Ouverture de Scolaria Excellence

"J'ai oublié un point : le système scolaire américain ne lui permet pas de renouveler ses élites, je tiens à le réaffirmer ici."

Exact. Les USA devraient se faire du soucis en voyant bien des pays copier leur système. Allez voir une remise de diplômes aux USA dans les grandes universités.
1) en bouisinesse (Ah en France, les sup de co ... et leur fort % de fils d'enseignants) vous verrez appeler un fort % de noms à consonance anglaise
2) en sciences et technologie, des noms d'Inde, etc.

Dans des revues comme Computing ou les CACM, on lit l'inquiétude d'ingénieurs en automatique ou informatique qui disent que dans leur boite sur 100 ingénieurs il n'y a que 1 ingénieur ayant fait toute sa scolarité aux USA.

Scolaria Excellence a écrit:Ignatius,

Vous n'avez simplement pas lu mon projet. Ou feint de ne pas l'avoir compris.
Dommage.
Quant aux bourses ne soyez pas totalement obtus. Les critères d'obtention seront gérés par l'école et uniquement par rapport aux revenus des parents. Plus les revenus seront faibles, plus les bourses seront importantes.
Je communique déjà bien suffisamment avec vous je vous signale, et bien trop à mon goût. Les comptes de Scolaria Excellence seront rendus publics chaque année de fonctionnement.
Juste un mot, un dernier : Pensez vous vraiment qu'un casseur d'école public, un "traitre" car c'est ce que je suis aux yeux de beaucoup sur ce forum (on se croirait chez les Trotskos), qu'un négociant douteux, extrême droite ou même allons y même pas prof (comme une de vos intervenante avait essayé magnifiquement de le démontrer en octobre) qu'une telle engeance viendrait calmement et systématiquement expliquer, reprendre, et informer ce type de forum?
So long then!

J'irai le lire en détail lorsque j'aurai le temps, car je vous accorde ne pas l'avoir lu.
Ceci dit, je ne me fais guère d'illusions : vous ne me contredîtes pas sur la sélection des gamins. Il y aura quelques boursiers, mais si les parents ont suffisamment de moyens, une grande partie des élèves sera de niveau quelconque.
Si votre système se généralisait (ce que je crois très possible, contrairement à ce qu'affirme je ne sais plus qui plus haut, je ne pense pas que cela restera marginal), cela voudrait dire que pour recevoir une instruction correcte en France, il faudrait :
- soit être pauvre mais très intelligent ;
- soit avoir suffisamment de moyens.
Cette inégalité me paraît insupportable.

Peut-être expliquez-vous dans votre projet (je vais lire) que vous comptez pallier les manquements du public en augmentant la part des boursiers, mais je n'y crois pas un cachou : quels mécènes seraient assez généreux pour financer à perte ?
Nommez-les ! Ils seraient extrêmement louables s'ils existaient !

Aredius a écrit:"J'ai oublié un point : le système scolaire américain ne lui permet pas de renouveler ses élites, je tiens à le réaffirmer ici."

Exact. Les USA devraient se faire du soucis en voyant bien des pays copier leur système. Allez voir une remise de diplômes aux USA dans les grandes universités.
1) en bouisinesse (Ah en France, les sup de co ... et leur fort % de fils d'enseignants) vous verrez appeler un fort % de noms à consonance anglaise
2) en sciences et technologie, des noms d'Inde, etc.

Dans des revues comme Computing ou les CACM, on lit l'inquiétude d'ingénieurs en automatique ou informatique qui disent que dans leur boite sur 100 ingénieurs il n'y a que 1 ingénieur ayant fait toute sa scolarité aux USA.

80% des doctorants du MIT ne sont pas américains.
Intéressant, non ?

"Ceci dit, je ne me fais guère d'illusions : vous ne me contredîtes pas sur la sélection des gamins. Il y aura quelques boursiers, mais si les parents ont suffisamment de moyens, une grande partie des élèves sera de niveau quelconque."

Mais j'y compte bien! S'ils étaient excellents dès le départ, nous n'aurions plus rien à faire, comme me le disait si bien l'instituteur qui prendra en charge les primaires en septembre.

Scolaria Excellence a écrit:"Ceci dit, je ne me fais guère d'illusions : vous ne me contredîtes pas sur la sélection des gamins. Il y aura quelques boursiers, mais si les parents ont suffisamment de moyens, une grande partie des élèves sera de niveau quelconque."

Mais j'y compte bien! S'ils étaient excellents dès le départ, nous n'aurions plus rien à faire, comme me le disait si bien l'instituteur qui prendra en charge les primaires en septembre.

OK.
Vous promouvez les contenus (pour votre plaisir ? ), je promeus l'ascenseur social par les contenus.

Les contenus scolaires sont un moyen, pas une fin.

Vous êtes élitiste au sens le plus basique.

Vous promouvez les contenus (pour votre plaisir ? ), je promeus l'ascenseur social par les contenus.

Ce que vous dites est particulierement affligeant et surtout dangereux et démagogique.

La seconde partie de votre phrase signifie donc que vous adaptez le contenu de vos programmes en fonction du niveau des élèves. Bravo, Meirieu en a rêvé, vous l'avez fait.
Je considère pour ma part que le savoir "bourgeois" au sens bourdieusien du terme doit trouver toute sa place dans toutes les couches de population. L'internat et l'uniforme permet de ne faire aucune distinction "intellectuelle" et de proposer à chacun une politique de programmes ambitieux.
Quel aveu vous faites!

Scolaria Excellence a écrit:Vous promouvez les contenus (pour votre plaisir ? ), je promeus l'ascenseur social par les contenus.

Ce que vous dites est particulierement affligeant et surtout dangereux et démagogique.

La seconde partie de votre phrase signifie donc que vous adaptez le contenu de vos programmes en fonction du niveau des élèves. Bravo, Meirieu en a rêvé, vous l'avez fait.
Je considère pour ma part que le savoir "bourgeois" au sens bourdieusien du terme doit trouver toute sa place dans toutes les couches de population. L'internat et l'uniforme permet de ne faire aucune distinction "intellectuelle" et de proposer à chacun une politique de programmes ambitieux.
Quel aveu vous faites!

Vous semblez avoir du mal à comprendre.

Nous ne nous connaissons pas, alors peut-être n'est-ce pas transparent dans mes quatre précédents messages, mais je me bats justement contre l'évolution entamée par Meirieu et ses nombreux disciples.
Ceci dit, je necomprends même pas où vous voyez son empreinte dans ma phrase : je pense justement que l'ascenseur social ne peut fonctionner QUE par des contenus ambitieux, et en effet une culture classique commune à tous (pas une culture au rabais).
Je pense donc que nous souhaitons les mêmes contenus mais moi, je les veux pour tous au départ (= primaire).

"L'internat et l'uniforme permet de ne faire aucune distinction
"intellectuelle" et de proposer à chacun une politique de programmes
ambitieux. "
Vous êtes d'une mauvaise foi effarante : où voyez-vous que vous proposez votre école à "chacun" ??
Vous vous réclamez d'une éducation pour tous, mais vous la cantonnez à un petit nombre.


Qui est derrière vous ?
Comment ces gens pensent-ils faire du business ?
Quel lobby cherche à généraliser ce type de dispositifs auprès des gouvernants ? Le CLub de l'Horloge, peut-être ?

Le Club de l'Horloge? De mieux en mieux!
Mais pour quoi ou pour qui me prenez -vous?
Mettez vous dans votre crâne quelque peu obtus que je suis un homme indépendant, et il n'y a aucun lobby autour de mon projet. Vous êtes totalement désespérant et quelque peu pathétique dans vos obsessions.
Bon week end à tous les collègues qui ont encore des copies à corriger, et c'est mon cas
Renseignez vous un peu mieux sur moi avant de jeter vos invectives.

Je crois surtout que le problème, c'est que l'exigence, l'"excellence", le rétablissement de l'effort et de la discipline, et essayer de trouver des solutions autres pour les élèves que l'école n'intéresse pas, c'est à l'école publique de le faire, pas au privé hors contrat...

Marquise, l'essentiel est d'agir. Vous de l'intérieur, moi à l'extérieur.

Non, je pense que créer des écoles hors-contrat, pour faire ce que l'école publique ne fait plus, c'est une manière de discréditer l'école publique, de dire que ça ne marche pas...

Et c'est ce vers quoi nous allons, avec la politique menée depuis 30 ans: tous ceux qui le pourront iront vers le privé pour trouver un enseignement de qualité, et les autres resteront dans une école publique pourrie. comme aux USA.

Eh bien oui, pardon mais CA NE MARCHE PAS. Globalement, les résultats sont catastrophiques et je ne vous apprends rien. Pardonnez moi donc d'agir à l'extérieur d'une machine qui fait perdre gratuitement, certes, les enfants. Quoique la gratuité du public est un mythe et vous le savez parfaitement.
Si Brighelli, votre maître à penser ce me semble, était majoritaire dans le landerneau éducatif, ca se saurait. Je lui souhaite de tout cœur de réussir à transformer le mammouth mais en attendant, j'agis à ma façon.

Évoquez vous les démissions de plus en plus nombreuses de professeurs de collège? Du ras le bol généralisé? Du nombre impressionnant de professeurs demandant à leur DRH académique des rendez vous en vue de démissions massives, ou d'adaptation statutaire?

Un petit mot pour terminer, je suis heureux d'avoir eu l'appui moral de personnes que j'estime énormément, tels Marc Le Bris ou Françoise Candelier, membres bien connus du club de l'Horloge, n'est ce pas? Tiens, vous me donnez l'idée d'aller vendre mon école chez Radio Courtoisie! Avec un peu de chance je pourrai ouvrir un hospice et non une école.

Scolaria Excellence a écrit:Eh bien oui, pardon mais CA NE MARCHE PAS. Globalement, les résultats sont catastrophiques et je ne vous apprends rien. Pardonnez moi donc d'agir à l'extérieur d'une machine qui fait perdre gratuitement, certes, les enfants. Quoique la gratuité du public est un mythe et vous le savez parfaitement.
Si Brighelli, votre maître à penser ce me semble, était majoritaire dans le landerneau éducatif, ca se saurait. Je lui souhaite de tout cœur de réussir à transformer le mammouth mais en attendant, j'agis à ma façon.

Évoquez vous les démissions de plus en plus nombreuses de professeurs de collège? Du ras le bol généralisé? Du nombre impressionnant de professeurs demandant à leur DRH académique des rendez vous en vue de démissions massives, ou d'adaptation statutaire?

ça ne marche pas depuis que certaines orientations politiques (suppressions de postes etc) et pédagogiques ont été instaurées (pédagogisme, baisse des exigences, élève au centre des savoirs, laxisme au niveau de la discipline...) et on brisé un modèle qui marchait (et dont vous faites d'ailleurs l'éloge dans le récit de votre propre parcours).
je n'ai aucun maître à penser en ce qui me concerne, et je pense être largement minoritaire dans ma conception de mon métier. mais cela ne durera sans doute pas éternellement cette minorité.

Quant à la démission des profs, je connais, je suis en pleine reconversion car je souhaite pouvoir enseigner et non plus faire garderie. je m'oriente vers l'administratif..

Quant à la démission des profs, je connais, je suis en pleine reconversion car je souhaite pouvoir enseigner et non plus faire garderie. je m'oriente vers l'administratif.

Je peux vous comprendre tout à fait.
Je tiens à rappeler également une chose parce que les propos de certains semblent oublier dans leur confort de fonctionnaires dont la sécurité de l'emploi est assurée, que je prends un risque assumé en présentant ma démission de l'Éducation nationale dans un futur très proche. Ceci pour qu'au moins si les membres de ce forum méprisent mon projet et la philosophie qui s'en dégage, ils sachent que je m'y engage pleinement avec tous les risques qui en découlent.
Bonne année 2011 à chacune et à chacun.

Scolaria Excellence a écrit:

les propos de certains semblent oublier dans leur confort de fonctionnaires dont la sécurité de l'emploi est assurée,

pour l'instant...

L'État ne reviendra pas sur la qualité de fonctionnaire de manière rétroactive. Ne vous inquiétez pas trop la dessus.
Si cela était, vous me verriez dans la rue à vos côtés.

je les crois capables de tout... mais je souhaite que vous ayez raison.

Scolaria Excellence a écrit:Le Club de l'Horloge? De mieux en mieux!
Mais pour quoi ou pour qui me prenez -vous?
Mettez vous dans votre crâne quelque peu obtus que je suis un homme indépendant, et il n'y a aucun lobby autour de mon projet. Vous êtes totalement désespérant et quelque peu pathétique dans vos obsessions.
Bon week end à tous les collègues qui ont encore des copies à corriger, et c'est mon cas
Renseignez vous un peu mieux sur moi avant de jeter vos invectives.

Au temps pour moi au sujet de l'Horloge.

Mais alors, dites-nous qui vous soutient financièrement, bon sang !

Si tout est louable dans votre démarche, je ne vois pas ce qu'il y aurait à cacher.


Et cessez de me qualifier d'obtus, ou je vous traite de destructeur de l'école publique : je vous regarde en effet avec suspicion, mais je ne vous insulte pas.

Scolaria Excellence a écrit:L'État ne reviendra pas sur la qualité de fonctionnaire de manière rétroactive. Ne vous inquiétez pas trop la dessus.
Si cela était, vous me verriez dans la rue à vos côtés.

Vous rigolez, là encore : les collègues de STI actuellement touchés par la réforme de Châtel se voient "invités" à se reconvertir en profs de maths en collège.
Vous croyez que s'ils refusent, il n'y aura personne pour tenter de leur imposer la nouvelle règle de Pôle Emploi : au bout de 3 refus, dehors ?
C'est acté pour la fonction publique, nous y échappons pour l'instant.

Ingiatus, savez vous ce qu'est un Business plan? Des banques? Des Investisseurs?
Je peux simplement vous dire que le projet global est de trois millions d'euros, achat du lieu compris, avec un prêt remboursable sur 15 années.
Je veux rester indépendant. Ca rentre ?
et entendu, j'arrête mes "obtus"

Scolaria Excellence a écrit:Ingiatus, savez vous ce qu'est un Business plan? Des banques? Des Investisseurs?
Je peux simplement vous dire que le projet global est de trois millions d'euros, achat du lieu compris, avec un prêt remboursable sur 15 années.
Je veux rester indépendant. Ca rentre ?
et entendu, j'arrête mes "obtus"

Comment rester inédpendant quand on a un tel prêt à rembourser ?
J'imagine bien que ce n'est pas à votre charge personnelle, mais les investisseurs doivent vouloir se faire rembourser : comment votre projet peut-il rapporter de l'argent, si ce n'est en recrutant chèrement des élèves de milieux fortunés ?
Le pb c'est que ceux-ci ne représentent pas ma priorité dans l'éducation. Et c'est un euphémisme.

Donnons nous rendez-vous ici dans un an et nous reparlerons des prix définitifs et des aides obtenues en toute transparence.
et arrêtez de parlez de parents milliardaires. Nous sommes deux à quatre fois moins chers que les internats suisses et nettement moins chers que l'École des Roches pourtant sous contrat!
Classes relais, autour de 400 € par mois pour l'enseignement et les CSR autour de 700 avec l'internat. Et on enlève environ 100 € avec les bourses déjà existantes. C'est à la classe moyenne que nous nous adressons et certaines familles dépensent bien plus par mois dans des cours annexes tels Acadomia ou pour acheter produits de consommation afin d'acheter la paix sociale de leurs enfants.

Scolaria Excellence a écrit:Donnons nous rendez-vous ici dans un an et nous reparlerons des prix définitifs et des aides obtenues en toute transparence.
et arrêtez de parlez de parents milliardaires. Nous sommes deux à quatre fois moins chers que les internats suisses et nettement moins chers que l'École des Roches pourtant sous contrat!
Classes relais, autour de 400 € par mois pour l'enseignement et les CSR autour de 700 avec l'internat. Et on enlève environ 100 € avec les bourses déjà existantes. C'est à la classe moyenne que nous nous adressons et certaines familles dépensent bien plus par mois dans des cours annexes tels Acadomia ou pour acheter produits de consommation afin d'acheter la paix sociale de leurs enfants.

Désolé, mais je crois que l'on ne sera jamais sur la même longueur d'onde.
Les prix que vous annoncez sont exorbitants, même pour les boursiers !

Il y a clairement une féroce sélection : les classes moyennes américaines se saignent en effet aux quatre veines pour assurer les meilleures écoles à leurs enfants.
Vous excluez au moins les 3/4 de la population.

Je rappelle le revenu médian français par foyer : 2300 euros.
Un enfant dans votre école grève fortement le budget, non ?

Le succès de votre initiative signera la fin de l'école publique, je ne peux m'y résoudre, même si les forces y concourant sont nombreuses, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur...

d'où pour moi la nécessité du chèque éducation afin de permettre à chacun de choisir l'enseignement de son choix. Mais là je vais faire bondir. Tant pis.
J'assume parfaitement

Non, le chèque éducation, c'est quand l'Etat donne de l'argent aux familles pour qu'elles s'achètent dans le privé des services que l'Etat ne rend plus...c'est prendre les choses dans le mauvais sens. c'est faire en sorte que le service public fonctionne la solution.