- painbeurreNiveau 7
Ca y est, je me suis moi aussi mise à réfléchir à ma progression de 5e pour l'année à venir Je souhaiterais étudier un roman d'aventures en début d'année et le manuel des élèves propose l'étude de Michel Strogoff. Qu'en pensez-vous? Je ne connais pas encore le niveau des élèves puisque j'arrive dans un nouvel établissement... Merci de vos réponses et de vos conseils judicieux
- CipangoNiveau 10
"L’émir fit un geste. Michel Strogoff, poussé par les gardes, s’approcha de la terrasse, et alors, dans cette langue tartare qu’il comprenait, Féofar lui dit:
«Tu es venu pour voir, espion des Russes. Tu as vu pour la dernière fois. Dans un instant, tes yeux seront à jamais fermés à la lumière!»
Ce n’était pas de mort, mais de cécité, qu’allait être frappé Michel Strogoff. Perte de la vue, plus terrible peut-être que la perte de la vie! La malheureux était condamné à être aveuglé.
Cependant, en entendant la peine prononcée par l’émir, Michel Strogoff ne faiblit pas. Il demeura impassible, les yeux grands ouverts, comme s’il eût voulu concentrer toute sa vie dans un dernier regard. Supplier ces hommes féroces, c’était inutile, et, d’ailleurs, indigne de lui. Il n’y songea même pas. Toute sa pensée se condensa sur sa mission irrévocablement manquée, sur sa mère, sur Nadia, qu’il ne reverrait plus! Mais il ne laissa rien paraîtra de l’émotion qu’il ressentait.
Puis, le sentiment d’une vengeance à accomplir quand même envahit tout son être. Il se retourna vers Ivan Ogareff.
«Ivan, dit-il d’une voix menaçante, Ivan le traître, la dernière menace de mes yeux sera pour toi!»
Ivan Ogareff haussa les épaules.
Mais Michel Strogoff se trompait. Ce n’était pas en regardant Ivan Ogareff que ses yeux allaient pour jamais s’éteindre.
Marfa Strogoff venait de se dresser devant lui.
«Ma mère! s’écria-t-il. Oui! oui! à toi mon suprême regard, et non à ce misérable! Reste là, devant moi! Que je voie encore ta figure bien-aimée! Que mes yeux se ferment en te regardant!....»
La vieille Sibérienne, sans prononcer une parole, s’avançait....
«Chassez cette femme!» dit Ivan Ogareff.
Deux soldats repoussèrent Marfa Strogoff. Elle recula, mais resta debout, a quelques pas de son fils.
L’exécuteur parut. Cette fois, il tenait son sabre nu à la main, et ce sabre, chauffé à blanc, il venait de le retirer du réchaud où brûlaient les charbons parfumés.
Michel Strogoff allait être aveuglé suivant la coutume tartare, avec une lame ardente, passée devant ses yeux!
Michel Strogoff ne chercha pas a résister. Plus rien n’existait à ses yeux que sa mère, qu’il dévorait alors du regard! Toute sa vie était dans cette dernière vision!
Marfa Strogoff, l’oeil démesurément ouvert, les bras tendus vers lui, le regardait!...
La lame incandescente passa devant les yeux de Michel Strogoff.
Un cri de désespoir retentit. La vieille Marfa tomba inanimée sur le sol!
Michel Strogoff était aveugle."
(chapitre V de la 2e partie)
«Tu es venu pour voir, espion des Russes. Tu as vu pour la dernière fois. Dans un instant, tes yeux seront à jamais fermés à la lumière!»
Ce n’était pas de mort, mais de cécité, qu’allait être frappé Michel Strogoff. Perte de la vue, plus terrible peut-être que la perte de la vie! La malheureux était condamné à être aveuglé.
Cependant, en entendant la peine prononcée par l’émir, Michel Strogoff ne faiblit pas. Il demeura impassible, les yeux grands ouverts, comme s’il eût voulu concentrer toute sa vie dans un dernier regard. Supplier ces hommes féroces, c’était inutile, et, d’ailleurs, indigne de lui. Il n’y songea même pas. Toute sa pensée se condensa sur sa mission irrévocablement manquée, sur sa mère, sur Nadia, qu’il ne reverrait plus! Mais il ne laissa rien paraîtra de l’émotion qu’il ressentait.
Puis, le sentiment d’une vengeance à accomplir quand même envahit tout son être. Il se retourna vers Ivan Ogareff.
«Ivan, dit-il d’une voix menaçante, Ivan le traître, la dernière menace de mes yeux sera pour toi!»
Ivan Ogareff haussa les épaules.
Mais Michel Strogoff se trompait. Ce n’était pas en regardant Ivan Ogareff que ses yeux allaient pour jamais s’éteindre.
Marfa Strogoff venait de se dresser devant lui.
«Ma mère! s’écria-t-il. Oui! oui! à toi mon suprême regard, et non à ce misérable! Reste là, devant moi! Que je voie encore ta figure bien-aimée! Que mes yeux se ferment en te regardant!....»
La vieille Sibérienne, sans prononcer une parole, s’avançait....
«Chassez cette femme!» dit Ivan Ogareff.
Deux soldats repoussèrent Marfa Strogoff. Elle recula, mais resta debout, a quelques pas de son fils.
L’exécuteur parut. Cette fois, il tenait son sabre nu à la main, et ce sabre, chauffé à blanc, il venait de le retirer du réchaud où brûlaient les charbons parfumés.
Michel Strogoff allait être aveuglé suivant la coutume tartare, avec une lame ardente, passée devant ses yeux!
Michel Strogoff ne chercha pas a résister. Plus rien n’existait à ses yeux que sa mère, qu’il dévorait alors du regard! Toute sa vie était dans cette dernière vision!
Marfa Strogoff, l’oeil démesurément ouvert, les bras tendus vers lui, le regardait!...
La lame incandescente passa devant les yeux de Michel Strogoff.
Un cri de désespoir retentit. La vieille Marfa tomba inanimée sur le sol!
Michel Strogoff était aveugle."
(chapitre V de la 2e partie)
- AbraxasDoyen
Voilà ! Cela même !
Une science du paragraphe pour tirer à la ligne typique des romans-feuilletons…
Une science du paragraphe pour tirer à la ligne typique des romans-feuilletons…
- AbraxasDoyen
Et le duel final, pour qu'ils comprennent, il suffira de leur passer le Samouraï aveugle :
- painbeurreNiveau 7
Eh bien en tout cas ça vous inspire! Merci pour les pistes, d'autres avis?
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