Quel manuel de 5ème allez-vous choisir et pourquoi?

la méthode Antibi

:shock: C'est quoi ça ? :lecteur:

Gibert Elodie a écrit:on ne sait toujours pas si nous aurons des crédits mais on a déjà commencé à échanger... ça va être difficile de se mettre d'accord !!
On a évoqué la qualité de l'iconographie, avec en tête Bordas et Fil d'Ariane.
Et on a décidé de comparer la manière dont est abordée la poésie : souvent bâclée dans la plupart des manuels, reléguée à la fin, avec des entrées un peu niaises du style "les saisons ou la nature en poésie..."
à suivre donc...
pour les éval, on y tient, et c'est justement un moyen de voir si le manuel est bien conçu, adapté aux élèves...On est quand même là aussi pour mettre des notes !!

Et tu ne peux pas mettre de notes si tu n'as pas d'éval dans le manuel?
Soyons sérieux deux minutes...

Ma collègue qui souhaitait choisir ce type de manuel, m'a clairement dit que c'était pour son confort perso.
Chacun ses priorités, elles sont toutes respectables, mais éliminer un manuel parce qu'il ne comporte pas d'éval, je trouve cela très discutable.

+1
Et dans le même genre d'idées, cela me fait penser à ceux qui paniquent parce que le mot de passe de webletters n'est plus accessible, ainsi que dictame...on est quand même censé préparer un minimum nos cours...

Bon, ben je n'ai toujours aucun spécimen, seul nathan accepte de me l'envoyer à domicile pour le moment... hachette a refusé poliment, et je vais tester les autres.
Je voudrais avoir le nouveau "atelier du langage " au moins,j'aime beaucoup ce manuel...et puis le fameux "terre des lettres", mais là , nathan étant compréhensif , cela devrait se faire.

lulucastagnette a écrit:
Je vais même aller plus loin (au risque de me faire lyncher), selon moi le manuel idéal, ce serait des textes, des images, des exos de grammaire. Le tout sans questionnaires ou autres. C'est quand même notre boulot de préparer les textes, non ?

Lulu

Combien de fois j'ai dû demander aux gamins de se concentrer sur le texte, et non pas sur le questionnaire.
Vive la mascarade de la méthode inductive, lorsque les axes d'étude figurent dans les manuels des élèves!
Et après, on se demande pourquoi ils arrivent en lycée et le traversent, parfois, sans savoir élaborer un plan et structurer leur pensée...

Concernant les évaluations dans les manuels, je trouve cela hallucinant de les utiliser ( à moins que ce ne soit qu'en exercice préparatoire )

Parce que ça voudrait dire que les élèves auraient du coup à chaque fois toutes les questions des évaluations à l'avance ...

Est-ce que ça vaudrait vraiment le coup pour des élèves de suivre les cours s'il leur suffit juste de regarder l'éval du manuel et de se filer les réponses avant ?

:Descartes:

Là, je te trouve très optimiste, Serge .
Les élèves regarderaient leur manuel à une page non indiquée par le professeur, liraient les questions, réfléchiraient aux réponses à donner, se les communiqueraient et les apprendraient en plus, ouh là !
Le rêve ! Les miens n'apprennent pas les liste de vocabulaire que je leur donne, alors même qu'ils savent qu'ils seront interrogés dessus...

Si j'avais un manuel avec des éval toutes prêtes sur le manuel élèves, j'imagine que j'en ferais une utilisation variée : galop d'essai avant l'évaluation réelle, ou que je suggèrerais aux élèves que ce pourrait être l'éval du jour J, ou pas
De là à en faire un critère de choix du nouveau manuel ...

Serge a écrit:Concernant les évaluations dans les manuels, je trouve cela hallucinant de les utiliser ( à moins que ce ne soit qu'en exercice préparatoire )

Parce que ça voudrait dire que les élèves auraient du coup à chaque fois toutes les questions des évaluations à l'avance ...

Est-ce que ça vaudrait vraiment le coup pour des élèves de suivre les cours s'il leur suffit juste de regarder l'éval du manuel et de se filer les réponses avant ?

:Descartes:

Et ils le font!
Il suffit que l'un pique le livre du prof de maman, de papa ou de tata Juliette et qu'il fasse une distribution dans la classe!
(je caricature un peu, mais c'est déjà arrivé à une collègue - un parent a contesté le corrigé d'un exo, en lui disant que ds le livre du prof ce n'était pas la réponse donnée )

Ah ben, je ne sais quel public tu as l'habitude d'avoir, Adri, mais je peux t'assurer que pour des évaluations sommatives, nul doute qu'ils se donneraient la peine de se bouger et de regarder à l'avance l'évaluation "prévue" ( surtout qu'ils verraient très vite, eux et leurs parents d'ailleurs, qu'elles se trouvent à chaque fois juste en fin de chaque chapitre )

J'ai parfois des élèves qui bûchent les évaluations sommatives de fin de séquence données les années précédentes ( remises par des frères et soeurs ou des camarades) dans l'espoir pourtant illusoire avec moi que ce soit la même, alors je n'ose pas imaginer si elle était à chaque fois identique et même connue d'avance grâce au manuel

J'ai un public d'une paresse inouïe .
J'aimerais bien avoir des élèves qui bûchent les évaluations des années précédentes... Ca viendra peut-être un jour...
Mais si, comme dit chocolat, c'est juste qu'ils ont trouvé le livre du prof, bof !

Vive la mascarade de la méthode inductive, lorsque les axes d'étude figurent dans les manuels des élèves!
Et après, on se demande pourquoi ils arrivent en lycée et le traversent, parfois, sans savoir élaborer un plan et structurer leur pensée...

Ce n'est quand même pas parce que les manuels indiquent des axes d'étude que les élèves ont du mal à structurer leur pensée...

Pour les évaluations dans les manuels, moi je trouve bien qu'elles y soient, parce que du point de vue de l'élève ça permet de s'entraîner. J'imagine que personne n'est contre le principe des annales : les évaluations dans les manuels, c'est le même principe.

morgane9513 a écrit:Bon, ben je n'ai toujours aucun spécimen, seul nathan accepte de me l'envoyer à domicile pour le moment... hachette a refusé poliment, et je vais tester les autres.
Je voudrais avoir le nouveau "atelier du langage " au moins,j'aime beaucoup ce manuel...et puis le fameux "terre des lettres", mais là , nathan étant compréhensif , cela devrait se faire.

L'atelier a été envoyé aux seuls coordinateurs, il me semble (à vérifier). Tu peux vérifier sur le site des éditeurs les dates des rencontres où tu peux leur parler directement et demander tel ou tel livre. Ils en donnent de moins en moins.

L'intérêt que je vois à trouver des évals dans les manuels, c'est qu'elles constituent souvent un texte porteur de plusieurs des notions abordées dans la séquence, ça peut faire une synthèse sympa à étudier, à lire, ou donner une idée de texte d'éval (ça m'est déjà arrivé, mais les questions ne me convenant jamais, j'ai toujours refait intégralement le travail!)... mais jamais je ne fonderais le choix d'un manuel là-dessus!

John a écrit:

Vive la mascarade de la méthode inductive, lorsque les axes d'étude figurent dans les manuels des élèves!
Et après, on se demande pourquoi ils arrivent en lycée et le traversent, parfois, sans savoir élaborer un plan et structurer leur pensée...

Ce n'est quand même pas parce que les manuels indiquent des axes d'étude que les élèves ont du mal à structurer leur pensée...

Pour les évaluations dans les manuels, moi je trouve bien qu'elles y soient, parce que du point de vue de l'élève ça permet de s'entraîner. J'imagine que personne n'est contre le principe des annales : les évaluations dans les manuels, c'est le même principe.

Pour les axes d"études: je pense que si, c'est bien une des raisons pour lesquelles les élèves/étudiants ne sont absolument pas autonomes devant un texte, pour la plupart. Au lieu de leur apprendre à pêcher, on fait tomber le poisson dans leur bec.
Qu'on le fasse de temps en temps, afin qu'ils puissent avoir des exemples, est une choses, que l'on systématise cela en est une autre.

Les annales, c'est autre chose: il s'agit d'épreuves de fin de cycle, sous forme d'examen en vue de l'obtention d'un diplôme. C'est ce vers quoi une partie des connaissances et compétences à acquérir durant la scolarité doit tendre. Cela se justifie dès la 3°, pas avant, à mon avis.
(Et en parlant d'annales, je vais me garder d'aborder ici la question de l'absence de sens de la plupart des sujets Brevet, du moins en Français, parce que d'une part ce serait hors-sujet, et que d'autre part, je m'enerverais inutilement.)

Serge a écrit:Concernant les évaluations dans les manuels, je trouve cela hallucinant de les utiliser ( à moins que ce ne soit qu'en exercice préparatoire )

Parce que ça voudrait dire que les élèves auraient du coup à chaque fois toutes les questions des évaluations à l'avance ...

hé bien c'est cela la méthode Antibi (pour faire court) mon cher Serge. Donner les exercices et la correction du contrôle à venir pour ne pas "piéger" les élèves, car tout le monde sait que les profs sont d'immondes et machiavéliques calculateurs qui n'ont qu'une idée en tête mettre de sales notes ! (voir l'annonce de la PEEP et de la FCPE pour une fois réunies contre les mauvaises notes stigmatisantes)

Ah d'accord

Adri a écrit:J'ai un public d'une paresse inouïe .
J'aimerais bien avoir des élèves qui bûchent les évaluations des années précédentes... Ca viendra peut-être un jour...
Mais si, comme dit chocolat, c'est juste qu'ils ont trouvé le livre du prof, bof !

Adri, on a exactement les mêmes : même 5 mots de vocabulaire, donnés à apprendre du lundi pour le jeudi, avec contrôle annoncé sur ces 5 mots, ne sont pas appris par un bon tiers de la classe... et je ne parle même pas des récitations et des auto-dictées...

Chocolat a écrit:Pour les axes d"études: je pense que si, c'est bien une des raisons pour lesquelles les élèves/étudiants ne sont absolument pas autonomes devant un texte, pour la plupart. Au lieu de leur apprendre à pêcher, on fait tomber le poisson dans leur bec.

Il y a eu des manuels qui mettaient en place des questionnaires très dépouillés pour permettre aux profs une vraie réflexion à partir de la compréhension des élèves. Ca a été un bide : les profs ne les ont pas fait acheter.

Miguel a écrit:

Il y a eu des manuels qui mettaient en place des questionnaires très dépouillés pour permettre aux profs une vraie réflexion à partir de la compréhension des élèves. Ca a été un bide : les profs ne les ont pas fait acheter.

No comment...

Enfin si, un seul: je suis persuadée que le fait de tomber dans le piège des éval et séquences clé en main est une des raisons pour lesquelles l'on finit par se sentir déconnectés des exigences des concours et des attentes et besoins de nos élèves.

Chocolat a écrit:

Miguel a écrit:

Il y a eu des manuels qui mettaient en place des questionnaires très dépouillés pour permettre aux profs une vraie réflexion à partir de la compréhension des élèves. Ca a été un bide : les profs ne les ont pas fait acheter.

No comment...

Enfin si, un seul: je suis persuadée que le fait de tomber dans le piège des éval et séquences clé en main est une des raisons pour lesquelles l'on finit par se sentir déconnectés des exigences des concours et des attentes et besoins de nos élèves.

Et oui. Les manuels sont conçus pour répondre à la demande du marché. Point à la ligne.
Combien de profs ne prévoient rien d'autre que le questionnaire du manuel ?
Nous sommes pétris de contradictions.

Moi je ne prévoie rien, même pas le questionnaire du manuel.

En même temps, Miguel, il n'y a rien de scandaleux à s'appuyer sur les questions du manuel pour bâtir son cours, si les questions sont bien posées... Dans la réalité, on sait bien que l'on est amené, au fil des réactions des élèves, à ajouter des questions, à reformuler autrement et c'est notre boulot d'ailleurs.
Pour l'histoire des évaluations en fin de séquence, figurant dans le manuel, jamais je n'aurais eu l'idée d'en faire un critère de choix dudit manuel, tant il y a de points plus importants à mes yeux à considérer. En 6ème, nous avons le Couleurs du français Hachette, et le Magnard Unique en 5ème qui en comportent tous deux. Je n'ai utilisé qu'une fois un texte d'une évaluation dans le livre des 5ème, et encore, en modifiant pas mal de questions parce que ça ne convenait pas avec ce que j'avais fait dans ma séquence, tout bêtement. Les séquences idéales, dans lesquelles on aurait tout suivi à la lettre, je n'y crois pas trop, il y a à tous les coups des choses que l'on doit modifier.

Pour répondre à Thalie ( et Audrey qui l'utilise aussi), je regrette un peu le choix du Couleurs du français, pour certains points : la séquence sur les contes merveilleux ( car on a surtout des extraits, pas d'intégral), pour les exercices de grammaire que je ne trouve pas toujours très pertinent pour certaines leçons, ou alors c'est très répétitif...; il y a peu de choses sur Ulysse ( 5 ou 6 extraits très courts car c'est axé sur le héros antique si je ne m'abuse mais du coup, on s'éparpille peut-être un peu trop), la séquence sur le poésie avec un choix de textes moyen; des exercices d'expression nombreux ( c'est une des choses qui nous plaisait) mais difficilement exploitables ( en tous cas avec des 6ème lambda...) ; à côté de ça il y a de très bonnes choses sur Les métamorphose et La Bible notamment et l'iconographie est très belle. Il y a des activités intéressantes sur le lexique aussi. Et le choix des fables sort un peu de l'ordinaire. Donc au final, je suis partagée... Avec le recul, on s'est rendue compte avec ma collègue qui m'avait aidé au choix l'an dernier que notre préféré était le Terre des Lettres - non retenu alors car il ne comportait pas de grammaire...

Miguel a écrit:
Et oui. Les manuels sont conçus pour répondre à la demande du marché. Point à la ligne.
Combien de profs ne prévoient rien d'autre que le questionnaire du manuel ?
Nous sommes pétris de contradictions.

Et nous participons, bon gré mal gré, au formatage qui donne notre beeelle société, au sein de laquelle de moins en moins de gens prennent le temps de réfléchir...

Esméralda a écrit:En même temps, Miguel, il n'y a rien de scandaleux à s'appuyer sur les questions du manuel pour bâtir son cours, si les questions sont bien posées...

Je suis bien d'accord avec ça. Le tout est de bien être conscient des contradictions : on voudrait partir de la compréhension des élèves, mais les questions sont posées d'avance. On voudrait préparer des cours originaux, mais on n'a que peu de temps. Du coup, on est relativement soumis à une proposition commerciale qui s'appuie sur la demande générale.

doctor who a écrit:Moi je ne prévoie rien, même pas le questionnaire du manuel.

Ben oui mais ça c'est top!

J'avais un prof comme ça à la fac - tout dans la tête! J'étais en admiration totale et inconditionnelle!

Je vais peut-être vous choquer mais je n'utilise pas de manuel en cours. Je prête les photocopies des textes à mes élèves (je suis en zep), photocopies que je conserve chez moi dans des pochettes plastiques.
J'estime que si l'on sait de quoi on parle, on n'a pas besoin des questions du manuel.
Aussi je laisse le choix du manuel à mes collègues.
J'utilise le manuel pour les images (ou pour les exercices s'il y a beaucoup d'élèves absents). Les manuels sont dans mon armoire.