- AnguaGrand sage
... avec Mithridate, Britannicus et... Bérénice (c'eût été trop beau!) en 1996 ou 1997, m'a-t-on soufflé. Est-ce que quelqu'un pourrait confirmer? J'espère trouver le temps d'une plongée au CRDP pour feuilleter les rapports du jury de ces années là, mais je crains d'avoir à attendre une quinzaine de jours pour en trouver le temps. Je vous tiens au courant à ce moment-là, mais si quelqu'un peut confirmer et nous dire si ces rapports s'avèrent précieux..
- RuthvenGuide spirituel
C'était en 96, le sujet était le suivant :
Dissertation Française (1996)
Selon Jacques Scherer*, dans la dramaturgie de Racine..., « la tension des mécanismes du drame est poussée aussi loin que le permet leur précision. Il ne suffit pas de dire, comme on l'a souvent fait, que Racine applique aisément et sans effort les préceptes d'une esthétique que son temps considère comme efficace. Il pousse cette esthétique à ses limites, il la somme de multiplier ses tours et ses prestiges au-delà du raisonnable. La dramaturgie classique pouvait être, et a parfois été, équilibre, sérénité, raison. Par une inversion perverse, Racine en fait un instrument de torture. Le paradoxe de la cérémonie est que cette dynamisation forcenée, loin de donner des résultats grinçants où l'énergie paraît se vanter et qu'on appellera plus tard, souvent pour les critiquer de façon fort injuste, baroques ou romantiques, revêt au contraire les aspects d'une célébration paisible et d'autant plus puissante que ses redoutables ressorts sont mieux dissimulés ».
Dans quelle mesure, à votre avis, cette analyse convient-elle à Britannicus, Bérénice et Mithridate ?
* Scherer (J.), Racine et/ou la céréinonie, Paris, P.U.F., 1982, p. 78-79.
Dissertation Française (1996)
Selon Jacques Scherer*, dans la dramaturgie de Racine..., « la tension des mécanismes du drame est poussée aussi loin que le permet leur précision. Il ne suffit pas de dire, comme on l'a souvent fait, que Racine applique aisément et sans effort les préceptes d'une esthétique que son temps considère comme efficace. Il pousse cette esthétique à ses limites, il la somme de multiplier ses tours et ses prestiges au-delà du raisonnable. La dramaturgie classique pouvait être, et a parfois été, équilibre, sérénité, raison. Par une inversion perverse, Racine en fait un instrument de torture. Le paradoxe de la cérémonie est que cette dynamisation forcenée, loin de donner des résultats grinçants où l'énergie paraît se vanter et qu'on appellera plus tard, souvent pour les critiquer de façon fort injuste, baroques ou romantiques, revêt au contraire les aspects d'une célébration paisible et d'autant plus puissante que ses redoutables ressorts sont mieux dissimulés ».
Dans quelle mesure, à votre avis, cette analyse convient-elle à Britannicus, Bérénice et Mithridate ?
* Scherer (J.), Racine et/ou la céréinonie, Paris, P.U.F., 1982, p. 78-79.
- HestiaNiveau 10
Voici ce qu'un collègue avait envoyé sur la liste de diffusion de weblettres:
Agrégation externe de lettres classiques :
Dissertation d’écrit :
« Situés en un point sans durée, possédés par l’action actuelle, les personnages de Racine semblent néanmoins doués du pouvoir de se regarder historiquement, comme s’ils n’étaient pas seulement eux-mêmes mais encore nos contemporains. Ils sont la proie de l’immédiat, mais ils contemplent en même temps les causes et la fin lointaine du drame où ils sont engagés. Ils se voient au futur comme nous les voyons au passé. […]
L’extrémité d’émotion à laquelle ils atteignent ainsi a pour complément la plus poignante intensité de poésie : comme si, en reliant les états d’âme que sépare l’ordre des temps, en distribuant leurs passions dans l’espace de durée le plus vaste, ils les investissaient d’une signification absolue, celle non plus d’une faute ou d’un malheur actuel, mais d’un désespoir qui donne son nom à toute l’existence. »
Dans quelle mesure ces lignes de Georges POULET, extraites des Études sur le temps humain (1952), éclairent-elles votre lecture des pièces de Racine inscrites au programme ?
Sujet de leçon (je n’ai pas reproduit les sujets qui concernaient seulement Britannicus, Bérénice, ou Britannicus et Bérénice) :
- La jalousie dans Mithridate.
- Les poisons du pouvoir dans Britannicus et Mithridate.
- Le lien familial dans Britannicus et Mithridate
- Confidents et conseillers dans les trois pièces au programme.
- La culpabilité.
- L’illusion
- La communication
- Monstres et héros
- Le souverain
- Le silence
- Le romanesque
- Mithridate, tragédie ?
- Étude littéraire : aucun sujet sur Mithridate.
Merci à lui. Concernant le rapport de jury en lui-même, je n'en sais pas plus
Agrégation externe de lettres classiques :
Dissertation d’écrit :
« Situés en un point sans durée, possédés par l’action actuelle, les personnages de Racine semblent néanmoins doués du pouvoir de se regarder historiquement, comme s’ils n’étaient pas seulement eux-mêmes mais encore nos contemporains. Ils sont la proie de l’immédiat, mais ils contemplent en même temps les causes et la fin lointaine du drame où ils sont engagés. Ils se voient au futur comme nous les voyons au passé. […]
L’extrémité d’émotion à laquelle ils atteignent ainsi a pour complément la plus poignante intensité de poésie : comme si, en reliant les états d’âme que sépare l’ordre des temps, en distribuant leurs passions dans l’espace de durée le plus vaste, ils les investissaient d’une signification absolue, celle non plus d’une faute ou d’un malheur actuel, mais d’un désespoir qui donne son nom à toute l’existence. »
Dans quelle mesure ces lignes de Georges POULET, extraites des Études sur le temps humain (1952), éclairent-elles votre lecture des pièces de Racine inscrites au programme ?
Sujet de leçon (je n’ai pas reproduit les sujets qui concernaient seulement Britannicus, Bérénice, ou Britannicus et Bérénice) :
- La jalousie dans Mithridate.
- Les poisons du pouvoir dans Britannicus et Mithridate.
- Le lien familial dans Britannicus et Mithridate
- Confidents et conseillers dans les trois pièces au programme.
- La culpabilité.
- L’illusion
- La communication
- Monstres et héros
- Le souverain
- Le silence
- Le romanesque
- Mithridate, tragédie ?
- Étude littéraire : aucun sujet sur Mithridate.
Merci à lui. Concernant le rapport de jury en lui-même, je n'en sais pas plus
- ArtémisHabitué du forum
En 2004, il y avait Esther et Athalie au programme. Même si les tragédies sacrées n'ont rien à voir, ça peut peut-être t'aider ?
- AnguaGrand sage
Merci beaucoup!!! Je note les références, et vous tiens au courant si je peux avoir les mains et qu'il s'avère qu'ils en valent la peine!
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