Content du soutien de mes collègues !

Aujourd'hui, "heure syndicale" posée afin de parler, au départ, des problèmes qu'on a connus cette année. J'ai vu le moment où ça allait se transformer en séance IUFM type "Alcooliques Anonymes" (mais si, souvenez-vous, les Ateliers d'Analyse de Pratiques Réflexive !), mais finalement, on arrive à recentrer ça sur la réunion de lundi prochain consacrée à l'inénarrable mise en place du non moins inénarrable socle commun. Et là, avant que ça sonne, on est parvenu à se mettre d'accord et à voter à l'unanimité (des personnes présentes) le texte suivant :

Position commune adoptée par les professeurs présents à l'heure syndicale du 25 juin 2010

Les personnes présentes (20 votants) ont adopté à l'unanimité la position suivante concernant la réunion sur le socle commun du lundi 28 juin 2010 :

- Refus d'une répartition par matière qui serait imposée par la direction. C'est aux professeurs que revient la tâche de se répartir les diverses compétences ;

- refus que les projets soient le cadre d'une validation imposée par la direction ;

- proposition que la validation du socle soit faite de manière collégiale, par exemple lors du dernier conseil de classe de 4ème (avec possibilité de réexaminer la situation des élèves non validés intégralement lors d'un conseil de classe de 3ème).En revanche, refus que nous soient imposées des pratiques dans le cadre de notre évaluation. Les professeurs sont à même de juger de la meilleure façon d'évaluer les élèves à partir du moment où ils respectent les programmes nationaux : cela relève de leur liberté pédagogique.

Eh bien ça fait plaisir ! Pour la peine, ce soir, je vous gratifie d'un article de blog sur le B2i ! Sortez le champagne !

Celeborn a écrit:

Eh bien ça fait plaisir ! Pour la peine, ce soir, je vous gratifie d'un article de blog sur le B2i ! Sortez le champagne !

ouais enfin la validation collégiale , je suis un peu septique ...

pareil que roxanne: ça va être compliqué vu que c'est sûr que tout le monde ne sera forcément pas d'accord...

Par validation collègiale, il faut entendre que chaque prof dira à ce moment si oui ou non l'élève a validé les items dont il est responsable. Pas davantage.

Sinon, ça y est, l'article est ici !

marquisedemerteuil a écrit:pareil que roxanne: ça va être compliqué vu que c'est sûr que tout le monde ne sera forcément pas d'accord...

Pareil ! Et il faudrait aller encore beaucoup plus loin, s'engager à ne pas remplir l'attestation ou alors à la valider pour tout le monde sans du tout changer ses pratiques d'enseignement et d'évaluation.
Mais c'est quand même très bien d'avoir réussi à adopter une position commune et à limiter les dégâts imposés par ce truc !
Bravo à vous tous !

neo a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:pareil que roxanne: ça va être compliqué vu que c'est sûr que tout le monde ne sera forcément pas d'accord...

Pareil ! Et il faudrait aller encore beaucoup plus loin, s'engager à ne pas remplir l'attestation ou alors à la valider pour tout le monde sans du tout changer ses pratiques d'enseignement et d'évaluation.

Ça, ce n'est pas envisageable : je joue déjà un jeu compliqué et très diplomatique car quelques collègues sont très "compétences". D'où le fait de recourir à la liberté pédagogique, qui me permet systématiquement de signaler que ceux qui veulent travailler par compétences ont toute liberté de le faire et que je les soutiens dans leurs choix (ce qui permet en retour qu'il me soutiennent dans les miens, qui sont effectivement de ne pas faire évoluer mes pratiques d'enseignements et d'évaluations, et de nombreux collègues, heureusement, sont sur la même longueur d'onde).

Je suis déjà très très content qu'on soit parvenu à cette position commune. Ne reste plus qu'à la défendre lundi prochain. Je chauffe déjà ma voix…

Au fait, je cherche la référence selon laquelle si l'équipe pédagogique décide qu'une compétence est validée, alors il n'y a pas besoin de valider tous les petits items à l'intérieur de la compétence. Je suis sûr d'avoir lu ça quelque part, mais je le retrouve pâââs ! Quelqu'un pour m'aider ?

Je n'ai pas la référence mais mon IPR nous l'a confirmé en réunion.

elfiane a écrit:Je n'ai pas la référence mais mon IPR nous l'a confirmé en réunion.

Merci de cette confirmation, Elfiane.

Mais vraiment, si quelqu'un a la référence, ça m'arrangerait beaucoup

A mon avis, aucun texte sur cette question ! Les IPR comme les chefs d'établissement et comme les collègues pédalent dans la semoule, et vive l'avénement du tout-local !!
Raison de plus pour refuser toute modification de nos pratiques induite par le "bricolage local" en quoi consiste l'application du socle !

J'ai trouvé un document de la DGESCO qui le signale

Tu nous le mettrais pas en lien des fois ?

Partie "les textes", dans un fil rien que sur le S3C par exemple ?

Fais gaffe, tu vas bientôt te retrouver formateur-Socle, à force de bosser le truc.

Gryphe a écrit:Tu nous le mettrais pas en lien des fois ?

Partie "les textes", dans un fil rien que sur le S3C par exemple ?

Fais gaffe, tu vas bientôt te retrouver formateur-Socle, à force de bosser le truc.

C'est l'horreur : je me suis même fait un document avec les divers textes officiels en surlignant les passages sur lesquels je veux mettre l'accent…

Sinon, c'est ici. (page 7)

Peut-être dans la brochure "Livret personnel de compétences - Repères pour sa mise en œuvre au collège" qu'on trouve sur Eduscol, ici.

Lu sur la dernière page du document indiqué par Celeborn:

Les compétences non validées au palier 3 doivent être retravaillées au lycée ou au centre de formation d’apprentis.

kensington a écrit:Peut-être dans la brochure "Livret personnel de compétences - Repères pour sa mise en œuvre au collège" qu'on trouve sur Eduscol, ici.

C'est ce que je pensais aussi, mais je ne l'ai pas retrouvée, la phrase… (Oui, j'ai lu entièrement ce document :shock:)

Celeborn a écrit: refus que nous soient imposées des pratiques dans le cadre de notre évaluation. Les professeurs sont à même de juger de la meilleure façon d'évaluer les élèves à partir du moment où ils respectent les programmes nationaux : cela relève de leur liberté pédagogique.

J'aimerais beaucoup partager ton enthousiasme, Celeborn. Le problème, c'est que ce que tu affirmes est de moins en moins vrai. Les "pouvoirs locaux" vont en augmentant et rognent considérablement sur cette liberté pédagogique que tu invoques. D'abord le conseil pédagogique, dans les prérogatives duquel entre la définition des modalités d'évaluation (devoirs communs, etc.) ; et surtout, le chef d'établissement qui, s'il n'est pas censé s'immiscer dans la pédagogie, est le garant d'une évaluation conforme aux textes. A ce titre, il peut très bien imposer certaines modalités d'évaluation. Je dois pouvoir retrouver le texte qui le précise, si tu veux te faire mal avec.
Je ne dis pas cela pour casser le moral des troupes mais j'avoue que sur le sujet du SCCC, je me sens bien démunie. Je ne vois pas d'issue en dehors d'un blocage sans concession - mais je ne suis pas sûre que nos syndicats se lanceront là-dedans.

PS : bravo quand même pour l'action unanime. C'est bien d'essayer. Il en restera toujours davantage que si l'on ne tente rien.