Et la littérature jeunesse dans tout cela!!!

Je sais que les programmes et que nos inspecteurs insistent sur ce point, mais que pensez-vous du fait d'avoir décidé de ne plus intégrer la littérature de jeunesse comme ouvre intégrale. Je sais que la lecture d'oeuvre classique est importante mais une collègue m'a fait part de ses regrets, en particulier pour la 6ème où elle faisait étudier Mathilda de Roald Dahl.
Ces ouvrages étaient et sont toujours un bon moyen pour les entraîner à lire...
Pour ma part, j'en suis venue à me poser des questions à la c..:
-Peut-on étudier un extrait de littérature de jeunesse à l'intérieur d'un groupement de textes sans s'attirer les foudres?
-Peut-on se servir d'un extrait de littérature jeunesse pour une dictée?
-La littérature jeunesse restera-t-elle cantonnée à la lecture cursive?

Voilà, je voulais vous faire part des mes états d'âme et des mes interrogations.

adlidi a écrit:que pensez-vous du fait d'avoir décidé de ne plus intégrer la littérature de jeunesse comme ouvre intégrale.

J'en pense beaucoup de bien. Il y a largement suffisamment d'œuvres classiques accessibles aux élèves pour n'avoir pas à faire des livres jeunesse des objets d'étude. Ce n'est à mon avis pas leur rôle.

Celeborn a écrit:

adlidi a écrit:que pensez-vous du fait d'avoir décidé de ne plus intégrer la littérature de jeunesse comme ouvre intégrale.

J'en pense beaucoup de bien. Il y a largement suffisamment d'œuvres classiques accessibles aux élèves pour n'avoir pas à faire des livres jeunesse des objets d'étude. Ce n'est à mon avis pas leur rôle.

+10000.
La litté jeunesse, ils peuvent la lire tout seuls.
Et je ne pense pas que faire étudier Roald Dahl (même si je trouve ses oeuvres sympas pour les jeunes) leur donne envie de lire Hugo.

Tout pareil que l'autre retardataire....

et je suis aussi pour ne plus utiliser du tout la littérature jeunesse l'école, même en cursive.
Il y en a suffisamment partout dans tous les rayons des supermarchés, je trouve que ça suffit...mais ça n'engage que moi!

rien n'empêche de faire de la litté jeunesse d'auteur! les p'tites choses sympa ils peuvent les lire tous seuls ailleurs! Je n'en ai jamais fait, je trouve les textes trop pauvres pour un travail en classe.

Pareil que tout le monde, à la réserve près que je ne suis pas choqué par un prof qui fait étudier (rapidement) un Roald Dahl en 6ème (ou, par exemple, les Contes du Chat perché). Ces livres sont en cours de "classicisation", même s'ils ne participent pas autant aux fondements de notre culture que Perrault et Grimm, qui ont puisé dans un folklore riche de symboles et de mythes.

Faut être modéré, tout de même, dans notre rejet de la litt de jeunesse en classe. Faudrait pas passer pour des intégristes.

Ce que je rejette vraiment, c'est le véritable impérialisme sur les imaginaires adolescents et enfantins orchestré actuellement par les maisons d'éditions, qui ressortent les mêmes recettes marketées pour vendre. Je rejette aussi les collusions éditeurs-EN qui voit fleurir de mauvais produits "classiques" (oeuvres abrégées, florilèges rachitiques, questionnaires inutiles et envahissants) censés rassurer les profs. A bas !

doctor who a écrit:Pareil que tout le monde, à la réserve près que je ne suis pas choqué par un prof qui fait étudier (rapidement) un Roald Dahl en 6ème (ou, par exemple, les Contes du Chat perché). Ces livres sont en cours de "classicisation", même s'ils ne participent pas autant aux fondements de notre culture que Perrault et Grimm, qui ont puisé dans un folklore riche de symboles et de mythes.

Faut être modéré, tout de même, dans notre rejet de la litt de jeunesse en classe. Faudrait pas passer pour des intégristes.

Ce que je rejette vraiment, c'est le véritable impérialisme sur les imaginaires adolescents et enfantins orchestré actuellement par les maisons d'éditions, qui ressortent les mêmes recettes marketées pour vendre. Je rejette aussi les collusions éditeurs-EN qui voit fleurir de mauvais produits "classiques" (oeuvres abrégées, florilèges rachitiques, questionnaires inutiles et envahissants) censés rassurer les profs. A bas !

complètement d'accord avec ça. Par exemple, ce regain vampirique auquel on assiste est tout simplement gerbant.... C'est fou le nombre de grosses daubes à 25 euros qu'on trouve sur les étals des librairies en ce moment.

D'accord avec Docteur WHO, Marcel Aymé quand même, ce serait un peu fort de le cantonner à la littérature jeunesse au même titre que certains dont je tairais le nom!

Au risque de passer pour une prof de lettres de bas étage, je n'aime pas beaucoup étudier les classiques au collège. Il me semble qu'il faut une certaine maturité (et culture) pour apprécier ces œuvres à leur juste valeur. Comment faire ressentir à un élève la beauté d'une description quand il ne connaît pas un mot sur deux de la phrase? J'enseigne en ZEP et mes élèves ont vraiment de grosses lacunes au niveau du vocabulaire. Alors plutôt que de les laisser à la porte, je préfère étudier des œuvres jeunesse qui, même si elles sont parfois simplistes, parviennent à les embarquer et à leur faire aimer la lecture... Donc, cette année encore, je ferai de la résistance!

Par expérience, il est possible d'embarquer les élèves dans des textes difficiles. Le tout est de ne pas les noyer, de les accompagner pas à pas. On ne leur demande pas de lire et de comprendre tout seul. Quand au but, louable, de vouloir faire aimer lire, je pense chaque jour un peu plus qu'il s'agit d'une chimère qui détourne de notre mission d'instruction, et assez malsaine en plus.