLA.
L'année prochaine, je ferai le latin dans un autre établissement en poste partagé (l'emploi du temps va être coton) ; je vais donc essayer de monter un voyage en inter-établissement avec moi-même, cela redynamisera peut-être tout cela.
Je te tiens au courant.
- ArmideNeoprof expérimenté
Consolide le latin avant d'ouvrir le grec alors. Effectivement tu as de petits effectifs.
Pour ce qui est du travail à la maison, je n'en donne pas ou très rarement. Une recherche ou une analyse en histoire des arts pour rattraper un DSt catastrophique ou marquer le coup s'ils n'ont pas été sérieux en classe. le seul travail qu'ils ont est d'apprendre le cours et pour certains c'est déjà beaucoup. Tout le reste est fait en classe. Mes élèves ne sont pas plus mauvais que les autres quand ils arrivent au lycée
Pour ce qui est du travail à la maison, je n'en donne pas ou très rarement. Une recherche ou une analyse en histoire des arts pour rattraper un DSt catastrophique ou marquer le coup s'ils n'ont pas été sérieux en classe. le seul travail qu'ils ont est d'apprendre le cours et pour certains c'est déjà beaucoup. Tout le reste est fait en classe. Mes élèves ne sont pas plus mauvais que les autres quand ils arrivent au lycée
- marjoDoyen
Je viens de lire attentivement ce fil car j'avais dans l'idée de proposer à la principale d'ouvrir une section de grec au collège, en commençant peut-être par 1H d'initiation pour les futurs 3e intéressés. Or, ce que vous dites sur la concurrence latin/grec et la nécessité de consolider le latin avant d'ouvrir le grec m'a interpelée, car je n'y avais pas du tout pensé.
La situation du latin n'est pas brillante dans mon collège (dans lequel je suis depuis 4 ans) : les bilangues n'ont pas le droit de faire du latin, ce qui me fait perdre un nombre important de latinistes (au moins 9 l'année dernière...). De plus, comme j'ai eu envie de partir de ce collège depuis que j'y suis arrivée et que le débat "latin pour les bilangues" m'a parfois causé du tort, le recrutement a été difficile certaines années (recrutement fait dans mon dos, sans présentation aux élèves). Résultat :
- 11 élèves en 3e (j'en ai perdu plusieurs suite à des déménagements ou des conseils de discipline...)
- 5 élèves en 4e (c'est la cohorte qui a été recrutée dans mon dos, sans que je passe dans les classes)
- 18 élèves en 5e (c'est la cohorte que j'ai recrutée, en passant dans les classes !)
Je ne sais pas si ce serait une bonne idée d'ouvrir le grec dans ces conditions. Je précise que mon collège est en ZEP, APV, zone sensible et zone violence, donc pas facile de recruter des élèves intéressés par les langues anciennes.
La situation du latin n'est pas brillante dans mon collège (dans lequel je suis depuis 4 ans) : les bilangues n'ont pas le droit de faire du latin, ce qui me fait perdre un nombre important de latinistes (au moins 9 l'année dernière...). De plus, comme j'ai eu envie de partir de ce collège depuis que j'y suis arrivée et que le débat "latin pour les bilangues" m'a parfois causé du tort, le recrutement a été difficile certaines années (recrutement fait dans mon dos, sans présentation aux élèves). Résultat :
- 11 élèves en 3e (j'en ai perdu plusieurs suite à des déménagements ou des conseils de discipline...)
- 5 élèves en 4e (c'est la cohorte qui a été recrutée dans mon dos, sans que je passe dans les classes)
- 18 élèves en 5e (c'est la cohorte que j'ai recrutée, en passant dans les classes !)
Je ne sais pas si ce serait une bonne idée d'ouvrir le grec dans ces conditions. Je précise que mon collège est en ZEP, APV, zone sensible et zone violence, donc pas facile de recruter des élèves intéressés par les langues anciennes.
- trompettemarineMonarque
cora a écrit:Merci encore Armide.
Tu as raison, il ne faut pas que je m'épuise en pure perte !
Voilà où j'en suis dans mes effectifs (collège de 200 élèves) : j'ai 3 élèves en 3èmes, 2 en 4èmes (il n'y a pas eu de campagne d'informations sur le latin avant que je n'arrive), 11 en 5ème, ce qui est déjà mieux (1 élève sur 5 pour le niveau). C'est la génération qui "ouvrirait" le grec en 3ème.
Pour l'année prochaine, il faut que je repasse dans les 6èmes ; les PP me disent que les élèves ont peur du travail personnel, et qu'ils prendraient latin s'il n'y avait pas de travail à la maison.... J'espérais en avoir 10 pour ne plus être en double-niveau en 2012, mais je crois que cela va être mission impossible sauf si j'arrive en disant : "OK, vous avez raison, pas de travail ! "
Je pense que je vais aller en reparler avec la direction avant de contacter l'inspectrice si on part plutôt sur l'ECLA.
L'année prochaine, je ferai le latin dans un autre établissement en poste partagé (l'emploi du temps va être coton) ; je vais donc essayer de monter un voyage en inter-établissement avec moi-même, cela redynamisera peut-être tout cela.
Je te tiens au courant.
Peut-être aussi que ton principal a trois heures dans la DGH qu'il veut garder puisque deux niveaux ont été regroupés ?
En même temps, l'ouverture d'une classe de grec est si rare !
Dans notre académie, l'inspection est censée être alertée de toute fermeture ou ouverture d'une langue ancienne.
Les PP ne semblent pas bien te soutenir.
Est-ce qu'ils diminuent le travail personnel de leur propre matière aussi ?
Quand les élèves prennent bi-langue, c'est en échange de ne pas travailler ?
- NLM76Grand Maître
Les PP rapportent que les élèves ont peur du travail personnel ? Purée ! Quand je suis PP et que les élèves tiennent de tels propos, je dis : "Je note: vous n'aimez pas le travail scolaire. Vous ne comptez pas faire d'efforts. C'est intéressant pour vous proposer une orientation conforme à vos goûts et capacités."
Bizarrement j'entends de moins en moins ces propos.
Bizarrement j'entends de moins en moins ces propos.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- coraNiveau 5
Pour information, mon premier message date d'il y a environ 4 ans.
- marjoDoyen
C'est moi qui ai fait remonter le sujet en posant une question mais apparemment elle est passée à l'as.
- NLM76Grand Maître
Je pense que c'est une bonne idée si vous en avez envie !
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- trompettemarineMonarque
cora a écrit:Pour information, mon premier message date d'il y a environ 4 ans.
Il n'y a rien à faire, je zappe toujours la date et pourtant je l'ai fait apparaître sur les posts.
Alors Cora, le grec a-t-il été finalement ouvert ?
- LefterisEsprit sacré
Les élèves sont en fac de LC depuis...trompettemarine a écrit:cora a écrit:Pour information, mon premier message date d'il y a environ 4 ans.
Il n'y a rien à faire, je zappe toujours la date et pourtant je l'ai fait apparaître sur les posts.
Alors Cora, le grec a-t-il été finalement ouvert ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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