- JohnMédiateur
http://www.lexpress.fr/culture/livre/ecrivains-qui-hait-qui_823280.html
De Hugo à Angot, le monde des lettres a toujours été un univers impitoyable. Quels sont les duels d'aujourd'hui? Petite histoire d'ennemis publics - et parfois privés - dont les rivalités ne nourrissent pas que la rubrique littéraire.
Ecrivains - Qui hait qui
C'est entendu, le xixe fut le siècle d'or des haines d'écrivains - et des plus grands, tels Victor Hugo exécrant Sainte-Beuve ou Baudelaire conspuant George Sand, comme le rappelle l'essai réjouissant d'Anne Boquel et Etienne Kern. Si les inimitiés entre «gensdelettres» n'ont plus de nos jours autant de panache, elles n'en restent pas moins féroces. La télévision est passée par là, qui consacre désormais le moindre plumitif en people cathodique. D'où la propension du petit écran à attiser les rivalités entre écrivains, en espérant qu'ils se rentreront dans le lard. Quant à la foire aux prix littéraires, elle entretient des rancunes tenaces. Celles-ci se cuisinent à toutes les sauces: choc des cultures, accusations de plagiat, crêpage de chignon entre dames, rivalité de générations, aversion personnelle, voire simple question d'homonymie, etc. Dis-moi qui tu hais, je te dirai qui tu es... D. P.
Besson contre Besson
Origine. Patrick Besson l'a bien compris: l'homonymie peut être source de running gag. Alors, il flingue systématiquement son confrère romancier Philippe Besson.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. De Philippe, Patrick dit: «Il ne mérite pas ce beau nom de Besson»; «Ce Besson est sot. On devrait l'appeler Bessot»; «Philippe Besson, la honte de la famille»; «Philippe Besson, encore pire que l'année dernière.» Ledit Besson (Philippe) oppose à ces flèches acérées un flegme à toute épreuve: «Mais alors, pourquoi Patrick Besson me serre-t-il la main avec un grand sourire dans les cocktails?»
Décryptage. Les deux Besson peaufinent chacun leur personnage: Patrick, celui de méchant teigneux, et Philippe, celui de romancier au coeur tendre.
Angot contre Laclavetine
Origine. En 1995, Christine Angot apprend que le manuscrit de son quatrième livre, Interview, est refusé par L'Arpenteur, en raison notamment d'un rapport de lecture défavorable signé Jean-Marie Laclavetine.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. A propos de Première Ligne, le roman de Laclavetine, invité avec elle à Bouillon de culture le 3 septembre 1999, Angot déclare en direct: «Votre livre est insupportable!», «nul», «pas bien»; «Je ne l'aime pas! Ça n'existe pas. C'est des mots. Des discours littéraires. C'est autre chose, être écrivain!» Commentaire de Laclavetine à l'Express: «Je n'ai aucune animosité contre Christine Angot. Simplement, je trouve consternante la trajectoire littéraire de cet auteur, qui a sombré dans ce penchant que fustigeait déjà Flaubert, à savoir la tentation bourgeoise d'exhiber en public sa vie privée. C'est pathétique. Christine Angot s'est éloignée de la littérature. Elle vaut mieux que ces non-livres qu'elle s'obstine à publier.»
Décryptage. Avec cette interpellation brutale, en direct, sur un plateau de télévision, Christine Angot a trouvé sa mar- que de fabrique médiatique.
Bégaudeau contre Finkielkraut
Origine. Le livre, puis le film, palme d'or à Cannes, de François Bégaudeau, Entre les murs. Alain Finkielkraut y voit une célébration de la faillite de notre système éducatif. D'où des confrontations tendues sur les ondes de France Culture et sur le plateau de Guillaume Durand.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. «Alain Finkielkraut est pour moi un ennemi. Il joue une musique réactionnaire. C'est un antidémocrate», castagne Bégaudeau. Réponse du philosophe, agacé par la «suffisance» de l'auteur d'Entre les murs: «C'est une palme d'or pour une syntaxe défunte», une «oeuvre qui ne respire d'autre air que l'air du temps».
Décryptage. L'insolence un peu punk du jeune Bégaudeau agace prodigieusement le Socrate de France Culture, habitué à plus de déférence.
NDiaye contre Darrieussecq
Origine. En 1998, alors que Marie Darrieussecq, l'auteur à succès de Truismes, vient de publier son deuxième roman, Naissance des fantômes, Marie NDiaye adresse une lettre à la presse l'accusant de «singerie».
Ce qu'elles disent l'une de l'autre. Marie NDiaye affirme que sa «consoeur» se serait inspirée de deux de ses livres, Un temps de saison (Minuit, 1994) et La Sorcière (Minuit, 1996). Marie Darrieussecq réplique illico dans Libération, sous le titre «Sorguina», «sorcière» en basque, citant ses diverses sources d'inspiration (Perec, Duras, Proust, Mizoguchi...) et concluant: «Je croyais avoir trouvé une amie en littérature. Mais il n'y a pas d'amies, ni de soeurs, ni de frères en littérature, on écrit toujours seul.»
Décryptage. Habitée par les fantômes et les sorcières depuis 1985, Marie NDiaye n'a pas supporté l'incursion de cette «nouvelle» romancière de sa génération dans son champ d'action. Ironie de la vie: elles seront accueillies côte à côte, à la fin de février, au sein de la New York University. Ambiance assurée.
Laurens contre Darrieussecq
Origine. En 2007, Camille Laurens écrit un article incendiaire sur sa collègue de POL, de dix ans sa cadette, qui vient de publier Tom est mort, lui reprochant d'avoir «piraté» la matière de Philippe, paru en 1995, récit autobiographique sur la mort de son nouveau-né.
Ce qu'elles disent l'une de l'autre. «Marie Darrieussecq s'est invitée chez moi, elle squatte [...], le cul sur ma chaise ou vautrée dans mon lit de douleur...» Face à ces accusations de «plagiat psychique» et d' «hystérie», Darrieussecq répond du tac au tac, expliquant que «ce cri universel des mères endeuillées» n'est pas sa propriété privée. Leur éditeur commun, POL, monte au front et déclare ne plus pouvoir ni souhaiter publier Laurens.
Décryptage. Un combat entre deux agrégées de lettres, aux prises avec les mêmes thématiques. Laurens dénie à Darrieussecq le droit de «faire des phrases» sur la douleur. Eternelle bataille entre l'autofiction et le roman.
Jourde contre Sollers
Origine. Dans La Littérature sans estomac, brûlot sur le petit monde de l'édition, paru en 2002, Pierre Jourde raille Sollers, «le Combattant majeur» faussement subversif, prompt à phagocyter Le Monde des livres au profit de sa propre gloire.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Jourde: «La bouffissure de Sollers n'est pas seulement quantitative: passé un certain degré, elle passe au qualitatif, la justesse se corrompt en n'importe quoi, la pointe acérée se transforme en excès de graisse.» L'intéressé estime ces attaques «surtout malhonnêtes» et laisse son amie Josyane Savigneau, alors rédactrice en chef du Monde des livres, riposter: Jourde, le Grenoblois, n'est qu'un «crétin des Alpes».
Décryptage. Universitaire et romancier, le franc-tireur Pierre Jourde a trouvé dans l' «éminence grise des lettres» une cible idéale.
Houellebecq contre Assouline
Origine. En 2001, Michel Houellebecq donne une interview à Lire où il critique violemment l'islam. Scandale, procès. Pour l'auteur de Plateforme, c'est la faute de Pierre Assouline, alors directeur du journal, qu'il accuse d'avoir tronqué ses propos et focalisé l'attention sur ce sujet.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Non content d'avoir qualifié l'écrivain-journaliste d'escroc, d'ordure, etc., pour son travail «crapuleux» à Lire, Houellebecq le traite désormais de «ténia» dans Ennemis publics! Un livre qu'Assouline qualifie de «pathétique», d' «extension du domaine de la haine». Déjà en 2007, il écrivait sur son blog: «Si Sarkozy avait la bonne idée de l'échanger [Houellebecq] contre Ingrid Betancourt, il est probable que la guérilla accablée sortirait de la jungle et rendrait les armes au bout de trois mois.»
Décryptage. Avec Pierre Assouline, Michel Houellebecq peut faire coup double: ennemis intimes et publics!
Vargas Llosa contre Garcia Marquez
Origine. Après avoir été les meilleurs amis du monde, ils vont se fâcher trente ans durant. Pour une histoire de femme, dit-on: Gabriel Garcia Marquez le Colombien aurait séduit l'épouse de Mario Vargas Llosa le Péruvien, qui a rétabli son honneur à coups de poing lors d'une altercation mémorable, en 1976.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Vargas Llosa reproche à son aîné d'être le «courtisan» de Fidel Castro, à qui l'auteur de Cent Ans de solitude témoigne un soutien indéfectible. L'auteur de La Tante Julia et le scribouillard est devenu pour sa part un fervent admirateur de Margaret Thatcher et un chantre de l'ultralibéralisme.
Décryptage. Prix Nobel de littérature 1982, pionnier du «réalisme magique», Garcia Marquez, 81 ans, éclipse un peu Vargas Llosa, 72 ans. Aux dernières nouvelles, ces deux poids lourds des lettres latino-américaines se sont réconciliés.
Le Carré contre Rushdie
Origine. Depuis la publication des Versets sataniques, lui valant une condamnation à mort de la part des islamistes, Salman Rushdie reproche à John le Carré de ne pas avoir pris sa défense.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. John le Carré: «Je n'ai jamais rejoint les ennemis de Salman Rushdie. Pas plus que je ne l'ai déclaré... innocent. Selon moi, aucune loi ne dit qu'une grande religion peut être impunément insultée.» Résultat: pour Salman Rushdie, l'auteur de L'Espion qui venait du froid est «ignorant, péteux, quelqu'un qui sait à moitié écrire».
Décryptage. L'inimitié entre le Britannique et l'Indien naturalisé relève du choc des cultures, à front renversé.
De Hugo à Angot, le monde des lettres a toujours été un univers impitoyable. Quels sont les duels d'aujourd'hui? Petite histoire d'ennemis publics - et parfois privés - dont les rivalités ne nourrissent pas que la rubrique littéraire.
Ecrivains - Qui hait qui
C'est entendu, le xixe fut le siècle d'or des haines d'écrivains - et des plus grands, tels Victor Hugo exécrant Sainte-Beuve ou Baudelaire conspuant George Sand, comme le rappelle l'essai réjouissant d'Anne Boquel et Etienne Kern. Si les inimitiés entre «gensdelettres» n'ont plus de nos jours autant de panache, elles n'en restent pas moins féroces. La télévision est passée par là, qui consacre désormais le moindre plumitif en people cathodique. D'où la propension du petit écran à attiser les rivalités entre écrivains, en espérant qu'ils se rentreront dans le lard. Quant à la foire aux prix littéraires, elle entretient des rancunes tenaces. Celles-ci se cuisinent à toutes les sauces: choc des cultures, accusations de plagiat, crêpage de chignon entre dames, rivalité de générations, aversion personnelle, voire simple question d'homonymie, etc. Dis-moi qui tu hais, je te dirai qui tu es... D. P.
Besson contre Besson
Origine. Patrick Besson l'a bien compris: l'homonymie peut être source de running gag. Alors, il flingue systématiquement son confrère romancier Philippe Besson.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. De Philippe, Patrick dit: «Il ne mérite pas ce beau nom de Besson»; «Ce Besson est sot. On devrait l'appeler Bessot»; «Philippe Besson, la honte de la famille»; «Philippe Besson, encore pire que l'année dernière.» Ledit Besson (Philippe) oppose à ces flèches acérées un flegme à toute épreuve: «Mais alors, pourquoi Patrick Besson me serre-t-il la main avec un grand sourire dans les cocktails?»
Décryptage. Les deux Besson peaufinent chacun leur personnage: Patrick, celui de méchant teigneux, et Philippe, celui de romancier au coeur tendre.
Angot contre Laclavetine
Origine. En 1995, Christine Angot apprend que le manuscrit de son quatrième livre, Interview, est refusé par L'Arpenteur, en raison notamment d'un rapport de lecture défavorable signé Jean-Marie Laclavetine.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. A propos de Première Ligne, le roman de Laclavetine, invité avec elle à Bouillon de culture le 3 septembre 1999, Angot déclare en direct: «Votre livre est insupportable!», «nul», «pas bien»; «Je ne l'aime pas! Ça n'existe pas. C'est des mots. Des discours littéraires. C'est autre chose, être écrivain!» Commentaire de Laclavetine à l'Express: «Je n'ai aucune animosité contre Christine Angot. Simplement, je trouve consternante la trajectoire littéraire de cet auteur, qui a sombré dans ce penchant que fustigeait déjà Flaubert, à savoir la tentation bourgeoise d'exhiber en public sa vie privée. C'est pathétique. Christine Angot s'est éloignée de la littérature. Elle vaut mieux que ces non-livres qu'elle s'obstine à publier.»
Décryptage. Avec cette interpellation brutale, en direct, sur un plateau de télévision, Christine Angot a trouvé sa mar- que de fabrique médiatique.
Bégaudeau contre Finkielkraut
Origine. Le livre, puis le film, palme d'or à Cannes, de François Bégaudeau, Entre les murs. Alain Finkielkraut y voit une célébration de la faillite de notre système éducatif. D'où des confrontations tendues sur les ondes de France Culture et sur le plateau de Guillaume Durand.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. «Alain Finkielkraut est pour moi un ennemi. Il joue une musique réactionnaire. C'est un antidémocrate», castagne Bégaudeau. Réponse du philosophe, agacé par la «suffisance» de l'auteur d'Entre les murs: «C'est une palme d'or pour une syntaxe défunte», une «oeuvre qui ne respire d'autre air que l'air du temps».
Décryptage. L'insolence un peu punk du jeune Bégaudeau agace prodigieusement le Socrate de France Culture, habitué à plus de déférence.
NDiaye contre Darrieussecq
Origine. En 1998, alors que Marie Darrieussecq, l'auteur à succès de Truismes, vient de publier son deuxième roman, Naissance des fantômes, Marie NDiaye adresse une lettre à la presse l'accusant de «singerie».
Ce qu'elles disent l'une de l'autre. Marie NDiaye affirme que sa «consoeur» se serait inspirée de deux de ses livres, Un temps de saison (Minuit, 1994) et La Sorcière (Minuit, 1996). Marie Darrieussecq réplique illico dans Libération, sous le titre «Sorguina», «sorcière» en basque, citant ses diverses sources d'inspiration (Perec, Duras, Proust, Mizoguchi...) et concluant: «Je croyais avoir trouvé une amie en littérature. Mais il n'y a pas d'amies, ni de soeurs, ni de frères en littérature, on écrit toujours seul.»
Décryptage. Habitée par les fantômes et les sorcières depuis 1985, Marie NDiaye n'a pas supporté l'incursion de cette «nouvelle» romancière de sa génération dans son champ d'action. Ironie de la vie: elles seront accueillies côte à côte, à la fin de février, au sein de la New York University. Ambiance assurée.
Laurens contre Darrieussecq
Origine. En 2007, Camille Laurens écrit un article incendiaire sur sa collègue de POL, de dix ans sa cadette, qui vient de publier Tom est mort, lui reprochant d'avoir «piraté» la matière de Philippe, paru en 1995, récit autobiographique sur la mort de son nouveau-né.
Ce qu'elles disent l'une de l'autre. «Marie Darrieussecq s'est invitée chez moi, elle squatte [...], le cul sur ma chaise ou vautrée dans mon lit de douleur...» Face à ces accusations de «plagiat psychique» et d' «hystérie», Darrieussecq répond du tac au tac, expliquant que «ce cri universel des mères endeuillées» n'est pas sa propriété privée. Leur éditeur commun, POL, monte au front et déclare ne plus pouvoir ni souhaiter publier Laurens.
Décryptage. Un combat entre deux agrégées de lettres, aux prises avec les mêmes thématiques. Laurens dénie à Darrieussecq le droit de «faire des phrases» sur la douleur. Eternelle bataille entre l'autofiction et le roman.
Jourde contre Sollers
Origine. Dans La Littérature sans estomac, brûlot sur le petit monde de l'édition, paru en 2002, Pierre Jourde raille Sollers, «le Combattant majeur» faussement subversif, prompt à phagocyter Le Monde des livres au profit de sa propre gloire.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Jourde: «La bouffissure de Sollers n'est pas seulement quantitative: passé un certain degré, elle passe au qualitatif, la justesse se corrompt en n'importe quoi, la pointe acérée se transforme en excès de graisse.» L'intéressé estime ces attaques «surtout malhonnêtes» et laisse son amie Josyane Savigneau, alors rédactrice en chef du Monde des livres, riposter: Jourde, le Grenoblois, n'est qu'un «crétin des Alpes».
Décryptage. Universitaire et romancier, le franc-tireur Pierre Jourde a trouvé dans l' «éminence grise des lettres» une cible idéale.
Houellebecq contre Assouline
Origine. En 2001, Michel Houellebecq donne une interview à Lire où il critique violemment l'islam. Scandale, procès. Pour l'auteur de Plateforme, c'est la faute de Pierre Assouline, alors directeur du journal, qu'il accuse d'avoir tronqué ses propos et focalisé l'attention sur ce sujet.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Non content d'avoir qualifié l'écrivain-journaliste d'escroc, d'ordure, etc., pour son travail «crapuleux» à Lire, Houellebecq le traite désormais de «ténia» dans Ennemis publics! Un livre qu'Assouline qualifie de «pathétique», d' «extension du domaine de la haine». Déjà en 2007, il écrivait sur son blog: «Si Sarkozy avait la bonne idée de l'échanger [Houellebecq] contre Ingrid Betancourt, il est probable que la guérilla accablée sortirait de la jungle et rendrait les armes au bout de trois mois.»
Décryptage. Avec Pierre Assouline, Michel Houellebecq peut faire coup double: ennemis intimes et publics!
Vargas Llosa contre Garcia Marquez
Origine. Après avoir été les meilleurs amis du monde, ils vont se fâcher trente ans durant. Pour une histoire de femme, dit-on: Gabriel Garcia Marquez le Colombien aurait séduit l'épouse de Mario Vargas Llosa le Péruvien, qui a rétabli son honneur à coups de poing lors d'une altercation mémorable, en 1976.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. Vargas Llosa reproche à son aîné d'être le «courtisan» de Fidel Castro, à qui l'auteur de Cent Ans de solitude témoigne un soutien indéfectible. L'auteur de La Tante Julia et le scribouillard est devenu pour sa part un fervent admirateur de Margaret Thatcher et un chantre de l'ultralibéralisme.
Décryptage. Prix Nobel de littérature 1982, pionnier du «réalisme magique», Garcia Marquez, 81 ans, éclipse un peu Vargas Llosa, 72 ans. Aux dernières nouvelles, ces deux poids lourds des lettres latino-américaines se sont réconciliés.
Le Carré contre Rushdie
Origine. Depuis la publication des Versets sataniques, lui valant une condamnation à mort de la part des islamistes, Salman Rushdie reproche à John le Carré de ne pas avoir pris sa défense.
Ce qu'ils disent l'un de l'autre. John le Carré: «Je n'ai jamais rejoint les ennemis de Salman Rushdie. Pas plus que je ne l'ai déclaré... innocent. Selon moi, aucune loi ne dit qu'une grande religion peut être impunément insultée.» Résultat: pour Salman Rushdie, l'auteur de L'Espion qui venait du froid est «ignorant, péteux, quelqu'un qui sait à moitié écrire».
Décryptage. L'inimitié entre le Britannique et l'Indien naturalisé relève du choc des cultures, à front renversé.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LouisaCalaNiveau 7
J'adore Vargas Llosa, un homme très agréable à rencontrer.
- PasseroseNeoprof expérimenté
Je retiens que Darrieussecq se fait facilement des ennemies.
- MSFidèle du forum
Je me souviens de la confrontation entre Angot et Laclavetine chez Pivot. Ce qu'il me manque Pivot!
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