- BibiouNiveau 8
Comme souvent pour un coup de blues, je viens "pleurnicher" sur néo car j'y trouve le soutien qu'il me faut, et là j'en ai plus que besoin.
Voilà, je viens d'avoir mon premier poste fixe et je m'investis à fond!!! Je suis en train d'élaborer des projets : sortie au Louvre avec mes deux 6èmes, sortie à Cluny avec mes deux 5èmes, élaboration de spectacles de théâtre en fin d'année, sans compter la classe dont je suis PP qui me prend beaucoup de temps... BREF! Je ne me ménage pas... et pour la réussite des élèves c'est pareil.
Oui mais voilà... j'ai fait un premier contrôle avec mes 5èmes (noté sur 10) qui portait uniquement sur une petit leçon (une séance) à apprendre. Certains ont eu en dessous de la moyenne (alors que c'est facile et que je leur avais bien donné les devoirs) je mets donc un mot dans le carnet des parents pour prévenir tout de suite qu'il y a malaise. Deuxième contrôle cette semaine, parmi ces élèves là, certains ont encore en dessous de la moyenne, je remets un mot dans le carnet de liaison pour prévenir que l'élève ne s'est toujours pas pris en main, je rappelle que les devoirs sont obligatoires et régulièrement notés et j'informe que la prochaine fois, je collerai ceux qui insistent à ne pas apprendre (car pour moi, quand on a 0,5/10, on n'a pas appris!!!)
C'est vrai que je suis très exigeante avec eux mais je ne veux pas baisser les bras dès le premier mois. Je comptais évidemment m'arrêter là avec les mots (mon but n'est pas harceler les parents bien entendu!)
Jusqu'ici, tout allait...
Mais en sortant de ma dernière heure de cours, un élève vient me voir en me disant que sa mère a écrit un mot dans son carnet à mon attention (pour précision le gamin s'est permis 1/d'arriver en retard à mon cours 2/de bailler bien fort en classe en s'étirant et alors que je lui faisait la remarque il me lance "ba quoi, j'ai bien le droit de me détendre non!" d'un air bien insolent)
Je lis donc le mot, la mère : "Je vous rappelle, quant à moi, que le carnet de correspondance sert à l'échange entre professeurs et parents, merci de bien vouloir arrêter avec vos mots qui prennent toute la place, si cela continue, nous devrons bientôt en racheter un autre"
Moi - - Je dis donc au gamin que le deuxième mot avait pour but de la prévenir quant aux conséquences de son non-travail (= heure de colle) Lui me répond le plus naturellement du monde - "Ba non, ma mère a dit que je ne ferai pas cette heure de colle, qu'elle refusait, vous n'avez pas le droit". Moi - :shock: - je me demande sur quelle planète on vit.
Je lui réponds le plus calmement possible : "Écoute, si ta mère décide que tu ne dois pas faire une punition chez toi, c'est son droit, à l'école c'est autre chose. Tu feras cette heure de colle."
Il sort.
Là je me dirige chez la CPE pour lui demander si je suis dans mon droit, elle me répond que oui. Et avant de sortir elle me glisse au passage : "Tiens, je voulais te prévenir, y a des élèves de tes deux 5èmes (et là elle me cite 3 noms) qui sont allés voir la principale adjointe pour se plaindre de toi. Elles ont dit que tu les insultais en classe, etc..."
Moi - LIVIDE - c'est quoi ces histoires? Je n'ai jamais ne serait-ce qu'employé un mot du langage familier en classer, au contraire, j'essaie toujours d'utiliser le soutenu le plus possible...
Je monte donc voir la principale adjointe pour voir si elle allait m'en parler, je prétexte autre chose. Elle ne m'a parlé de rien (ce qui m'a encore plus énervé!) et quand je lui ai demandé si j'avais bien le droit de coller l'élève dont la mère refusait la punition elle m'a dit que non, je ne pouvais pas juger si un élève avait appris ou non ses leçons (qu'il pouvait très bien avoir appris mais mal restitué le savoir)...
Je crois que ça a été la cerise sur le gâteau : :boxe:
- la mère qui soutient son fils et qui remet en cause mon autorité
- des élèves mythomanes qui m'accuse de choses fausses et dont on ne me parle même pas!
- une direction qui ne me soutient même pas!
Nen mais je suis où là? Du coup, je suis démotivée, je n'ai plus du tout envie de m'investir... Je sais qu'il ne s'agit que de quelques élèves mais elles ont réussi à ma dégouter de toute la classe...
Je suis dé-mo-ra-li-sée... limite j'en pleure de nerfs!
Que feriez-vous face à de tels évènements?
Merci d'avance.
Voilà, je viens d'avoir mon premier poste fixe et je m'investis à fond!!! Je suis en train d'élaborer des projets : sortie au Louvre avec mes deux 6èmes, sortie à Cluny avec mes deux 5èmes, élaboration de spectacles de théâtre en fin d'année, sans compter la classe dont je suis PP qui me prend beaucoup de temps... BREF! Je ne me ménage pas... et pour la réussite des élèves c'est pareil.
Oui mais voilà... j'ai fait un premier contrôle avec mes 5èmes (noté sur 10) qui portait uniquement sur une petit leçon (une séance) à apprendre. Certains ont eu en dessous de la moyenne (alors que c'est facile et que je leur avais bien donné les devoirs) je mets donc un mot dans le carnet des parents pour prévenir tout de suite qu'il y a malaise. Deuxième contrôle cette semaine, parmi ces élèves là, certains ont encore en dessous de la moyenne, je remets un mot dans le carnet de liaison pour prévenir que l'élève ne s'est toujours pas pris en main, je rappelle que les devoirs sont obligatoires et régulièrement notés et j'informe que la prochaine fois, je collerai ceux qui insistent à ne pas apprendre (car pour moi, quand on a 0,5/10, on n'a pas appris!!!)
C'est vrai que je suis très exigeante avec eux mais je ne veux pas baisser les bras dès le premier mois. Je comptais évidemment m'arrêter là avec les mots (mon but n'est pas harceler les parents bien entendu!)
Jusqu'ici, tout allait...
Mais en sortant de ma dernière heure de cours, un élève vient me voir en me disant que sa mère a écrit un mot dans son carnet à mon attention (pour précision le gamin s'est permis 1/d'arriver en retard à mon cours 2/de bailler bien fort en classe en s'étirant et alors que je lui faisait la remarque il me lance "ba quoi, j'ai bien le droit de me détendre non!" d'un air bien insolent)
Je lis donc le mot, la mère : "Je vous rappelle, quant à moi, que le carnet de correspondance sert à l'échange entre professeurs et parents, merci de bien vouloir arrêter avec vos mots qui prennent toute la place, si cela continue, nous devrons bientôt en racheter un autre"
Moi - - Je dis donc au gamin que le deuxième mot avait pour but de la prévenir quant aux conséquences de son non-travail (= heure de colle) Lui me répond le plus naturellement du monde - "Ba non, ma mère a dit que je ne ferai pas cette heure de colle, qu'elle refusait, vous n'avez pas le droit". Moi - :shock: - je me demande sur quelle planète on vit.
Je lui réponds le plus calmement possible : "Écoute, si ta mère décide que tu ne dois pas faire une punition chez toi, c'est son droit, à l'école c'est autre chose. Tu feras cette heure de colle."
Il sort.
Là je me dirige chez la CPE pour lui demander si je suis dans mon droit, elle me répond que oui. Et avant de sortir elle me glisse au passage : "Tiens, je voulais te prévenir, y a des élèves de tes deux 5èmes (et là elle me cite 3 noms) qui sont allés voir la principale adjointe pour se plaindre de toi. Elles ont dit que tu les insultais en classe, etc..."
Moi - LIVIDE - c'est quoi ces histoires? Je n'ai jamais ne serait-ce qu'employé un mot du langage familier en classer, au contraire, j'essaie toujours d'utiliser le soutenu le plus possible...
Je monte donc voir la principale adjointe pour voir si elle allait m'en parler, je prétexte autre chose. Elle ne m'a parlé de rien (ce qui m'a encore plus énervé!) et quand je lui ai demandé si j'avais bien le droit de coller l'élève dont la mère refusait la punition elle m'a dit que non, je ne pouvais pas juger si un élève avait appris ou non ses leçons (qu'il pouvait très bien avoir appris mais mal restitué le savoir)...
Je crois que ça a été la cerise sur le gâteau : :boxe:
- la mère qui soutient son fils et qui remet en cause mon autorité
- des élèves mythomanes qui m'accuse de choses fausses et dont on ne me parle même pas!
- une direction qui ne me soutient même pas!
Nen mais je suis où là? Du coup, je suis démotivée, je n'ai plus du tout envie de m'investir... Je sais qu'il ne s'agit que de quelques élèves mais elles ont réussi à ma dégouter de toute la classe...
Je suis dé-mo-ra-li-sée... limite j'en pleure de nerfs!
Que feriez-vous face à de tels évènements?
Merci d'avance.
- InvitéInvité
Ba non, ma mère a dit que je ne ferai pas cette heure de colle, qu'elle refusait, vous n'avez pas le droit". Moi -
Si cela peut te rassurer, une de mes stg m'a fait le coup avec les mêmes mots en début d'année..moi "Vous la ferez!" je n'ai pas cédé et elle l'a faite! Ce doit être la nouvelle mode des djeuns ..sur les fora et les blogs type skyblog. c'est clairement une stratégie d'intimidation. Attention au réglement intérieur qui est trés renouvelé ces derniers temps justement pour éviter les retenues et éviter aux surveillants de surveiller..normal c'est une espèce en voix de disparition comme le panda.
- BibiouNiveau 8
Nen mais le piiiiire, c'est que je le colle avec moi, avec des exercices (notés éventuellement pour que ça compte dans la moyenne!)
Pffff des fois je me demande pourquoi je sacrifie autant d'energie... peut-être que ça n'en vaut pas la peine!
Pffff des fois je me demande pourquoi je sacrifie autant d'energie... peut-être que ça n'en vaut pas la peine!
- méphistoNiveau 5
bonsoir,
Je comprends ton message et te comprends. Un petit bémol à propos de cette heure de colle qui sanctionnerait une note. Pour ma part - et ça n'engage que moi - je ne suis pas d'accord ni en tant que prof ni en tant que maman. Pour plusieurs raisons. La première est qu'un élève a entre guillemets le "droit" de ne pas apprendre et la note sanctionnera ce manque. en revanche, le travail doit être fait à l'écrit (répondre à des questions) et je distingue bien les choses. ensuite, si tu dois mettre des colles à tous ceux qui n'apprenent pas ou ne comprennent pas , tu n'as pas fini. De plus, je trouvais gonflé et gonflant un prof de maths que j'avais qui nous collait quand on avait une sale note. Moi, j'étais de bonne volonté et même la moindre récitation d'un théorême me posait problème et j'étais nulle de chez nulle. On aurait pu me coller ad vitam eternam que ça n'aurait rien changé. La note comme sanction doit suffire. Enfin, si le principe de coller était efficace, on aurait alors que de "bons élèves" qui réussiraient...
Pour le reste, la démarche de la mère et les mensonges des élèves me mettraient tout aussi en rogne que toi.
Je pense donc juste que le système de colle est assez déplaisant, inefficace et limite. Tu vas les braquer ou les stresser plus qu'autre chose. Le baton ou le fouet ne sont pas de bonnes armes et n'aident pas l'apprentissage. Seulement l'éducation... et encore....
Je comprends ton message et te comprends. Un petit bémol à propos de cette heure de colle qui sanctionnerait une note. Pour ma part - et ça n'engage que moi - je ne suis pas d'accord ni en tant que prof ni en tant que maman. Pour plusieurs raisons. La première est qu'un élève a entre guillemets le "droit" de ne pas apprendre et la note sanctionnera ce manque. en revanche, le travail doit être fait à l'écrit (répondre à des questions) et je distingue bien les choses. ensuite, si tu dois mettre des colles à tous ceux qui n'apprenent pas ou ne comprennent pas , tu n'as pas fini. De plus, je trouvais gonflé et gonflant un prof de maths que j'avais qui nous collait quand on avait une sale note. Moi, j'étais de bonne volonté et même la moindre récitation d'un théorême me posait problème et j'étais nulle de chez nulle. On aurait pu me coller ad vitam eternam que ça n'aurait rien changé. La note comme sanction doit suffire. Enfin, si le principe de coller était efficace, on aurait alors que de "bons élèves" qui réussiraient...
Pour le reste, la démarche de la mère et les mensonges des élèves me mettraient tout aussi en rogne que toi.
Je pense donc juste que le système de colle est assez déplaisant, inefficace et limite. Tu vas les braquer ou les stresser plus qu'autre chose. Le baton ou le fouet ne sont pas de bonnes armes et n'aident pas l'apprentissage. Seulement l'éducation... et encore....
_________________
http://deuxieme-vie.over-blog.com/
- alinetteNeoprof expérimenté
Je suis moi-même partagé sur la fait de coller un élève qui n' a pas appris. Mais j'ai une collègue de maths qui le fait et elle a vu des progrès chez certains élèves qui en avaient marre d'être collés le mercredi après-midi. Alors je ne sais pas trop.
- minnieExpert
Pffffffff ma pauvre!
ALors pour le mot de la mère j'aurais tendance à répondre pour avoir le dernier mot, mais ça ne servira à rien.
Un truc du genre.... "Je fais mon travail en vous alertant sur le travail de votre fils"
Tu tiens bon sur la colle, si en plus tu la surveilles, de quoi se plaint-on? Si le motif plait pas à la chef, colle pour insolence.
Et..... j'aurais tendance à dire... annule les sorties prévues avec la classe calomnieuse, prévois une heure (vie de classe) sur la calomnie, textes à l'appui... c'est très grave comme accusation. Surtout que ta chef ne te défend peut-être pas dans l'histoire de la colle à cause de ces gamines ....
Je n'en reviens pas du mot de la mère.... j'en ai eu des gratinés (au lycée: si si!) mais là!!!
ALors pour le mot de la mère j'aurais tendance à répondre pour avoir le dernier mot, mais ça ne servira à rien.
Un truc du genre.... "Je fais mon travail en vous alertant sur le travail de votre fils"
Tu tiens bon sur la colle, si en plus tu la surveilles, de quoi se plaint-on? Si le motif plait pas à la chef, colle pour insolence.
Et..... j'aurais tendance à dire... annule les sorties prévues avec la classe calomnieuse, prévois une heure (vie de classe) sur la calomnie, textes à l'appui... c'est très grave comme accusation. Surtout que ta chef ne te défend peut-être pas dans l'histoire de la colle à cause de ces gamines ....
Je n'en reviens pas du mot de la mère.... j'en ai eu des gratinés (au lycée: si si!) mais là!!!
- minnieExpert
Peut-être qu'elles n'ont pas compris un mot une phrase et qu'elles ont pris pour une insulte ce qui n'en était pas.....
La bêtise, l'ignorance ça peut mener loin des fois....
La bêtise, l'ignorance ça peut mener loin des fois....
- méphistoNiveau 5
toujours de gros doutes sur les progrès... Moi, j'en étais arrivée à sécher parce que je ne voyaisl plus d'issue et ça me mimait. J'étais mal mal mal et mon sentiment d'être nulle et stupide vient en partie de là. Quand bien même ça marcherait sur 19 élèves et qu'il n'en resterait qu'un sur les vingt, et bien, je regrette mais on ne "sacrifie" pas un élève au nom de la réussite-punition de tous les autres. Il y a d'autres méthodes. Je préfère une heure de soutien à une heure de colle. La démarche est différente. D'un côté on a de l'aide, de l'autre la punition.
Je me sentais stupide d'être collée à cause de ma stupidité en maths. En plus, on étiquette. C'est bizarre... "T'es collée?" , "ben ouais...", "T'as fait quoi comme c....ries?", "J'ai eu 0.5 en telle matière". Au passage, si le prof de français fait ça + le prof de maths + le prof d'anglais etc etc... le gamin en fait combien par semaine? On peut tous s'y mettre à ce compte.
non. Vraiment, le principe me choque en tant qu'ancienne élve, en tant que prof et en tant que mère. Si ma fille doit ^tre collée, je refuserai ce motif. Et je resterai ferme. De l'aide, oui, une punition pour une mauvaise note, non.
Je me sentais stupide d'être collée à cause de ma stupidité en maths. En plus, on étiquette. C'est bizarre... "T'es collée?" , "ben ouais...", "T'as fait quoi comme c....ries?", "J'ai eu 0.5 en telle matière". Au passage, si le prof de français fait ça + le prof de maths + le prof d'anglais etc etc... le gamin en fait combien par semaine? On peut tous s'y mettre à ce compte.
non. Vraiment, le principe me choque en tant qu'ancienne élve, en tant que prof et en tant que mère. Si ma fille doit ^tre collée, je refuserai ce motif. Et je resterai ferme. De l'aide, oui, une punition pour une mauvaise note, non.
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- RuthvenGuide spirituel
O tempora, o mores...
Personnellement, je trouve cela légitime en cinquième, surtout si tu fixes un seuil de sanction. 0,5 , c'est de la mauvaise volonté caractérisée.
Que cela ne t'empêche pas de mettre autant de mots qu'il faudra (courtoisement même si la main te démange). Quand les parents viendront chouiner pour l'orientation, critiquer les cours, etc..., il y aura une trace écrite que tu as fait ton boulot et leur a signalé les problèmes régulièrement.
A la limite, cela peut se comprendre, elle joue son rôle de tampon.
Nous sommes des professionnels, donc tout à fait aptes à déterminer si les élèves travaillent ou non, si leurs résultats sont le fruit de difficultés réelles ou simplement d'un manque abyssal de travail.
Je trouve les réactions des collègues du forum surprenantes, on est face à un gamin qui ne fout rien : en cinquième pour avoir 0,5 sur 10, ce n'est pas une question de capacité; le bâton dans les petites classes a du bon (je serai beaucoup plus réservé sur cette méthode en lycée par exemple).
Bibiou a écrit: Je collerai ceux qui insistent à ne pas apprendre (car pour moi, quand on a 0,5/10, on n'a pas appris!!!)
C'est vrai que je suis très exigeante avec eux mais je ne veux pas baisser les bras dès le premier mois. Je comptais évidemment m'arrêter là avec les mots (mon but n'est pas harceler les parents bien entendu!).
Personnellement, je trouve cela légitime en cinquième, surtout si tu fixes un seuil de sanction. 0,5 , c'est de la mauvaise volonté caractérisée.
Bibiou a écrit: Je lis donc le mot, la mère : "Je vous rappelle, quant à moi, que le carnet de correspondance sert à l'échange entre professeurs et parents, merci de bien vouloir arrêter avec vos mots qui prennent toute la place, si cela continue, nous devrons bientôt en racheter un autre".
Que cela ne t'empêche pas de mettre autant de mots qu'il faudra (courtoisement même si la main te démange). Quand les parents viendront chouiner pour l'orientation, critiquer les cours, etc..., il y aura une trace écrite que tu as fait ton boulot et leur a signalé les problèmes régulièrement.
Bibiou a écrit:
Moi - LIVIDE - c'est quoi ces histoires? Je n'ai jamais ne serait-ce qu'employé un mot du langage familier en classer, au contraire, j'essaie toujours d'utiliser le soutenu le plus possible...
Je monte donc voir la principale adjointe pour voir si elle allait m'en parler, je prétexte autre chose. Elle ne m'a parlé de rien (ce qui m'a encore plus énervé!).
A la limite, cela peut se comprendre, elle joue son rôle de tampon.
Bibiou a écrit:quand je lui ai demandé si j'avais bien le droit de coller l'élève dont la mère refusait la punition elle m'a dit que non, je ne pouvais pas juger si un élève avait appris ou non ses leçons (qu'il pouvait très bien avoir appris mais mal restitué le savoir)...
Nous sommes des professionnels, donc tout à fait aptes à déterminer si les élèves travaillent ou non, si leurs résultats sont le fruit de difficultés réelles ou simplement d'un manque abyssal de travail.
Je trouve les réactions des collègues du forum surprenantes, on est face à un gamin qui ne fout rien : en cinquième pour avoir 0,5 sur 10, ce n'est pas une question de capacité; le bâton dans les petites classes a du bon (je serai beaucoup plus réservé sur cette méthode en lycée par exemple).
- RuthvenGuide spirituel
méphisto a écrit: Si ma fille doit ^tre collée, je refuserai ce motif. Et je resterai ferme. De l'aide, oui, une punition pour une mauvaise note, non.
Un enseignant est un professionnel qui arrive à cerner pourquoi l'élève a des mauvaises notes. S'il juge qu'il y a manque de travail, je ne vois pas pourquoi il ne sanctionnerait pas.
- AïnaraNiveau 8
Bonsoir Bibiou,
Ton message est si riche et soulève tellement de "soucis" (qui n'en sont pas forcément pour toi, en fait) que je vais tenter de te donner mon avis - qui vaut ce qu'il vaut - point par point :
première "pause" : premier poste fixe et comme tu le dis, super "investissement", et là, j'aurais tendance à te dire "attention !". J'ai connu ça, la joie du premier poste fixe dans un bahut difficile, l'investissement à fond, et on est tellement content qu'on en attend beaucoup (trop ?).
Je trouve que tu as bien raison de ne pas baisser les bras, mais les élèves que tu as sont-ils en difficulté ? Si c'est le cas, mon expérience (15 ans... ouhlaaaaaa) m'a amenée à constater que l'apprentissage des leçons n'allait pas de soi. Si tu es face à un public dit "sensible", tu as peut-être intérêt à ménager des temps d'apprentissage durant tes cours. Je ne mets pas de mot "collectif" comme tu l'as fait dans le carnet, parce que je sais que les parents réagissent de façon négative, alors que nous avons besoin d'eux pour amener leurs gosses à travailler. Maintenant, coller un élève qui n'obtiendrait que 0,5 sur 10 pour un contrôle de "par coeur" me semble une solution à éviter, parce que certains ne savent pas apprendre, et se plantent après avoir pensé travailler, vu qu'ils sont restés devant leur leçon près d'une heure.
Du grand n'importe quoi, le genre de parents que j'exècre (leurs gosses se comportent n'importe comment, ô surprise vu que les parents les soutiennent), et là, tu te fends d'un mot bien senti, histoire de remettre cette maman à sa place.
Bêtise de la mère, évidemment, et par conséquent fanfaronnade du gosse. Mais en effet, difficile de coller un élève pour leçon non apprise. Tu peux peut-être jouer sur le "vous vous sanctionnez tout seuls quand vous n'apprenez pas une leçon, parce que je fais des contrôles ponctuels pour vérifier les apprentissages". Et ce type de gosse, qui fait preuve d'insolence, tu peux aussi le fustiger quelque peu en classe, annoncer que, vu qu'il refuse - avec l'appui de sa môman (la honte) - de travailler, tu le places en fond de classe, etc.
Je ne suis pas d'accord avec ta conclusion de "la direction qui ne te soutient pas". Si l'adjointe ne t'a rien dit, je traduis ça par "il n'y avait rien à dire, elle n'a pas tenu compte des propos de la mère". Si elle en avait tenu compte, ne t'inquiète pas, tu l'aurais su !
Le fait qu'on ne te parle "même pas" des propos des élèves mythomanes = on n'y accorde aucune importance !
Ce que tu considères comme négatif me semble, a contrario, super positif !
la mère... ben, euh, là, j'ai pas de réponse, j'en ai fréquenté des folles, et tellement l'année dernière qu'après 15 ans d'enseignement et presque autant de PP, j'ai fait le choix de ne plus l'être (et ozecours la paie).
Où exerces-tu ? je n'en sais rien, mais dans un CLG où les élèves n'apprennent pas leurs leçons. Comme je connais ça par coeur, j'aurais tendance à te dire qu'il faut interroger les élèves, seuls, en fin de cours, pour connaître la raison pour laquelle ils n'ont pas appris leur leçon/fait leur travail. Tu ne précises pas le type d'établissement dans lequel tu exerces, mais si tu as affaire à une population "difficile", il faut que tu creuses la question de l'apprentissage; nous n'avons pas toujours conscience du mode de vie des élèves, et sans rien "passer" pour autant, nous pouvons parfois "comprendre" et réagir.
Que feriez-vous face à de tels évènements?
Merci d'avance.[/quote]
Ton message est si riche et soulève tellement de "soucis" (qui n'en sont pas forcément pour toi, en fait) que je vais tenter de te donner mon avis - qui vaut ce qu'il vaut - point par point :
Bibiou a écrit:Comme souvent pour un coup de blues, je viens "pleurnicher" sur néo car j'y trouve le soutien qu'il me faut, et là j'en ai plus que besoin.
Voilà, je viens d'avoir mon premier poste fixe et je m'investis à fond!!! Je suis en train d'élaborer des projets : sortie au Louvre avec mes deux 6èmes, sortie à Cluny avec mes deux 5èmes, élaboration de spectacles de théâtre en fin d'année, sans compter la classe dont je suis PP qui me prend beaucoup de temps... BREF! Je ne me ménage pas... et pour la réussite des élèves c'est pareil.
première "pause" : premier poste fixe et comme tu le dis, super "investissement", et là, j'aurais tendance à te dire "attention !". J'ai connu ça, la joie du premier poste fixe dans un bahut difficile, l'investissement à fond, et on est tellement content qu'on en attend beaucoup (trop ?).
bibiou a écrit:Oui mais voilà... j'ai fait un premier contrôle avec mes 5èmes (noté sur 10) qui portait uniquement sur une petit leçon (une séance) à apprendre. Certains ont eu en dessous de la moyenne (alors que c'est facile et que je leur avais bien donné les devoirs) je mets donc un mot dans le carnet des parents pour prévenir tout de suite qu'il y a malaise. Deuxième contrôle cette semaine, parmi ces élèves là, certains ont encore en dessous de la moyenne, je remets un mot dans le carnet de liaison pour prévenir que l'élève ne s'est toujours pas pris en main, je rappelle que les devoirs sont obligatoires et régulièrement notés et j'informe que la prochaine fois, je collerai ceux qui insistent à ne pas apprendre (car pour moi, quand on a 0,5/10, on n'a pas appris!!!)
C'est vrai que je suis très exigeante avec eux mais je ne veux pas baisser les bras dès le premier mois. Je comptais évidemment m'arrêter là avec les mots (mon but n'est pas harceler les parents bien entendu!)
Jusqu'ici, tout allait...
Je trouve que tu as bien raison de ne pas baisser les bras, mais les élèves que tu as sont-ils en difficulté ? Si c'est le cas, mon expérience (15 ans... ouhlaaaaaa) m'a amenée à constater que l'apprentissage des leçons n'allait pas de soi. Si tu es face à un public dit "sensible", tu as peut-être intérêt à ménager des temps d'apprentissage durant tes cours. Je ne mets pas de mot "collectif" comme tu l'as fait dans le carnet, parce que je sais que les parents réagissent de façon négative, alors que nous avons besoin d'eux pour amener leurs gosses à travailler. Maintenant, coller un élève qui n'obtiendrait que 0,5 sur 10 pour un contrôle de "par coeur" me semble une solution à éviter, parce que certains ne savent pas apprendre, et se plantent après avoir pensé travailler, vu qu'ils sont restés devant leur leçon près d'une heure.
bibiou a écrit: Mais en sortant de ma dernière heure de cours, un élève vient me voir en me disant que sa mère a écrit un mot dans son carnet à mon attention (pour précision le gamin s'est permis 1/d'arriver en retard à mon cours 2/de bailler bien fort en classe en s'étirant et alors que je lui faisait la remarque il me lance "ba quoi, j'ai bien le droit de me détendre non!" d'un air bien insolent)
Je lis donc le mot, la mère : "Je vous rappelle, quant à moi, que le carnet de correspondance sert à l'échange entre professeurs et parents, merci de bien vouloir arrêter avec vos mots qui prennent toute la place, si cela continue, nous devrons bientôt en racheter un autre"
Du grand n'importe quoi, le genre de parents que j'exècre (leurs gosses se comportent n'importe comment, ô surprise vu que les parents les soutiennent), et là, tu te fends d'un mot bien senti, histoire de remettre cette maman à sa place.
bibiou a écrit: Moi - - Je dis donc au gamin que le deuxième mot avait pour but de la prévenir quant aux conséquences de son non-travail (= heure de colle) Lui me répond le plus naturellement du monde - "Ba non, ma mère a dit que je ne ferai pas cette heure de colle, qu'elle refusait, vous n'avez pas le droit". Moi - :shock: - je me demande sur quelle planète on vit.
Je lui réponds le plus calmement possible : "Écoute, si ta mère décide que tu ne dois pas faire une punition chez toi, c'est son droit, à l'école c'est autre chose. Tu feras cette heure de colle."
Il sort.
Bêtise de la mère, évidemment, et par conséquent fanfaronnade du gosse. Mais en effet, difficile de coller un élève pour leçon non apprise. Tu peux peut-être jouer sur le "vous vous sanctionnez tout seuls quand vous n'apprenez pas une leçon, parce que je fais des contrôles ponctuels pour vérifier les apprentissages". Et ce type de gosse, qui fait preuve d'insolence, tu peux aussi le fustiger quelque peu en classe, annoncer que, vu qu'il refuse - avec l'appui de sa môman (la honte) - de travailler, tu le places en fond de classe, etc.
bibiou a écrit:Là je me dirige chez la CPE pour lui demander si je suis dans mon droit, elle me répond que oui. Et avant de sortir elle me glisse au passage : "Tiens, je voulais te prévenir, y a des élèves de tes deux 5èmes (et là elle me cite 3 noms) qui sont allés voir la principale adjointe pour se plaindre de toi. Elles ont dit que tu les insultais en classe, etc..."
Moi - LIVIDE - c'est quoi ces histoires? Je n'ai jamais ne serait-ce qu'employé un mot du langage familier en classer, au contraire, j'essaie toujours d'utiliser le soutenu le plus possible...
Je monte donc voir la principale adjointe pour voir si elle allait m'en parler, je prétexte autre chose. Elle ne m'a parlé de rien (ce qui m'a encore plus énervé!) et quand je lui ai demandé si j'avais bien le droit de coller l'élève dont la mère refusait la punition elle m'a dit que non, je ne pouvais pas juger si un élève avait appris ou non ses leçons (qu'il pouvait très bien avoir appris mais mal restitué le savoir)...
Je crois que ça a été la cerise sur le gâteau : :boxe:
- la mère qui soutient son fils et qui remet en cause mon autorité
- des élèves mythomanes qui m'accuse de choses fausses et dont on ne me parle même pas!
- une direction qui ne me soutient même pas!
Je ne suis pas d'accord avec ta conclusion de "la direction qui ne te soutient pas". Si l'adjointe ne t'a rien dit, je traduis ça par "il n'y avait rien à dire, elle n'a pas tenu compte des propos de la mère". Si elle en avait tenu compte, ne t'inquiète pas, tu l'aurais su !
Le fait qu'on ne te parle "même pas" des propos des élèves mythomanes = on n'y accorde aucune importance !
Ce que tu considères comme négatif me semble, a contrario, super positif !
la mère... ben, euh, là, j'ai pas de réponse, j'en ai fréquenté des folles, et tellement l'année dernière qu'après 15 ans d'enseignement et presque autant de PP, j'ai fait le choix de ne plus l'être (et ozecours la paie).
Bibiou a écrit:Nen mais je suis où là? Du coup, je suis démotivée, je n'ai plus du tout envie de m'investir... Je sais qu'il ne s'agit que de quelques élèves mais elles ont réussi à ma dégouter de toute la classe...
Je suis dé-mo-ra-li-sée... limite j'en pleure de nerfs!
Où exerces-tu ? je n'en sais rien, mais dans un CLG où les élèves n'apprennent pas leurs leçons. Comme je connais ça par coeur, j'aurais tendance à te dire qu'il faut interroger les élèves, seuls, en fin de cours, pour connaître la raison pour laquelle ils n'ont pas appris leur leçon/fait leur travail. Tu ne précises pas le type d'établissement dans lequel tu exerces, mais si tu as affaire à une population "difficile", il faut que tu creuses la question de l'apprentissage; nous n'avons pas toujours conscience du mode de vie des élèves, et sans rien "passer" pour autant, nous pouvons parfois "comprendre" et réagir.
Que feriez-vous face à de tels évènements?
Merci d'avance.[/quote]
- henrietteMédiateur
A ta place, j'aurai assurément vu rouge aussi !
Pour la colle, perso pour éviter ça je fonctionne de cette façon :
un élève qui n'a pas appris son cours - ce que tu décris : il a une "correction personnalisée" à faire pour le lendemain, qui figure sur la copie, laquelle doit être signée par les parents (avec une remarque signalant le problème de connaissance manifeste et d'efficacité du travail fourni) : du genre recopier 10 fois la leçon pas apprise, histoire que la "schreibtherapie" l'aide à la fixer par la mémoire cinétique (au cas où on te demanderait pourquoi).
Si je n'ai pas lapunition correction le lendemain, alors c'est du travail non fait (et non une leçon pas sue, si tu vois la nuance), ce qui peut être sanctionné par une heure de retenue, ou le doublement de ladite correction en guise de punition, ou un zéro (comme notre bon ministre l'a rappelé), ou ce que prévoit le règlement intérieur de ton bahut - et mot dans le carnet bien sûr !
Depuis que je fais ça, je n'ai plus eu de contestation de parents.
Enfin, quand on arrive quelque part, c'est triste à dire, mais il faut d'abord faire son trou, et démontrer à tout le monde qui on est et ce qu'on vaut, et plus on est jeune, pire c'est !
Courage donc !
Pour la colle, perso pour éviter ça je fonctionne de cette façon :
un élève qui n'a pas appris son cours - ce que tu décris : il a une "correction personnalisée" à faire pour le lendemain, qui figure sur la copie, laquelle doit être signée par les parents (avec une remarque signalant le problème de connaissance manifeste et d'efficacité du travail fourni) : du genre recopier 10 fois la leçon pas apprise, histoire que la "schreibtherapie" l'aide à la fixer par la mémoire cinétique (au cas où on te demanderait pourquoi).
Si je n'ai pas la
Depuis que je fais ça, je n'ai plus eu de contestation de parents.
Enfin, quand on arrive quelque part, c'est triste à dire, mais il faut d'abord faire son trou, et démontrer à tout le monde qui on est et ce qu'on vaut, et plus on est jeune, pire c'est !
Courage donc !
- BibiouNiveau 8
Merci pour toute vos réponses qui me font beaucoup de bien. Hier, après avoir posté le message, je suis allée me coucher en pleurnichant et en me disant que j'étais la plus minable des profs!
Mais la nuit aidant, je vois les choses sous un nouveau jour aujourd'hui.
Avant de vous répondre, je tiens à préciser que le collège dans lequel j'enseigne, c'est vrai est un peu en difficulté, ceci dit, mes deux 5èmes sont les deux 5èmes latinistes qui ont tout de même un certain niveau, d'où mon exigence.
Je tiens aussi à dire que j'ai enseigné l'année dernière dans un collège ZEP très faible et les gamins appréciaient beaucoup que je sois derrière eux pour qu'ils apprennent leurs leçons et les parents reconnaissants!!! Ça change!!!
Henriette, merci pour tes astuces, je vais les suivre à la lettre!
Effectivement, je pense que tous ces problèmes sont sans doute liés au fait que je suis jeune et que je viens d'arriver. J'ai vu par exemple leur PP leur parler d'une manière assez familière (sans gros mots tout de même) et je suis certaine, qu'elle, les parents la laisse tranquille!
Méphisto, rassure-toi, mon but n'est pas de traumatiser les élèves. Je tiens à les coller au bout de 3 notes en dessous de la moyenne (notes < à 2,5/10 ou 05/20) non pas pour les fouetter d'exercices pendant cette heure de colle, mais essentiellement pour définir le problème et le régler au mieux. Les heures de colle s'arrêtent donc là, ensuite, elles sont réservées à ceux qui ne rendent pas leur travail. Ce n'est pas une punition systématique 1/ parce que je sais que ça n'aidera pas ceux qui sont vraiment en difficulté 2/ parce que je n'ai pas que ça à faire (désolée à dire mais c'est vrai, j'ai déjà du boulot par dessus la jambe)...
Après, je ne peux me résoudre à "autoriser" un élève à ne pas faire ses devoirs. C'est plus fort que moi... je me dis que c'est mon travail de le sortir de là, de le tirer vers le haut... tout cela est donc pour son bien! Ce qui est dommage c'est que la mère ne le comprenne pas! Je vais effectivement le prendre à la fin de l'heure pour lui en toucher quelques mots... il est assez facile de dialoguer avec lui et je veux lui faire comprendre.
Après il reste toujours le problème des deux gamines qui m'ont accusé de les insulter en cours. Ma crainte c'est évidemment que certaines personnes les croient (la PP par exemple n'a pas l'air de comprendre la gravité de la situation soit 1/ elle s'en fout soit 2/ elle pense qu'il y a un fond de vérité... et là j'ai vraiment le sentiment de devoir me justifier : c'est insupportable!
Je vois déjà la séance de préparation de conseil de classe dans cette 5ème : "On veut virer madame X, c'est une prof nulle, etc..." j'espère qu'il y a aura quand même quelques élèves qui prendront ma défense... mais comment en être sure... et le conseil de classe avec les parents d'élèves qui se feront une joie de me lancer des remarques devant tout le monde...
Je vous avoue que je commence à redouter cette confrontation...
Mais la nuit aidant, je vois les choses sous un nouveau jour aujourd'hui.
Avant de vous répondre, je tiens à préciser que le collège dans lequel j'enseigne, c'est vrai est un peu en difficulté, ceci dit, mes deux 5èmes sont les deux 5èmes latinistes qui ont tout de même un certain niveau, d'où mon exigence.
Je tiens aussi à dire que j'ai enseigné l'année dernière dans un collège ZEP très faible et les gamins appréciaient beaucoup que je sois derrière eux pour qu'ils apprennent leurs leçons et les parents reconnaissants!!! Ça change!!!
Henriette, merci pour tes astuces, je vais les suivre à la lettre!
Effectivement, je pense que tous ces problèmes sont sans doute liés au fait que je suis jeune et que je viens d'arriver. J'ai vu par exemple leur PP leur parler d'une manière assez familière (sans gros mots tout de même) et je suis certaine, qu'elle, les parents la laisse tranquille!
Méphisto, rassure-toi, mon but n'est pas de traumatiser les élèves. Je tiens à les coller au bout de 3 notes en dessous de la moyenne (notes < à 2,5/10 ou 05/20) non pas pour les fouetter d'exercices pendant cette heure de colle, mais essentiellement pour définir le problème et le régler au mieux. Les heures de colle s'arrêtent donc là, ensuite, elles sont réservées à ceux qui ne rendent pas leur travail. Ce n'est pas une punition systématique 1/ parce que je sais que ça n'aidera pas ceux qui sont vraiment en difficulté 2/ parce que je n'ai pas que ça à faire (désolée à dire mais c'est vrai, j'ai déjà du boulot par dessus la jambe)...
Après, je ne peux me résoudre à "autoriser" un élève à ne pas faire ses devoirs. C'est plus fort que moi... je me dis que c'est mon travail de le sortir de là, de le tirer vers le haut... tout cela est donc pour son bien! Ce qui est dommage c'est que la mère ne le comprenne pas! Je vais effectivement le prendre à la fin de l'heure pour lui en toucher quelques mots... il est assez facile de dialoguer avec lui et je veux lui faire comprendre.
Après il reste toujours le problème des deux gamines qui m'ont accusé de les insulter en cours. Ma crainte c'est évidemment que certaines personnes les croient (la PP par exemple n'a pas l'air de comprendre la gravité de la situation soit 1/ elle s'en fout soit 2/ elle pense qu'il y a un fond de vérité... et là j'ai vraiment le sentiment de devoir me justifier : c'est insupportable!
Je vois déjà la séance de préparation de conseil de classe dans cette 5ème : "On veut virer madame X, c'est une prof nulle, etc..." j'espère qu'il y a aura quand même quelques élèves qui prendront ma défense... mais comment en être sure... et le conseil de classe avec les parents d'élèves qui se feront une joie de me lancer des remarques devant tout le monde...
Je vous avoue que je commence à redouter cette confrontation...
- LonieNeoprof expérimenté
Euh... juste un petit rappel : le conseil de classe est un lieu où on juge les élèves (leur travail....) non les profs !!!! Alors, relâche la pression.
Sinon, j'adore les "trucs" d'Henriette que je garde au fond de ma poche...
Sinon, j'adore les "trucs" d'Henriette que je garde au fond de ma poche...
_________________
"Si j'avais su, j'aurais pas venu"
- Reine MargotDemi-dieu
j'ai déja fait le truc d'henriette: ceux qui n'avaient pas la moyenne lors d'un contrôle de lecture, ou vraiment des notes minables avaient le livre à réusmer chapitre par chapitre ( :malmaisbien: ) et ça marchait...
et puis sinon ben ils ont de mauvaises notes ils n'ont qu'à bosser non? il y a l'ATP pour travailler les méthodes de travail et puis voila.
ceux qui ont des notes minables, fais-leur recopier le cours chez eux en disant que c de l'aide. je faisais ça en latin avec ceux qui ne fichaient rien en disant bien que ct pour les aider :diable:
et puis sinon ben ils ont de mauvaises notes ils n'ont qu'à bosser non? il y a l'ATP pour travailler les méthodes de travail et puis voila.
ceux qui ont des notes minables, fais-leur recopier le cours chez eux en disant que c de l'aide. je faisais ça en latin avec ceux qui ne fichaient rien en disant bien que ct pour les aider :diable:
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AdèleNiveau 6
Quand j'ai affaire à des parents comme ça, je dis: "Ok, si tes parents te soutiennent pour que tu ne travailles pas, très bien, je ne vais pas me faire plus royaliste que le roi."
Je suis allée jusqu'à demander un rdv avec des parents pour mettre les choses au clair, et là, bizarrement, ils n'avaient pas le temps, pas une minute dans la semaine. Ils sont lâches. Facile de se cacher derrière un mot. Ils veulent avoir la paix, ne pas entendre parler de l'école.
Je lève la colle, et je ne m'occupe plus du tout de ce qu'apprend ou non le gosse, j'aligne les 1 ou les 2, je mets 0 si le travail n'est pas rendu, sans aucun commentaire. Jusque là, aucun parent n'est venu ronchonner.
Je suis allée jusqu'à demander un rdv avec des parents pour mettre les choses au clair, et là, bizarrement, ils n'avaient pas le temps, pas une minute dans la semaine. Ils sont lâches. Facile de se cacher derrière un mot. Ils veulent avoir la paix, ne pas entendre parler de l'école.
Je lève la colle, et je ne m'occupe plus du tout de ce qu'apprend ou non le gosse, j'aligne les 1 ou les 2, je mets 0 si le travail n'est pas rendu, sans aucun commentaire. Jusque là, aucun parent n'est venu ronchonner.
- PatateFidèle du forum
Je n'ai pas lu tous les pots, je n'ai pas eu le temps, alors peut-être qu'il va y avoir des redites, mais:
-si la principale adjointe ne t'a rien dit, c'est qu'elle a peut-être estimé qu'il n'y a rien à dire. Elle a sûrement pris note de ce que les élèves lui ont rapporté, mais elle a décidé que ce n'était pas alamrant pour l'instant et elle te fait confiance. C'est donc bon signe et ça ne veut pas dire du tout qu'elle ne te soutient pas. Elle n'a sûrement pas voulu te déstabiliser pour rien et comme tu es néotit, elle ne te connaît pas: elle attend de voir et elle te laisse aussi tes chances!
- En ce qui concerne l'heure de colle, qui est pas mal décriée dans quelques posts, c'est la méthode que tu as choisie et pourquoi pas. Peut-être peux-tu adoucir les angles: tu colles les élèves; pendant cette heure ils refont le devoir. Tu notes, et tu fais la moyenne de leur premier devoir et de leur deuxième devoir. Ce n'est donc que bénef pour eux, et les parents ne pourront rien y trouver à redire. Par contre ça va te faire plus de boulot.
- En ce qui concerne le mot de la mère chi...e, tu devrais prendre rendez-vous pour mettre les choses au point et éviter que cela tourne au vinaigre. Maintiens l'heure de colle, mais prends rendez-vous... Ca suffit parfois pour faire descendre la tension.
- Et enfin, tu es une néotit qui t'investit à fond. WOUAHhhh, 4 sorties plus un spectacle de théâtre... je n'ai jamais fait ça en même temps la même année. C'est bien, je ne peux que t'encourager. Mais pense aussi à te ménager pour ne pas tomber comme une vieille chaussette vers les mois difficiles, décembre-janvier-février. Et puis, n'attends surtout aucune reconnaissance: ni de la part des parents, ni de la part de la direction, ni de la part des élèves. Ca arrive, parfois, que l'un des trois te témoigne de la reconnaissance, mais il vautmieux ne pas compter là-dessus. POur anecdote (mais je ne veux pas te décourager), notre prof de musique a organisé l'année denrière un spectacle qui lui a pris tout sons temps, toute ses heures libres et même toutes ses récrés. A la fin du spectacle, il y a eu plein de collègues qui lui sont tombés dessus pour lui reprocher un tas de trucs: la buvette était mal organisée, le temps d'attente entre chaque chant était trop long...
Bref il y a toujours des gens pour critiquer. Et il ne faut pas que ça te mine le moral!
-si la principale adjointe ne t'a rien dit, c'est qu'elle a peut-être estimé qu'il n'y a rien à dire. Elle a sûrement pris note de ce que les élèves lui ont rapporté, mais elle a décidé que ce n'était pas alamrant pour l'instant et elle te fait confiance. C'est donc bon signe et ça ne veut pas dire du tout qu'elle ne te soutient pas. Elle n'a sûrement pas voulu te déstabiliser pour rien et comme tu es néotit, elle ne te connaît pas: elle attend de voir et elle te laisse aussi tes chances!
- En ce qui concerne l'heure de colle, qui est pas mal décriée dans quelques posts, c'est la méthode que tu as choisie et pourquoi pas. Peut-être peux-tu adoucir les angles: tu colles les élèves; pendant cette heure ils refont le devoir. Tu notes, et tu fais la moyenne de leur premier devoir et de leur deuxième devoir. Ce n'est donc que bénef pour eux, et les parents ne pourront rien y trouver à redire. Par contre ça va te faire plus de boulot.
- En ce qui concerne le mot de la mère chi...e, tu devrais prendre rendez-vous pour mettre les choses au point et éviter que cela tourne au vinaigre. Maintiens l'heure de colle, mais prends rendez-vous... Ca suffit parfois pour faire descendre la tension.
- Et enfin, tu es une néotit qui t'investit à fond. WOUAHhhh, 4 sorties plus un spectacle de théâtre... je n'ai jamais fait ça en même temps la même année. C'est bien, je ne peux que t'encourager. Mais pense aussi à te ménager pour ne pas tomber comme une vieille chaussette vers les mois difficiles, décembre-janvier-février. Et puis, n'attends surtout aucune reconnaissance: ni de la part des parents, ni de la part de la direction, ni de la part des élèves. Ca arrive, parfois, que l'un des trois te témoigne de la reconnaissance, mais il vautmieux ne pas compter là-dessus. POur anecdote (mais je ne veux pas te décourager), notre prof de musique a organisé l'année denrière un spectacle qui lui a pris tout sons temps, toute ses heures libres et même toutes ses récrés. A la fin du spectacle, il y a eu plein de collègues qui lui sont tombés dessus pour lui reprocher un tas de trucs: la buvette était mal organisée, le temps d'attente entre chaque chant était trop long...
Bref il y a toujours des gens pour critiquer. Et il ne faut pas que ça te mine le moral!
- BibiouNiveau 8
Merci beaucoup encore pour votre soutien. J'ai mis toutes les choses à plat avec tous les gamins (sauf deux gamines dont je vois les parents lundi dans 15 jours)
J'ai décidé d'annuler les sorties que j'étais en train de prévoir avec les 5èmes. Peut-être ça changera mais pour l'instant, je ne suis plus du tout motivée! Et je compte bien leur en faire part! Histoire de savoir à côté de quoi ils sont passés...
On n'est seulement qu'en septembre, j'aimerais pourtant que l'année soit finie déjà avec ces classes-là!
Ce qui est dommage c'est qu'une poignée d'élève se permettent de bousiller le lien que j'avais crée avec toute une classe...
Je suis très décue... mais bon, je m'en remettrai bien!
J'ai décidé d'annuler les sorties que j'étais en train de prévoir avec les 5èmes. Peut-être ça changera mais pour l'instant, je ne suis plus du tout motivée! Et je compte bien leur en faire part! Histoire de savoir à côté de quoi ils sont passés...
On n'est seulement qu'en septembre, j'aimerais pourtant que l'année soit finie déjà avec ces classes-là!
Ce qui est dommage c'est qu'une poignée d'élève se permettent de bousiller le lien que j'avais crée avec toute une classe...
Je suis très décue... mais bon, je m'en remettrai bien!
- Invité23Fidèle du forum
Plutôt que de coller tout de suite, fais copier trois fois la correction à la maison ("pour apprendre la leçon non sue") et fais signer par les parents. Ils auront du mal à refuser que leur enfant copie qc qu'il ne sait pas (surtout si le contrôle était purement de connaissances).
Si ce n'est pas fait, colle avec toi et mets une note au travail fait pendant la colle.
Enfin, devant des mots de parents contestataires, je prends le téléphone et j'appelle fissa : tu peux argumenter et expliquer.
De plus, il est important de présenter les choses de manière différente : un parent s'entend dire que son enfant ne travaille pas, n'a pas de bonnes notes... (en gros, est un raté, c'est ainsi qu'ils le comprennent) : il a tendance à défendre son enfant et à renvoyer la balle au prof (c'est de votre faute, vous n'aviez qu'à...).
Dis maintenant : "Kévina est une élève intelligente, mais je me fais du souci pour elle : elle ne travaille pas et gâche ses possibilités, quel dôôôôôômaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaage" : le parent a plus de chance d'être furieux contre son gamin, pas contre toi. De plus, tu l'as rassuré sur les capacités (réelles ou imaginaires, on s'en moque, les vrais cancres sont finalement très rares) de son gamin...
Bilan des courses : tu obtiendras bien plus facilement gain de cause. Propose aussi des choses bien pénibles, mais "plus éducatives", en concertation avec les parents : étude du soir obligatoire, accompagnement éducatif (moi, je les inscris carrément dans mon groupe)... Cela fera autant enrager le gamin qu'une heure de colle (voire plus, car 'trop de colle tue la colle") et ton attitude d'aide sera inattaquable
Si ce n'est pas fait, colle avec toi et mets une note au travail fait pendant la colle.
Enfin, devant des mots de parents contestataires, je prends le téléphone et j'appelle fissa : tu peux argumenter et expliquer.
De plus, il est important de présenter les choses de manière différente : un parent s'entend dire que son enfant ne travaille pas, n'a pas de bonnes notes... (en gros, est un raté, c'est ainsi qu'ils le comprennent) : il a tendance à défendre son enfant et à renvoyer la balle au prof (c'est de votre faute, vous n'aviez qu'à...).
Dis maintenant : "Kévina est une élève intelligente, mais je me fais du souci pour elle : elle ne travaille pas et gâche ses possibilités, quel dôôôôôômaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaage" : le parent a plus de chance d'être furieux contre son gamin, pas contre toi. De plus, tu l'as rassuré sur les capacités (réelles ou imaginaires, on s'en moque, les vrais cancres sont finalement très rares) de son gamin...
Bilan des courses : tu obtiendras bien plus facilement gain de cause. Propose aussi des choses bien pénibles, mais "plus éducatives", en concertation avec les parents : étude du soir obligatoire, accompagnement éducatif (moi, je les inscris carrément dans mon groupe)... Cela fera autant enrager le gamin qu'une heure de colle (voire plus, car 'trop de colle tue la colle") et ton attitude d'aide sera inattaquable
- Accompagnement des autodidactes comme chez Connaissance Hellénique, mais pour le latin ?
- forum de ma nièce : Un forum pour tous les dévoreurs de livres mais aussi pour tous les cinéphiles et les geeks!
- URGENT Cherche un(e) candidat(e) admissible au Capes Lettres Modernes pour échanger dates oraux
- une question aux profs hommes (aux femmes aussi, mais c'est quand même pas pareil)
- "J'écris pour les profs qui pètent les plombs", "Tu enseigneras dans la douleur", "A Lise", "Je le fais pour vous", "in memoriam" et Hommage par le CSE.
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