Re: Ouverture de Scolaria Excellence

Exact, tu n'auras pas un inspecteur pour t'imposer des méthodes, mais des dizaines de parents pour critiquer tout ce que tu fais! et sans doute la direction exigera aussi un résultat, et une façon de faire.

Et puis ce seront des élèves triés. Adieu les parents qui veulent mettre une torgnole à ce petit con parce qu'il a emmerdé ses maîtres et ses maîtresses, alors tu vas voir ce soir...

J'aime travailler dans le public parce que, malgré tous ses défauts, je dispose d'une indépendance vis-à-vis des parents d'élèves. Un père m'a menacé, un jour, de mettre sa fille dans le privé si je décidais de maintenir une punition. j'ai répondu à ce bon monsieur que je n'étais pas payée au nombre d'élèves et que je n'en avais cure.

Provence a écrit:J'aime travailler dans le public parce que, malgré tous ses défauts, je dispose d'une indépendance vis-à-vis des parents d'élèves. Un père m'a menacé, un jour, de mettre sa fille dans le privé si je décidais de maintenir une punition. j'ai répondu à ce bon monsieur que je n'étais pas payée au nombre d'élèves et que je n'en avais cure.

Exactement !

Daphné a écrit:

Provence a écrit:J'aime travailler dans le public parce que, malgré tous ses défauts, je dispose d'une indépendance vis-à-vis des parents d'élèves. Un père m'a menacé, un jour, de mettre sa fille dans le privé si je décidais de maintenir une punition. j'ai répondu à ce bon monsieur que je n'étais pas payée au nombre d'élèves et que je n'en avais cure.

Exactement !

J'étais même allée plus loin en affirmant au père, lui même employé à La Poste, à l'époque où celle-ci était encore véritablement publique, qu'il savait très bien que, même si tous les parents d'élèves enlevaient leurs enfants de l'école et que l'IA ne me retrouvait pas de poste pour me caser, je continuerais à être payée quand même, comme il lui arriverait à lui si sa tournée de facteur était supprimée.

Provence a écrit: Un père m'a menacé, un jour, de mettre sa fille dans le privé

Un père m'a fait la même avec son fils. Je lui ai répondu que j'avais passé toute ma scolarité dans l'enseignement privé, que j'en étais très content, et que je n'allais certainement pas le décourager d'agir ainsi Razz

Celeborn a écrit:

Provence a écrit: Un père m'a menacé, un jour, de mettre sa fille dans le privé

Un père m'a fait la même avec son fils. Je lui ai répondu que j'avais passé toute ma scolarité dans l'enseignement privé, que j'en étais très content, et que je n'allais certainement pas le décourager d'agir ainsi

:lol:

Nous avons tous rencontré le même père de famille! :lol:

Uranie a écrit:
Ce que j'appelle "exercer mon métier" c'est : pouvoir transmettre à mes élèves mon goût pour la littérature et la langue française ; les faire progresser ; être libre dans mes méthodes.
Je ne vois pas la différence par rapport à l'enseignement public ou privé sous contrat.

Rien ne me garantit à 100 % que je pourrais le faire à Scolaria puisqu'effectivement cet établissement n'a pas encore ouvert ses portes, comme le rappelle Marquise de Merteuil. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je cherche à comprendre ce projet, et le défends parfois (pas bec et ongles non plus, revoyez certains messages critiques) : j'aimerais beaucoup qu'il aboutisse pour voir ce que ça donne ! J'en suis curieuse.

Ce qui, a priori, me laisse penser qu'à Scolaria je pourrais "exercer mon métier", c'est :
1) la liberté pédagogique : pas d'inspecteur qui vient vérifier, non pas que vous faites bien votre travail et que vos élèves progressent, mais que vous appliquez les dernières modes pédagogiques, le Dogme.
L'inspecteur ne vient pas tout le temps, puis nous ne sommes pas obligés de suivre ses conseils à la lettre, surtout s'ils nous paraissent discutables.
le chef d'établissement si, en revanche, ainsi que les parents; et ces derniers seront encore plus dans une démarche consumériste, puisqu'ils paient cher la scolarité de leurs enfants.

2) le nombre d'heures hebdomadaires : 5 ou 6 heures effectives. Actuellement, en 1ère S, je ne dispose que de 4 heures par semaine.
ok

3) un lieu où il est entendu qu'on est là pour travailler : je ne compte plus le nombre d'heures perdues chaque année parce que l'infirmier ou un intervenant ou je ne sais qui aura pris mes élèves sur mes heures de cours pour leur expliquer qu'il est mal de fumer ou comment mettre une capote.
Tu n'es pas obligée de l'accepter.

Que les élèves soient d'un niveau médiocre m'importe peu, j'ai dans ce domaine une grande expérience ! Qu'ils ne soient pas motivés, même : idem. Mais qu'ils soient là, et que je puisse faire cours ! Non mais sans blague...
Parce que les élèves ne sont pas "là", ailleurs?

Uranie a écrit:
Ils sont en ligne.

Rien de transcendental...

Provence a écrit:Nous avons tous rencontré le même père de famille! :lol:

C'est une mère qui m'a dit ça à propos de sa fille - mère à qui je disais que sa fille était insupportablement odieuse - et je me suis fais plaisir en lui répondant qu'ils ne la garderaient pas si elle continuait à se comporter comme ça, qu'il n'y avait que le public pour y être obligé !! Ça l'a calmée, et la fille aussi.
Certains parents aiment nous provoquer avec ce genre de remarque Rolling Eyes

Bah, des boîtes hors contrat, il y en a bcp qui finissent mal...Dans mon dpt, une directrice vient d'être jugée sévèrement (profs non payés, locaux pas aux normes, options prévues non pratiquées etc): sévère amende + prison...
Pour Scolaria ~~premium~~ excellence, je pense qu'ils recevront surtout des élèves dont les parents cherchent un pensionnat en vain: ils auront pas mal de petits caractériels avec de riches parents (les pires!!) :lol!:
Sinon, je suis un peu étonné qu'Uranie intervienne uniquement sur ce fil et coïncidence, qu'elle se soit inscrite le même jour que l'ouverture de ce sujet (Audrey a du flair !) sorciere2

Uranie a écrit:Mdr : je vois qu'il n'y a pas que Scolaria qui fait l'objet d'une enquête ici... C'est une habitude de la maison ?

Seriez-vous en train de sous-entendre quelque chose de désagréable à notre encontre ?

Chocolat a écrit:
Je ne vois pas la différence par rapport à l'enseignement public ou privé sous contrat.
Il faut replacer mon message dans son contexte de grêve des lycéens : en ce moment je ne peux pas faire cours, ou alors à 2 ou 5 ou 11 élèves, ça change tous les jours. Sinon, en temps normal, évidemment je peux... jusqu'au jour où je ne pourrai plus, et alors à ce moment-là je me poserai sérieusement la question.

L'inspecteur ne vient pas tout le temps, puis nous ne sommes pas obligés de suivre ses conseils à la lettre, surtout s'ils nous paraissent discutables.
le chef d'établissement si, en revanche, ainsi que les parents; et ces derniers seront encore plus dans une démarche consumériste, puisqu'ils paient cher la scolarité de leurs enfants.

Je suis bien d'accord. Je sais parfaitement à quelles dérives consuméristes peuvent conduire ce type d'établissements : au Directeur de faire son travail auprès des parents. Rien ne l'empêche de faire approuver les programmes préalablement à l'inscription. Je n'ai pas vu le "contrat" qu'il fera sans nul doute signer à ceux-ci, ni celui qu'il établit avec les enseignants qu'il recrute.

3) un lieu où il est entendu qu'on est là pour travailler : je ne compte plus le nombre d'heures perdues chaque année parce que l'infirmier ou un intervenant ou je ne sais qui aura pris mes élèves sur mes heures de cours pour leur expliquer qu'il est mal de fumer ou comment mettre une capote.
Tu n'es pas obligée de l'accepter.
Tu crois vraiment qu'on me demande mon avis ? Si c'est ainsi dans ton établissement, tu as bien de la chance !

Que les élèves soient d'un niveau médiocre m'importe peu, j'ai dans ce domaine une grande expérience ! Qu'ils ne soient pas motivés, même : idem. Mais qu'ils soient là, et que je puisse faire cours ! Non mais sans blague...
Parce que les élèves ne sont pas "là", ailleurs?

[/quote]
En ce moment, ils sont plutôt dans la rue ou en train de faire les marioles devant la grille...

JPhMM a écrit:Seriez-vous en train de sous-entendre quelque chose de désagréable à notre encontre ?

Ce n'est pas moi qui fais des enquêtes. Même Frankenstein s'y met.
J'ai déjà répondu à ça : OUI je suis venue sur ce forum parce qu'on y parlait de Scolaria. Est-ce vraiment si choquant ?

ouh les mauvais, qui ne comprennent pas que le gouvernement agit pour le bien de tous et sauver les retraites... Rolling Eyes

Marquise, je ne discute pas de la réforme des retraites, là. Je trouve juste que les lycéens seraient plus inspirés de venir en cours. Mais si vous croyez qu'ils bloquent le lycée uniquement parce qu'ils ont une conscience politique forte, je crois que vous êtes un peu naïve. Or vous ne l'êtes pas.

L'auteur du "Programme Littérature et langue française" de Scolaria a écrit:Les programmes du corpus scolaire sont soigneusement conçus pour que l’élève de Scolaria puisse atteindre l’excellence au sein de la langue et de l’histoire littéraire. C’est pour cette raison que l’ensemble de l’équipe pédagogique avec le soutien de la direction a préféré l’appellation Littérature et langue françaises à celle de Français. En effet, le terme Français a été fort malmené par l’Education nationale depuis bien très longtemps. La méthode dite « décloisonnement » a profondément collaboré à détruire les précieux piliers qui ont servi à bâtir les riches domaines de la langue. C’est pour cette raison que dans Scolaria Excellence les corps professoral a considéré que l’élève doit acquérir impérativement, dès le début, une connaissance exhaustive aussi bien dans le domaine littéraire que sur le plan linguistique. Ces connaissances doivent accompagner l’élève tout au long de son parcours scolaire. Alors, l’ensemble conservera le caractère dit « cloisonné » où tous les champs techniques de la langue trouveront leur importance et leur place.

Diable ! si le terme Français a été fort malmené par l’Éducation nationale, le programme de l'école malmène la langue française elle-même... sans parler du contenu, surprenant.

Un exemple parmi bien d'autres : savez-vous ce qu'il entend par "connaissance exhaustive aussi bien dans le domaine littéraire que sur le plan linguistique" ??? Exhaustive ???

PS : Écrivant "Français", avec une majuscule donc, l'auteur ne parle pas de la langue ici, n'est-ce pas ? Soit l'auteur n'a pas une compétence suffisante (sans même oser demander une compétence exhaustive...) en français, soit il a parfaitement conscience de ce qu'il écrit... dans les deux cas, c'est assez terrifiant.

Uranie a écrit:

JPhMM a écrit:Seriez-vous en train de sous-entendre quelque chose de désagréable à notre encontre ?

Ce n'est pas moi qui fais des enquêtes. Même Frankenstein s'y met.
J'ai déjà répondu à ça : OUI je suis venue sur ce forum parce qu'on y parlait de Scolaria. Est-ce vraiment si choquant ?

Ce qui est choquant à mon sens, c'est de considérer que des enseignant de l'EN n'auraient pas toute légitimité pour s'interroger sur la création d'une école privé hors contrat, se déclarant d'excellence de surcroit (a priori d'excellence, ce qui est un non-sens. Une excellence se constate, elle ne se décrète pas a priori. Qui peut prétendre exceller avant même avoir commencé à faire quoique ce soit ?).

Ce qui me choque aussi, c'est ce procès d'intention que vous faites à l'ensemble des membres du forum, que vous désignez sous le terme de "maison".

Edit : erreur de synthase.

Uranie a écrit:Marquise, je ne discute pas de la réforme des retraites, là. Je trouve juste que les lycéens seraient plus inspirés de venir en cours. Mais si vous croyez qu'ils bloquent le lycée uniquement parce qu'ils ont une conscience politique forte, je crois que vous êtes un peu naïve. Or vous ne l'êtes pas.

c'est pourtant bien la réforme des retraites qui provoque ces blocages. certains lycéens en profitent pour sécher, d'autres pour manifester et non rester chez eux à jouer à la playstation. je trouverais dommage qu'on leur enlève une occasion de former leur conscience politique naissante, certains ont déja un discours très construit. et les nôtres se sont fait attaquer aux bombres lacrymogènes, je trouve cela autrement plus grave.

Uranie a écrit:Je trouve juste que les lycéens seraient plus inspirés de venir en cours.

ça reste à voir. Ils sont responsables malgré leur jeune âge. Preuve ? : le gouvernement actuel a fait voter une loi autorisant les jeunes de 16 ans (ou plus) d'être patron d'entreprise, si ça ce n'est pas admettre que les d'jeuns sont responsables, c'est de la mauvaise foi éhontée.

Mais si vous croyez qu'ils bloquent le lycée uniquement parce qu'ils ont une conscience politique forte, je crois que vous êtes un peu naïve. Or vous ne l'êtes pas.

idem que plus haut.

fin de ma plaidoirie votre honneur.

(et encore, dans les tribunaux de France on ne dit pas "votre honneur", mais "monsieur le président")

JLaurent a écrit:

Uranie a écrit:Je trouve juste que les lycéens seraient plus inspirés de venir en cours.

ça reste à voir. Ils sont responsables malgré leur jeune âge. Preuve ? : le gouvernement actuel a fait voter une loi autorisant les jeunes de 16 ans (ou plus) d'être patron d'entreprise, si ça ce n'est pas admettre que les d'jeuns sont responsables, c'est de la mauvaise foi éhontée.

Mais si vous croyez qu'ils bloquent le lycée uniquement parce qu'ils ont une conscience politique forte, je crois que vous êtes un peu naïve. Or vous ne l'êtes pas.

idem que plus haut.

fin de ma plaidoirie votre honneur.

(et encore, dans les tribunaux de France on ne dit pas "votre honneur", mais "monsieur le président")

T'es sérieux là ??? :lol:

Les jeunes manifestent une colère qui va bien au-delà des retraites...Depuis l'après-guerre, aucune génération n'a eu aussi peu de perspectives professionnelles... Rolling Eyes

frankenstein a écrit:Les jeunes manifestent une colère qui va bien au-delà des retraites...Depuis l'après-guerre, aucune génération n'a eu aussi peu de perspectives professionnelles...

Mouais...
Il y en a surtout un sacré paquet (pas tous ! prière de ne pas :marteau: ) qui y voient là une bonne occasion de se défouler et de faire parler d'eux.
Et franchement, il y a des pays où la situation de la jeunesse est autrement plus problématique...

Pour avoir une maturité politique, il faut connaître un tant soit peu l'histoire et les sciences sociales, et avoir une solide culture générale.
Franchement, c'est le cas de beaucoup de lycéens grévistes ??? Razz

Aurore a écrit:

frankenstein a écrit:Les jeunes manifestent une colère qui va bien au-delà des retraites...Depuis l'après-guerre, aucune génération n'a eu aussi peu de perspectives professionnelles...

Mouais...
Il y en a surtout un sacré paquet (pas tous ! prière de ne pas :marteau: ) qui y voient là une bonne occasion de se défouler et de faire parler d'eux.
Et franchement, il y a des pays où la situation de la jeunesse est autrement plus problématique...

Oui dans tous les pays européens et aux USA...En France, on a la culture des manifs ! :acc: :acc:
Et tous les pays n'ont (heureusement) pas Sarko comme chef d'état ! :acb: